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Par le cherche midi éditeur, publié le 30/10/2018

Lori Nelson Spielman a un mot pour ses lecteurs français

À l'occasion de la sortie de son dernier roman, Tout ce qui nous répare, Lori Nelson Spielman a tenu à prendre la plume pour écrire une lettre à ses nombreux lecteurs français...

Après Demain est un autre jour et Un doux pardon, voici le troisième roman tant attendu de Lori Nelson Spielman, Tout ce qui nous répare. Une fois encore, vous succomberez au charme dévastateur des personnages imaginés par l'écrivaine, vous rirez et pleurez avec eux. Pour accompagner la sortie, elle a souhaité s'adresser à ses lecteurs français afin de leur en dire plus sur la genèse de ce nouveau roman.

« Une fois encore, je dois me pincer pour me convaincre que ce que je vis n’est pas qu’un superbe rêve. Le 18 octobre, mon troisième roman, Tout ce qui nous répare, est sorti dans votre pays, la France, à des milliers de kilomètres de chez moi. Je dois tellement au cherche midi, ma fabuleuse maison d’édition française, et je vous remercie, vous, mes lecteurs-amis et libraires français, pour l’incroyable amour et le soutien que vous me donnez depuis la sortie de mon premier roman, Demain est un autre jour.

On me demande souvent comment les histoires me viennent. L’idée de Demain est un autre jour est venue de manière naturelle, presque d’une traite, sans que j’aie à faire d’effort. J’ai découvert une vieille liste que j’avais rédigée à l’adolescence, et voilà, l’histoire a pris forme. J’ai écrit vite et de façon effrénée, l’intrigue, le développement et les personnages dévalant littéralement de mes doigts.

Lorsque je me suis mise à écrire ce livre, mon troisième, c’est son personnage principal, Erika, que j’ai trouvé le premier, avant même l’histoire. J’ai une incroyable belle-sœur qui depuis vingt-cinq ans glisse chaque matin ses petits dessins dans les lunch-boxes de ses filles. Je trouve cette habitude magnifique. J’ai eu envie d’écrire sur cette femme, ce genre de mère qui montre son amour de façon aussi créative et avisée.

J’ai toujours aimé et collectionné les citations inspirantes. J’ai ainsi décidé qu’Erika laisserait des petits mots dans les lunch-boxes de ses filles, plutôt que des dessins.

Mais, lorsque le livre débute, Erika n’est plus cette femme. Elle est à ce moment-là mère célibataire, et cela fait des années qu’elle ne pense plus aux petits mots, et encore moins à les donner à ses filles. Prise au piège de ses ambitions professionnelles, elle a fait passer son travail avant sa famille. Elle fournit à ses filles tout ce qu’elles pourraient vouloir, à l’exception de la seule chose dont elles manquent : du temps avec leur mère.

L’histoire commence le matin où Erika a prévu d’emmener ses filles en voiture au collège. Mais elle reçoit un appel du bureau et annule ses plans. Ce simple contretemps va modifier sa vie entière. L’une de ses filles prend le train – et le train déraille.

Bientôt, Erika, plongée dans le chagrin, commence à recevoir les mêmes petits mots qu’elle laissait à l’époque à ses filles. Mais qui les envoie ? Et pourquoi ? Elle a la sensation que le fantôme de son enfant la hante, la suppliant de changer. Ces messages inspirés seraient-ils le seul moyen de se sauver elle-même ?

Erika était initialement mon seul personnage principal. L’histoire devait être écrite uniquement de son point de vue. Mais, à ma grande surprise, un autre personnage a émergé dans ma tête : Annie, 19 ans, la fille pétillante et enjouée d’Erika. Annie, qui devait être dans le train avec sa sœur mais n’y est jamais montée, se sent coupable d’avoir survécu. Annie a été adoptée ; sa sœur était l’enfant biologique. Annie est cérébrale et en surpoids ; sa sœur était populaire et belle. Elle est équilibrée ; sa sœur souffrait de bipolarité. Pire que tout, elle était la protectrice de sa sœur, qui avait besoin de cette protection. Et Annie a échoué dans cette tâche. Annie aimerait pouvoir parler de l’accident de sa sœur, mais sa mère se tait, se noyant dans le travail pour échapper à sa peine.

En tant que personnage, Annie m’est venue doucement, bien après celui d’Erika. Mais après quelques semaines d’écriture, Annie a commencé à prendre vie. Elle était en train de trouver sa voix. Elle a grandi et changé, et a bientôt pris le contrôle de l’histoire. Je me suis surprise à rire de ses blagues, souriant un jour, retenant quelques larmes le suivant alors que j’écrivais. J’étais toujours impatiente d’entendre ce qu’elle avait à dire, ce qu’elle pensait, comment elle affrontait les événements. Et très tôt, j’ai su qu’Annie devait prendre plus d’envergure. J’en ai fait un personnage aussi important qu’Erika, une narratrice avec ses propres chapitres.

L’histoire de Tout ce qui nous répare commence à New York. Mais, chers lecteurs français, vous découvrirez vite que la France est déterminante dans ce roman. Le plus grand changement vécu par la timide et peu sûre d’elle Annie – et ma partie préférée du livre – se produit alors qu’elle travaille au pair à Paris, à des milliers de kilomètres de chez elle. Elle s’occupe d’Olive, une impertinente et coriace petite fille de 5 ans dont la mère est décédée (et dont le père est à tomber !).

J’ai adoré imaginer les scènes parisiennes avec Annie. Paris est ma ville préférée au monde (et je ne dis pas cela juste parce que j’écris ces mots pour la France !). C’était également celle de la sœur d’Annie. Alors qu’Annie pleure la perte de sa sœur, elle aide la petite Olive à panser ses propres plaies. Au cours d’excursions au jardin du Luxembourg, à la tour Eiffel, au parc des Buttes-Chaumont et autres sites parisiens, Annie et Olive s’apprivoisent et se lient. En aidant Olive à accepter la mort de sa mère, Annie apprend à accepter sa propre perte. Toutes deux réapprennent à aimer et à faire confiance.

Ainsi, mes chers lecteurs français, j’espère que vous apprécierez l’histoire d’Erika et d’Annie autant que j’ai pris plaisir à l’écrire. Je vous remercie de m’avoir prêté votre si belle ville le temps d’une histoire (ainsi que le nom de ma librairie préférée, Une autre page,  à Croissy !). Je mesure le bonheur que je ressens d’être accueillie dans vos vies et dans vos bibliothèques.

Un grand merci à chacun d’entre vous.

Lori Nelson Spielman. »

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