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Par 404 éditions, publié le 22/06/2022

Bayuk, un aller sans retour dans l'univers de la piraterie et du vaudou

Justine Niogret publie aujourd'hui Bayuk, un roman young adult de dark fantasy mêlant piraterie et univers vaudou. À l'occasion de sa parution, l'autrice qui a déjà gagné plusieurs prix pour ses romans dont un Grand prix de l'Imaginaire en 2010, a répondu à plusieurs de nos questions. 

Autrice de littérature imaginaire, vous publiez avec Bayuk, un de vos premiers romans Young Adult. Abordez-vous l’écriture pour adolescents de manière différente ?

 

En effet, en 2013, j’ai publié Cœurs de Rouille, une histoire d’automates et de meurtres au cœur d’une cité steampunk à l’abandon. Mais entre Cœurs et Bayuk, j’ai travaillé pour le jeu de rôle, le jeu de plateau, dans la traduction et le jeu vidéo, et j’avoue que j’ai pu voir à quel point ces autres domaines ont pu m’apporter et m’apprendre. Donc oui, très clairement, l’écriture pour adolescent est différente. On pourrait croire que les thèmes doivent être plus légers, les personnages moins fouillés, mais au contraire, en Young Adult, on est finalement beaucoup plus libre… et je pense que le lecteur ou la lectrice le sent. Il faut par contre être plus honnête, je crois : ce sont des romans qui s’adressent à des jeunes gens qui cherchent des réponses, ou, au moins, à voir qu’on s’intéresse aux questions qu’ils et elles peuvent se poser. Et après tout, celles des adultes ne sont pas bien différentes… C’est ce que j’ai tenté de faire dans Bayuk : être franc, et honnête.

 

Votre roman mélange l’univers des pirates et celui des vaudous, quelle histoire avez-vous choisie de raconter ?  

 

Une de mes passions est l’Histoire, et j’ai commencé à réfléchir ce roman comme une aventure réaliste parlant du vaudou. Je sortais tout juste de l’écriture d’un roman purement historique, mais je me suis vite rendu compte qu’ici, faire la même chose, c’est-à-dire travailler sur document sourcé, serait impossible… Ou en tous cas nuirait totalement à l’histoire. Je voulais raconter l’aventure de Toma, Boone et Roi-Crocodile, et coller à une réalité aussi ancienne que le vaudou se noierait vite dans un exposé, peut-être passionnant, mais à côté de la plaque. J’ai incorporé des choses vraies, j’en ai évoqué d’autres, et j’ai laissé l’histoire s’écrire sans l’enfermer dans les limites exactes de la précision historique. Je pense que les personnages y ont gagné, le récit aussi : ce sont eux qui ont saisi les rênes du récit. Ils ont eu l’air de bien s’amuser, et j’espère que le lecteur ou la lectrice partagera leur avis !

 

Roi-crocodile, Boone, Flamme… les noms des personnages sont très particuliers, comment les avez-vous choisis ?

 

Je ne choisis jamais les noms des personnages, ils le font à ma place. Ils ont toujours une évidence qui leur appartient, et qui résume ce qu’ils sont. Je me laisse guider, mon travail est juste de lire tout, n’importe quoi, jusqu’à ce qu’un mot fasse « tilt » et que je sache que c’est ce qu’ils veulent. Ensuite, j’écris.

 

Quand vous avez fait vos recherches pour ce roman, avez-vu découvert une anecdote sur la piraterie qui vous aurait particulièrement étonnée ? 

 

 

Il y en a une, tout particulièrement, mais que j’ai justement mise dans l’histoire, dans la bouche du maître coq. C’est en effectuant des recherches pour ce personnage que j’ai été le plus étonné : je voulais pouvoir partager des recettes de cuisine de pirate, ce qu’ils cuisinaient réellement, et cette veine m’a emporté dans la cuisine des explorateurs, du moins les recettes qu’ils ont pu rapporter dans leurs carnets… Je n’en imaginais pas la moitié, et je pense que la plus notable, du moins celle qui me reste le plus en tête… sont les papillons frits.

 

Quel rôle auriez-vous aimé avoir à bord du Mermaid’s Plague ?

 

J’aurais bien aimé répondre quelque chose de très cool comme Barbe-Noire, chef pirate qui sillonnait les mers de la Caraïbe, qui avait des cordons de canon allumés dans la barbe, dont le navire avait quarante canons et trois-cent cinquante hommes d’équipage, et dont le pavillon était un diable et un petit cœur, mais, résolument, artificier. Je pense que je n’aurais rien demandé de plus qu’un gros canon qui fait boum en vomissant des clous et des étincelles.

 

 

404 éditions

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