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Par Fleuve éditions, publié le 20/09/2021

"Je suis assez persuadée que l'amitié est un sentiment puissant" Carène Ponte

À l’occasion de la publication chez Fleuve de sa nouvelle comédie Vous reprendrez bien un peu de magie pour Noël ?, Carène Ponte nous parle de son roman et de ses sources d’inspiration.

Vous publiez en cette fin d’année votre troisième comédie de Noël. Cette fête revêt-elle une importance particulière à vos yeux ? Quelles traditions vous tiennent le plus à cœur ?

Je suis, je l’avoue, une dingue de Noël. Et ce depuis toujours. J’aime les décorations, l’ambiance, les musiques, les chocolats chauds qu’on boit sous un plaid devant un film. J’aime passer du temps à choisir des cadeaux pour mes enfants et ma famille. J’aime prendre le temps de les emballer (je collectionne les papiers cadeaux, j’adore les pieds de sapin garnis de paquets emballés avec des motifs/couleurs différents). La tradition qui me tient le plus à cœur reste celle de la décoration du sapin de Noël, je pense. Il faut qu’il soit grand et qu’il scintille de partout. Sortir les décorations des cartons, choisir celles qu’on va mettre (j’ai de quoi décorer plusieurs arbres) avec des chants de Noël en fond sonore… Le bonheur, quoi !

 

Dans ce roman, vous mettez en scène Victoria et Dakota, deux jeunes femmes que tout oppose et qui parviennent néanmoins à se rapprocher. Pensez-vous que l’amitié puisse transcender toutes les barrières, toutes les différences ?

Oui, je suis assez persuadée que l’amitié est un sentiment puissant, capable de soulever des montagnes. C’est une valeur cardinale pour moi et qui est présente dans chacun de mes romans. Sans l’amitié, on n’est pas grand-chose. C’est un sentiment aussi fort que l’amour. Un chagrin d’amitié peut être tout aussi douloureux qu’une peine de cœur.

Victoria et Dakota sont effectivement très différentes. Néanmoins, chacune va apporter quelque chose à l’autre. Dakota va réussir à dépasser ses peurs et sa timidité, et Victoria va se rendre compte que la présence des autres peut avoir du bon et que le bonheur n’est pas forcément là où elle l’imagine.

 

Vous reprendrez bien un peu de magie pour Noël ? : La comédie de Noël à glisser sous le sapin !
Victoria Delmas, trente-cinq ans, dirige d’une main de fer son agence de publicité. Dans son quotidien réglé comme une horloge, aucune place n’est laissée à l’improvisation, et encore moins aux relations humaines qu’elle considère comme une perte de temps pure et simple.
Jusqu’à un matin de décembre où sa vie bascule. Renversée par un bus, Victoria sombre dans le coma et atterrit dans un… centre de réhabilitation de Noël ! Cette mystérieuse organisation lui propose un marché : pour se voir accorder une seconde chance, elle devra se racheter auprès d’une personne qu’elle a fait souffrir par le passé, et ce avant le 26 décembre, minuit.
Une mission qui risque de lui donner du fil à retordre. Car si Victoria excelle dans son métier, nouer des liens avec ses semblables n’est pas son fort. 
Mais s’il y a bien un moment de l’année où l’on peut espérer un miracle, c’est à Noël !

 

Vous évoquez dans votre livre la remise en question que peut parfois susciter chez certains l’approche des fêtes, mais également le thème de la seconde chance. Croyez-vous que certaines rencontres ou certains événements puissent nous faire fondamentalement changer ?

Je suis même convaincue qu’un rien peut parfois tout changer. Cela peut même venir d’une discussion avec un parfait inconnu. D’ailleurs, je crois que ce sont souvent ces échanges/rencontres dus au hasard (ou peut-être pas tant que ça…) qui ont un impact conséquent. Quand on enlève l’affect et le passif, il ne reste que la sincérité du propos.

 

Quel message souhaitiez-vous transmettre à travers le cheminement personnel de Victoria, cette cheffe d’entreprise intraitable qui apprend peu à peu à renouer avec ses émotions ?

Le chemin vers le bonheur et l’épanouissement peut passer par la réussite professionnelle, mais la réussite seule n’est pas suffisante. Victoria a beau avoir une belle carrière, elle n’est pas heureuse. Parce que, au fond, elle est très seule. Toute sa vie est construite autour de cette quête de la réussite, et ça ne s’arrête jamais, il lui faut toujours plus, toujours mieux. Le prix à payer est lourd. Son travail occupe toute la place dans sa vie parce qu’elle a mis de côté le reste. Mais le « reste », c’est finalement peut-être là où se trouve l’essentiel.

 

Dans ce dixième roman, vous abordez avec finesse et réalisme la question de la dépendance des personnes âgées et la culpabilité ressentie par leurs proches lorsqu’un placement en établissement devient inéluctable. Pourquoi ce sujet est-il important à vos yeux ?

Je m’aperçois que c’est un thème qui est présent dans plusieurs de mes romans, en fait. C’est donc forcément quelque chose qui m’inquiète. J’ai moi-même des parents qui vieillissent, et sans doute que cette perspective de la dépendance m’effraie. Se dire qu’un jour, peut-être, ceux qui nous ont élevés ne nous reconnaîtront plus fait froid dans le cœur. Antoinette ne veut pas attendre de subir, tant qu’elle a encore un peu de lucidité, elle veut choisir la structure qui va l’accueillir. Et quelque part, elle ne veut pas non plus que cette décision (et la culpabilité qui va avec) pèse sur ses petits-enfants.

 

 

 

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