Dans ses romans, Michel Bussi ne nous laisse pas de répit. C’est même le secret de son succès. Avec son nouvel opus, Trois vies par semaine, il nous embarque dans une aventure un peu folle, un suspense redoutable fait de fausses pistes et de rebondissements spectaculaires.
Il ne joue pas seulement avec nos nerfs. Michel Bussi veut aussi nous faire cogiter ! Trois vies par semaines démarre au quart de tour : oui, dès le départ, le lecteur est sous pression. À nous de tenter de comprendre : pourquoi ce cadavre, retrouvé au fond d’un gouffre de la vallée de la Meuse, est-il en possession de trois permis de conduire sur lesquels figurent trois noms différents. Qui est donc cet homme apparemment banal ? Renaud Duval, Hans Bernard ou Pierre Rousseau ? La colérique capitaine Katel Marelle aura encore une bonne raison d’être de méchante humeur. Car c’est elle qui sera en charge de cette troublante affaire. Une affaire rocambolesque et tout à fait inexplicable.
Avec son ingéniosité habituelle, l’écrivain laisse de-ci de-là quelques indices mais l’intrigue ne fait que grandir au fur et à mesure de la lecture. Un suspense mené tambour battant, de Charleville-Mézières, patrie du plus célèbre des poètes, Arthur Rimbaud, mais aussi capitale des marionnettes, en passant par la Lozère et ses paysages à couper le souffle, Paris et son triste anonymat et même la République tchèque de l’ère soviétique. Mais nous ferons surtout la connaissance de trois femmes, amoureuses du même homme : Nanesse, Vicky et Éléa. Elles sont prêtes à tout pour comprendre, prêtes à tout pour reconstituer le passé insoupçonné et très mouvementé de Renaud-Hans-Pierre.
Comme elles, le lecteur ne reprend pas son souffle : les certitudes sont mises à mal, les hypothèses s’écroulent. On ne compte plus les rebondissements qui nous font reculer d’un pas alors même que, naïfs, nous étions certains d’avoir tout compris ! Hélas ! On se heurte bien vite à nos propres contradictions. On le sait, Michel Bussi a ce talent-là : faire entrer son lecteur au cœur même de son histoire, ne jamais lui lâcher la main, éviter coûte que coûte de l’abandonner sur le bas-côté pour mieux l’obliger à se creuser la tête.
En mettant en scène des personnages ordinaires dans une situation extraordinaire, il fait de ses protagonistes des super-héros malgré eux. Comment ne pas être en empathie avec ces femmes puissantes ? Car, sans en avoir l’air, ce roman rend un bel hommage à leur détermination : capables de déplacer des montagnes, aussi sentimentales que perspicaces, ce sont elles, toutes générations confondues, qui prennent les risques. Contrairement aux marionnettes, éléments essentiels de cette histoire, elles ne se laisseront pas manipuler et fonceront tête baissée vers l’inconnu. Quitte à prendre des coups.
Secret de famille, vengeance, passion amoureuse, mystères de la filiation, les ingrédients sont réunis : impossible d’arrêter la lecture de ces pages addictives ! Quant au dénouement, bien habile celui qui aura deviné les dessous de cette machiavélique enquête.
Et si on vous disait que vous pouviez remporter un exemplaire dédicacé de Trois vies par semaine, le nouveau roman de Michel Bussi ? C'est par ici que ça se passe !