Le cadeau feel good : le récit d’une surprenante héroïne
Eleanor Oliphant va très bien, de Gail Honeyman
« Mieux vaut être seule que mal-accompagnée » martèle Eleanor Oliphant, qui passe tous ses vendredis soirs en tête à tête avec une bouteille de vodka, converse avec une plante verte… et sa mère au bout du fil une fois par semaine. Un soir de concert, la trentenaire solitaire jette son dévolu sur le chanteur d’un groupe de rock à la mode. En route vers des pages drôles et émouvantes, qui passeront par son passé, croiseront l’amitié, et l'emmèneront vers une nouvelle vie… où Eleanor Oliphant va très bien !
Peu soucieuse des bonnes manières et du vernis social, Eleanor Oliphant dit les choses telles qu’elle les pense. Fidèle à sa devise « Mieux vaut être seule que mal accompagnée », elle évite ses semblables et préfère passer ses vendredis soir en compagnie d’une bouteille de vodka. Rien ne manque à sa vie minutieusement réglée et rythmée par ses conversations téléphoniques hebdomadaires avec « maman ». Mais tout change le jour où elle s’éprend d’un chanteur de rock. Décidée à le conquérir, Eleanor se lance dans un véritable marathon de transformations. Elle rencontre aussi Raymond, un collègue qui sous des airs négligés, va lui faire repousser ses limites. Car Eleanor découvre que, parfois, même une entité autosuffisante a besoin d’un ami…
« Un livre puissamment addictif, brillant et bouleversant. »
Héléna Villovitch, ELLE
Traduit de l’anglais (Écosse) par Aline Azoulay-Pacvon
Le cadeau historique : la biographie de Madame Einstein
Madame Einstein, de Marie Benedict
Dans la famille Einstein, on connaissait Albert, le mari. On découvre Mileva, la femme. Cette brillante Serbe qui brave la misogynie en place pour aller étudier à l’Institut polytechnique de Zurich, et rêve avec Albert d’une vie de bohême et de sciences. Cette physicienne qui contribuera dans l’ombre au succès de son mari. Cette femme qui sera évincée par son mari et rayée comme d’autres avant elle de la grande Histoire.
Albert Einstein n'est qu'un étudiant farfelu quand Mileva Marić, brillante Serbe désireuse de vivre de sa passion pour la science, le rencontre sur les bancs de l'université de Zurich, en 1896. Unis par la même ferveur intellectuelle, les deux époux traversent les péripéties de l'amour – grossesse illégitime, mariage en catastrophe, perte d'un enfant – tout en élaborant ensemble leur pensée scientifique. Mais y a-t-il de la place pour deux génies dans un même couple ? Il faudra attendre 1980 pour que le rôle de Mileva dans l'élaboration de la pensée de la relativité soit exhumé. Lumière sur la première femme, la muse et la victime du grand Albert Einstein.
Le cadeau punk : l’autobiographie d’une icône underground
Traversée en eau claire dans une piscine peinte en noir et Comme une version arty de la réunion de couture, de Cookie Mueller.
Elle était actrice, autrice, go-go danseuse, créatrice de mode ou critique d’art. Elle reste l’une des icônes de l’underground new-yorkais des années 70 et 80. Dans ses deux livres mémoires, Cookie Mueller raconte ses souvenirs (loufoques), ses amis (qui portent le nom de Jean-Michel Basquiat ou Divine), une époque mythique !
Cookie, le retour ! Nouvel opus des incroyables récits autobiographiques de Cookie Mueller, après Traversée en eau claire dans une piscine peinte en noir paru il y a deux ans. Touche-à-tout de génie, icône de l’underground new-yorkais des années 70 et 80, elle évoque pêle-mêle souvenirs et amis : petits boulots improbables, voyage épique au fond de la jungle jamaïcaine, séance de tatouage collective sur la plage de Provincetown, portraits intimes de Jean-Michel Basquiat ou de Divine, visite mélancolique d’un musée de cire miteux à Coney Island...
Conteuse géniale, à la fois nature et trash, Cookie écrit comme elle a vécu, avec une liberté et une insouciance qui sont la marque d’une époque révolue, celle de la génération fauchée par le sida.
Le cadeau littéraire : un essai féministe de Virginia Woolf
Une chambre à soi, de Virginia Woolf
« Il est indispensable qu’une femme possède quelque argent et une chambre à soi si elle veut écrire une œuvre de fiction. » En 1928, Virginia Woolf participe participe à une conférence féministe sur la place des femmes en littérature à l’université de Cambridge. Un an plus tard, naît l’essai mythique Une chambre à soi. Un classique toujours aussi passionnant… et pertinent aujourd’hui !
Bravant les conventions avec une irritation voilée d'ironie, Virginia Woolf rappelle dans ce délicieux pamphlet comment, jusqu'à une époque toute récente, les femmes étaient savamment placées sous la dépendance spirituelle et économique des hommes et, nécessairement, réduites au silence. Il manquait à celles qui étaient douées pour affirmer leur génie de quoi vivre, du temps et une chambre à soi.
« Pourquoi un sexe est-il si prospère et l’autre si pauvre ? Quel est l’effet de la pauvreté sur le roman ? » Virginia Woolf
Traduit de l'anglais
par Clara Malraux