Auteur incontournable de la collection Terres de France aux Presses de la Cité, passé maître dans l’art de la saga régionale et historique, Christian Laborie a désormais à son actif plus d’une vingtaine de romans ayant tous remporté un fort succès.
A l’occasion de la parution de son nouveau roman, Les Enfants de Val Fleuri, il s’est prêté au jeu du portrait chinois.
Quel est l’auteur qui a le plus compté pour vous ?
L’auteur qui a le plus compté pour moi est sans nul doute Émile Zola en me donnant vraiment l’envie d’écrire de grandes histoires de famille. En revanche, le roman contemporain qui m’a le plus marqué est Qu’elle était verte ma vallée de Richard Llewellyn, pour la grande fresque sociale que celui-ci y dépeint.
Si vous ne deviez emporter qu’un seul livre pour tout bagage…
Un seul ? Pas un roman. Un livre de méditation peut-être ! Pour me permettre de me ressourcer et revenir aux fondamentaux de l’être humain.
Quel est le lecteur qui a le plus compté pour vous ? Et dans quelles circonstances l’avez-vous rencontré ?
Le lecteur qui m’a le plus touché est une jeune lectrice rencontrée au cours d’un salon. Elle avait 14 ou 15 ans. Je croyais qu’elle venait m’acheter mon dernier roman pour sa mère. Quand elle m’a dit que c’était pour elle et qu’elle avait lu tous mes autres livres (à son âge !), j’ai été très heureux et très étonné en même temps, car il est rare que de si jeunes lecteurs lisent ce type de romans. Du coup, je lui ai offert celui qu’elle me demandait de dédicacer.
Si vous deviez partager un dîner de rêve ? Ce serait avec quels convives ?
Un dîner de rêve et avec qui ? Il n’y a pas pour moi plus grand bonheur que de partager un repas avec mes enfants et petits-enfants tous réunis. Je n’admire personne au point de rêver de manger à sa table. Je ne suis jamais tombé dans l’idolâtrie ou quelque sentiment de ce genre. Le plaisir pour moi est de partager avec quiconque fait preuve de bienveillance et de modestie.
Votre occupation favorite, hormis l’écriture ?
En dehors de l’écriture, j’aime effectuer de longues promenades dans des endroits calmes qui me transportent loin du tourbillon de la vie quotidienne. Conduire, prendre la route, me plaît aussi beaucoup, car cela me procure un grand sentiment de liberté.
Comment écrivez-vous ?
J’écris le plus souvent l’après-midi, à l’ordinateur. J’ai spécialement aménagé une grande pièce dans ma maison pour cela. Il me faut disposer de trois à quatre heures au moins pour m’y mettre et rédiger six à dix pages d’une traite. Je n’aime pas écrire par petites tranches de travail. En général, un roman me demande entre six et huit mois selon le nombre de pages.
"Plus que tout autre de mes romans, L’Appel des drailles occupe dans mon cœur une place particulière. C’est à ce roman en effet que je dois ce que je suis devenu aujourd’hui en tant qu’écrivain. Il ne s’agit pas de mon premier roman, mais du quatrième édité. Avant lui, sous l’égide du foyer de Cachan pour le prix littéraire délivré par La Poste-France-Télécom, vous avez pu découvrir L’Arbre à palabres (2001), puis, aux Éditions De Borée, L’Arbre à pain (2003) et Le Chemin des larmes (2004)."