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Par le cherche midi éditeur, publié le 19/03/2019

Serena Giuliano : rencontre avec l'auteure de "Ciao Bella"

À l'occasion de la sortie de son premier roman, Ciao Bella, Serena Giuliano a répondu à quelques questions.

Prenez un kg de bonne humeur, une dose assez conséquente d’humour, beaucoup de larmes, quelques dizaines de centilitres d’ironie, une minuscule pincée de regret et surtout, du rire à volonté…. Mélangez le tout jusqu’à obtenir un joli livre broché aux doux airs d’Italie, qui sent bon le soleil et l’accent chantant. Ciao Bella est maintenant entre vos mains. Ne laissez surtout pas reposer la pâte. Dégustez encore chaud. Resservez-vous sans modération.

Le cherche midi est allé à la rencontre de Serena Giuliano, auteure toute en couleurs qui après avoir noirci les pages de son blog pendant des années et raconté ses mésaventures de femme et de mère dans trois petits livres drôlissimes, a publié son tout premier roman le 14 mars 2019.

"L’Italie est ma mère biologique, la France ma mère adoptive. (…) Il est plus facile d’idéaliser une mère biologique. Je la fantasme, elle me manque, et les retrouvailles sont toujours intenses. Je vis avec l’Italie un amour passionnel où il n’y a pas de place pour la raison."

Le cœur a ses raisons que la raison ignore et justement, votre cœur, vous l’avez laissé en Italie. Votre pays d’enfance est aussi celui que vous aimez le plus. Vous y retournez de temps en temps… Pouvez-vous nous dire ce que vous êtes le plus triste de quitter lorsque vous rentrez en France après un séjour sur votre terre natale ?

J’y retourne dès que possible, au minimum une fois par an. D’ailleurs, c’est en Italie que j’ai écrit Ciao Bella, ce pays m’inspire énormément. Ce qui me manque le plus – après ma famille, bien sûr - ce sont la nourriture… la mer… le soleil… les gens… la bonne humeur…. Le bon café aussi… Un peu tout finalement !


On raconte que vous avez gardé cette idée de livre très longtemps… avant qu’un déclic survienne et qu’en une semaine, vous ayez rédigé les quelques 300 pages de ce roman. Pourriez-vous nous raconter ces quelques jours d’écriture et l’histoire de ce titre Ciao Bella ?

Oui, c’est vrai. Je l’ai muri très longtemps et il est sorti d’un coup ! J’ai passé mes journées à écrire en Italie. Je ne faisais que ça et j'avais besoin de ne faire que ça. Avec deux enfants à la maison, c’était compliqué pour moi d’écrire et de me concentrer sur ce livre…. Je me suis offert cette semaine en Italie pour penser à mon roman, à mes personnages, et c’était très plaisant. Ce n’était pas du tout un travail ou une souffrance, c’était même très agréable de me lever et de me dire que j’allais retrouver Anna, Lizy et tous les autres. Je me couchais le soir avec le sourire. Cette semaine est vraiment un super souvenir. Je ne faisais qu’écrire… Ecrire et manger, bien sûr !

Pour le titre, on avait une ou deux idées, mais je n’avais pas eu le coup de coeur. J’attendais quelque chose qui me parle… et je n’arrivais pas à mettre le doigt dessus. Et puis un jour, comme une évidence, Ciao Bella m’est tombé dessus. Ces deux mots ont une signification particulière car ce sont des mots doux qu’on offre à une amie, à une sœur ou à une petite fille. Il y a beaucoup de tendresse, d’amitié et d’amour dans ces deux mots là. C’est aussi ce qu’on me dit le plus souvent lorsque je rentre en Italie. "Ciao Bella" ma grand-mère, ma nonna, me le disait tout le temps. Ces deux mots résument bien tous les sentiments que j’ai voulu mettre dans ce roman.


Vous vous êtes bien sûr inspirée de votre vie personnelle pour écrire cet ouvrage mais il y aussi de nombreux passages remaniés - voire même inventés pour certains. Jusqu’à quel point vous êtes-vous amusée à travestir la vérité ?

C’est un roman. Je me suis inspirée de moi pour le personnage d’Anna, on a les mêmes angoisses, les mêmes peurs. Il y a donc une part de vérité, bien sûr, mais aussi une grande part d’imaginaire. Je dirais que c’est du 50-50 ! Je ne veux pas qu’on pense que c’est mon histoire car ce n’est pas le cas. Anna n’est pas moi, malgré nos points communs.


On a tendance à beaucoup parler des effets néfastes des réseaux sociaux (et bien sûr, il y en a) mais on ne parle pas suffisamment de la bienveillance, du soutien indéfectible de certaines communautés. Rappelons-le, près de 20 000 personnes suivent d’ores et déjà vos tribulations sur Instagram. Le fait d’être soutenue, encouragée par toutes ces personnes a-t-il participé à l’écriture de Ciao Bella ? Cela vous a-t-il donné plus confiance en votre travail et en vous-même ?

Oui, complètement. Les réseaux sociaux, les personnes qui me suivent et qui me réclament ce roman depuis des années m’ont donné le courage que je n’avais pas. Elles sont - je dis "elles" car ce sont 90% de femmes - d’une bienveillance assez incroyable. Je suis toujours très émue et étonnée de tout l’amour que je reçois. C’est un vrai moteur au quotidien. Ça m’a aidée, encouragée, poussée à me dépasser car je ne pensais pas être capable d’écrire un roman. Je dois beaucoup aux réseaux sociaux et ils font partie intégrante de ma vie maintenant.


Ces séances avec la psychologue rythment Ciao Bella puisque tous les chapitres du livre débutent par une discussion souvent très drôle entre Anna et elle. Vous êtes-vous inspirée d’une personne réelle pour ce personnage ?

J’ai eu pendant de très longues années une psychologue très drôle qui ressemble beaucoup à la Lizy de mon roman et avec qui j’ai toujours de très bons rapports aujourd’hui. Elle suit mon aventure de près et je lui dois énormément. Je pense vraiment qu’une thérapie peut sauver quelqu’un. On a tendance à dire que c’est juste des mots qu’on dit dans un bureau… mais c’est bien plus que ça ! On dépose de grandes valises qu’on est fatigué de porter et les thérapeutes sont là pour nous aider à les ouvrir, à les comprendre et à repartir de là plus léger. Je pense qu’il ne faut pas hésiter à se faire aider. Quand, dans notre tête ou dans notre cœur, c’est flou, c’est triste ou sombre, il ne faut pas hésiter à demander de l’aide, ils sont là pour ça. Ce n’est pas évident de trouver le bon thérapeute, j’ai dû en rencontrer plusieurs avant de trouver la bonne et je suis contente d’avoir persévéré. Cela a abouti à une très belle rencontre avec une femme incroyable qui fait son métier avec tout son cœur, et elle aussi, à sa manière, a contribué à l’écriture de mon roman.


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