Après Favorisez votre fertilité au naturel, paru en 2021 aux éditions First, Hannah Livage est de retour en librairie avec Mieux vivre avec le SOPK au naturel. Naturophathe et sophrologue spécialisée en fertilité et déséquilibres hormonaux, Hannah Livage a à coeur d'accompagner les femmes tant sur le plan physique qu'émotionnel. Elle a répondu à nos questions et nous explique en détails ce qui caractérise le Syndrome des Ovaires Polykystiques (SOPK).
Pouvez-vous expliquer ce qu’est le SOPK ?
Le Syndrome des Ovaires Polykystiques (SOPK) est un dysfonctionnement endocrinien, c’est-à-dire qu’il perturbe le système hormonal. Nous parlons de "syndrome" et non de "pathologie" ou de "maladie" car il s’agit d’un ensemble de plusieurs symptômes répertoriés, dont l’association est évocatrice d’un diagnostic précis.
Quels sont les symptômes les plus fréquents ?
Le SOPK est syndrome qui bouleverse l’équilibre hormonal et entraine de nombreux symptômes hormonaux et métaboliques. Parmi les plus fréquents nous retrouvons les cycles irréguliers, les troubles ovulatoires, l’acné, l’hyperpilosité, la perte excessive des cheveux, l’insulinorésistance, les bouleversements émotionnels, l’aspect multi-folliculaire des ovaires, les difficultés à concevoir un enfant, les douleurs (pelviennes, digestives, migraines), la fatigue chronique, ainsi que la gestion du poids. Il est souvent difficile pour les femmes atteintes de comprendre que tous ces symptômes, si différents les uns des autres, sont liés. Ce sont ces mécanismes physiopathologiques que j’ai à cœur d’expliquer au sein de mon livre, car il est plus facile d’identifier les différentes problématiques et de les prendre en charge lorsque l’on comprend ce qu’il se passe réellement.
Vous êtes à la fois naturopathe et sophrologue. Comment ces deux techniques s’allient-elles dans une prise en charge naturelle du SOPK ?
Le SOPK étant un syndrome multifactoriel et à l’origine de nombreux dérèglements hormonaux et métaboliques, une prise en charge globale est nécessaire. Ainsi, la naturopathie et la sophrologie sont deux techniques complémentaires permettant une réelle approche naturelle et globale du syndrome. Les aspects physiologiques et émotionnels sont donc pris en charge. Tout étant lié, il serait impossible d’obtenir des résultats satisfaisants en ignorant l’un de ses deux aspects.
Comment avez-vous conçu ce livre ?
Il est conçu de façon pratique pour comprendre et accompagner naturellement le SOPK et tous ses symptômes et conséquences, tant d’un point de vue physique qu’émotionnel, afin de ne plus être une spectatrice impuissante des conséquences de ce syndrome, mais pouvoir avoir une approche proactive et naturelle. Bien que toutes les causes ne soient pas encore élucidées, l’impact d’un mode de vie et d’une alimentation inadaptée est de plus en plus incriminé.
Ce livre (Mieux vivre le SOPK au naturel) est là pour expliquer et guider vers une hygiène de vie favorable afin de retrouver un équilibre et apaiser tous les symptômes. On y retrouve ainsi des explications et conseils sur l’accompagnement naturel du SOPK de façon global mais également de chaque problématique qui en découle (hyperandrogénie, insulinorésistance, irrégularités menstruelles, émotions, fatigue, douleurs, inflammation, toxémie, gestion du poids…). De nombreux outils concrets sont proposés : approche alimentaire, micro-nutritionnelle, phyto-thérapeutique, et hygiène de vie.
20% des femmes en âge de procréer sont atteintes du SOPK, pourtant c’est un syndrome qui est encore méconnu et diagnostiqué tardivement. Pourquoi une telle lenteur d’après vous ?
La difficulté du SOPK réside dans le fait qu’il ne se manifeste pas de la même façon chez toutes les femmes, ni au même degré. Les symptômes sont en effet variables, certaines en auront de nombreux tandis que d’autres n’en auront que peu. Ces derniers pourront également passer inaperçus ou être assimilés à d’autres causes. Les femmes elles-mêmes, peu informées, ne font pas le lien entre leurs différents symptômes et n’en parlent pas forcément avec les professionnels de santé concernés. La difficulté réside également dans le fait que certains de ces symptômes peuvent paraitre anodins et ne pas alerter sur leur association avec les autres. Il n’est en effet pas rare de souffrir de troubles du cycle, d’une pilosité excessive et de maux de tête, sans que cela soit alarmant.
Pour plus d'infos, rendez-vous sur le site d'Hannah Livage