Le nouveau roman de Catherine Bardon, La Fille de l’ogre, présente le bouleversant destin de Flor de Oro Trujillo, la fille d’un des plus sinistres dictateurs que la terre ait portés.
Rencontre avec Catherine Bardon.
On peut dire que Flor de Oro est totalement inconnue, et objectivement il n’y a aucune raison qu’elle ne le soit pas, elle n’a joué aucun rôle dans l’histoire de son pays. J’ai découvert son existence car elle a été la première épouse de Porfirio Rubirosa, et je voulais savoir qui elle était. En enquêtant sur elle, j’ai découvert un destin de femme digne d’un roman et décidé de raconter sa vie qui est aussi une allégorie du peuple dominicain pendant la dictature.
Rebelle, en quête d’amour et de reconnaissance, cabossée par la vie.
C’est un travail de recherche classique, inhérent à tout roman historique. Mes principales sources ont été les archives nationales dominicaines, les livres de Bernardo Vega, un historien dominicain spécialiste de la dictature et les publications sur Porfirio Rubirosa.
Oui, ce fut le même travail pour Les déracinés avec des sources différentes, et dans ce cas-là la mémoire des pionniers fut très importante. La recherche est une étape essentielle et passionnante de l’écriture, car j’écris des romans adossés à l’Histoire. Sans ces recherches, qui sont extrêmement enrichissantes, mes romans n’auraient pu exister. Cela me permet de nourrir les romans et d’apprendre des choses au lecteur.
Je n’y ai pas encore réfléchi, mais pourquoi pas. La période récente est riche en sujets qui pourraient faire l’objet de romans. Et la période de la colonisation espagnole a été déjà bien exploitée, alors que l’histoire récente est méconnue. Par ailleurs, je pense qu’il est plus facile pour le lecteur de s’approprier l’histoire récente d’un pays qui devient de plus en plus connu.
Du 12 au 14 avril, les amoureux de lecture se réunissent au Grand Palais Ephémère pour le Festival du Livre de Paris. Découvrez dès à présent les auteurs présets sur place.