Le livre pour être bien chez soi et en soi

A la lecture de ce nouveau livre, vous allez probablement changer de regard sur votre intérieur en apprenant notamment que les failles de notre maison sont semblables à nos fragilités et qu'on peut y faire face en redessinant un nouvel espace. Éric Brun-Sanglard, qui a perdu la vue à la suite d’une infection virale à l’âge de 33 ans, est l’auteur d’Au-delà de ma nuit : Témoignage d’un designer aveugle, paru aux Presses de la Renaissance en 2010. Dans son nouvel ouvrage, Reconstruire sa maison intérieure, Être bien chez soi et en soi, il met en avant son expérience d'architecte d'intérieur aux Etats-Unis. S'appuyant sur de nombreux exemples très éclairants sur sa démarche pour le bien- être de ses clients et la résolution de leurs problématiques de vie, il partage désormais avec ses lecteurs les clés pour vivre en harmonie chez soi et en soi.

La signature olfactive, le choix des couleurs, la gamme sonore des matériaux sont autant d'indices qui matérialisent nos émotions et influent sur notre façon de nous sentir bien ou pas dans l'espace de vie que nous nous créons. D’une manière moins évidente, l’acoustique d’une pièce ou l’énergie vitale qui s’en dégagent peuvent influencer ses habitants. Ainsi, Éric Brun-Sanglard nous conseille de soigner notre entrée, tel un lieu de transition entre le dedans et le dehors mais aussi la pièce à vivre et la cuisine, véritables cartes d'identité de ceux qui y vivent. La cuisine en particulier est la source de notre alimentation physique mais aussi émotionnelle, il est judicieux d’en faire un endroit convivial et réconfortant, loin des standards de la cuisine américaine aseptisée. Par ailleurs, l’architecte d’intérieur considère le fameux « nettoyage de printemps » comme une thérapie à part entière, qui nous permet de ne pas se sentir prisonnier du passé et d’aller de l’avant. Harmoniser tous ses sens en partant à la quête du bien-être sans sortir de chez soi, repenser notre chez nous pour nous reconnecter à notre nature profonde, voilà donc le programme proposé par Eric Brun-Sanglard dont l'expertise ne manquera pas de séduire les adeptes de décoration d’intérieur tout comme ceux de développement personnel.

Etre bien en soi et chez soi. Reconstruire sa maison intérieure

Eric Brun-Sanglard

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Développement Personnel

Architecte d’intérieur, aveugle, Éric Brun-Sanglard insiste sur l’importance du lien entre nos « deux maisons » : celle que nous habitons et celle, intérieure, que nous portons en nous.  L’auteur nous invite ainsi à le suivre dans chaque pièce – la cuisine, le salon, la chambre, etc. – et à y harmoniser nos sens pour apprendre à créer notre propre équilibre, chez nous et en nous. Et à fermer les yeux plus souvent, pour mieux appréhender notre environnement et donc nos émotions.
Une méthode irrésistible pour prendre soin de soi.

Devenu aveugle à 33 ans, Éric BRUN-SANGLARD choisit la voie de l’architecture d'intérieur. Il mène une carrière prestigieuse aux États-Unis, qui lui vaut le surnom de « the Blind Designer ».

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Eric Brun-Sanglard raconte son parcours en vidéo

Extrait sur l’aménagement du salon :

Quand vous rentrez chez vous après une journée de travail, un week-end ou des vacances, ou lorsque vous pénétrez dans le salon de votre hôte, votre première approche de l’environnement, celle qui est la plus instantanée et la moins cérébrale, est olfactive. Si l’odeur vous plaît, vous éprouvez immédiatement un sentiment de bien-être, le désir de vous y installer. Avant même de les avoir véritablement rencontrés, les occupants des lieux font d’emblée bonne impression. Si le parfum est gênant, ce n’est généralement pas le fruit du hasard. Il crée une impression désagréable et donne envie de quitter la pièce, voire la maison. Cette odeur reflète un mode de vie, une personnalité probablement éloignés des vôtres, comme des notes de musiques dissonantes. Le mal-être, l’inconfort ont un parfum que l’on repère vite si on se fie à son odorat. Ensuite, sans que vous en soyez immédiatement conscients, c’est à l’acoustique de la pièce que vous serez sensible, suivant les matériaux utilisés, la superficie, la hauteur sous plafond mais aussi l’encombrement ou pas de cet espace. Les pièces très meublées ou chargées de tapis, de rideaux et de canapés donnent une impression feutrée parce que les sons y sont absorbés. Cette sensation peut être plaisante, à condition que l’ensemble reste cosy et non étouffant. Au contraire, une pièce dépouillée ou meublée avec des tables en verre, des chaises métalliques, un revêtement mural et un sol minéral n’offre aucune absorption sonore et sera bruyante. Comment savoir si votre salon est trop meublé ? Naviguez dans la pièce les yeux bandés. Avez-vous l’impression que vous avez des difficultés à vous faufiler ? Ou, au contraire, les déplacements sont-ils fluides, faciles et logiques ? Ensuite, imaginez un ballon dans lequel vous donneriez un petit coup de pied : irait-il loin sans rebondir ou, à l’inverse, l’entendriez-vous taper un peu partout ? N’oubliez pas que la pièce à vivre est aussi un lieu d’échange, de réception et de passage : il faut donc pouvoir y circuler facilement, que l’on soit seul ou accompagné. C’est d’autant plus essentiel lorsqu’il s’agit de salons de petite taille : il faut alors éviter tout ce qui pourrait donner une impression d’encombrement. Libérer de l’espace chez soi, c’est aussi libérer de l’espace en soi, dans sa tête, en se débarrassant d’objets avec un passé lourd : souvenirs de voyages superflus ou cadeaux gardés par politesse… Si une pièce à vivre est aérée, alors cela signifie que vous êtes prêt à échanger avec les autres, que ce soit avec les occupants de la maison ou avec les invités. Un salon spacieux, parce qu’il n’est pas encombré, crée aussi une véritable respiration pour toute la maison.