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Un tueur en série sévit dans le quartier du Marais, où on déplore quatre meurtres de femmes en quelques mois. Maigret monte une mise en scène en pariant sur la vanité de l’assassin.
Maigret tend un piège est un face-à-face, d’abord abstrait, lorsque Maigret, profileur avant l’heure, esquisse la personnalité de l’assassin qu’il traque, puis concret durant le long et intense interrogatoire du suspect qu’il sait coupable.
Jean Delannoy, cinéaste majeur de l’après-guerre, choisit en 1957 Maigret tend un piège, publié deux ans plus tôt, et l’adapte avec Michel Audiard, à qui il confie les dialogues. Qui pour incarner le commissaire ? Jean Gabin, bien sûr, qui, à cinquante ans passés, a le poids, la stature et l’autorité du personnage conçu par Simenon. Il est entouré d’acteurs talentueux, tels que Jean Desailly en assassin retors, Annie Girardot, dont c’est l’un des premiers grands rôles, et un relatif débutant, Lino Ventura, en inspecteur Torrence. Le film est une éclatante réussite qui connaît un immense succès critique et public à sa sortie en janvier 1958. L’année suivante, il est honoré aux États-Unis du prestigieux Edgar du meilleur film étranger décerné par les Mystery Writers of America.
La famille Simenon débarque à New York en octobre 1945. L’écrivain se met en quête d’une secrétaire, et c’est ainsi qu’il fait la connaissance de la Québécoise Denyse Ouimet, qui deviendra sa seconde épouse et la mère de trois de ses enfants. De cette rencontre est né Trois chambres à Manhattan, le premier roman de l’auteur à paraître aux Presses de la Cité.
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