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Par Lisez, publié le 26/01/2022

Rentrée littéraire d'hiver : 28 romans français à découvrir de toute urgence

Commencez l’année en vous plongeant dans les titres de cette rentrée littéraire d’hiver. Histoire de famille, histoire d’amour ou encore thriller ; venez piocher votre prochaine lecture dans notre sélection.

 

 

Dieu est un voleur qui marche dans la nuit, Quentin Bruet-Ferréol

Dieu est un voleur qui marche dans la nuit
Californie, 1997. Trente-neuf corps retrouvés dans une villa. Uniformes noirs. Draps mauves sur le visage. La mort semble être venue à eux paisiblement. Et pourtant, un signal clignote sur tous les ordinateurs : « Alerte rouge ».
Vingt ans plus tôt, Barthélemy, jeune hippie au bout du rouleau, rencontre Dieu lui-même dans un motel miteux. Pour devenir l’un des disciples de ce quadragénaire charismatique, il doit renoncer à l’amour, à sa famille et jusqu’à sa propre humanité. S’il y parvient, son maître lui a promis, il lui ouvrira les portes du paradis.
Pour l’auteur, tout commence le jour où il découvre le site Internet de la secte Heaven’s Gate. Comment peut-il être encore actif, alors que tous ses membres sont morts lors du suicide collectif ?
Première secte de l’ère Internet, Heaven’s Gate annonçait les tensions qui agitent nos sociétés contemporaines. Inspiré de faits réels, ce roman est une plongée vertigineuse dans le fait divers le plus étrange du xxe siècle et dans l’âme de ses adeptes en quête d’absolu, qui nous ressemblent bien plus qu’on ne peut l’imaginer.

Je suis la maman du bourreau, David Lelait-Helo

Je suis la maman du bourreau
Du haut de ses quatre-vingt-dix ans, Gabrielle de Miremont semblait inatteignable. Figée dans l’austérité de la vieille aristocratie catholique dont elle est l’incarnation. Sa devise : « Ne jamais rien montrer, taire ses émotions ». Jusqu’à ce matin-là, où un gendarme vient lui annoncer la mort de son fils. Son fils cadet, son enfant préféré, le père Pierre-Marie, sa plus grande fierté. Gabrielle ne vacille pas, mais une fois la porte refermée, le monde s’écroule. Cet effondrement, pourtant, prend racine quelques semaines plus tôt, à la suite d’un article de presse révélant une affaire de prêtres pédophiles dans sa paroisse. Révoltée par cette calomnie, Gabrielle entreprend des recherches. Des recherches qui signeront sa perte. Ou sa résurrection.
 
Je suis la maman du bourreau raconte avec une subtilité et une justesse époustouflantes le calvaire d’une mère murée dans son chagrin. Un portrait dérangeant, qui touche au cœur, et rend un hommage vibrant à ceux qui osent dénoncer l’innommable.

Sombre éclat, Jean-Marie Quéméner

Sombre éclat
« 7 juin 1940. Dans le village d’Airaines, près d’Amiens, s’achève l’histoire d’un homme héroïque, celle d’un tirailleur sénégalais devenu capitaine, Charles Ntchorere.  Après des jours de combat, dans un sacrifice volontaire, ses hommes et lui se rendent aux mains de la 7e division blindée de Rommel.

Considéré comme un simple animal par les nazis, Charles Ntchorere est froidement exécuté par un officier de la Wehrmacht.

Ici s’achève l’Histoire, ici commence la mienne… »

A spell on you, Isabelle Stibbe

A spell on you
Vivienne Kassoka est une brillante Sénégalaise qui vit à Paris où elle prépare une thèse sur Machiavel. Elle vient d’avoir une petite fille avec Emmanuel, un homme beaucoup plus âgé qu’elle, qui connaît bien l’Afrique. Si Vivienne se sent au confluent de deux cultures, elle semble parfaitement intégrée et paraît mener une vie paisible.

Pourquoi alors affirmer à Emmanuel qu’elle envoie leur bébé de quinze mois au Sénégal dans sa famille, puis acheter deux billets de train pour le Nord-Pas-de-Calais, réserver un hôtel face à la mer et commettre l’irréparable sur une plage de Berck ?

À son procès, Vivienne martèlera que cette tragédie est le fait d’un envoûtement, que des femmes jalouses de son village lui ont jeté un sort. Mais en France, contrairement à ce que l’on croit fermement dans son pays d’origine, ces histoires ne sont que des superstitions… Peut-on y accorder le moindre crédit dans un tribunal ?

Dans ce roman percutant, Isabelle Stibbe approche d’une façon insolite un fait divers qui a marqué les esprits. Par la fiction, elle tente de cerner la complexité d’un acte aussi incompréhensible que celui d’une mère qui tue son enfant.

La Seconde vie d'Eva Braun, Grégor Péan

La Seconde vie d'Eva Braun
19 avril 1945. L’Armée rouge marche sur Berlin. Adolf Hitler et Eva Braun sont réfugiés dans leur bunker. La fin de règne approche.
Hitler a déjà planifié son suicide, mais pourquoi Eva, sa douce ingénue, devrait-elle subir le même sort ? Le Führer orchestre alors la fuite de sa maîtresse. Et rien ne se passera comme prévu…

La valse des petits pas, Claire Renaud

La valse des petits pas - Rentrée littéraire janvier 2022
Un soir, dans un restaurant parisien.
Une dizaine de couples, certains en devenir, d'autres au bord de la rupture, sont venus dîner.
Le temps d’un repas, les regards se cherchent, se fuient, les mains se frôlent, se retirent. Et chacun projette sur ses voisins une vie, miroir de ses propres fêlures et désirs inassouvis.
Une scène en apparence banale. Pourtant, ce soir, les convives jouent gravement leur partition à chacune des tables du restaurant.
Car à mesure que les assiettes se vident, des sentiments enfouis refont surface.
Des vérités éclatent. Les masques tombent.
Et chacun, d'une façon ou d'une autre, finit par payer l'addition.
 
À travers un ballet d’histoires tant fantasmées que réelles, Claire Renaud raconte avec tendresse la valse amoureuse, dans toute sa complexité.

Celle qui criait au loup, Delphine Saada

Celle qui criait au loup
Albane est une infirmière modèle, respectée et appréciée de ses collègues, qui pourtant ne savent rien d’elle. Après des journées éreintantes dans son service, elle s’occupe de ses deux enfants jusqu’au retour de leur père. Elle le fait parce qu’il le faut, sans plaisir. Depuis peu, quelque chose la déstabilise et la dérange chez sa fille de six ans. Albane développe un comportement inquiétant envers Emma, au point d’alerter son mari qui ne lui laisse pas le choix…

D’une écriture intense et fulgurante, Delphine Saada décrit l’effondrement d’une femme contrainte
à revenir sur son passé, signant un roman qui trouble et bouleverse.

Fragile des bronches, Bertrand Blier

Fragile des bronches
1956. À quinze ans, il grandit sans enthousiasme, malade un jour sur deux, des quintes de toux à n'en plus finir, et traîne avec son copain Blumberg. Son père, acteur célèbre, est souvent en tournée. Sa mère, délaissée, est neurasthénique. Le médecin les envoie aux sports d'hiver. Entrent en scène un play-boy des montagnes et une jeune beauté. Toutes les cellules vont se recomposer.

Des terrasses ensoleillées de l'hôtel Arbois Bettex aux déambulations dans le Paris de la Nouvelle Vague, de concerts de jazz à l'Olympia aux studios de la Victorine à Nice, des réceptions bourgeoises du 16e arrondissement à La Colombe d'Or à Saint-Paul-de-Vence, Bertrand Blier réinvente son enfanece.

« Ça tire vers l'autobiographie, prudemment », dit-il. Dans ce récit tiraillé entre mémoire et imaginaire, son sens de l'absurde et de la provocation s'exprime pleinement ; il laisse aussi paraître sa dimension la plus sensible.

Par le fil je t'ai cousue, Fawzia Zouari

Par le fil je t'ai cousue
Une fillette grandit dans l’ombre d’une famille traditionnelle et dans la soumission à une mère toute-puissante. Mais ce coin de Tunisie rurale est bousculé par la modernité, avec l’avènement de l’Indépendance, le départ des colons français, l’arrivée de Bourguiba, l’école obligatoire pour les filles. Alors l’enfant, destinée à vivre et à mourir voilée et analphabète comme ses sœurs aînées, va, première de sa tribu, prendre le long chemin de l’émancipation. Le prix à payer sera lourd pour celle qui devra se libérer des sortilèges, des interdits et des secrets maternels.

L'Enfant de l'entre-deux, Marc Sadoun

L'Enfant de l'entre-deux
De son enfance en Algérie, le narrateur se rappelle la lumière, la chaleur. Mais aussi le décalage qui distingue la vie stricte et pieuse d’une famille juive, et la liberté, la légèreté de la vie en métropole d’où vient sa mère. Le contraste entre un monde traditionnel et réglementé, et un monde ouvert aux infinies possibilités, aux espaces étendus, est saisissant.
Différences de milieux sociaux, de langues, de filiations, tiraillement entre l’attrait pour la France, vécu comme une forme de dépossession, de renoncement au judaïsme, et le devoir de maintenir l’ancrage initial, tout dans ce roman de formation évoque l’ambivalence et le sentiment d’illégitimité.
Lorsque la guerre éclate, le héros choisit l’Algérie française à laquelle son père ne croit pas. L’élève moyen qui ne parvient pas à avoir son bac se retrouve dans un camp de rétention, mêlé à des gens qui ne sont pas les siens, arrêté pour une cause à laquelle il ne croit plus.
Conflit insoluble : le narrateur voudrait être Juif mais il bute sur cette association des contraires. Il n’est pas si difficile de devenir professeur, il suffit d’y mettre le temps. On peut, lorsqu’on vient d’un milieu pauvre, apprendre les bonnes manières, il suffit d’observer les autres. Mais être Juif ?

Les accords silencieux, Marie-Diane Meissirel

Les accords silencieux
New York, juin 1937. Tillie Schultz perpétue la tradition familiale et entre chez Steinway & Sons pour travailler auprès des « immortels », ces pianistes de légende comme Rachmaninov et Horowitz. Grande mélomane, son talent n’égale pas celui des maîtres qu’elle côtoie. Pour vivre sa passion, elle ne peut que se mettre au service de ceux qui possèdent le génie qu’elle n’a pas.

Hong Kong, septembre 2014. Xià, une étudiante chinoise, retrouve le plaisir de jouer grâce à Tillie Fù et à son Steinway. Elle s’autorise, pour la première fois depuis un examen raté, à poser ses doigts sur un clavier et interprète pour Tillie les airs que la vieille dame ne peut plus jouer. Si soixante-dix ans séparent les deux femmes, elles sont unies par une histoire commune insoupçonnée et par leur amour pour la musique qui projette sur leurs vies une lumineuse beauté.

2 grammes 40, Jean-Marie Gourio

2 grammes 40
C’est l’histoire d’une journée qui aurait dû être ordinaire mais finira dans le sang. Pedro Da Silva est un père de famille et mari aimant, bon patron maçon, citoyen tranquille. Après avoir quitté son domicile au petit matin, frais, plein de courage, il tue une mère et ses deux enfants en fin d’après-midi, les fauchant à un arrêt de bus au volant de son gros véhicule lancé à grande vitesse. Avec 2 grammes 40 d’alcool dans le sang. Sa femme, anéantie, dira aux policiers « Pedro ne boit jamais ! »
Jean-Marie Gourio décrypte, heure par heure, rencontre après rencontre, verre bu après verre bu, gramme après gramme, à la manière d’une enquête policière, une mécanique redoutable : tout ce qui fait de ce jour ensoleillé un drame si douloureux qu’il fera la une des médias pendant plusieurs jours et projette deux familles dans l’horreur, mais des questions se posent autour de ce chauffard saoul. Qui sont les véritables acteurs de ce drame ? Qui a pu, sans savoir ou en sachant, sans se soucier de son état, se faire le complice de ce « meurtre » ? Est-ce seulement le « destin » ?
 
Le roman le plus simenonnien de l’auteur, fidèle à son univers des bistrots, lieux romanesques par essence
 

Le Goût du temps dans la bouche, Séverine Vidal

Le Goût du temps dans la bouche

Nico s'est exilé en Suède et a coupé les ponts avec sa famille. Sa grand-tante Suzanne est la seule à qui il a laissé une place dans sa vie. Et elle compte bien l'avoir auprès d'elle pour fêter ses cent ans. Entre eux s'est tissé un lien puissant, dont ni l'un ni l'autre ne soupçonne l'origine.
Depuis un siècle, une voix traverse les époques, désespérant de se faire entendre. Celle d'un fantôme qui hante chacun des membres de cette famille. Une voix qu'il faudra écouter pour rassembler les pièces du puzzle et se tourner, enfin, vers la lumière.

Paris-Briançon, Philippe Besson

Paris-Briançon
Rien ne relie les passagers montés à bord du train de nuit n5789. À la faveur d’un huis clos imposé, tandis qu’ils sillonnent des territoires endormis, ils sont une dizaine à nouer des liens, laissant l’intimité et la confiance naître, les mots s’échanger, et les secrets aussi. Derrière les apparences se révèlent des êtres vulnérables, victimes de maux ordinaires ou de la violence de l’époque, des voyageurs tentant d’échapper à leur solitude, leur routine ou leurs mensonges. Ils l’ignorent encore, mais à l’aube, certains auront trouvé la mort.
Ce roman au suspense redoutable nous rappelle que nul ne maîtrise son destin. Par la délicatesse et la justesse de ses observations, Paris-Briançon célèbre le miracle des rencontres fortuites, et la grâce des instants suspendus, où toutes les vérités peuvent enfin se dire.
 

Au titre des souffrances endurées, Thierry Vimal

Au titre des souffrances endurées
À 14 ans, Emilio a survécu à une attaque terroriste et vu son père mourir sous les balles. Déscolarisé, addict aux jeux vidéo, il grandit auprès de sa mère, Serena, embourbée dans les interminables parcours médicaux, juridiques et indemnitaires liés à leur statut de victimes. Malgré sa combativité, elle s’enfonce dans l’obsession, le désespoir et la bière. La rancœur et les loyers impayés s’accumulent.
Emilio devient un jeune homme désabusé : les prétendues aides aux victimes masquent un système qui les exclut de la société humaine. C’est inacceptable : à 19 ans, il veut agir.
Du fond de ses abîmes, Serena peut-elle voir celles qui menacent son fils – la haine, les théories du complot, la radicalisation… la violence ?
 
À travers le portrait sensible d’une mère et d’un fils qui ne partagent plus que la douleur, la colère et l’amour, ce roman interroge les failles de l’engagement de la société envers toutes les victimes et dessine les limites de sa compassion.

Départ de feu, Adrien Gygax

Départ de feu
César, trente ans, travaille dans le marketing. Il est pris dans le tourbillon de son époque : franglais, connexion, notifications. Sa bulle éclate lors de l’incendie de son immeuble : comment est-il possible qu’il ne connaisse ni le nom ni le visage de la pauvre dame qui a péri dans les flammes ? Elle était pourtant sa voisine de palier. Il réalise ce que cela a de terrifiant et prend la décision de rompre avec ce mode de vie qui l’émousse et qui l’éteint. La vie est ailleurs, mais où ? Ce sera la détox, les vaches, la montagne suisse, les îles de Polynésie et puis… quoi ?

Adrien Gygax explore avec humour les doutes de sa génération en quête de sens, entre utopies et naïvetés. Ce troisième roman, qui convoque habilement Nietzsche, Héraclite et Thoreau, est joyeux, émouvant et d’une étonnante profondeur philosophique. 

Et après les gens meurent, Albane Linÿer

Et après les gens meurent
Eulalie, 17 ans, a commencé sa vie de façon chaotique. Orpheline de mère à 7 ans, elle s’est trouvée embarquée dans la vie de Léonie, son imprévisible et égoïste baby-sitter. Si grâce à elle Eulalie a échappé à une vie en foyer, elle ne lui en est pas vraiment reconnaissante. La course poursuite avec la police, les changements de planque et le mystère autour de ses parents ne l’ont pas laissée indemne : l’adolescente a du mal à trouver sa place, à contrôler sa colère. Depuis dix ans, elle grandit à Barcelone avec Léonie et sa compagne, mais aujourd’hui elle a un plan : aller à Paris, retrouver son père et renouer avec un passé tourmenté.

D’une écriture brute et vivante, Albane Linÿer déroule les vies de femmes singulières, touchantes et désabusées, qui dessinent en creux le portrait d’une génération et d’une époque.

L'Âge des amours égoïstes, Jérôme Attal

L'Âge des amours égoïstes
« Tu es amoureux en ce moment ?
- C'est quoi cette question ? 
- C'est une question qu'on se pose tous les jours. C'est la meilleure question. »


Nico chante dans un groupe et étudie l'histoire de l'art. Il a pour sujet une série de toiles que Francis Bacon a dédiées à la figure de Vincent Van Gogh. Dans une soirée, il rencontre la captivante Laura dont il tombe fou amoureux. Une passion qui va se révéler aussi insaissisable que les trajectoires qui s'offrent à lui en cette dernière année de fac. 
C'est le début d'un apprentissage, d'une traversée de Paris, aux confins de cet âge délicat où il faut s'engager sur une voie parmi d'autres sans jamais renoncer à qui l'on est.

Cité, Nicolas Geibel

Cité
« Ils découvrent la première photographie sur le trottoir de la rue du Faubourg-Saint-Antoine, à quelques mètres du croisement avec la rue Faidherbe, au niveau du feu, devant l’ancienne fontaine de Montreuil. Eux, ce sont deux collégiens en survêtement, qui se trouvent à cet endroit par pur hasard, tout comme ils trouvent la photographie par pur hasard. Ils sont partis à travers ce quartier embrasé par un deuil tacite, étouffant, dont les vigiles à l’entrée des supermarchés, et une plaque au mur d’un foyer pour femmes de la rue Faidherbe, témoignent silencieusement. Un deuil envahissant. Ils se trouvent là, à ce feu, en train de chahuter, de se bousculer quand l’un d’eux trébuche et tombe ; il se tord la cheville ; pose sa main sur le macadam. Sa main glisse, et touche la photographie. »
 
 Et si une simple image suffisait à semer la terreur ?
 Avec ce premier roman noir, à la puissance hypnotique, Nicolas Geibel, sidère par l’originalité de son univers.

Périandre, Harold Cobert

Périandre

Une femme tombe enceinte d’un fils. Naît entre eux une relation fusionnelle, nécessairement malsaine. Au fil du temps, le garçon devient ainsi le chef-d'oeuvre de sa mère.
Jusqu’au jour où il rencontre sa future épouse… Pour la mère, commence un jeu pervers, celui de manipuler, d’étouffer et de briser ce couple. Car qui mieux qu’elle peut aimer dignement la chair de sa chair ?
En explorant la notion d’incestualité et le complexe de Périandre, Harold Cobert entremêle dans ce roman modernité et tradition, suspense et mythe, pour mieux conter l’ascension et la chute d’un garçon devenu homme, ainsi que la folie froide d’une mère.

On pourrait croire que ce sont des larmes, Eric Genetet

On pourrait croire que ce sont des larmes
Julien doit prendre la route pour Argelès-sur-Mer. Cela fait près de trente ans qu'il n'y est plus retourné. C'est là-bas, sur la plage, qu'il a abandonné son innocence, ses souvenirs d'une enfance heureuse et celui du visage de son père. C'est aussi là-bas que s'est installée sa mère, Louise, depuis plusieurs mois. Elle qui s'était promis de ne plus y remettre les pieds non plus. Ce trajet qui le ramène vers son passé, Julien n'a d'autre choix que de l'emprunter : sa mère a disparu. Du moins l'a-t-il cru, car elle est bien dans son appartement lorsqu'il arrive. À quoi joue-t-elle ? Louise veut lui parler. Elle doit lui parler. Mais après tant de silence, y a-t-il encore quelque chose à renouer ?
 
À travers le portrait de cet homme en route vers son passé, Éric Genetet raconte les silences infranchissables et les blessures vives de l’enfance. Mais au bout du voyage, la lumière inonde la plage entre les larmes et ouvre la voie de la renaissance. L’avenir est toujours à construire.

HERR GABLE, Jean-Baptiste Lenteric

HERR GABLE
Dévasté par la mort de son épouse Carole Lombard, Clark Gable décide de s’enrôler dans l’US Air Force. Sitôt sa formation d’artilleur aérien achevée, il embarque pour l’Angleterre. À bord d’un B-17, il participe à des missions de bombardement au-dessus de l’Allemagne nazie et de la France occupée. Adolf Hitler, grand cinéphile, ordonne de capturer l’acteur qu’Eva Braun et lui vénèrent. Cette mission hors normes est confiée au capitaine Florian Weiter, l’un des meilleurs tireurs d’élite de la Wehrmacht.
Un roman d’aventures mené tambour battant où sont habilement mêlées fiction et réalité.

Vertidog, Léonie de Rudder

Vertidog

San Francisco. Un jeune Français, désabusé par la Silicon Valley, se fait larguer.
En cette morne journée, il se lance dans sa tournée de dog-walker, attaché aux toutous dont il a la garde, et erre au gré des notifications frénétiques de son smartphone fêlé.
Fasciné par une chienne dépressive aux airs de blonde hitchcockienne, il lui crée un compte, @Vertidog. Des milliers de likes plus tard, alors que la menace d’un incendie plane sur la ville, sa muse canine disparaît… Et ce jour sans fin tourne à la catastrophe.

Comme des éclats de toi, Marie Joudinaud

Comme des éclats de toi
Paris, la nuit. Une fête trop arrosée et c’est le drame : un accident de voiture coûte la vie à Bérénice. Ulysse et Madeleine, les conducteurs à l’origine de la tragédie, sont sous le choc. Malgré la culpabilité et la honte, il leur faut se relever.
Cet accident a d’autres conséquences : Georges, le père de Bérénice, a du mal à faire le deuil de sa fille.
Puis apparaît Aliénor, une jeune fille mystérieuse qui décide de refaire sa vie là où nul ne la connaît…
Dans un amas de tôles disloquées se nouent quatre fils de vie qui n’auraient pas dû se croiser. Ulysse, Madeleine, Aliénor et Georges parviendront-ils à trouver des réponses à leurs interrogations ?

Et mes jours seront comme tes nuits, Maëlle Guillaud

Et mes jours seront comme tes nuits
« Le jeudi, c’est la cérémonie des retrouvailles. Dans quelques heures, elle pourra le voir, le toucher. Il lui racontera ces heures qui s’étirent, la promiscuité et le bruit incessant. Infernal. C’est le premier mot qu’il avait choisi pour décrire ce chaos ambiant. »
Dans le RER qui la conduit à la maison d’arrêt, Hannah ne peut s’empêcher de penser à tout ce qu’elle a perdu. Elle songe à celui qu’elle aime plus que tout malgré la trahison, et qu’elle va retrouver au bout du trajet. À ses fantômes qui l’habitent et l’escortent depuis si longtemps. À Tanger, ville lumière cernée par les ombres inquiétantes. Heureusement, il y a son art, la musique, qui l’aide à tenir debout et à combler les vides. Mais jusqu’à quand ? Hannah comprendra-t-elle qu’elle se doit d’ouvrir les yeux ?
 
Brillamment construit sur un jeu d’aller-retour entre le passé et le présent de l’héroïne, Et mes jours seront comme tes nuits, affronte le deuil et l’enfermement avec une puissance émotionnelle tout en retenue où le refus de la vérité devient le plus beau cri d’amour.

Délivre-nous du mal, Chrystel Duchamp

Délivre-nous du mal
Février 2018. Anaïs sollicite l’aide de son ami Thomas Missot, commandant à la PJ de Lyon. Pour elle, pas de doute, sa soeur Esther a été enlevée. Pourquoi aurait-elle, sinon, laissé derrière elle ses clés de voiture, ses papiers et son téléphone portable ?
Les mois passent et, tandis que l’enquête s’enlise, d’autres jeunes femmes se volatilisent. Jusqu’à ce qu’un corps soit retrouvé pendu dans une usine désaffectée, le crâne rasé, la langue sectionnée. Puis un deuxième...
Thomas sait désormais qu’un tueur en série sévit dans la région. Mais il ignore encore que ces cadavres ne sont que la partie immergée du plan machiavélique d’un individu avide de vengeance…

Le Roi, Charlie Roquin

Le Roi
Tout commence par un curieux SMS que reçoit le narrateur, pigiste pour le magazine Histoire Mag. Il en rencontre l’expéditeur, John, un homme nerveux travaillant au service de Louis de Bourbon. Selon John, le descendant de Charles X entend restaurer la monarchie en se présentant aux élections présidentielles et cherche une plume pour ses discours.

Bien que peu féru de politique, notre narrateur accepte le poste par curiosité, loin d’imaginer l’aventure dans laquelle il s’embarque.

Louis vit en famille dans son fief de Bourbon-l’Archambault. D’un tempérament simple, il semble plus doué pour chasser que pour tenir une tribune. Sa femme Charlotte a tout d’une mondaine. Leur fille Mahaut apparaît comme une mélomane énigmatique. Leur fils, Hugues-Amédée, est un jeune homme précieux dont l’homosexualité semble résolument taboue.

Il règne dans cette famille une atmosphère étrangement théâtrale, mais la comédie résistera-t-elle à l’épreuve de la campagne électorale tandis que Louis s’approchera de la victoire ?

À travers des péripéties réjouissantes et des personnages hauts en couleur, Charlie Roquin imagine un scénario politique possible où se déploie une réflexion sérieuse sur l’histoire de France et les valeurs de la royauté.

La Récitante, Eve-Marie Des Places

La Récitante
De nos jours, à Paris. Une jeune femme appelée Ève nous fait découvrir son langage et sa vision singulière du monde. Timide, rêveuse, elle est négligée par sa mère qui va d’un homme à l’autre pour son bon plaisir. Pourtant, un soir, Ève l’entend confier à un amant ou ami qu’il est temps de « l’initier ».

Ainsi Ève se trouve-t-elle quelques jours plus tard devant une assemblée de sexagénaires qui l’entourent, assis, patients et silencieux, et devant lesquels elle va accomplir une mission inattendue : « Nous nous réunissons deux fois par semaine afin d’entendre sonner cette langue française en ses états les meilleurs […]. Oui, nous aimons un art qui s’est perdu et qui permet pourtant de maîtriser le temps. Les hommes se sont mis à s’aimer eux-mêmes à outrance : c’est leur propre mort qu’ils aiment. Nous, nous savons écouter – entendre lire : tâche pour laquelle vous êtes là… »

Ce cercle vit sa passion en secret ; ils s’appellent entre eux les « Silentiaires ». Ève enchaîne les lectures des grands textes littéraires devant cet étrange public… en ressentant un plaisir croissant. Mais ce voyage de l’autre côté du verbe ne sera pas sa seule aventure : elle est plus tard admise dans d’autres sociétés souterraines, plus illégales, plus licencieuses, en tout cas plus imprégnées d’un érotisme morbide. Si bien qu’Ève approche, peu à peu, ce danger dont Gabriele D’Annunzio assure qu’il est « le centre de la vie sublime ».

Ce texte relève-t-il de la fiction ? Et même : Ève-Marie des Places ne cacherait-elle pas un secret – irrévélé à son propre éditeur ? Un mélange d’énigme et de malaise rend ce récit unique. Stanley Kubrick l’aurait adoré.

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