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Par Lisez, publié le 16/01/2023

Rentrée littéraire d'hiver : voyagez avec nos livres étrangers

Offrez-vous une échappée avec nos livres de cette rentrée littéraire d'hiver. Des États-Unis à la Corée du Sud en passant par la Russie et le Sri Lanka, embarquez pour un voyage littéraire.

 
À prendre ou à laisser, Lionel Shriver
À prendre ou à laisser
Pendant dix ans, Kay a assisté son père atteint de la maladie d’Alzheimer. À la mort de ce dernier, le soulagement l’emporte sur la tristesse et une question surgit : comment gérer sa propre fin de vie ?
Une discussion avec son mari Cyril, quelques verres de vin et les voici qui en viennent à nouer un pacte. Certes, ils n’ont que cinquante ans, sont en bonne santé et comptent bien profiter encore de leurs proches, mais pas question de faire peser sur ceux-ci et sur la société leur inéluctable déliquescence. C’est décidé, le jour de leurs quatre-vingts ans, Kay et Cyril partiront ensemble.
 
Le temps passe et voici qu’arrive la date fatidique.
 
Une date, douze possibilités et une conclusion : dans la vie, tout est à prendre ou à laisser…

 
 
Un passage vers le nord, Anuk Arudpragasam
Un passage vers le nord
De retour à Colombo, au Sri Lanka, après avoir étudié à New Delhi, le jeune Krishan tente d’aider les habitants de son pays traumatisé par la guerre civile en travaillant pour une ONG locale. Conscient des effets limités de son action, il décide de se rendre tout au nord de l’île pour rendre hommage à Rani, la femme qui prenait soin de sa grand-mère depuis deux ans et que l’on vient de retrouver morte au fond d’un puits. Une fin tragique et énigmatique pour celle qui ne s’était jamais remise de la disparition brutale de ses deux fils. Hanté par ce personnage, Krishan est également poursuivi par le souvenir d’Anjum, la jeune femme avec laquelle il a vécu un amour passionné, et qui a repris contact avec lui le jour de l’annonce de la mort de Rani. Dans un phrasé ample qui agence à la perfection considérations sensibles et philosophiques, Anuk Arudpragasam brosse le portrait d’une jeunesse tiraillée entre son désir de vivre, son devoir de mémoire et la nécessité de la révolte.
 
Marées, Sara Freeman
Marées
 Après avoir vécu un épisode douloureux, Mara, désemparée, fuit en direction de la mer, laissant toute sa vie derrière elle. Elle arrive dans une station balnéaire en fin de saison. La ville se vide et Mara traîne sa solitude et son chagrin dans les rues désertes et sur les plages oubliées. Elle survit. Lorsque l’argent vient à manquer, elle trouve un job dans une des rares boutiques restées ouvertes. Les mois passent, le quotidien se pose et, tandis qu’elle effleure de nouveau une certaine forme de joie, le passé la rattrape.

Mélange singulier d’intimité et de pudeur, Marées brosse un puissant portrait de femme, dans un style sensuel et imagé. Sara Freeman signe un premier roman d’une grande poésie, largement salué par la critique américaine.
 
 
Les Filles comme nous, Daphne Palasi Andreades
Les Filles comme nous
Dans le quartier hétéroclite et vibrant du Queens, à New York, des jeunes femmes tentent de conjuguer leurs origines métissées avec la culture américaine dans laquelle elles ont grandi. C’est ici qu’elles se jurent d’être meilleures amies pour la vie.
Débordantes d’énergie, ces filles arpentent New York, chantent Mariah Carey à tue-tête, s’éprennent de garçons désintéressés et brisent des coeurs tout en essayant d’honorer l’image lisse de filles obéissantes que leur imposent leurs mères. Mais en grandissant, un fossé se creuse : là où certaines restent fidèles à leurs racines,
d’autres s’évertuent à toucher les étoiles.
Premier roman embrasé par un choeur de voix inoubliables, Les Filles comme nous raconte la découverte de l’âge adulte, l’amitié féminine et la quête poignante de femmes qui tentent de se forger une place dans le monde d’aujourd’hui.
 
Créatures du petit pays, Juhea Kim
Créatures du petit pays
Dans le Séoul des Années folles, une ville énergique et rebelle qui frémit sous le joug de l’occupation japonaise, jeunes courtisanes, aristocrates, soldats et idéalistes se désirent et se déchirent. Jade la gisaeng aime Hanchol, l’étudiant déclassé. Mais c’est Jungho, le chef de bande orphelin, fils d’un chasseur de tigres, qui se révèle son allié le plus fidèle dans un monde en pleine mutation. La grande Histoire et les monstres tapis dans le coeur des hommes leur imposeront à tous un destin parsemé d’écueils...
Avec cette fresque historique d’une grande finesse, Juhea Kim nous raconte, sur près d’un demi-siècle, l’espoir et les tourments d’un peuple qui lutte pour son indépendance.
 
Bomarzo, Manuel Mujica Lainez
Bomarzo
Bomarzo est l’autobiographie imaginaire de Pier Francesco Orsini, prince de la Renaissance italienne, qui connut l’infortune de naître bossu – qualité qu’il compensa par un désir illimité de beauté, de grandeur et de vengeance.

Lui qui comptait parmi ses proches des papes, des chefs de guerre et des courtisans distingués possédait en outre une grande culture et une imagination extravagante. Ainsi le vit-on rassembler des sculptures de pierre aux formes monstrueuses près de son château, dans un lieu déréalisant qui sera, quelques siècles plus tard, fréquenté « religieusement » par les surréalistes.

Mais revenons à Bomarzo, le roman-romanesque monumental que vous tenez entre les mains : écrit dans un style baroque effréné, il réussit comme peu d’autres à mêler la réalité et l’imagination, l’histoire et la fiction, sans craindre de hisser les paradoxes de l’humanité à la hauteur des miracles. Ici, l’euphémisme est haï ; ici, le cynisme n’empêche pas la plus impressionnante des lucidités. Et pour cause : Orsini demeure le symbole de cette époque où des crimes effroyables et le goût sauvage du pouvoir ont suscité les plus grandes œuvres de l’esprit et de l’art.

Qu’on veuille bien en juger : Bomarzo est un chef-d’œuvre de la littérature sud-américaine.
 
Les derniers jours de Staline, Joshua Rubenstein
Les derniers jours de Staline
Joseph Staline s’éteint en mars 1953 au terme d'une agonie interminable digne d'une tragédie shakespearienne. Le Vojd a tellement dominé la vie du pays que sa mort soulève une immense vague de chagrin et désoriente beaucoup de monde. Le Kremlin est alors hanté de sourdes craintes d’une nouvelle purge contre des membres de son présidium. Les tensions avec l’Ouest sont de plus en plus alarmantes : après trois années de combats, la guerre de Corée se poursuit sans répit, tandis que les armées américaines et soviétiques se font face dans une Allemagne divisée. À cette même période, au mois de janvier, une nouvelle administration américaine, conduite par le président Dwight D. Eisenhower et le secrétaire d’État John Foster Dulles, prend ses fonctions avec l’intention de « refouler » le communisme, pour se retrouver en fait aussitôt confrontée aux héritiers de Staline et à une série de réformes inattendues.
Ce livre s’ouvre sur le récit de ses dernières heures – avec la description des scènes dantesques de ses funérailles, en présence des partis frères – et remonte dans le temps jusqu’au 19Congrès du Parti, en octobre 1952, quand le « Petit Père des peuples » prononce son dernier discours en public. Puis il aborde l’hiver 1952-1953, qui voit éclater l’affaire des médecins et se déployer une vaste campagne contre les Juifs d’URSS. Ensuite, il explore la manière dont la presse soviétique et américaine couvre sa disparition et les réactions de la nouvelle administration Eisenhower aux changements dramatiques que traverse Moscou. Car la mort de Staline ouvre une lutte finale pour le pouvoir, qui se conclut sur l’arrestation de celui qui fut longtemps le chef de la sécurité du dictateur, Lavrenti Beria, en juin 1953, point final de ce grand livre.
Joshua Rubenstein mêle avec rigueur et d'une plume alerte l’analyse géopolitique, le récit dramatique des événements, la chronique des individus et le sens du contrechamp, afin d’éclairer cet événement capital qui a changé l'histoire du monde.

Traduit de l’anglais par Johan-Frédérik Hel Guedj
 
Age of Vice, Deepti Kapoor
Age of Vice - édition française
New Delhi, 3 heures du matin. Une Mercedes roulant à vive allure manque un virage et, en un instant, cinq personnes sont tuées. C’est la voiture d’un homme riche. Mais lorsque la poussière retombe, le chauffeur s’avère n’être qu’un domestique en état de choc qui ne peut expliquer l’étrange série d’événements qui a mené à ce crime. Tout comme il ne peut prévoir le drame qui est sur le point de se dérouler.
À l’ombre de propriétés luxueuses, de soirées extravagantes, d’affaires sombres et de diverses influences politiques, trois vies s’entremêlent dangereusement. Celle d’Ajay, domestique attentif, né d’une famille très pauvre, qui tente de gravir les échelons. Celle de Sunny, jeune héritier charismatique qui rêve d’éclipser son père. Et celle de Neda, journaliste prise entre la morale et son désir. Les liens qui unissent ces personnages seront-ils pour chacun une porte de sortie ou l’élément déclencheur d’une plus grande destruction ?
Oscillant au début des années 2000 dans une Inde contemporaine encore jamais décrite ainsi, transportant les lecteurs des villages poussiéreux de l’Uttar Pradesh à l’énergie urbaine de New Delhi, Age of Vice est une histoire brutale et sensuelle emportée par la richesse séduisante, la corruption effrayante, et la violence sanguinaire du clan des Wadia – aimé de certains, exécré par d’autres, craint de tous.
 
 
Les Grands Espaces, Annie Perreault
Les Grands Espaces
Quatre femmes. Quatre époques. Quatre lieux. Chacune porte une boussole cassée dans le coeur. Toutes sont traversées par un irrésistible élan de liberté. Anna, hypnotisée par le lac Baïkal, immensité gelée millénaire, prête à l’avaler à tout instant ; Eleonore, jeune Californienne des années 1960, amoureuse contrariée de Youri Gagarine ; Gaby, sa nièce, photographe aux semelles de vent ; et Celle qu’on ne voit pas, qui s’infiltre dans ces histoires en recollant les fragments d’une vie.

Exploratrice de la géographie et du style, Annie Perreault signe un roman polyphonique d’une rare intensité. Porté par une plume charnelle, Les Grands Espaces embrasse la nature, le froid et les silences, et déploie une sublime variation du courage.
 
Partir quand même, Yiyun Li
Partir quand même
À quatre-vingt-un ans, Lilia a enterré trois maris, élevé cinq enfants et vu naître dix-sept petits-enfants. L’heure est venue de vivre un peu pour elle. Et de se plonger dans un livre qui l’intrigue : le journal d’un certain Roland Bouley, un auteur resté obscur mais qui occupe une place particulière dans son existence.
 
Et pour cause, Lilia l’a connu en 1945, quand Roland était vaguement en poste aux Nations unies. Quand ce séducteur invétéré papillonnait de l’une à l’autre en promettant le mariage à toutes. Quand Lilia vivait dans une ferme avec son père veuf et ses nombreux frères et sœurs. Elle avait seize ans, elle était vive et délurée. Elle voulait échapper à sa vie, et Roland est arrivé.
 
Aujourd’hui, Lilia est curieuse de découvrir le journal de celui qu’elle n’a jamais oublié. De découvrir aussi ce que ce journal dit de sa vie à elle, de la vie qu’ils auraient pu avoir et de la vie qu’elle a menée, malgré tout…
 
 
Au nom des Noirs, Robert Penn Warren
Au nom des Noirs - États-Unis, 1964 : au cœur du mouvement pour les droits civiques
En 1964, Robert Penn Warren lance une série d’interviews des représentants du mouvement des droits civiques aux États-Unis. Il rencontre Martin Luther King, Malcolm X, James Forman mais aussi les écrivains James Baldwin et Ralph Ellison, sans oublier de nombreux militants locaux, actifs sur le terrain.

Pour l’auteur de Tous les hommes du roi, il s’agit d’une véritable quête, qui va bien au-delà du reportage ou de l’exercice journalistique. Enfant du Sud des États-Unis, Robert Penn Warren a vécu dans une société ségrégationniste. Il s’interroge sur le poids de cette éducation et sur l’avenir des relations entre communautés. Loin de tout militantisme, il retranscrit ici ses entretiens en veillant à conserver le ton exact des échanges. À l’heure où les questions d’intégration comptent parmi les sujets centraux de nos sociétés, Au nom des Noirs constitue un document exceptionnel où les dialogues sont complétés par les réflexions personnelles de l’un des derniers géants de la littérature américaine.

Historique, introspectif, porté par une exigence jamais prise en défaut et un style unique… cet ouvrage échappe à toutes les classifications. « Il s’agit de ma tentative pour comprendre ce que je pouvais comprendre. J’ai conservé la forme des conversations car je voulais que le lecteur puisse voir, écouter et ressentir ce que j’avais vu, écouté et ressenti. Ce livre devait être le plus honnête possible », résume Robert Penn Warren.
 
Noyade, Céline Spierer
Noyade
Les enfants Haynes et leurs conjoints sont réunis autour d’Elizabeth, matriarche hiératique. En apparence, la dynastie incarne la parfaite success story américaine. Mais à vouloir se conformer à cette image de réussite, ils se sont enfermés dans des rôles de composition. Combien de temps pourront-ils encore taire leurs mensonges et leurs trahisons sans en payer le prix ? Accepteront-ils de tomber les masques alors qu’une nouvelle tragédie les frappe ?

Fil tendu au-dessus du drame, Noyade est un habile jeu de construction qui nous mène de fausses pistes en douloureuses révélations. Derrière la respectabilité et la fortune, des vérités inavouables, réveillées par une onde de choc, émergent et bousculent un équilibre factice. En poussant la porte des Haynes, on pénètre dans le coeur palpitant d’une famille au bord de l’implosion.
 
Quatre heures, vingt-deux minutes et dix-huit secondes, Lionel Shriver
Quatre heures, vingt-deux minutes et dix-huit secondes
Pathétique… Quand Remington, la soixantaine, annonce à sa femme son ambition de courir le marathon, Serenata n’en revient pas. Lui qui n’a jamais couru plus de dix mètres de la chambre au salon… Est-ce la peur de vieillir ? L’oisiveté de sa retraite forcée ? Peut-être la silhouette très pneumatique de Bambi, sa nouvelle coach ? Ou bien tout simplement le conformisme, ce culte du corps, de la performance, qui règne sur l’époque ? Las, la résolution de Remington n’a rien d’une lubie et leur couple s’essouffle.
Chronique d’une vie conjugale en bout de course…
 
Là où les arbres rencontrent les étoiles, Glendy Vanderah
Là où les arbres rencontrent les étoiles
Au cœur des forêts de l'Illinois, rien que le chant des oiseaux… Chaque matin, Joanna note, recense, balise, cartographie – s’enfonçant chaque jour davantage dans la forêt. Loin des tourments du monde, la jeune biologiste apprécie la solitude de cette routine. Jusqu’à ce qu’un jour, une enfant surgisse des sous-bois et vienne bousculer cet équilibre… Perdue, pieds nus, loin de chez elle ? Ou « tombée des étoiles » ? C’est ce que prétend Ursa, la petite fille en pyjama, laquelle a bien l’intention de nicher chez Jo et, peut-être, réenchanter sa vie…
 
 
 
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