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Par Belfond, publié le 05/07/2018

Une rentrée littéraire placée sous le signe des pointillés chez Belfond

Pour sa rentrée littéraire 2018, Belfond offre une nouvelle charte graphique à sa collection de littérature française contemporaine Belfond Pointillés, et laisse la parole à trois voix : Isabelle Desesquelles, Bertille Dutheil et Juliette Arnaud.

Pour sa rentrée littéraire 2018, Belfond offre une nouvelle charte graphique à sa collection de littérature française contemporaine Belfond Pointillés, et laisse la parole à trois voix : Isabelle Desesquelles, Bertille Dutheil et Juliette Arnaud.

La technique du pointillé en dessin ou en gravure demande du temps et de la précision pour enfin faire apparaître une image. Il en est de même pour l’écriture. En guise de pointillés, l’auteur dispose de mots qui lui permettent de construire sa propre trame et d’offrir sa vision du monde. C’est pourquoi, cinq ans après la parution des premiers titres de la collection Pointillés, nous avons imaginé une nouvelle charte graphique pour nos livres. Une seule ligne de points sur nos couvertures désormais immaculées, afin de laisser la page vierge à l’univers de chaque auteur.

Derrière la trame littéraire, derrière les pointillés, c’est presque toujours l’indicible qui s’écrit et se lit. C’est le cas pour les trois romans de notre rentrée. Isabelle Desesquelles, auteur emblématique de la collection, réussit à mettre des mots sur la perte du bonheur en donnant une voix à une toute petite fille. Un roman magique – au sens propre du terme –, que cette magicienne des mots nous jette comme un sort.

Deux premiers romans ouvrent aussi de nouveaux horizons à Pointillés. D’abord celui de Bertille Dutheil, vingt-six ans, qui prend le prétexte d’un message reçu d’outre-tombe pour ressusciter le passé mi-honteux mi-fabuleux d’un père de famille disparu. Celui de Juliette Arnaud ensuite, dont la voix bien connue mais jusque-là inédite en littérature nous rappelle que, face aux silences qu’on nous impose, nous serons toujours libres d’écrire ; peut-être même en avons-nous le devoir. "Apprends qu’un écrivain a toujours le dernier mot", nous rappelle-t-elle d’ailleurs en citant Montherlant.

Belles lectures, belle rentrée,

Céline Thoulouze
directrice éditoriale Belfond, domaine français

Je voudrais que la nuit me prenne, d'Isabelle Desesquelles

"Leur mensonge préféré aux parents, ils viennent le soir vous dire au revoir, on est à moitié endormis et eux vous murmurent 'Je serai toujours là, mon délice, mon ange de la joie douce, merveille de l’amour enchanté', ils caressent votre front, que ça rentre bien dans votre tête. Ce doit être pour cela que ça fait si mal le jour où ce n’est plus vrai, où la main d’un père ou d’une mère ne se posera plus sur le front d’un enfant que l’on n’est plus depuis longtemps. Et si cela arrive vraiment trop tôt, on est fauché net. On peut mourir et vivre longtemps."

Loin du bruit du monde, Clémence grandit auprès de parents rivalisant de fantaisie. Mais elle n’a pas la voix d’une petite fille et ses mots sont ceux d’un mystère cruel. Que s’est-il passé pour que l’innocence se borde ainsi de noir ?
Plongée vertigineuse et poétique dans l’univers de l’enfance, Je voudrais que la nuit me prenne raconte le danger du bonheur. Entre trouble et éclairs de joie, ce roman explore le lien fragile et inaltérable qui nous unit à nos plus proches. Et la redoutable force du souvenir.

Le Fou de Hind, de Bertille Dutheil

"La maison avait fait le tour du monde. C’était le navire de Sindbad. Elle avait roulé jusqu’à la rive et elle avait dormi jusqu’à ce que nous, les Arabes, qui n’avions rien, décidions de la retaper. Nous, les champions de la récup et des chansons d’amour, de la colle industrielle et du voyage au long cours, nous avions traversé la mer pour échouer ici, aux accents d’une poésie imparfaite mais vivante, quotidienne, qui donnait à l’exil de nos pères une saveur moins amère."

Mohsin, un immigré algérien, vient de décéder. Il laisse derrière lui une lettre dans laquelle il s’accuse de la mort d’un être innocent, ainsi qu’une série de vieilles photos où il apparaît avec une enfant brune, omniprésente, Hind. Sa fille, Lydia, interroge alors ceux qui ont autrefois connu son père, à Créteil, à la fin des années 1970. En particulier les habitants du « Château », une villégiature délabrée plantée non loin de la cité des Choux et transformée par Mohsin et ses amis en maison communautaire. Mohammed, Ali, Luna,Marqus et Sakina font ainsi revivre toute une époque par leurs témoignages. Sous les yeux de Lydia, le puzzle prend forme, révélant la personnalité de l’absente – flamboyante et mystérieuse Hind –, et la nature de sa relation avec Mohsin…

Un roman polyphonique hanté par une héroïne sans voix, qui s’empare avec brio de la question de l’immigration et de l’intégration en France.

Comment t'écrire adieu, de Juliette Arnaud

"J’ai l’intuition que les chansons nous attendent. J’ai toujours aimé Comment te dire adieu. Il aura fallu R. et sa fugue finale, sans annonce, sans explication, mais blindée de fausseté, pour que je l’entende. La chanson m’attendait, les chansons nous attendent tous."

À 45 ans, Juliette se retrouve face à elle-même, avec le coeur déchiré et l’envie de rire de tout. Elle se repasse alors les 14 titres de sa bande originale, d’Étienne Daho à Dolly Parton, sans oublier Bruce Springsteen, 14 pop songs qu’elle a écoutées religieusement et dont elle connaît les paroles par coeur. Pourquoi sa vie chante-t-elle tout à coup si faux ? Qu’est-ce qui a mal tourné ? Elle a pourtant suivi à la lettre ce que les refrains suggéraient. Elle a scrupuleusement appliqué les adages de chacun des couplets.

À défaut de réponse, puisque R. est parti sans un mot, Juliette va s’y coller, à écrire adieu. Elle essaiera d’être drôle et elle sera sincère, pour comprendre, peut-être, que tout ce qui mène à la fin d’une histoire d’amour, on le porte en soi.

Belfond

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