Les recettes de Thierry Marx pour mieux vivre

Mais pourquoi un cuisinier étoilé nous parle de libellules ? Parce qu’on ne peut réduire Thierry Marx à sa passion pour la cuisine. Féru de Japon et d’arts martiaux, de shinto et de bouddhisme zen, mais aussi très engagé dans le social avec la création en 2012 des centres de formation « Cuisine Mode d’Emploi(s) », Thierry Marx aime sortir des sentiers battus…tout en respectant les cadres et les contraintes, propices à la créativité. De ses souvenirs de jeunesse placés sous le signe de la précarité et de la violence, en passant par son expérience dans l’armée et son « tour de France » de la pâtisserie avec les Compagnons du devoir, Thierry Marx tire des enseignements que tout un chacun peut s’approprier.

Sous forme de glossaire joliment illustré et agrémenté d’adages japonais, La stratégie de la libellule fait l’éloge du sens du devoir et de l’effort, de la discipline et de l’humilité, de l’importance d’avoir un projet et de garder son cap : des valeurs essentielles à une vie droite et honnête pour tout samouraï…cuisinier ou manager qui se respecte. A travers des thèmes tels que « apaisement, compassion, colère, peur » Thierry Marx aborde aussi des clés pour apprendre à gérer nos émotions, tirées de son expérience de chef et de sa compréhension du bouddhisme zen.

La Stratégie de la libellule

Thierry Marx

Pocket

Développement Personnel

« Lorsque la libellule est confrontée à un obstacle, son premier mouvement est d'abord de changer d’axe. Sans jamais reculer, on la voit tester un passage par le haut, puis par le bas, de droite à gauche et de gauche à droite, et cela jusqu’à trouver la solution. »
C’est la raison pour laquelle elle est devenue le symbole du chemin que défend le célèbre chef Thierry Marx. Les difficultés, les échecs, les contraintes ne doivent pas nous arrêter, mais nous donner l’occasion de les transformer et d’inventer de nouvelles opportunités.
Vous aussi, adoptez la stratégie de la libellule pour atteindre vos objectifs.

« Point de recettes de cuisine ici, mais des bons préceptes inspirés des arts martiaux et… de son parcours. »       Femme actuelle

Cuisinier français étoilé, Thierry Marx a travaillé en Asie, où il a découvert la sagesse orientale.
 

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Enfin, La stratégie de la libellule est un plaidoyer pour une meilleure relation entre l’homme et la nature. L'ouvrage questionne notre rapport à l’écologie, à la nourriture et à nos modes de consommation qui en disent long sur nous-mêmes, et crée des liens féconds entre le corps et l’esprit, la nourriture et la spiritualité, la pensée et l’action. L’ensemble de ces réflexions personnelles, qui résonnent universellement, dessinent des principes de vie qui sont autant de piqûres de rappel pour une meilleure conscience de soi et des autres.

Et la libellule, dans tout cela ? Et bien c’est un insecte prodigieux, qui se métamorphose pour passer de la vie aquatique à la vie aérienne, possède neuf techniques de vol, peut atteindre 80 km/h, voit à 360 degrés et analyse 300 images par seconde ! Son seul défaut ? Elle ne peut jamais revenir en arrière, d’où sa capacité à adapter sans cesse sa trajectoire. On comprend mieux pourquoi ce petit insecte est devenu un totem dans les écoles japonaises de sabre et que Thierry Marx ait souhaité lui rendre un subtil hommage.

Site officiel de Thierry Marx

EXTRAIT

GESTE

Son absolue nécessité pour la cuisine

Dans mon métier comme dans l’art martial, le geste est une absolue nécessité. Mon approche et ma compréhension de la cuisine se sont beaucoup nourries des quelques notions que je défends dans ce livre. Car si tout le monde tend à définir la cuisine par ses recettes, pour moi elle est tout autre chose : elle est le domaine de prédilection de la maîtrise du geste (la coupe juste), du feu (l’intensité) et du temps (la cuisson). A l’instar de la posture des arts martiaux, le geste de cuisine est un geste souple, qui se pratique en veillant à ce que toute tension soit évacuée des épaules. A son poste de travail, il importe de se délier tout en restant suffisamment droit. De la même manière, je m’inspire beaucoup du geste du kenshi ou du judoka, notamment pour l’énergie qu’il procure. A chaque fois, il est essentiellement question de justesse. Je pense notamment au men uchi, cette frappe nette, juste et extrêmement précise qui se déploie dans la continuité du mouvement. Dans le geste de coupe en cuisine, l’intention doit être la même. En effet, d’un point de vue physico-chimique, la façon de couper un légume à une influence avérée sur sa saveur (…)

Nous voilà de nouveau face à la question essentielle : celle du comment et du pourquoi. Pour résumer, disons que « comment couper » appartient à un registre plus fondamental. Couper un oignon, très bien, mais si on le fait sans en extraire l’exsudat, si on le rend âpre en l’écrasant avec une lame mal préparée, ou encore si notre geste de coupe est mauvais, son jus sera acide une fois remis à la cuisson. Alors qu’avec une lame finement affûtée et un mouvement qui a suffisamment d’amplitude, la coupe précise en garantira le goût juste. La question n’est donc pas « comment faire ce geste ? » mais bien « Pourquoi l’exécuter ? ».