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Par le cherche midi éditeur, publié le 22/06/2022

Évidemment Martha : le carton anglosaxon arrive en France

Dans son premier roman publié en France, la Néo-zélandaise Meg Mason décrit avec une précision vertigineuse la psyché de son héroïne sur le fil. Aussi grave qu’il peut se révéler doux, Évidemment Martha brille de son regard juste sur la dépression et de son humour salvateur.

Martha ne va pas vraiment bien, et ça ne date pas vraiment d’hier. À l’adolescence, un déclic s’est opéré et a troublé la personnalité de cette jeune femme complexe, que l’on découvre sous une myriade de facettes. Les consultations, traitements et thérapies n’ont rien pu y faire ; Martha continue à avancer dans le noir sans savoir quel mal s’est emparé d’elle ni pourquoi elle lancer des piques à des inconnus et même à ses proches. Le roman la rejoint à 40 ans, alors que son mari vient de la quitter et qu’elle n’a d’autre choix que de retourner vivre chez ses parents dans un quartier délabré de Londres. Ces deux artistes, touchés par d’autres maux, ne lui rendent pas la vie facile et Martha s’interroge sur sa capacité à tenir le cap sans sa sœur, dont l’existence est désormais régie par d’autres préoccupations. Une remise à zéro qui va mener notre héroïne sur des chemins inattendus.

Troisième livre signé par la journaliste néo-zélandaise Meg Mason (The Times, The Sunday Telegraph…), Évidemment Martha est son premier titre publié en France et jouit déjà d’un succès phénoménal dans le monde anglo-saxon. Les droits du roman ont d’ailleurs été acquis et une adaptation devrait donc bientôt voir le jour sur grand écran. Encensé par l’actrice Gillian Anderson (Sex Education) et l’auteure Ann Patchett (Anatomie de la stupeur), le livre propose une étude terriblement pertinente sur une maladie qui n’est jamais nommée dans le texte mais que l’on lit comme la dépression nerveuse. Si elle est traversée de périodes de grande tristesse accompagnées d’élans autodestructeurs, Martha vibre d’une humanité si pleine et bouleversante qu’il est difficile de ne pas voir en elle une juste sœur de Fleabag, personnage féminin central de la série britannique éponyme signée Phoebe Waller-Bridge. Un récit précieux aux tonalités sincères.

 

Évidemment Martha
Quelque chose ne tourne pas rond chez Martha, et depuis longtemps. Lorsqu’elle avait dix-sept ans, une petite bombe a explosé dans son cerveau et elle n’a plus jamais été la même. Et malgré toutes les consultations, thérapies sans fin et traitements hasardeux, elle ne sait toujours pas ce qui ne va pas… Pourquoi passe-t-elle des journées entières au fond de son lit ? Et pourquoi continue-t-elle à se mettre à dos des inconnus, et des proches, avec ses remarques cruelles et désinvoltes ?
Aujourd’hui, son mari l’a quittée et elle n’a plus nulle part où aller, si ce n’est dans la maison de son enfance, une maison bohème (délabrée) dans un quartier romantique (délabré) de Londres. Et rien d’autre à faire que retrouver sa mère, une sculptrice au talent confidentiel – et très alcoolique – et son père, un poète célèbre – bien que jamais publié… Mais comment survivre là-bas sans sa sœur dévouée, grande gueule, qui rendait tout ce chaos supportable pendant leur enfance, et qui est maintenant trop occupée ou trop fatiguée pour prendre soin d’elle ?
Peut-être qu’en repartant de zéro, Martha pourra écrire un meilleur dénouement pour son histoire ratée – ou découvrir que cette histoire n’est pas encore tout à fait terminée.

« Évidemment Martha est un livre brillant et extrêmement drôle sur la dépression. Ce texte m’a happée comme j’espère toujours être happée par un roman. En le lisant, je faisais la liste de toutes les personnes à qui je voulais l’envoyer, jusqu’à ce que je comprenne que je voulais l’envoyer à toutes les personnes que je connais. » Ann Patchett
 
« Un roman véritablement drôle sur l’amour et le désespoir de la dépression. C'est une chose rare et belle quand un auteur parvient à vous briser le cœur avec humour ; c’est aussi la qualité que j’admire le plus chez un écrivain. » Cynthia D’Aprix Sweeney, The New York Times
 
« Un roman incroyablement drôle, porté par une énergie folle. Pourtant, il parvient toujours à être sensible et sincère, et à offrir un portrait nuancé de ce que cela signifie d’essayer de s’amender et de changer, même lorsque cela implique de repartir de zéro. » The Guardian

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