Lisez! icon: Search engine
Par Slalom, publié le 09/03/2023

Quand les difficultés de la vie font éclore de belles histoires

Gazelle Punch est un livre poignant racontant l’histoire de 3 adolescents malmenés par la vie accueillis par Violette, une femme bienveillante et généreuse.

L'autrice, Nancy Guilbert, a accepté de nous parler un peu plus de son livre.

 

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis née au pays des cigales et j’ai toujours aimé écrire, d’aussi loin que remontent mes souvenirs. Je possède encore mes premières histoires, écrites sur des feuilles ou des cahiers. J’écris sur tout ce qui me touche ou provoque une émotion, mais aussi sur les thèmes que j’affectionne : les relations interpersonnelles, la famille, la résilience, la nature, les animaux, l’art, le secret, la différence, le harcèlement, la non-violence… Mes livres sont très différents les uns des autres dans leur forme, parce que je refuse d’entrer dans une case. Chaque roman a un « carnet d’écriture » rempli de recherches, de photos et de notes, parce que je suis assez perfectionniste et que je creuse les sujets que j’aborde.

 

Que ce soit Dempsey, Livia ou Salomon, chacun de ces adolescents ressort grandi et changé à la fin de ce livre. Considérez-vous votre roman comme un roman d’apprentissage ?

Je ne me pose pas cette question. J’espère juste que l’histoire et les émotions ressenties par mes personnages seront authentiques pour que les lectrices et les lecteurs puissent s’y identifier. Si le livre les inspire ou les aide, cela me bouleverse. Lorsque je prends les destins de mes personnages en main, c’est pour donner de l’espoir, c’est sûr, mais ça doit rester crédible, ne pas tomber dans le happy end.

Et puis, c’est aussi écrit avec mon filtre personnel, ma façon d’envisager la vie, même quand elle est compliquée : j’ai du mal à baisser les bras ou à laisser les personnes abandonner un chemin de vie lumineux.

 

Chaque personnage de votre histoire est extrêmement développé et paraît réel, vous êtes-vous inspirée de personnes de votre entourage ?

Oui, comme toujours dans mes romans. Chacun.e d’eux est un tissage de plusieurs personnes, jamais d’une seule. Ils ont tou.te.s une part de moi aussi, plus ou moins importante, que ce soit dans leurs côtés sombres ou lumineux.

 

Comme vos personnages, avez-vous déjà eu une Violette dans votre vie ?

Non, mais j’ai rencontré des « presque Violette ». Ce sont des personnes de mon entourage qui m’ont donné, sans le savoir, des morceaux de soleil. Violette est le condensé de toutes ces belles âmes. Un condensé extraordinaire !

 

Nous ne connaissions pas du tout l’équithérapie, comment avez-vous découvert cette pratique ?

Une première fois, il y a dix ans, j’ai rencontré une éleveuse de chevaux qu’elle laissait pratiquement libres, en pleine nature. Cet endroit m’avait profondément inspirée, j’avais déjà écrit les coulisses de Gazelle Punch en y incluant des scènes avec les chevaux, mais pas aussi poussées.

 L’évidence est arrivée grâce au papa d’une petite lectrice rencontrée lors d’un salon du livre en 2021. Nous avons échangé et il m’a parlé des séances d’équithérapie de sa fille, puis m’a envoyé des vidéos, notamment celles de Maeva Munier (équithérapeute), qui m’ont bouleversée. J’ai immédiatement su en les visionnant que j’allais écrire sur ce sujet.

Je me suis beaucoup documentée et j’ai discuté avec des équithérapeutes.

 

Vous décrivez un cadre ardéchois apaisant et envoûtant. Pourquoi avoir choisi l’Ardèche ?

Tout simplement parce que j’y ai emménagé et que j’ai découvert ces lieux magnifiques qui ont tous inspiré une ou plusieurs scènes du roman. Chaque chapitre se situe de façon très précise dans ma tête. L’Ardèche est une terre de libertés, d’apaisement où la nature prend beaucoup de place, parce qu’elle n’appartient à personne et qu’elle est respectée dans son côté sauvage.

 

Avez-vous un mot de la fin à nous partager ?

Je voudrais parler de Manon, ma petite cousine, que je cite en dédicace de roman. Mon roman était en cours de correction lorsqu’elle est décédée brutalement à l’âge de 17 ans au début de l’année 2022. Lorsque j’ai discuté avec Coralie, sa maman, j’ai découvert qu’il y avait énormément de similitudes entre ce que Violette et Coralie avaient vécu, notamment pendant ces moments terribles où il faut prendre la décision de laisser partir son enfant, et les réflexions qui habitent ces parents dévastés.

Je me suis promis de parler de Manon chaque fois qu’on discuterait de Gazelle Punch, pour qu’elle vive encore à travers le roman.

Slalom

Lisez maintenant, tout de suite !

  • Focus
    Slalom

    Préparez votre PAL pour cet été !

    C'est bientôt les vacances et l'heure de préparer sa valise va bientôt sonner ! Romances, policiers, fantastiques... le choix est large ! Mais pas de panique, nous sommes là pour vous aider ! Découvrez notre sélection de 10 livres coups de coeur !

    Lire l'article