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Par Lisez, publié le 02/09/2020

Rentrée littéraire : 12 premiers romans prometteurs à ne pas manquer

Qui dit rentrée littéraire dit forcément premiers romans. Cette année, 12 primo-romanciers et romancières sont à l'honneur chez nos éditeurs. David Fortems, Capucine Delattre, Elizabeth Wetmore ou encore Damian Barr... retenez bien leurs noms, de belles et grandes découvertes vous attendent. 

 

1. Les Graciées, Kiran Millwood Hargrave (Robert Laffont)

Dramaturge, poétesse, autrice de livres pour enfants, l'Anglaise Kiran Millwood Hargrave signe avec Les Graciées son premier roman destiné aux adultes. Pour construire son intrigue, elle s'est inspirée du Mémorial de Steilneset, une œuvre de l'artiste Louise Bourgoin qui commémore le procès des sorcières qui se déroula à Vardo en Norvège au XVIIe siècle.

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Les Graciées

1617, Vardø, au nord du cercle polaire, en Norvège. Maren Magnus-datter, vingt ans, regarde depuis le village la violente tempête qui s’abat sur la mer. Quarante pêcheurs, dont son frère et son père, gisent sur les rochers en contrebas, noyés. Ce sont les hommes de Vardø qui ont été ainsi décimés, et les femmes vont désormais devoir assurer seules leur survie.
Trois ans plus tard, Absalom Cornet débarque d’Écosse. Cet homme sinistre y brûlait des sorcières. Il est accompagné de sa jeune épouse norvégienne, Ursa. Enivrée et terrifiée par l’autorité de son mari, elle se lie d’amitié avec Maren et découvre que les femmes peuvent être indépendantes. Absalom, lui, ne voit en Vardø qu’un endroit où Dieu n’a pas sa place, un endroit hanté par un puissant démon.
Inspiré de faits réels, Les Graciées captive par sa prose, viscérale et immersive. Sous la plume de Kiran Millwood Hargrave, ce village de pêcheurs froid et boueux prend vie.

« Les Graciées m’a coupé le souffle. Lorsque je l’ai terminé, j’ai pressé le livre contre moi, en espérant absorber un peu du talent de Kiran. » Tracy Chevalier, auteure de La Jeune Fille à la perle.


2. Louis veut partir, David Fortems (Robert Laffont)

Avec Louis veut partir, David Fortems rend hommage à la région dont il est originaire, les Ardennes. "En tant que nouvel auteur, ce roman est un très bon moyen de parler de mes obsessions : le déterminisme social, le transfuge de classe, mais aussi le transfuge géographique", explique-t-il.

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Louis veut partir

Pascal, ouvrier dans une petite ville des Ardennes françaises, a toujours été fier de son fils Louis, un garçon calme et bon élève qui passe son temps dans les livres. Une passion presque obsessionnelle pour la littérature qui surprend dans leur entourage modeste. Tous deux mènent une vie tranquille, faite de silences complices. C’est du moins ce que pense Pascal jusqu’à ce que Louis soit retrouvé mort à la confluence de la Meuse et de la Semoy, où il a décidé de mettre fin à ses jours. Pourquoi un tel geste ? Que s’est-il passé ? Abasourdi et accablé, Pascal va peu à peu découvrir la vérité. Et bientôt, une évidence : son fils était pour lui un parfait inconnu.
Premier roman incisif et sensible, Louis veut partir dissèque une relation manquée entre un père et son fils. Il fait saillir l’absence tragique de communication au sein d’une famille et le caractère implacable du déterminisme social.

Rentrée littéraire 2020.


3. Bénie soit Sixtine, Maylis Adhémar (Julliard)

Journaliste indépendante, Maylis Adhémar livre avec Bénie soit Sixtine une plongée étourdissante au cœur du fondamentalisme chrétien. Pour ce premier roman, l’autrice s’est inspirée de sa propre expérience, elle-même ayant grandi au sein d’un milieu très proche de celui où évolue son héroïne. L’écriture de cette histoire, Maylis Adhémar l’a vécue "comme une respiration".

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Bénie soit Sixtine

Sixtine, jeune femme très pieuse, rencontre Pierre-Louis, en qui elle voit un époux idéal, partageant les mêmes valeurs qu’elle. Très vite, ils se marient dans le rite catholique traditionnel et emménagent à Nantes. Mais leur nuit de noces s’est révélée un calvaire, et l’arrivée prochaine d’un héritier, qui devrait être une bénédiction, s’annonce pour elle comme un chemin de croix. Jusqu’à ce qu’un événement tragique la pousse à ouvrir les yeux et à entrevoir une autre vérité.
Bénie soit Sixtine est avant tout l’histoire d’un éveil et d’une émancipation. Entre thriller psychologique et récit d’initiation, ce premier roman décrit l’emprise exercée par une famille d’extrémistes sur une jeune femme vulnérable et la toxicité d’un milieu pétri de convictions rétrogrades. Un magnifique plaidoyer pour la tolérance et la liberté, qui dénonce avec force le dévoiement de la religion par les fondamentalistes.

Prix des lecteurs de Cormontreuil
Prix A livre ou verre 2021, décerné par les lecteurs des librairies Point Central à Suresnes et Mémoire 7 à Clamart 

Prix des Lecteurs 2021 de la librairie Maison du livre à Rodez
Prix des lecteurs de la médiathèque Goncourt 2021


4. Les Déviantes, Capucine Delattre (Belfond)

A seulement 20 ans, Capucine Delattre publie Les Déviantes. Un premier roman qu’elle résume ainsi sur son blog : "C’est une histoire de femmes, de sororité, de ras-le-bol, de révolte, de dénonciation, de lutte contre les formes les plus vicieuses (parce que normalisées et banales) de sexisme, de validisme et autres joyeuses oppressions en -isme, de douceur et de bienveillance".

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Les Déviantes
Le monde d’Anastasia s’est effondré.
À 29 ans, elle avait l’argent, la stabilité, le prestige. Hier encore, elle exerçait de hautes fonctions dans une grande entreprise. Une conquérante, Anastasia. Toujours en avance sur son monde. Même pour son cancer du sein.
Pour la première fois de sa vie, la voilà limitée. Pourtant, la maladie n’est pas le sujet de son histoire. Plutôt un point de départ, un détonateur. Un accélérateur. Un catalyseur.
Anastasia devient une déviante, celle par qui tout commence, capable d’attirer dans son sillage deux déviantes en germe, Iris et Lolita. Ensemble, elles vont prendre goût au saccage de leurs courtes existences et s’autoriser à déployer leurs rêves.
À elles trois, elles incarnent une jeunesse qui refuse de se laisser abîmer, une vocation en marche et, surtout, la possibilité de nouvelles trajectoires.
 
D’une écriture vibrante et incarnée, Capucine Delattre nous entraîne dans l’étonnante odyssée de trois jeunes femmes et signe, à 19 ans, un premier roman à réveiller les vivants.


5. L’heure des spécialistes, Barbara Zoeke (Belfond)

Ancienne psychologue, Barbara Zoeke est aussi à l’origine de nombreux écrits – travaux scientifiques, poésie mais aussi textes de non-fiction. Pour son premier roman, elle s’est inspirée de l’histoire de son propre père. Publié en 2017 en Allemagne, L’heure des spécialistes a conquis les lecteurs comme les critiques.

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L'Heure des spécialistes
Voilà longtemps que les meurtriers de masse ne se reconnaissent plus à l’œil nu. Ils n’ont plus besoin de vigueur physique, ils ont maintenant des armes qui passent inaperçues : gaz toxiques, injections, comprimés. […] Tuer est devenu le métier d’experts bien formés. Des spécialistes de la maladie, de la mise à mort.

  Allemagne, 1940.

Au sanatorium de Wittenau, Max Koenig, éminent professeur d’université, se voit décliner mais refuse de perdre espoir. Porté par l’amour de sa femme et de sa fille, il croit encore que les médecins sauront soigner ce Mal noir qui le ronge et reste sourd aux avertissements de ses amis qui le supplient de quitter le pays.
Car ce que Max Koenig ne veut pas voir, c’est que, pour lui comme pour tous les autres malades, handicapés, inadaptés, incurables, fous, les spécialistes du Reich ont un projet…
 


6. Alabama 1963, Ludovic Manchette et Christian Niemiec (cherche midi)

Tous les deux traducteurs, Ludovic Manchette et Christian Niemiec adaptent en français les dialogues de séries de films, essentiellement américains. Un savoir-faire qui se ressent à la lecture de leur premier roman. Le duo confirme : "Tout le monde nous dit que l’on a une écriture très visuelle. (…) Il y a beaucoup d’informations qui passent par les dialogues, on a essayé de faire en sorte que tout ce que se disent les personnages serve à quelque chose".

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Alabama 1963
Birmingham, Alabama, 1963. Le corps sans vie d’une fillette noire est retrouvé. La police s’en préoccupe de loin. Mais voilà que d’autres petites filles noires disparaissent…
Bud Larkin, détective privé bougon, alcoolique et raciste, accepte d’enquêter pour le père de la première victime.
Adela Cobb, femme de ménage noire, jeune veuve et mère de famille, s’interroge : « Les petites filles, ça disparaît pas comme ça… »
Deux êtres que tout oppose. A priori.
Sous des airs de polar américain, Alabama 1963 est avant tout une plongée captivante dans les États-Unis des années 1960, sur fond de ségrégation, de Ku Klux Klan et d’assassinat de Kennedy.

Rentrée littéraire 2020 


7. Tout ira bien, Damian Barr (cherche midi)

L’Écossais Damian Barr s’est fait connaître avec Maggie and Me, essai autobiographique dans lequel il raconte son quotidien d’adolescent gay dans l’Angleterre thatchérienne. Très remarqué, son livre lui a permis de remporter le Stonewall Book Award ainsi que le Prix des Meilleures mémoires de l’année du Sunday Times. Avec Tout ira bien, il signe "un livre sur l’espoir et sur le désir de survivre".

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Tout ira bien
1901. Afrique du Sud. Une guerre sans merci oppose l’armée britannique et les premiers colons. Sarah van der Watt et son fils sont emmenés de force dans un camp de détention. La dernière chose que voit Sarah, tandis que les soldats anglais mettent le feu à leur ferme, est sa précieuse bibliothèque réduite en cendres. À leur arrivée au camp, le commandant se veut rassurant. C’est pour leur sécurité que les habitants ont été regroupés, on leur assure que « tout ira bien ». Dans les faits, c’est la naissance du premier camp de concentration de l’histoire…

2010. Willem, 16 ans, ne veut qu’une chose dans la vie, rester seul avec ses livres et son chien, et demande qu’on lui fiche la paix. Inquiets pour lui, sa mère et son beau-père l’envoient au camp « Aube Nouvelle », où on accueille des garçons pour en faire des hommes. Virils. Ici, lui assure-t-on, « tout ira bien ».

Ce qui lie ces deux drames ? Il faudra se plonger dans ces pages bouleversantes, vibrantes de colère et d’espoir, pour le découvrir.


8. La Femme intérieure, Helen Phillips (cherche midi)

Élu Meilleur livre de l’année par le New York Times et le Washington Post, La femme intérieure d’Helen Phillips a été encensé par les critiques à sa sortie. Dans une interview au magazine Nylon, l’autrice américaine a expliqué s’être inspirée de sa propre expérience de la maternité pour l’écriture du roman.

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La Femme intérieure
Molly participe à des fouilles dans une ancienne station-service. Elle déterre un jour des objets dont la nature perturbe sa conception d’un univers logique, comme cette Bible où Dieu est au féminin. Chez elle, Molly doit affronter une situation tout aussi perturbante : son mari a dû se rendre à l’étranger pour donner un concert, la laissant seule avec leurs deux enfants en bas âge. Mais voilà qu’un soir elle entend des bruits de pas dans le salon…
 
Un intrus surgit alors dans sa vie, un intrus très particulier, puisqu’il s’agit… d’elle-même ! Une Molly identique, à une différence près : cette Molly-là a perdu ses deux enfants dans un attentat sur son lieu de travail. Débordée par son rôle de mère, Molly se retrouve confrontée à une femme qui veut récupérer ses enfants à tout prix. Les deux Molly sont-elles les deux facettes d’une même femme au bord de l’effondrement, ou la trame de l’Univers s’est-elle vraiment déchirée ? Deux mères presque semblables peuvent-elles cohabiter…

Avec ce roman palpitant, Helen Phillips réussit un tour de force : traiter le lien maternel dans ce qu’il a de plus concret tout en créant un climat haletant, ponctué de rebondissements aussi ingénieux que troublants.


9. La Femme qui reste, Anne de Rochas (Les Escales)

Créatrice textile, grande collaboratrice d’Yves Saint Laurent, Anne de Rochas est aussi graphiste et illustratrice. Que son premier roman soit une plongée dans le monde de l’art et du théâtre était donc une évidence. "Ce roman est un roman sur la création", confirme-t-elle.

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La Femme qui reste
Dans l’Allemagne exsangue et tumultueuse des années vingt, le Bauhaus est plus qu’une école d’art. C’est une promesse.
Au sein du grand bâtiment de verre et d’acier, Clara, Holger et Théo vont partager l'aventure intense et créative de la modernité. Les femmes y cherchent leur place. Des liens se tissent. Amitié, amour... Entre rêves d'Amérique et certitudes de Russie, les futurs se dessinent.
Bientôt, à Berlin, le temps s’assombrit. Lorsqu'à son tour l'école est prise dans les vents contraires de l'Histoire, les étudiants doivent faire leurs propres choix. Mais les convictions artistiques ou politiques ne sont pas les seuls facteurs qui décident du cours d’une vie.
À qui, à quoi rester fidèle, lorsqu’il faut continuer ?


10. Glory, Elizabeth Wetmore (Les Escales)

Pour son premier roman, Elizabeth Wetmore plante son histoire à Odessa, une ville située à l’ouest du Texas et dont elle est elle-même originaire. Entré directement à la deuxième place du classement des best-sellers du New York Times, Glory raconte l’Ouest américain mais du côté des femmes. "Le propos est dur mais Glory est un roman sur l’espoir", explique Elizabeth Wetmore. Déjà concentrée sur l’écriture de son deuxième roman, l’autrice a déclaré au site BookPage que l’intrigue prendra place quelques années après celle de Glory, toujours à Odessa.

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11. Marilou est partout, Sarah Elaine Smith (Sonatine)

Élevée au sein d’une ferme en Pennsylvanie rurale, Sarah Elaine Smith raconte sur son site que la lecture lui a permis de se sentir moins seule et isolée du monde extérieur. Hommage à sa région, Marilou est partout est aussi une ode à la mélancolie adolescente, ce qui lui vaut des comparaisons avec Virgin Suicides ou les romans de Laura Kasischke. Sarah Elaine Smith est aussi une poétesse reconnue.

Vidéo : l'autrice présente son roman

Marilou est partout
Élevée au cœur de la Pennsylvanie rurale, Cindy, une  gamine livrée à elle-même, ne sait rien du rêve américain. Lorsqu’une belle adolescente surnommée Marilou disparaît près de chez elle, Cindy se rapproche de la mère de celle-ci, Bernadette. Jusqu'à ce que l’impensable se produise : Bernadette, folle de douleur, la prend peu à peu pour sa fille. À quel prix cette illusion fragile peut-elle tenir?
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Fascinant, dérangeant, Marilou est partout est le roman d’une adolescence réinventée, d'une revanche impossible sur le réel, qui rappelle Virgin Suicides et les romans de Laura Kasischke.


12. Le Fil rompu, Céline Spierer (Héloïse d’Ormesson)

Après des études de cinéma à NYU, Céline Spierer a travaillé comme consultante et assistante de production aux États-Unis et en Suisse. Dans Le Fil rompu, elle retrace le destin de trois femmes à travers tout le XXe siècle. "Ce roman évoque entre autre les thèmes de l’immigration, de l’identité, du poids des secrets et des liens familiaux", explique-t-elle.

Vidéo : l'autrice présente son roman

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