Machiavel en anarchiste… - Le 7 juillet, à Saint-Cloud, Mme Henderson, riche veuve américaine, et sa femme de chambre ont été sauvagement assassinées. Le coupable est arrêté et condamné à mort. Or, pour Maigret, il est innocent.
La Tête d'un homme fut adapté pour le cinéma en 1933 par Julien Duvivier, avec Harry Baur (commissaire Maigret), Valéry Inkijinoff (Radek) et Damia (la femme lasse).
Un condamné à mort s’évade de la Santé… évasion organisée par Maigret ! Le commissaire, qui l’a arrêté pour un double homicide, ne croit pas en sa culpabilité, et va le suivre dans l’atmosphère cosmopolite du Montparnasse des années 1930, jouant au chat et à la souris avec un jeune Tchèque nommé Radek.
Échaudé par l’échec du Chien jaune et de La Nuit du carrefour, qu’il attribue aux producteurs, Simenon entend réaliser lui-même La Tête d’un homme, paru à l’automne 1931. Il travaille sur le script avec Valery Inkijinoff, acteur d’origine russe qui doit interpréter Radek. Cependant il se rend vite compte que l’activité du romancier seul maître à bord n’a rien à voir avec le métier de cinéaste, et, dépité, il renonce. Le projet échoit à Julien Duvivier, qui confie le rôle du commissaire à son acteur fétiche, Harry Baur. Monstre sacré du cinéma de l’entre-deux-guerres, Harry Baur a l’âge, la carrure et la présence pour incarner un Maigret remarquable de sobriété et de puissance face à Valery Inkijinoff en Radek, figure perverse et tragique. Si le film rencontre cette fois le succès à sa sortie en février 1933, Simenon restera fâché avec le cinéma pendant six ans.
La famille Simenon débarque à New York en octobre 1945. L’écrivain se met en quête d’une secrétaire, et c’est ainsi qu’il fait la connaissance de la Québécoise Denyse Ouimet, qui deviendra sa seconde épouse et la mère de trois de ses enfants. De cette rencontre est né Trois chambres à Manhattan, le premier roman de l’auteur à paraître aux Presses de la Cité.