Chères lectrices, chers lecteurs,
D’habitude, nous n’avons pas trop de mal à essayer de vous donner envie de lire un livre que nous avons adoré. Il suffit de nous laisser porter par notre enthousiasme, en espérant que celui-ci soit communicatif. Mais avec cette Dernière Maison avant les bois, déjà disponible en librairie, l’exercice s’avère bien plus périlleux que d’ordinaire...
Il nous est en effet quasi impossible de vous parler du contenu du livre sans en dévoiler certains effets, et gâcher ainsi une bonne partie du plaisir que vous pourriez y prendre. Certes, des Apparences à La Fille du train, nous vous avons déjà présentés des ouvrages dont l’histoire n’était pas vraiment celle que l’on vous racontait, puisqu’il s’avérait à la fin que le narrateur trahissait tout le monde. Ici, c’est l’histoire qui trahit tout le monde. Bien sûr, de la série des Bourbon Kid aux Sept Morts d’Evelyn Hardcastle, nous vous avons déjà plongés dans des univers singuliers, étranges. Ceux-ci appartenaient néanmoins à un genre défini, et nous avions des repères sur lesquels nous appuyer. Ici, rien de tout ça.
Alors que faire ?
Vous résumer le livre à la façon d’un polar un peu banal ? Oui, nous pourrions évoquer une histoire de tueur en série, une femme à la recherche de l’assassin de sa sœur, un homme vivant en retrait, un cold case, etc. Tout cela n’est pas faux, bien sûr. Mais le livre est bien plus que cela – ou tout du moins bien autre chose. Rien, en tout cas, de ce à quoi on peut s’attendre. Nous pourrions alors choisir de vous orienter du côté d’un des personnages les plus attachants de ses pages, un chat qui récite impeccablement la bible, mais là encore, ce serait un peu vous induire en erreur.
Alors, que vous dire ?
Peut-être que nous dansons ici entre horreur, thriller psychologique, roman noir, et que ce n’est que dans les toutes dernières pages que l’on comprend enfin à quel genre ce livre appartient. C’est un peu court, certes, mais puisque, comme vous l’avez remarqué, nous sommes à court de mots pour vous parler de cette histoire, le mieux est sans doute de vous demander de faire une confiance aveugle à cet enthousiasme évoqué plus haut – et d’ouvrir ce livre toutes affaires cessantes. Gageons que vous ne le regretterez pas.