Le roman pétille, les mots sont acidulés, les personnages délicieux : les ingrédients sont tous réunis pour Amour, cuisine et poulet sauce moutarde, le premier roman pour jeunes adultes de Ludivine Irolla.
Gourmands, gourmandes, préparez vos casse-croûte les plus savoureux pour accompagner cette délicieuse lecture car ce livre fera gargouiller votre estomac à la virgule près. Pour la sortie, l'autrice nous en dit plus sur la cuisson idéale son histoire.
C’est très cliché, mais j’ai toujours su que je voulais écrire. Depuis que ma mère m’a lu mon premier « Monsieur, Madame ». Seulement, contrairement à Juliette, j’ai mis longtemps à trouver le courage de me lancer, de tenter ma chance. Aujourd’hui, je ne vis que pour les livres.
On suit Juliette, une lycéenne de 17 ans. Elle est passionnée, têtue, grande gueule, et surtout très déterminée. Un jour, elle a une révélation : elle veut vivre de la cuisine, c’est son rêve. Sauf que pour ses parents, c’est impossible. Elle n’y arrivera pas, et ils veulent qu’elle fasse de grandes études. Pour leur prouver qu'elle est capable et qu'elle a raison de croire en elle, Juliette va intégrer la brigade d'un restaurant gastronomique. Et ça pourrait bien changer sa vie.
Honnêtement, c’était quasi immédiat. Quand j’ai eu mes personnages, mes intrigues et sous-intrigues, que j’ai commencé à tisser les grands fils de mon histoire, je me suis dit que cette construction était idéale. Le prologue (l’apéritif) et l’épilogue (le digestif) ne se sont rajoutés qu’après !
« Tu vois, il n’y a que deux chemins qui mènent
au cœur des gens : les mots et la nourriture. »
La cuisine, même si personne n’est professionnel autour de moi, ça reste une grande histoire de famille. On passe des heures à préparer, cuisiner, manger, même à table, on continue de parler de cuisine. Dans ma famille, des plats sont emblématiques. La daube de ma grand-mère, le foie gras de mon papi, la truffade de ma mamie. C’est un héritage. Et c’est magique. Les meilleurs souvenirs, ils sont souvent autour d’une table !
Je pense que c’est un milieu très masculin, qu’il l’a toujours été. On le rapproche souvent de l’armée et je crois que ce n’est pas pour rien. Certaines brigades sont particulièrement difficiles, certains chefs très rudes. Je crois que les femmes, en brigade, ont encore plus de mal à se faire respecter. On les renvoie souvent à la place de la ménagère, celle qui fait des bons plats qui inspireront ensuite un grand chef, elles sont rarement vues comme les grandes cheffes elles-mêmes. En fait, la cuisine, c’est un microcosme incroyable, qui représente beaucoup la société patriarcale et son rapport aux femmes, aux personnes racisées, etc. Heureusement, je crois que tout commence à changer.
Eh bien il se trouve que… je suis végétarienne. Donc c’était intéressant de retrouver mes souvenirs d’enfance de poulet du dimanche, de bœuf bourguignon, de réinventer les recettes, de les faire goûter à mes parents notamment.
J’ai hérité ça de ma mamie, mais dès que je vois marqué « pâtes », mon cerveau est court-circuité. Je peux en manger toute une semaine sans jamais me lasser. C’est le bonheur absolu un plat de pâtes. En termes de sucré, je suis très difficile, et j’aime assez peu les desserts même ceux que je pâtisse moi-même. Je ne dis jamais non à des fruits frais par contre ou… à des oursons en guimauve, bien sûr.
Je suis team Juliette, on DÉCAPITE son ourson en guimauve et on lui épargne de grosses souffrances !
Juste, merci ! Merci de lire, de partager, de prendre le temps de faire des photos, des stories, de prendre soin de mes personnages qui sont désormais entre vos mains, et de les aimer comme je les ai aimés pendant toute la durée d'écriture de ce roman !