Un homme se fait tirer dessus en pleine rue à Pigalle, et avant que les secours n’arrivent, une voiture embarque le blessé et disparaît. La plaque d’immatriculation conduit Maigret à l’ambassade américaine où on lui conseille fortement de ne pas intervenir. Le commissaire se fâche : pas question que le FBI piétine ses plates-bandes, d’autant que l’inspecteur Lognon, qui l’assiste dans cette affaire, a été sauvagement molesté.
La démonstration de Jean Gabin en commissaire Maigret dans Maigret tend un piège et Maigret et l’affaire Saint-Fiacre, et le succès rencontré par les deux films, incite les producteurs à renouveler l’opération. Ils choisissent un roman de 1952, Maigret, Lognon et les gangsters, et Gabin impose à la réalisation son vieux complice Gilles Grangier, avec lequel il a tourné neuf films depuis 1953. L’adaptation et les dialogues sont confiés à l’écrivain Jacques Robert, la musique est signée Francis Lemarque et Michel Legrand. Même s’il a vieilli, Gabin est de nouveau impérial, bien entouré par les seconds rôles, parmi lesquels Michel Constantin et Françoise Fabian. S’il réunit deux millions de spectateurs à sa sortie en septembre 1963, le film déçoit et Gabin remise le pardessus de Maigret mais ne lâchera pas son ami Simenon, qu’il retrouvera dans Le Chat en 1971.
Cet été, laissez-vous surprendre par une initiative littéraire audacieuse où Simenon (format poche), publié au sein des Presses de la Cité, trouve aussi sa place : Un Camion qui livre. Ce projet itinérant, organisé par Le Livre de Poche, parcourt les routes de France pour vous offrir une rencontre unique avec la littérature. Que vous soyez en vacances sur la côte, en balade à la campagne ou en plein cœur de la ville, ce camion ne passe pas inaperçu. Et pour cause ! Il transporte avec lui une précieuse cargaison : des livres, dont certains de Simenon.