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Par 404 éditions, publié le 27/11/2019

Anthony Combrexelle : "En grandissant, le rapport au monde et aux autres se complexifie"

Lauréat du Grand Prix 404 Factory pour son premier roman Presque Minuit, Anthony Combrexelle signe avec Au Crépuscule une nouvelle aventure steampunk dans le Paris de la fin du XIXe siècle. On y suit quatre adolescents dont la mission est d’éviter que la magie ne tombe entre de mauvaises mains. L’auteur nous a accordé une interview.

Lorsqu’on le rencontre, Anthony Combrexelle nous annonce tout de suite la couleur de son nouveau roman : "En grandissant, ce qui était tout noir ou tout blanc devient progressivement nuancé et gris". Ce sont donc des choix difficiles et des responsabilités énormes qui attendent les personnages d'Au Crépuscule, que l’on retrouve quatre ans après la fin des aventures de Presque Minuit, dans une histoire qui peut se lire indépendamment. Des héros qui grandissent et mûrissent, un univers qui s’étoffe et l’épreuve du deuxième roman… Rencontre avec Anthony Combrexelle.

Sorcières, chimères, alchimie, objets magiques et formules antiques foisonnent dans Au Crépuscule. Ils forment un univers cohérent et détaillé dans lequel le lecteur se retrouve en totale immersion. D’où provient cette inspiration ?

Des légendes, des grands mythes, des histoires populaires et des œuvres qui ont infusé le roman. Une idée en amène à une autre et le tout forme, petit à petit, au fur et à mesure de la construction de l'univers, un cadre où chaque concept s'imbrique avec les autres. Lorsqu'on propose un univers imaginaire, je trouve qu'il est intéressant de faire lien avec les différentes mythologies de notre monde pour lui donner une fondation, quitte à s'en écarter par la suite.

Vos personnages principaux, Bègue, Allumette, Fleur, Morve et les autres, sont une bande d’enfants orphelins. La narration les suit tous, et chacun a son rôle dans l’intrigue. C’était important pour vous, cette dimension collective ?

Oui, énormément. C'est un groupe d'amis qui grandit mais c'est aussi l'histoire de trajectoires personnelles. C'était des enfants qui, du fait des événements, ont formé une famille entre eux. Ce sont maintenant des adolescents qui changent, évoluent, cherchent leur voie, leur raison d'être dans ce monde dans lequel ils vivent. Suivre chacun d'entre eux, en plus de permettre une plus grande variété de scènes et de ressentis, permet de justifier les choix de chacun, que ce soit dans les coups d'éclat ou les tragiques maladresses. Les suivre tous, ensemble ou séparés, permet de mettre en contraste les actions de chacun par rapport aux autres.

On sent la complexité de vos personnages, avec leur part de lumière et leur part d’ombre, leurs luttes internes, leurs évolutions. A vos yeux, portaient-ils déjà toutes ces facettes en eux dès leur création dans le roman Presque Minuit ?

Non, pas du tout. C'est parce que j'ai pensé à la façon dont ils pouvaient évoluer après Presque Minuit que je me suis rendu compte que ça ne pouvait pas être que de manière positive. Et que c'était tout l'intérêt d'un second roman dans le même univers. En grandissant, en traversant l'adolescence, le rapport au monde et aux autres se complexifie, les choix et les actions deviennent moins évidents, les personnalités se nuancent, les forces et les faiblesses s'accentuent. Ce qui était tout noir ou tout blanc devient progressivement nuancé et gris. Je me suis dit qu'il y avait quelque chose d'intéressant (et d'un peu effrayant) à montrer des personnages, qu'on a connus et appréciés, changer parce qu'ils grandissent.

Au Crépuscule est votre deuxième roman publié. Comment s’est passée sa rédaction par rapport au premier ?

Étonnamment bien. Je connaissais les personnages, l'univers et je pouvais me laisser porter par ce que je souhaitais raconter. Il y a certes eu un important travail préparatoire où j'ai dû me replonger dans Presque Minuit pour réfléchir aux personnages, à ce qu'ils avaient vécu, à ce qu'ils étaient pour proposer une suite cohérente... tout en veillant à ce que le roman puisse se lire indépendamment (donc reprendre quelques descriptions, faire un saut dans le temps pour offrir une nouvelle situation propice à justifier leurs évolutions dans le cadre du roman). Là où j'avais beaucoup tâtonné pour Presque Minuit, les choses ont été plus évidentes pour Au Crépuscule

Presque Minuit - Roman young adult steampunk - Dès 13 ans
Paris, 1889. Six orphelins en cavale, devenus gamins des rues par la force des événements, volent et détroussent les passants. Alors que l’Exposition universelle débute, ils font l’erreur de dérober le mauvais objet aux mauvaises personnes. Leurs mésaventures aux quatre coins de la ville les amèneront à découvrir les secrets d’un monde magique où s’affrontent créatures mythologiques, sorcières et terrifiants ennemis mécaniques. Plus que jamais, Moignon, Allumette, Bègue, Morve, Boiteux et Pleurs devront se battre pour sauver leur vie et celle des habitants de la capitale.

404 Factory est une plateforme d’écriture par les geeks, pour les geeks. Presque Minuit est le gagnant de la 1re édition du Prix 404 Factory !

Au crépuscule - Roman young adult steampunk - Dès 13 ans
Paris, 1893. Quatre adolescents, devenus malgré eux protecteurs de la magie, intègrent la Garde de l’éther afin d’éviter que des objets magiques ne tombent entre de mauvaises mains. Mais, un jour, des enfants de leur ancien orphelinat disparaissent dans d’étranges circonstances. Et ils ne sont pas les seuls, car les gargouilles de Notre-Dame de Paris s’évanouissent à leur tour.
Monstres de pierre, fées noires... en élucidant tous ces mystères, les orphelins vont mettre en péril leur amitié, et leurs vies.

Par l’auteur de Presque Minuit.

404 éditions

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