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Par Presses de la Cité, publié le 30/07/2019

La rentrée littéraire des Presses de la Cité

La rentrée littéraire est un moment important pour les Presses de la Cité, l'occasion de faire entendre de nouvelles voix ou de retrouver celles que vous avez pu découvrir au fil des ans. Cette année, ce sont Villa Pirasol, de Susan Kreller, et La Menteuse et la ville, d'Ayelet Gundar-Goshen, qui composent le duo de rentrée. Deux romans magnifiques qui convoquent passé et présent, brossent le portrait de femmes, au crépuscule ou au commencement de leur vie, victimes de l'Histoire ou des injures faites à leur sexe. Deux romans dont l'intrigue, surprenante, inattendue, vous tiendra en haleine jusqu'à la fin.


La menteuse et la ville, d'Ayelet Gundar-Goshen

Fidèle au thème qu’elle ne cesse de sonder de livre en livre – le mensonge et la façon dont il referme ses griffes sur des individus même dépourvus de mauvaises intentions –, Ayelet Gundar-Goshen signe ici une fable urbaine subversive, caustique et tendre à la fois, aux mille et un retournements de situation. Le témoignage d’une littérature israélienne vivace, libre et engagée.

La menteuse et la ville
Nymphea porte un nom de fleur mais son quotidien est loin d’être rose. À dix-sept ans, elle traîne ses complexes et souffre d’une vie insignifiante, où rien ne lui arrive jamais. En vendant des glaces pendant l’été, elle espère enfin sentir souffler le vent de l’aventure. Mais rien ne se passe… Jusqu’au jour où Avishaï Milner, chanteur populaire sur le retour, franchit le seuil de son échoppe. Pressé et méprisant, le play-boy déchu agresse verbalement Nymphea, puis la poursuit dans l’arrière-cour où elle s’est enfuie. Lorsqu’il la saisit par le bras, elle hurle et, l’instant d’après, toute la ville est là. En quelques secondes, la jeune fille récrit l’histoire, et Avishaï se retrouve en garde à vue pour tentative de viol sur mineure. Quant à la pseudo-victime, elle est propulsée au rang d’icône, Cendrillon en croisade contre les violences masculines.
Pendant ce temps, une autre femme est elle aussi entraînée dans un mensonge dont elle ne mesure pas encore les retombées : Raymonde, vieille juive issue de l’immigration marocaine en Israël, prend l’identité de Rivka, sa meilleure amie, rescapée des camps…

Fidèle au thème qu’elle ne cesse de sonder de livre en livre – le mensonge et la façon dont il referme ses griffes sur des individus même dépourvus de mauvaises intentions –, Ayelet Gundar-Goshen signe ici une fable urbaine subversive, caustique et tendre à la fois, aux mille et un retournements de situation. Le témoignage d’une littérature israélienne vivace, libre et engagée.
 


Villa Pirasol, de Susan Kreller


Portrait d’une femme soumise, Villa Pirasol est aussi celui d’un pays, l’Allemagne, balafré par la mémoire de ses crimes et de sa propre violence. Mais si ce roman sur trois époques, à la prose scintillante et virtuose, raconte le poids du passé, il raconte surtout un affranchis-sement, une libération. Et qui mieux qu’une femme marquée par le nazisme, la déportation et la frénésie de la reconstruction capitaliste, par les maltraitances conjugales et les injures faites à son sexe, pour témoigner de l’incroyable pouvoir de la résilience ?

Villa Pirasol
Gwendoline, quatre-vingt-quatre ans, veuve effacée d’un riche papetier, habite villa Pirasol avec Thea, d’une quinzaine d’années sa cadette. Trente ans plus tôt, son fils unique a fait les frais de la sévérité de son mari. Contraint de quitter Pirasol, il n’est plus jamais revenu, et la vieille femme porte un deuil sans sépulture.
Un jour, pourtant, la rumeur court qu’il est réapparu en ville. Thea, qui mène Gwendoline à la baguette, décide aussitôt de transformer la villa en forteresse par crainte que ce fils répudié ne réclame son héritage. Bouleversée par la nouvelle, mais soumise à son agressive pensionnaire, Gwendoline préfère se terrer dans ses souvenirs : son enfance berlinoise, la disparition de ses parents pendant la Seconde Guerre mondiale, son quotidien d’épouse malheureuse avec Willem, pervers et manipulateur, la perte de son fils. Mais il n’y a pas d’âge pour grandir, et Gwendoline trouvera peut-être la force de reprendre sa vie en main.

Portrait d’une femme soumise, Villa Pirasol est aussi celui d’un pays, l’Allemagne, balafré par la mémoire de ses crimes et de sa propre violence. Mais si ce roman sur trois époques, à la prose scintillante et virtuose, raconte le poids du passé, il raconte surtout un affranchissement, une libération. Et qui mieux qu’une femme marquée par le nazisme, la déportation et la frénésie de la reconstruction capitaliste, par les maltraitances conjugales et les injures faites à son sexe, pour témoigner de l’incroyable pouvoir de la résilience ?
 

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