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Par First Editions, publié le 22/08/2019

5 raisons d'être bienveillant·e dans le monde de l'entreprise

Vous pensez que la bienveillance n’est pas compatible avec le monde de l’entreprise ? Certes la bienveillance n’est pas une baguette magique qui rend tous les salarié·es heureux·ses, mais c’est un point de départ indispensable.

Une étude du MIT et de Harvard1 a montré qu’un·e salarié·e heureux·se est deux fois moins malade, a un taux de productivité supérieur de 31 %, un potentiel créateur plus élevé de 55 % et s’absente six fois moins.

Si votre supérieur hurle contre vous du matin au soir, la probabilité que vous soyez heureux·se de venir travailler est assez faible comme en témoigne ce chiffre – 107 milliards – qui est le coût annuel de l’absentéisme en France. Et sachant que 70 % de cet absentéisme est directement lié à des raisons professionnelles, il devient évident que la notion de bienveillance au quotidien n’est pas juste une mode new age.

Comment convaincre les incrédules ? Comment amener celles et ceux qui ne croient pas que la bienveillance est un levier de motivation et de croissance à en devenir de fervent·es adeptes ?

La solution est d’abord de faire passer le message par l’absurde. Penser que la bienveillance n’a aucun impact signifie que son contraire n’en a pas non plus ou, pire, qu’il est plus efficace.

Voilà donc 5 points démontrant que la bienveillance en entreprise est une nécessité absolue.

 

1. Crier plutôt qu’expliquer

Ne pas être bienveillant·e, c’est ne pas accepter les erreurs de ses collaborateur·rices, mais, surtout, c’est ne pas les aider à devenir meilleur·es. Le mode de communication non bienveillant est à sens unique, exclusivement descendant, et dénué de toute sorte d’empathie.

La communication non bienveillante peut également passer par un volume sonore largement supérieur à la moyenne. Normal, la personne non bienveillante pense que les messages passent mieux s’ils sont énoncés en criant !

 

2. Mépriser plutôt qu’encourager

Adam Smith, l’un des théoriciens les plus importants du capitalisme du XVIIIe siècle, expliquait qu’il était fondamental pour un·e patron·ne de prendre soin de ses ouvriers2. Même à une époque où le bien-être psychologique n’était pas véritablement une priorité, Smith montrait que, d’un point de vue économique, il valait mieux prendre soin de ses salarié·es plutôt que de les maltraiter. Être non bienveillant·e, c’est considérer que le travail de toutes et tous est « normal » : nul besoin de remercier, de féliciter ou d’encourager. Un·e salarié ·e doit se motiver seul·e sans aucune intervention de son·sa patron·ne. Il n'y a qu'un seul type de collaborateur·rice capable de cela : un robot.

 

3. Moi avant les autres

Ne pas être bienveillant·e, c’est tout faire dans son seul et unique intérêt. Les succès sont les miens, les échecs ceux de mon équipe et les conséquences de son incompétence. Imaginez le sentiment d’injustice que cela peut générer ! La personne non bienveillante est aussi celle qui va s’attribuer les idées des autres. Quel beau concept ! Enfin, c’est faire preuve d’une éthique aussi avant-gardiste que douteuse. Mais tant que cela sert ses propres intérêts, quelle importance, après tout ?

 

4. Le travail avant tout

Ne pas être bienveillant·e, c’est mettre le travail au-dessus de tout, notamment la vie privée (la sienne, mais surtout celle de son équipe). C’est envoyer des mails le soir, le week-end, pendant les vacances et trouver tout à fait scandaleux que personne n’y réponde. C’est considérer que la sphère privée est accessoire et que la vie professionnelle est essentielle. C’est être incapable de se déconnecter de son travail, au sens propre comme au figuré.

 

5. Préférer les robots aux humains

Ne pas être bienveillant·e, c’est ne pas vouloir perdre de temps à donner du sens au travail de chacun·e. Tout le monde doit connaître ses tâches, peu importe de savoir pourquoi et comment elles sont réalisées. La perte de sens au travail est un sujet essentiel aujourd’hui, qui implique de travailler de façon automatique, tel un robot. Ne pas être bienveillant·e, c’est ne pas vouloir expliquer les choses.

 

Ce raisonnement par l’absurde est un peu simpliste, mais il permet de vérifier la validité d’une théorie. Le management par la bienveillance n’est pas une problématique complexe qui doit être expliquée avec de grandes phrases et des définitions alambiquées, c’est avant tout une question de bon sens.

 

1 La chaire sur le « développement de l’adulte » (Study of Adult Development).

2 Enquête sur la nature et sur les causes de la richesse des Nations

 

 

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