Une île mordue par le froid, des femmes éprises de liberté, et au milieu de la violence, de la délicatesse et de la poésie. Avec Les Graciées, l’Anglaise Kiran Millwood Hargrave signe peut-être le roman le plus enivrant de la rentrée littéraire 2020.
Née à Londres en 1990, Kiran Millwood Hargrave n’est âgée que de dix-neuf ans quand elle se lance dans l’écriture avec passion. Roman, poésie, théâtre, cette jeune écrivaine et poétesse anglaise est une touche-à-tout dont le travail est récompensé par la critique en Grande-Bretagne. Avec Les Graciées, elle signe son premier roman destiné aux adultes, mais aussi sa première œuvre traduite en France. Lors d’un entretien avec Claire Do Sêrro, son éditrice française, Kiran Millwood Hargrave s’est confiée sur les origines de cette histoire :
"Tout a commencé avec un rêve. Deux mois environ avant d’entendre parler des chasses aux sorcières de Vardø (le village norvégien dans lequel Les Graciées plante son décor, ndlr), j’ai rêvé d’une femme, sa longue jupe volait dans le vent alors qu’elle descendait d’une falaise vers la plage pour atteindre une baleine échouée en contre bas. Le livre commence par ce rêve. C’est un autre exemple qui dit combien l’écriture des Graciées a été une expérience unique – d’habitude mes rêves n’ont pas de sens et ne sont pas du tout excitant."
Les Graciées, un roman enivrant
Le roman de Kiran Millwood Hargrave est inspiré d’une histoire vraie qui nous entraîne en 1617 à Vardø, petit village de pêcheurs norvégien situé sur une île au nord du cercle polaire. Après qu’une violente tempête a emporté la plupart des hommes du village, les femmes se voient forcées d’assurer leur propre survie. Jusqu’à l’arrivée d’un sinistre personnage qui ne va pas voir d’un très bon œil cette nouvelle indépendance…
Pour Claire Do Sêrro, Les Graciées a été un véritable coup de cœur dès la première lecture :
"J’ai eu la chance de lire Les Graciées en anglais alors que je me trouvais justement en Norvège. Les paysages somptueux des fjords autour de moi se superposaient aux paysages fantasmés du roman, le combat de ces femmes pour leur indépendance prenait vie devant mes yeux alors que le car s’ébrouait. J’en garde un souvenir éblouissant et l’intuition est née là : ce roman devait impérativement paraître en Rentrée littéraire, période propice aux découvertes et aux coups de cœur."
Alors, qu’attendez-vous pour partir à la découverte de Vardø ?
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