Le Dr Catherine Gueguen est pédiatre. À travers ses livres, elle invite le lecteur à revisiter l’éducation des enfants en s'appuyant sur les dernières recherches en neurosciences affectives. Le but : être une famille heureuse, épanouie, au sein de laquelle règne bienveillance et empathie. Deux blogueuses ont lu ses livres et vous donnent leur avis !
Formée à l’haptonomie et à la Communication Non Violente, le Dr Catherine Gueguen est persuadée que la bienveillance et l’empathie sont à la base de toute éducation positive. Voici 5 idées qu’elle développe dans ses livres :
1. Ne pas laisser votre bébé pleurer : en effet, pleurer sans être consolé créé chez le bébé du stress. Si cela se reproduit régulièrement, cela peut avoir des effets néfastes sur son cerveau, pouvant retarder plus tard les capacités d’apprentissage ou de mémorisation, créant un sentiment d’insécurité relationnelle. Alors que le réconforter diminue les hormones de stress et produit les molécules du bien-être.
2. Materner votre enfant : s’il est en détresse ou triste, n’hésitez pas à aller le câliner, le réconforter. Dites-lui que vous comprenez ce qu’il ressent : « Je comprend que tu sois en colère, mais on ne tape pas les autres, je sais que tu vas y arriver ». Non seulement vous le rassurez, mais vous l’aidez à développer son cerveau et à faire face à ses peurs. Jusqu’à 6 ou 7 ans, son cerveau n’est pas encore assez mature pour faire face seul aux émotions négatives.
3. Bannir les paroles dévalorisantes : ne pas lui dire « Tu es méchant / vilain / pas gentil ». Pour Catherine Guegen, ces paroles ne sont pas sans conséquence car elles les humilient, et laissent des empreintes cérébrales sur les enfants, pouvant leur causer anxiété, crise de violence… Soyez plutôt dans la bienveillance, l’empathie.
4. Un enfant de moins de 5 ans ne fait pas de caprice : votre enfant mord, fait des colères, est agressif.. ? Cela peut vous dérouter mais il s’agit surtout d’une tempête émotionnelle créant une impulsivité chez lui. Les deux premières années par exemple, le bébé n’est pas capable de contrôler ses émotions et ses impulsions et peut donc réagir de manière colérique ou agressive, pour décharger ce trop-plein de sentiments.
5. Montrer l’exemple : si l’enfant en crise voit son parent crier, perdre ses moyens, difficile pour lui de comprendre qu’il peut réguler ses impulsions et ses émotions. En restant calme, chaleureux, même si ce n’est pas évident parfois, vous lui permettez de mettre des mots sur ses émotions, de s’apaiser. Vous montrer bienveillant l’aide à prendre du recul !
Pour autant, il ne faut pas tout permettre à son enfant. Poser les limites lui permet de grandir dans un cadre rassurant.
Deux blogueuses ont lu Pour une enfance heureuse de Catherine Gueguen et nous confient leur ressenti.
Ce livre est génial car il apporte les arguments scientifiques pouvant convaincre les éventuels sceptiques que la pédagogie bienveillante peut être la clé d’une éducation saine ! Le Dr Gueguen y donne également des conseils éducatifs très utiles pour les parents, remettant en cause bon nombre d'idées reçues.
« Pour une enfance heureuse » traite des enfants, du maternage, des neurosciences et des émotions. Bref, des sujets qui me parlent tout particulièrement.
Ce livre explique très bien et simplement comment les recherches en neurosciences nous aident à comprendre que l’enfant ne peut rien faire face à ses tempêtes émotionnelles et qu’il est donc complètement inutile de le menacer ou de le punir. Au contraire, une relation empathique est primordiale pour permettre au cerveau des enfants de se développer au mieux.
Materner favorise la maturation du cortex préfrontal, la sécrétion d’hormones et molécules qui permettent le développement du cerveau.
Quand je suis face à ma fille de 23 mois qui pleure parce qu’il est l’heure de partir du parc et qu’elle doit descendre de la balançoire, je comprends qu’elle ne peut pas faire autrement, qu’elle n’est pas capable d’exprimer sa déception d’une autre façon. Alors non, elle ne fait pas une colère ou un caprice, elle est juste triste de devoir arrêter une activité plaisante.
Quand on gronde un enfant parce qu’il « fait un caprice », on inhibe la maturation de son cerveau. Si l’adulte ne le rassure pas, l’enfant sécrète des molécules du stress toxiques pour le cerveau du tout-petit.
L’attitude idéale dans cette situation de « crise » est de comprendre et mettre des mots sur les émotions des enfants (tu es triste/déçu/en colère… parce que…). Il faut alors apaiser l’enfant par une voix douce et calme, par un câlin puis lui changer les idées ;) « tu veux faire des gommettes quand on sera rentrés à la maison ? »
Bienveillant ne veut pas dire laxiste. Apaiser ne veut pas dire céder mais expliquer avec des phrases simples et courtes.
J’ai parfois ressenti en lisant ce livre un sentiment de culpabilité. « Mince… ! Ça je l’ai fait avec mon enfant... ». Mais heureusement, il n’est jamais trop tard. Des modifications positives dans l’éducation de nos enfants, quel que soit leur âge, pourront avoir des effets bénéfiques sur eux.
Au sein du livre de Catherine Gueguen, j'ai pris connaissance et conscience du fonctionnement du cerveau de l'enfant. J'ai ainsi pu cerner son développement et apprendre à demander à mon enfant, ce qu'elle était capable de comprendre et lui expliquer les choses plus correctement, en cas de besoin.
Le livre est une mine d'informations très accessible à assimiler, malgré son aspect scientifique. Il est intéressant et utile sur bien des points. Le cerveau humain est une machine complexe… Grâce au livre, j'y vois plus clair et j'ai aussi appris beaucoup sur mes propres réactions, mon ressenti et mes émotions (parfois bien enfouies).
La complexité du cerveau mais aussi les explications claires et précises, sachant que je ne suis pas une personne scientifique. Il y a tout un tas d'informations que l'on ignore à ce sujet. Globalement, le contenu est facilement compréhensible avec un peu de concentration.
Ce que je retiens, c'est surtout qu'en réalité on pense connaître le cerveau et le schéma menant aux réactions des enfants. Alors qu'en réalité, on ne sait pas tout, il y a beaucoup de facteurs qui rentre en cause lors de n'importe quel geste, ou émotion.
Du coup, je dirais avoir compris pourquoi les réactions sont ce qu'elles sont et je sais maintenant analyser avec plus d'empathie les situations qui se présentent à moi et ma famille. Mon comportement est donc plus posé.
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• Voir le Tedx de Catherine Gueguen : « Et si on changeait de regard sur l’enfant ?
Oyé oyé braves gens, et parents au bord de la crise de nerfs ! L’épisode 3 du podcast Keep it simple vient de paraître, et il concerne l’éducation bienveillante. Tendez l’oreille, votre enfant réfractaire et votre conjoint cerné vous remercieront sans doute !