Rencontre avec Florence Belkacem, auteure de Ces libellules qui me font signe.
Une nuit, Pauline rêve de son grand-père alors qu'il est mort il y a plus de vingt-ans. Il lui annonce qu'il va rentrer chez lui. Auparavant, une inconnue l'a abordéee dans la rue et a vu une lettre T s'imprimer sur son front. Dans les jours qui suivent, des évènements sans lien apparent se multiplient. Une libellule se manifeste, puis d'autres, encore et encore...
1. Comment vous est venue l’idée de ce livre ?
Un signe et un rêve ont été le déclic. Un jour, sur mon balcon, j’ai eu l’impression qu’une libellule me faisait signe, et elle m’a poursuivie dans un rêve prémonitoire… J’ai alors eu l’intuition qu’il fallait que je me tourne de l’autre côté de la Méditerranée, vers l’Algérie – et plus précisément les montagnes de Kabylie. Je ne savais pas pourquoi, mais mon héroïne, Pauline, a compris qu’on lui cachait un douloureux secret de famille. Et elle a découvert Tassadit, cette grand-mère inconnue, morte à la naissance de son enfant...
2. À qui conseilleriez-vous ce livre ?
À tous ceux et celles qui pensent encore que la mort nous précipite dans le néant, et que les morts sont vraiment morts. Comme Victor Hugo, je suis convaincue que la vie se poursuit : « À la mort, l’homme finit, l’âme commence. »
Seulement, il faut comprendre que les disparus vivent sous une autre forme, et dans une autre dimension. Ils profitent de nos rêves pour entrer en contact avec nous, car le sommeil abolit les frontières entre les monde visible et invisible. L’âme du rêveur et l’âme du défunt parlent alors le même langage et communiquent. Dans mon livre, Pauline comprend une nuit que son grand-père l’a chargée d’une mission…
3.Si vous deviez choisir trois mots pour décrire ce livre.
Troublant, espoir et poésie.
Troublant parce que l’irrationnel et l’imprévisible peuvent surgir dans un monde moderne déshumanisé. Par exemple, une grand-mère morte depuis près de quatre-vingt-dix ans, qui se manifeste et interpelle sa petite-fille.
Espoir dans la mesure où la philosophie du livre se résume à une phrase prononcée par l’un des personnages : « Il y a toujours une étoile qui brille dans le ciel pour qui sait regarder. »
Poésie, car les sentiments heureux ou malheureux se mêlent toujours à la nature, au bleu ou au gris du ciel, à la saveur de fruits gorgés de soleil, aux parfums des fleurs, à une lune menaçante, à un vol de tourterelles, ou de libellules…
Le deuil est sans conteste l’épreuve la plus difficile de la vie. Être confronté à la mort d’un proche nous fait prendre conscience de manière aigue de la fragilité de l’existence, et fait vaciller nos certitudes. A l’approche de la Toussaint, les éditions Pocket ont souhaité, humblement, vous prodiguer quelques conseils pour traverser ce moment incroyablement douloureux, et réapprendre à vivre, envers et contre tout.