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Monsieur Sénégal
Date de parution : 25/08/2022
Éditeurs :
Plon

Monsieur Sénégal

Date de parution : 25/08/2022
« Il pensa que sa place n’était pas là-bas. Et que sa place n’était plus ici ».
On les appelle les « tirailleurs sénégalais » et pourtant Amadou Lo, vingt ans,...
« Il pensa que sa place n’était pas là-bas. Et que sa place n’était plus ici ».
On les appelle les « tirailleurs sénégalais » et pourtant Amadou Lo, vingt ans, n’est ni l’un ni l’autre. Tirailleur, il ne l’est plus : c’est la fin de la première guerre mondiale et...
« Il pensa que sa place n’était pas là-bas. Et que sa place n’était plus ici ».
On les appelle les « tirailleurs sénégalais » et pourtant Amadou Lo, vingt ans, n’est ni l’un ni l’autre. Tirailleur, il ne l’est plus : c’est la fin de la première guerre mondiale et il est démobilisé. Et sénégalais, il ne l’a jamais été. Il rêve de retourner dans sa Guinée natale où, pense-t-il, l’attend sa famille. Seulement le médecin-major Robert Desvaux, qui lui a sauvé la vie, a d’autres projets pour lui : il souhaite faire de son aide de camp, si doux et docile, si secrètement attirant aussi,
son chauffeur personnel dans la vie civile. Amadou se retrouve à Miray dans la campagne franc-comtoise où pratiquement personne n’a jamais vu de noir « en vrai »... et, après la guerre, un nouveau combat commence pour lui.
Dans ce roman puissant et sensible, Antoine Rault explore les thèmes toujours actuels de l’identité, du racisme, de l’intégration et de l’émancipation. Il invite le lecteur à se confronter sans complaisance, mais sans accusation facile à la réalité de notre histoire.

RENTREE LITTERAIRE 2022
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EAN : 9782259312592
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 432
Format : 135 x 210 mm
EAN : 9782259312592
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 432
Format : 135 x 210 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • mimichri 14/04/2023
    Très belle lecture et quel beau personnage que met en scène Antoine Rault dans son dernier roman ! Amadou Lo est venu se battre à Verdun pendant la première guerre mondiale, réquisitionné pour la France, convaincu de s'être battu pour son pays, la France des colonies. Il fait partie de ceux qu'on nomme les tirailleurs Sénégalais. A la fin de la guerre, et alors qu'il aspire à retrouver sa famille en Afrique, le major qui lui a sauvé la vie sur le front choisit de le garder à son service. Amadou va donc le rejoindre, un peu contre son gré, dans sa petite ville de province où il exerce en tant que médecin et lui servir de chauffeur. Une petite ville et une époque où les gens ne sont pas habitués à voir une personne de couleur noire... Ce livre, qui se lit très facilement, fait preuve de beaucoup de profondeur et de sensibilité. Amadou est un vrai gentil, on ne peut que l'aimer et hormis trois personnages, je n'ai vu que de la méchanceté autour de lui. Sous des formes différentes, certes, allant de la violence verbale ou physique, la tromperie, le mépris ou encore l'intérêt caché, le faire valoir, mais toujours avec de mauvaises intentions. C'est tellement facile de tourmenter Amadou ! C'est une histoire émouvante que nous raconte Antoine Rault, un portrait particulièrement précis des comportements humains qui donne à réfléchir et que je ne peux que vous conseiller. Très belle lecture et quel beau personnage que met en scène Antoine Rault dans son dernier roman ! Amadou Lo est venu se battre à Verdun pendant la première guerre mondiale, réquisitionné pour la France, convaincu de s'être battu pour son pays, la France des colonies. Il fait partie de ceux qu'on nomme les tirailleurs Sénégalais. A la fin de la guerre, et alors qu'il aspire à retrouver sa famille en Afrique, le major qui lui a sauvé la vie sur le front choisit de le garder à son service. Amadou va donc le rejoindre, un peu contre son gré, dans sa petite ville de province où il exerce en tant que médecin et lui servir de chauffeur. Une petite ville et une époque où les gens ne sont pas habitués à voir une personne de couleur noire... Ce livre, qui se lit très facilement, fait preuve de beaucoup de profondeur et de sensibilité. Amadou est un vrai gentil, on ne peut que l'aimer et hormis trois personnages, je n'ai vu que de la méchanceté autour de lui. Sous des formes différentes, certes, allant de la violence verbale ou physique, la tromperie, le mépris ou encore l'intérêt caché, le faire valoir, mais toujours avec de mauvaises...
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  • Tostaky0 18/03/2023
    Monsieur Sénégal, c'est une image de la France, juste après la première Guerre Mondiale, prémices de notre société d'aujourd'hui. Au fond, les choses n'ont pas beaucoup changé. Quand Amadou est arrivé de sa Guinée natale pour chasser l'envahisseur et qu'il s'est retrouvé en compagnie de ses compatriotes, enrôlé dans les tirailleurs, que croyait-il ? Bien sûr, il ne pouvait imaginer la férocité des combats, les conditions de vie, les camarades qui tombent, les blessures. D'ailleurs, lui aussi sera blessé et c'est là que son histoire commence. Soigné et sauvé par le Major Desvaux qui, la guerre terminée, décide de le prendre à son service. Bonne idée dites-vous ? Sauf qu'Amadou, lui, c'est rentrer dans son pays et retrouver les siens qu'il voulait. Mais bon, le Major à été si bon, il veut bien rester quelques semaines de plus. Et c'est là que Rault place le miroir. Le Boche est rentré chez lui, vaincu. Merci à ceux qui ont combattu pour la liberté,  mais maintenant, la vie reprend son cours. On oublie vite. Dans ce coin de campagne Franc-Comtoise, Amadou va apprendre. Le français, cette langue qu'on a déformée pour communiqué avec les tirailleurs. Simplifiée diront-ils, ces beaux penseurs, persuadés que ces Africains ne pourront jamais parler comme eux. Les Français, ces gens qu'il est venu aider et qui vont se révéler à lui, par leurs sourires, leurs grimaces, leurs regards. Antoine Rault, sans prendre parti, nous entraîne dans les pas d'Amadou,  caméra sur l'épaule. Son personnage ne se sent pas à sa place. En ce temps-là, évidemment, sa couleur de peau ne passe pas inaperçue. Et tout le monde profite de sa naïveté. Ceux qui prétendent lui vouloir du bien, ont des arrières-pensées qui ne les rendent, au fond, pas meilleurs que ceux qui lui veulent du mal et qui, eux, ne se cachent pas. On se méfie, on le montre du doigt, on le méprise, on s'en moque, ou alors on l'exploite, on l'exhibe. Il ne sera jamais des leurs, des nôtres. Aujourd'hui encore, il n'est malheureusement pas rare d'entendre ce genre de discours. Il y en aura bien pour polémiquer, évidemment. On a vu, ces dernières semaines, les réactions disproportionnées et parfois imbéciles (oui, j'ose le dire) à la suite de la sortie d'un film sur les tirailleurs. Il est tellement plus facile de nier que d'analyser et reconnaître l'absurdité de certains comportements. D'ailleurs, Monsieur Rault, suivant les directives en cours, n'avez-vous pas peur que la censure s'empare de votre texte pour le modifier ? Il est des termes, que vous utilisez, à bon escient, qui peuvent choquer les blanches oreilles paraît-il. J'ai moi-même fait très attention au choix de mes mots, afin de pouvoir publier cette chronique sur les réseaux. Oui, dans quel monde vit-on ? Ils sont nombreux à penser comme ceux de 1919, mais ils changent les mots, pour se donner bonne conscience... Monsieur Sénégal, une histoire d'hier pour nous parler d'aujourd'hui, d'une société qui pointe du doigt les différences, qui oublie et qui accuse de tous les maux. Une société qui n'assume pas, qui vit dans le déni et la haine de l'autre. C'est aussi cette image-là que nous renvoie ce livre. Monsieur Sénégal, c'est une image de la France, juste après la première Guerre Mondiale, prémices de notre société d'aujourd'hui. Au fond, les choses n'ont pas beaucoup changé. Quand Amadou est arrivé de sa Guinée natale pour chasser l'envahisseur et qu'il s'est retrouvé en compagnie de ses compatriotes, enrôlé dans les tirailleurs, que croyait-il ? Bien sûr, il ne pouvait imaginer la férocité des combats, les conditions de vie, les camarades qui tombent, les blessures. D'ailleurs, lui aussi sera blessé et c'est là que son histoire commence. Soigné et sauvé par le Major Desvaux qui, la guerre terminée, décide de le prendre à son service. Bonne idée dites-vous ? Sauf qu'Amadou, lui, c'est rentrer dans son pays et retrouver les siens qu'il voulait. Mais bon, le Major à été si bon, il veut bien rester quelques semaines de plus. Et c'est là que Rault place le miroir. Le Boche est rentré chez lui, vaincu. Merci à ceux qui ont combattu pour la liberté,  mais maintenant, la vie reprend son cours. On oublie vite. Dans ce coin de campagne Franc-Comtoise, Amadou va apprendre. Le français, cette langue qu'on a déformée pour communiqué avec les tirailleurs. Simplifiée diront-ils, ces beaux penseurs, persuadés que ces Africains ne pourront jamais parler comme eux. Les Français, ces gens qu'il est venu...
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  • tristantristan 22/12/2022
    Traitement original de la relation entre blancs et noirs dans ce roman bien écrit et facile à lire. L'auteur prend l'exemple d'un tirailleur sénégalais venu se battre pour la France en 14-18 pour évoquer les difficultés relationnelles entre personnes de couleurs et de cultures différentes.
  • MIP 24/10/2022
    Avec une belle écriture fluide, l'auteur nous fait découvrir la vie d'Amadou à travers la grande histoire, celle de la guerre et de l'après guerre de 14. En 1918, alors qu'il est démobilisé, il reste - malgré lui - au service du major qui l'a soigné pendant la guerre. Amadou est là, dans une petite ville de Franche-Comté, face à des évènements qui le dépasse. Amadou est jeune ; il découvre tout de la vie en France si loin de chez lui. La déracinement, la peur de l'autre, le racisme ordinaire ou méchant, l'évolution des mœurs, la bêtise des gens face a sa couleur, les clichés coloniaux sur les noirs... autant de thèmes abordés dans ce formidable roman avec ce formidable personnage, cette belle personne qu'est Amadou.
  • RChris 24/08/2022
    “Pourquoi leur apprenaient-ils ce “parler tirailleur” ? Amadou ne le saura jamais. Parler “le vrai français” l'aurait pourtant éloigné des préjugés concernant “le gentil nègre”. Mais quitter “le francé” l'aurait rapproché de ceux qui ne voulaient pas de cette intégration. Amadou Lo, 20 ans, est ce qu'on appelle un “tirailleur sénégalais”. Démobilisé en 1919, après le service rendu à la France, il voulait rentrer au pays après trois années passées loin de chez lui. Il restera six mois supplémentaires auprès de son major qui veut le garder comme aide de camp. Le roman est celui de son regard éberlué questionnant par le bout de sa lorgnette notre société du début du siècle dernier. Le roman d'Antoine Rault est émaillé de textes d'époque et de publicités, façon de rester ancré dans la réalité historique de l'après grande guerre. Ainsi si vous voulez parler “le français tel que le parlent nos tirailleurs sénégalais… pour éviter toute complication, il est bon de supprimer purement et simplement l'article en parlant aux tirailleurs” : “ça y en a rentrer dans tête de vous ?” Ils avaient servi la France, mais les Français ne se sentaient aucunement redevables de la part active des tirailleurs sénégalais prise pour la défense de notre pays. Le retour à la vie civile de Lo, en province française, sera un nouveau combat pour obtenir une vraie identité hors des clichés racistes. Comment ne pas être en empathie avec ce gentil personnage naïf à qui on refuse son émancipation par la langue, alors qu'il “faisait des efforts pour se défaire de ce foutu charabia tirailleur” ? On mesure comment, avec de bonnes intentions, la société française a maintenu une forme moderne d'esclavage.“La France, le premier pays à avoir aboli l'esclavage ! Tu parles ! On a seulement aboli le mot.” “Pourquoi leur apprenaient-ils ce “parler tirailleur” ? Amadou ne le saura jamais. Parler “le vrai français” l'aurait pourtant éloigné des préjugés concernant “le gentil nègre”. Mais quitter “le francé” l'aurait rapproché de ceux qui ne voulaient pas de cette intégration. Amadou Lo, 20 ans, est ce qu'on appelle un “tirailleur sénégalais”. Démobilisé en 1919, après le service rendu à la France, il voulait rentrer au pays après trois années passées loin de chez lui. Il restera six mois supplémentaires auprès de son major qui veut le garder comme aide de camp. Le roman est celui de son regard éberlué questionnant par le bout de sa lorgnette notre société du début du siècle dernier. Le roman d'Antoine Rault est émaillé de textes d'époque et de publicités, façon de rester ancré dans la réalité historique de l'après grande guerre. Ainsi si vous voulez parler “le français tel que le parlent nos tirailleurs sénégalais… pour éviter toute complication, il est bon de supprimer purement et simplement l'article en parlant aux tirailleurs” : “ça y en a rentrer dans tête de vous ?” Ils avaient servi la France, mais les Français ne se sentaient aucunement redevables de la part active des tirailleurs sénégalais prise pour...
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