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Par Presses de la Cité, publié le 08/03/2022

« Michel Peyramaure, c'est une vie au service de l'écriture »

À l'occasion de son 100e anniversaire, c'est à travers ces mots qu'Yves Viollier, Laurence Guillemot, Jean-Guy Soumy, Gilbert Bordes et Claude Michelet ont souhaité rendre hommage à Michel Peyramaure, auteur très prolifique né à Brive, en Corrèze, qui excelle dans la mise en scène de l’Histoire et raconte la vie des plus grands tels que Napoléon, Jeanne d'Arc, Henri IV, Cléopâtre et d'autres, retraçant leur vie et marchant dans leurs pas. D'éminents critiques le proclament alors « le premier des romanciers de l’Histoire ».

Michel « Peyr’amour », l’appelait-on au service de presse Robert Laffont. Il est un romancier phénomène, sans doute le plus doué de tous nos amis, peut-être trop. Il dit qu’il fonctionne comme un robinet. Il suffit qu’il s’approche de son pupitre d’écriture. Il s’autorise la lecture de quelques lignes d’un grand écrivain, Giono, Maupassant, comme pour s’enfermer dans une bulle de mots et, ça y est, le robinet coule, les phrases lui arrivent, les pages, les livres. Il est l’un de nos plus formidables romanciers de l’Histoire. Il s’est constitué un trésor de fiches sur les époques et les personnages et il nous épate à chaque nouvelle publication par l’ampleur de ses curiosités. Et la source ne tarit pas. Il a toujours un stock de romans d’avance. Je l’ai entendu proposer à un auteur en mal d’écriture de lui donner l’un de ses manuscrits. Est-ce qu’il plaisantait ? Sa modestie et sa générosité sont à la mesure de son talent. Il a organisé chez lui, pendant l’été, certaines de nos fêtes les plus savoureuses et les plus arrosées de l’École de Brive. J’arrivais de ma Vendée, moi le « Vendéen de l’École de Brive », Renée et lui nous laissaient leur chambre, et allaient dormir sous les combles. Il a été le premier des nôtres. Il le demeure. Il a toujours, lorsque nous nous retrouvons, le mot aimable d’affection, la question curieuse sur nos chantiers en cours et il parle à peine de lui. Michel Peyramaure, Peyr’amour.

Yves Viollier

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Michel Peyramaure, c’est une vie au service de l’écriture ! Un amoureux des lettres à la bibliographie étourdissante, un insatiable raconteur d’histoires à la plume enlevée, fasciné par les grands événements et les esprits conquérants auxquels il n’a de cesse de rendre hommage. C’est aussi un grand lecteur dont nous apprécions l’humour et les traits d’esprit lors de ses visites à la librairie !

Laurence Guillemot, Libraire La Baignoire d’Archimède, Brive

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Cher Michel,

Nous te sommes tellement redevables. Lecteurs, tu nous as fait rêver et tu nous as instruits en rendant l’Histoire, ta véritable passion, vivante, gaillarde, romanesque. Auteurs, nous sommes nombreux à être éblouis par la fluidité de ton écriture, ta puissance créatrice, la variété des sujets abordés. Nombreux aussi à avoir appris de ton art consommé du récit. Toi qui comptes au nombre des rares écrivains à avoir préféré à l’éclat de Paris le bonheur de vivre au pays de ton enfance.

Jean-Guy Soumy

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Au temps du bon roi Henri

Chaque été, Michel invitait chez lui ses amis de l’École de Brive pour une soirée très arrosée où chacun se « lâchait », et Jacques Peuchmaurd, notre chef et notre tyran, n’était pas le dernier pour nous faire rire avec les nombreuses vicissitudes de sa vie d’éditeur. Cette année-là, Michel célébrait le bon roi Henri IV. Le grand chef de la Crémaillère, Charlou Reynal, avait pour l’occasion préparé la poule au pot. Je garde le souvenir d’un Michel vêtu à la mode de la cour et Renée – son épouse – en Marie de Médicis. Un couple royal qui nous avait fait beaucoup rire. Le vin de Jurançon nous donnait des répliques que nous croyions spirituelles, mais qui devaient être bien ternes.

Michel se prêtait au jeu. Il était facilement la tête de Turc de Peuchmaurd, mais il se défendait si bien que cela se terminait par de gros éclats de rire. Et on trinquait.

Heureux temps où l’on ne se préoccupait pas des conséquences de quelques verres de trop et des monstrueux délires qui auraient fait rougir Coluche lui-même. Merci, cher Michel.

Gilbert Bordes

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Cher Michel,

Ne t’étonne pas si je commence ce message comme une lettre. Mais comment faire autrement avec un ami qui, de tout temps, a toujours assuré qu’il vivrait jusqu’à cent ans et battrait Victor Hugo et Alexandre Dumas quant au nombre de romans publiés, qu’ils soient historiques ou non. Alors bravo, tu as parfaitement réussi. Pour mémoire et tes futurs lecteurs, il est bon de rappeler dans quelles circonstances nous nous sommes connus. C’était en 1965, il y a cinquante-sept ans, et je venais de publier mon premier roman. Sans ton aide, ce livre n’avait aucune chance de rencontrer une once de lecteurs, ce qui fut pourtant le cas grâce à toi et ta fantastique possibilité d’écrire en un rien de temps et directement à la machine d’excellents articles, ce que tu fis pour moi et je t’en serai reconnaissant jusqu’à la fin des temps.

Mais ta gentillesse et ton grand talent ne s’arrêtent pas là. En effet, outre le fait que tu as aujourd’hui publié deux à trois romans par an, et de très bons, tu as conduit ta carrière de journaliste à Centre Presse, à La Montagne et dans de nombreuses revues.

Enfin, et c’est un des magnifiques traits de ton caractère, ouvert à tous, tu n’as eu de cesse de mettre en rapport des hommes et des femmes qui, sans toi, ne se seraient jamais rencontrés. Grâce à toi, ils se découvrirent et en furent heureux.

Grâce à toi encore, tu fus celui qui, par le biais de ton vieil ami Peuchmaurd, me mit le pied à l’étrier en me faisant entrer dans les rangs de la Maison Laffont, je te dois donc beaucoup, et même plus.

Enfin, si un jour Jacques Peuchmaurd, Robert Laffont et Bernard Fixot eurent l’idée de créer et de promouvoir ce qui devint l’École de Brive, c’est toujours grâce à toi, notre aîné et chef de file, que cette École de l’amitié perdura.

Aujourd’hui, avec ton siècle et ta fantastique production, tu mérites, non seulement qu’on t’applaudisse, mais qu’on t’aime tel que tu fus toujours, tel que tu es, tel que tu seras encore pour tes 101 ans !!!

À l’an prochain donc.

Tu connais ma vieille et fidèle amitié.

Claude Michelet

Presses de la Cité

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    Presses de la Cité

    Michel Peyramaure mis à l'honneur

    À l'occasion de son 100e anniversaire, Michel Peyramaure est mis à l'honneur.

    Auteur très prolifique depuis la publication de son premier roman en 1954, Michel Peyramaure devient l’un des doyens de la littérature française. Une nouvelle édition préfacée par l’auteur d’« Un château rose en Corrèze » est parue en ce mois de janvier.

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