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Par Pocket jeunesse, publié le 15/10/2019

Du Grand Tour à la Génération Ryanair, les jeunes s'émancipent par le voyage !

Dans Les Aventures d'un apprenti gentleman, Monty, le turbulent héros, part après ses études faire un tour d'Europe pour le moins mouvementé... Trois siècles plus tard, cette tradition est toujours bien ancrée chez la jeunesse anglo-saxonne, même si elle n'est plus réservée à une élite. Des chaises à porteurs au vols low-cost, nous vous emmenons en voyage !

Dans le roman de Lee Mckenzi, Henry (dit "Monty"), part à à peine dix-huit ans pour le Grand Tour (en Français dans le texte). Ce voyage initiatique était, à partir du XVIIème siècle, un moyen pour les jeunes Anglais de bonne famille de développer leur érudition en partant à la découverte des merveilles artistiques et architecturales de Paris, Rome ou Vienne. Dans les faits, il s’agissait souvent plutôt d’une débauche itinérante, où, enfin libérés du joug de leurs parents, les jeunes Anglais en faisaient voir de toutes les couleurs à leurs pauvres chaperons... Pour Monty, notre apprenti gentleman, ce sera aussi l’occasion de déclarer sa flamme à son meilleur ami Percy... On vous laisse imaginer l’accueil qu’une relation entre deux hommes pouvait recevoir à l’époque... Finalement, après quelques mois de tribulations alcoolisées et de jeux d’argent, les jeunes gens pouvaient ensuite rentrer au bercail, pour intégrer la haute société et retrouver un comportement plus conforme à leur rang.

 

 

Des pratiques d’un autre temps, pensez-vous ? Pas tout à fait...

Aujourd’hui, Londres est à deux heures d’Eurostar de Paris, une heure d’avion d’Amsterdam ou deux de Rome, les grandes villes européennes n’ont jamais semblé aussi proches pour les jeunes citoyens européens. Autrefois réservé à une élite, le Grand Tour 2.0 est maintenant à la portée de presque tous. Pour quelques euros, la « Génération Ryan Air » peut sauter de ville en ville, d’hostel en hostel, sans avoir besoin d’un « mécène » comme à l’époque de Monty ! Cette tradition de l’escapade européenne post-diplôme est d’ailleurs toujours en vogue chez les anglo-saxons. Les auberges de jeunesse parisiennes sont pleines d’Américains ou d’Australiens venus découvrir le « French art de vivre ». Et pas sûr qu’ils soient plus sages que leurs turbulents aînés...

À l’heure d’Erasmus, de Ryan Air et du pass Interrail, le vieil adage n’a jamais résonné aussi fort : « Les voyages forment la jeunesse ».

 

Pocket jeunesse

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