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1177 avant J.-C.
Le jour où la civilisation s'est effondrée
Philippe Pignarre (traduit par)
Date de parution : 02/06/2016
Éditeurs :
La Découverte

1177 avant J.-C.

Le jour où la civilisation s'est effondrée

Philippe Pignarre (traduit par)
Date de parution : 02/06/2016
Un réchauffement climatique suivi de sécheresse et de famines, des séismes, des guerres civiles, de gigantesques mouvements de populations fuyant leurs terres d’origine, des risques systémiques pour les échanges internationaux…... Un réchauffement climatique suivi de sécheresse et de famines, des séismes, des guerres civiles, de gigantesques mouvements de populations fuyant leurs terres d’origine, des risques systémiques pour les échanges internationaux… Nous ne sommes pas au XXIe siècle, mais bien au XIIe siècle avant J.-C. ! Toutes les civilisations de Méditerranée... Un réchauffement climatique suivi de sécheresse et de famines, des séismes, des guerres civiles, de gigantesques mouvements de populations fuyant leurs terres d’origine, des risques systémiques pour les échanges internationaux… Nous ne sommes pas au XXIe siècle, mais bien au XIIe siècle avant J.-C. ! Toutes les civilisations de Méditerranée grecque et orientale (de la Crète à l’Égypte, de Canaan à Babylone, etc.) se sont effondrées presque simultanément, il y a plus de trois mille ans. Comment expliquer pareille catastrophe ?
Le grand archéologue américain Eric H. Cline mène l’enquête et nous raconte la fin de l’âge du bronze sous la forme d’un drame en quatre actes. Il fait revivre sous nos yeux ces sociétés connectées qui possédaient une langue commune, échangeaient des biens (grains, or, étain et cuivre, etc.), alors que les artistes circulaient d’un royaume à l’autre. Les archives découvertes témoignent de mariages royaux, d’alliances, de guerres et d’embargos. Une « mondialisation » avant l’heure, confrontée notamment à des aléas climatiques qui pourraient avoir causé sa perte…
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EAN : 9782707191984
Code sériel : 449
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782707191984
Code sériel : 449
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ils en parlent

Au XIVe siècle av. J.-C, les échanges commerciaux, personnels et culturels intenses entre les sociétés du pourtour méditerranéen révèlent une civilisation singulière, interdépendante, unie par une même langue... Un archéologue en dévoile la richesse en scrutant les socles des statues, les tablettes d'argile et la correspondance des rois. Une enquête fascinante.
Books

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • JeanLibremont 19/06/2023
    Contrairement aux apparences, le titre "1177 avant J.C., le jour ou la civilisation s'est effondrée" ne cache pas un récit catastrophe hollywoodesque mais c'est tout de meme un ouvrage passionnant pour qui souhaite comprendre comment se fabrique la grande histoire, celle des civilisations, au-dela de l'anecdotique, du spectaculaire et des biographies de personnages célebres. La date de 1177 n'en possede pas moins une signification précise que vous découvrirez en lisant le livre. Dans la premiere partie, l'auteur nous montre comment les légendaires empires et petits royaumes mediterranéens de la fin de l'age du bronze il y a trois mille ans étaient déja interconnectés et donc "globalisés" commercialement, diplomatiquement ainsi qu'au niveau des techniques et des idées. Dans la deuxieme partie, il nous est proposé une fine analyse de la maniere dont cette interconnexion a pu entrainer l'affaiblissement, voire la disparition de ces États (qui n'étaient pas encore des États-nation mais des populations citadines et rurales regroupées autour de pouvoirs héréditaires centralisés dirigeant leurs territoires depuis leurs palais) en l'espace de quelques dizaines d'années seulement a partir du moment ou se sont conjuguées catastrophes naturelles (sécheresse et tremblements de terre), migrations de masse et guerres ayant entrainé nombre de gens a sillonner la Mediterranée orientale et les terres tout autour pour trouver de nouveaux foyers ou alors vivre en nomades prédateurs ("les Peuples de la Mer"). Pour résumer, chaque civilisation de cette vaste région interconnectée dépendait des autres pour son approvisionnement. Ainsi, pour la nourriture (role central, déja, du blé d'Égypte) ou les matières premières (notamment le cuivre, l'étain, le zinc ou le bois). Ce monde formait ainsi un système aux éléments interdépendants et maintenus en vie par un dense réseau de routes surtout marines mais aussi terrestres (l'étain, notamment, venait d'Afghanistan). Les effets des crises touchant l'un ou l'autre empire ou royaume se répercutait sur les autres en se cumulant, et quand finalement les routes commerciales sont devenues insécures a cause d'une piraterie généralisée ou la destruction de ports, c'est l'ensemble de ce monde global qui s'est peu a peu effondré. On ne peut s'empecher avec l'auteur de faire le parallele avec notre civilisation globalisée du 21. siecle ou les interdépendances des États se conjuguent aux conflits militaires et économiques sur fond de crise climatique grave pour jeter des millions de migrants sur les routes de l'exil... La suite de l'ouvrage est prévue pour 2024. Contrairement aux apparences, le titre "1177 avant J.C., le jour ou la civilisation s'est effondrée" ne cache pas un récit catastrophe hollywoodesque mais c'est tout de meme un ouvrage passionnant pour qui souhaite comprendre comment se fabrique la grande histoire, celle des civilisations, au-dela de l'anecdotique, du spectaculaire et des biographies de personnages célebres. La date de 1177 n'en possede pas moins une signification précise que vous découvrirez en lisant le livre. Dans la premiere partie, l'auteur nous montre comment les légendaires empires et petits royaumes mediterranéens de la fin de l'age du bronze il y a trois mille ans étaient déja interconnectés et donc "globalisés" commercialement, diplomatiquement ainsi qu'au niveau des techniques et des idées. Dans la deuxieme partie, il nous est proposé une fine analyse de la maniere dont cette interconnexion a pu entrainer l'affaiblissement, voire la disparition de ces États (qui n'étaient pas encore des États-nation mais des populations citadines et rurales regroupées autour de pouvoirs héréditaires centralisés dirigeant leurs territoires depuis leurs palais) en l'espace de quelques dizaines d'années seulement a partir du moment ou se sont conjuguées catastrophes naturelles (sécheresse et tremblements de terre), migrations de masse et guerres ayant entrainé nombre de gens a sillonner...
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  • Aquilon62 20/07/2022
    Première précision, j’ai décidé de lire ce livre suite à la lecture de l’ile de Sigridur Hagalin Bjornsdottir car cette date y est abordée par l'historienne du Comité de Pilotage ;  Deuxièmement, j’ai décidé de lire ce livre pour approfondir le sujet abordé dans ce même livre et aussi par passion pour l'Antiquité. L’ouvrage de Cline prend comme événement crucial la bataille entre Ramsès III d'Égypte et les « peuples de la mer » en 1177 avant JC, un moment de l'histoire qui a marqué la fin de l'âge du bronze tardif en Méditerranée orientale. L’auteur se garde bien de suggérer que cette seule bataille était responsable de la vague de destructions datée du début du XIIe siècle ; il traite plutôt cette bataille comme un point de départ pour faire face à une variété de calamités - à la fois naturelles et anthropiques - qui ont affecté une grande partie de la Méditerranée orientale et ont mis fin à l'âge du bronze tardif. La préface est, une juxtaposition ou plutôt, un parallèle entre la fin de l'âge du bronze tardif avec les bouleversements modernes tels que le printemps arabe, la crise financière en Grèce. Cline met au centre de son livre l'effondrement des civilisations de l'âge du bronze tardif dans toute la Méditerranée orientale et il avertit qu'il y a des leçons à tirer pour la société mondiale d'aujourd'hui. Alors certes, le monde de l’âge du bronze récent et notre culture, si dépendante de la technologie, ne sont en rien comparables. Pourtant, il existe assez de ressemblances entre eux – en particulier, les liens diplomatiques et les embargos ; les enlèvements et les rançons ; les meurtres royaux ; les mariages somptueux et les divorces malheureux ; les intrigues internationales et les opérations de désinformation militaire ; le changement climatique et la sécheresse ; et même un ou deux naufrages – pour qu’une attention plus grande portée aux événements, aux gens et aux lieux, d’une époque remontant à plus de trois mille ans ne relève pas du simple exercice académique d’étude de l’histoire ancienne mais mérite une réflexion plus approfondie dans laquelle va se lancer l’auteur.  "Des guerriers font irruption sur la scène mondiale, se déplacent rapidement et ne laissent derrière eux que ruines et désolation. Ce sont les « Peuples de la Mer », nom sous lequel les chercheurs les désignent aujourd’hui". Ainsi débute le prologue présentant les peuples de la mer et les circonstances entourant leur affrontement avec Ramsès III en 1177 av.. Une iconographie (qui sera présente tout au long du livre) permet de s’appuyer sur les données archéologiques dont les chercheurs disposent. Pour expliquer tout cela, l’auteur propose de remonter 3 siècles plus tôt et un peu à l’image des tragédies antiques il y décline son propos en IV Actes Acte I. Des armes et des hommes : le XVe siècle avant notre ère L'auteur démontre que les grandes civilisations de la Méditerranée orientale appartenaient à un système interconnecté au début de l'âge du bronze final au XVe siècle et que ce système trouve son origine dans l'âge du bronze moyen précédent. Échanges entre la Crète et la Mésopotamie au Bronze moyen ; l'apparition d'envoyés de Crète dans les tombes de l'Egypte du Nouvel Empire ; les tensions politiques entre l'Egypte du Nouvel Empire et le Mitanni de Syrie ; et les interactions entre les Mycéniens et les Hittites le long de la côte ouest de la Turquie. Chaque cas est un exemple bien documenté et largement accepté d'interactions politiques entre différents États de la Méditerranée orientale.  Acte II. Une histoire (grecque) à garder en tête : le XIVe siècle av. J.-C.  Cline affirme que cette interdépendance s'est poursuivie, et même s'est développée, au cours du XIVe siècle, une observation acceptée par l'ensemble de la communauté scientifique. Les lettres d'Amarna sont l'illustration la plus forte de cette interconnectivité. Cline interprète l'échange de cadeaux enregistré dans les lettres comme "probablement la pointe de l'iceberg des échanges commerciaux " dans toute la Méditerranée orientale. Le reste du chapitre traite ensuite des Hittites et de leurs relations avec la Syrie, la mer Égée et l'Égypte.  Acte III. Se battre pour les dieux et son pays : le XIIIe siècle av. J.-C. Cet "acte" s'ouvre sur un excellent exemple du XIIIe siècle de l'interdépendance de la Méditerranée orientale, le naufrage d'Uluburun au large des côtes du sud de la Turquie. Cline utilise le contenu du navire pour illustrer la grande étendue du commerce qui a rejoint les diverses civilisations du Proche-Orient et de la mer Égée, un point qu'il appuie en outre avec des textes des archives d'un marchand du XIIIe siècle d'Ugarit. Ensuite, il résume la bataille historique de Qadesh, menée entre le roi hittite Mouwattalli II et le roi égyptien Ramsès II, avant d'aborder la question de l'authenticité historique de la guerre de Troie. Ensuite, il se tourne vers une autre légende : l'exode des Israélites d'Égypte et la conquête du Levant.  Acte IV. La fin d’une époque : le XIIe siècle av. J.-C. "Voilà enfin venu le moment que nous attendions depuis longtemps : celui du dénouement de l’intrigue et du tragique début de la fin d’au moins trois siècles d’une économie globalisée qui a été la marque de fabrique de l’âge du bronze récent dans le monde grec et en Méditerranée orientale." Tout commence à Ougarit, où des tablettes datant de la première décennie du XIIe siècle suggèrent que la correspondance commerciale et diplomatique s'est poursuivie jusqu'à la destruction de la ville vers 1185 avant JC Outre Ougarit, un certain nombre d'autres villes du nord de la Syrie et du Levant ont été détruites. Des destructions sont souvent attribuées à la migration des Peuples de la Mer. L'auteur s'interroge sur l'association des niveaux de destruction à un seul événement historique car la portée géographique s'élargit ensuite pour inclure des sites en Mésopotamie, en Anatolie, en Grèce et à Chypre. Il soutient que les Élamites ont détruit Babylone et que les Kashka ont brûlé Hattusa, mais qu'aucune cause unique, anthropique ou autre, ne peut être déterminée pour les autres destructions. Une carte de la Méditerranée orientale montre de nombreux sites détruits vers 1200 av. J.-C. et illustre l'étendue géographique des perturbations.  Ces 4 actes reposent sur un corpus historique, archéologique, philologique, géographique absolument impressionnant. Mention spéciale pour le "Dramatis personae" (index des noms mentionnés) Fort de ces éléments l'auteur pose 3 constats : - Plusieurs civilisations distinctes ont été florissantes entre le XVe et le XIIIe siècle av. J.-C., en Méditerranée orientale et grecque, des Mycéniens et des Minoens aux Hittites, Égyptiens, Babyloniens, Assyriens, Cananéens et Chypriotes. Elles étaient indépendantes, mais bien reliées entre elles, en particulier grâce à des routes commerciales internationales. - Il est évident que de nombreuses villes ont été détruites et que l’âge du bronze récent comme la vie que menaient les habitants des mondes grec, proche-oriental et égyptien, ont pris fin vers 1177 av. J.-C., ou peu après. - Aucune preuve certaine ne permet de déterminer l’origine de ce désastre, l’effondrement des civilisations et la fin de l’âge du bronze récent. Et autant d'hypothèses : - Il est évident que des tremblements de terre ont eu lieu au cours de cette période mais, en général, les sociétés s’en remettent. - Des écrits témoignent de famines, et de nouvelles preuves scientifiques montrent la survenue d’un épisode de sécheresse et d’un changement climatique en Méditerranée grecque et orientale, mais là encore bien des sociétés ont survécu à ce type d’événements. - On peut trouver des preuves circonstancielles de révoltes intérieures en Grèce et ailleurs, y compris au Levant, même si rien n’est sûr. Une fois encore, les sociétés survivent généralement à ce type de révoltes. Bien plus, il serait étrange (même si l’expérience récente du Moyen-Orient tendrait à montrer l’inverse) que des révoltes aient eu lieu sur un territoire aussi important et sur une si longue durée. - On a trouvé des traces archéologiques d’envahisseurs ou, tout au moins, de nouvelles populations sans doute en provenance du monde grec, d’Anatolie de l’ouest, de Chypre, ou de plus loin. Des villes ont été détruites, puis abandonnées ; d’autres ont été réoccupées ; d’autres encore n’ont pas été touchées. - Il est évident que les routes commerciales internationales ont été touchées, sinon complètement coupées un certain temps, mais la manière dont cela a affecté les différentes civilisations concernées n’est pas claire – même si certaines dépendaient entièrement de l’importation de biens étrangers pour survivre ; que l’on songe aux Mycéniens. De conclure lui-même qu'aucune explication ne pourrait être la seule responsable des destructions généralisées. C'est une « tempête parfaite de calamités » qui a mis fin aux diverses civilisations de l'âge du bronze tardif. Individuellement, chacun de ces événements pris séparément aurait été surmontable pour ces civilisations.  La grande historienne d’art Hélène Kantor a écrit : « Les témoignages qui nous ont été transmis au cours du temps ne constituent qu’une petite partie de tout ce qui a dû exister un jour. Tout récipient venu jusqu’à nous […] représente tous les autres qui ont disparu. » Il est évident que l'histoire recèle sa part d'incertitudes et c'est ce qui en fait son côté passionnant et inépuisable.  La preuve avec cette anecdote : " Il est intéressant de souligner que c’est sir Arthur Evans, un archéologue britannique, qui, au début des années 1900, a donné son nom à la civilisation minoenne. Nous n’avons en réalité aucune idée du nom que les Minoens se donnaient eux-mêmes, même si nous savons les Égyptiens, les Cananéens et les Mésopotamiens avaient chacun le leur pour les désigner. Nous ne savons pas non plus d’où ils venaient, même si nos soupçons nous conduisent vers l’Anatolie/Turquie. Avec l’aide de son assistant écossais en qui il avait toute confiance, Duncan Mackenzie, Evans mit au jour ce qui semblait être un palais royal. Sans plus attendre, il baptisa « minoenne » la civilisation qu’il venait de découvrir, nom inspiré du roi Minos de la légende grecque, censé avoir dirigé la Grèce des anciens temps, et combattu le Minotaure (moitié homme, moitié taureau) dans un labyrinthe souterrain du palais. Evans trouva de nombreuses tablettes d’argile, et d’autres objets, sur lesquels on avait écrit – aussi bien en linéaire A (qu’on ne sait toujours pas déchiffrer) qu’en linéaire B (une forme primitive du grec probablement apportée en Crète par les Mycéniens). Il ne découvrit néanmoins jamais le vrai nom de ce peuple, encore inconnu aujourd’hui, nous l’avons vu – malgré plus d’un siècle de fouilles ininterrompues, non seulement à Cnossos mais aussi sur de nombreux autres sites crétois. " Je terminerai ma critique un peu comme j'avais commencé celle de l'île  ET SI Et si ces civilisations ne s’étaient pas effondrées. Que ce serait-il passé en Grèce et en Méditerranée orientale sans cette série de tremblements de terre ?  Et s’il y avait eu ni sécheresse, ni famine, ni migrants, ni envahisseurs ? L’âge du bronze récent aurait-il malgré tout pris fin, sachant que toutes les civilisations semblent mortelles ? Tout ce qui s’est passé par la suite aurait-il tout de même eu lieu ? Le progrès se serait-il poursuivi ? Des avancées technologiques, littéraires, politiques auraient-elles eu lieu des siècles plus tôt ? Première précision, j’ai décidé de lire ce livre suite à la lecture de l’ile de Sigridur Hagalin Bjornsdottir car cette date y est abordée par l'historienne du Comité de Pilotage ;  Deuxièmement, j’ai décidé de lire ce livre pour approfondir le sujet abordé dans ce même livre et aussi par passion pour l'Antiquité. L’ouvrage de Cline prend comme événement crucial la bataille entre Ramsès III d'Égypte et les « peuples de la mer » en 1177 avant JC, un moment de l'histoire qui a marqué la fin de l'âge du bronze tardif en Méditerranée orientale. L’auteur se garde bien de suggérer que cette seule bataille était responsable de la vague de destructions datée du début du XIIe siècle ; il traite plutôt cette bataille comme un point de départ pour faire face à une variété de calamités - à la fois naturelles et anthropiques - qui ont affecté une grande partie de la Méditerranée orientale et ont mis fin à l'âge du bronze tardif. La préface est, une juxtaposition ou plutôt, un parallèle entre la fin de l'âge du bronze tardif avec les bouleversements modernes tels que le printemps arabe, la crise financière en Grèce. Cline met au centre de son livre l'effondrement des...
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  • Blok 26/11/2021
    Une belle synthèse sur la crise du XIIème siècle, ou, pour être prudent, les circonstances de l'effondrement plus ou moins prononcé des principales civilisations de l'Age du Bronze tardif; L'auteur dresse tout d'abord un tableau de la situation avant crise en Méditerranée Orientale, et des différentes civilisations qui y coexistent plus ou moins pacifiquement: Egypte, Babylonie, Mitani, Hittites, Créte, Mycènes; il s'y ajoute une poussière de petits royaumes clients. on connait assez bien les relations, notamment commerciales, entre les différentes puissances; Ces liaisons sont importantes et contribuent à la prospérité des différents acteur (en n'oubliant pas qu'il ne faut pas surestimer l'importance quantitative du marché international avant l'époque moderne (et encore); Braudel l'estime quelque part à 1 % du volume global des biens échangés) Pour Kline, ces échanges, ajoutés à des organisations sociales stables, et à une paix relative, procurent aux différents acteurs un niveau de prospérité encore inédit, et qui ne sera plus égalé pendant plusieurs siècles, dans le cadre de ce que l'auteur définit comme une première économie-monde (terme sans doute préférable à celui de mondialisation, actuellement très connoté. La rupture ou le relâchement des relations internationales a contribué à l'effondrement civilisationnel, mais ne l'a pas provoqué, car il en est aussi une conséquence. Reste donc à déterminer la ou les causes premières. C'est ce que l'auteur s'efforce de faire dans la deuxième partie de l'ouvrage. Il examine tout à tour les diverses causes avancées par les historiens: --causes naturelles, tel un séisme ou une sécheresse prolongée, ayant entrainé des famines, elles-mêmes à l'origine de migrations de peuples et de désordres divers -révoltes populaires entrainant la chute de certains états; g -guerres ou invasions; on arrive ici à ce qui fut longtemps considéré comme la cause univoque des effondrements: l'irruption d'envahisseurs connus dans les textes égyptiens sous le nom de "Peuples de la Mer"; l'Egypte fut la seule à pouvoir les repousser. Toutefois on ignore l'origine exacte de ces envahisseurs, la cause de leurs migrations, et les conséquences précises sur les Etats victimes; En examinant toutes ces causes, l'auteur arrive à la conclusion qu'aucune d'entre elle n'est suffisante; toutes d'ailleurs, d'après les résultats archéologiques, sont loin d'être universelle. l'auteur conclut à la convergence de plusieurs de ces clauses, avec effets réciproques, finalement à un concours de circonstances; Comme l'a souligné un autre contradicteur, on peut regretter que Kline ait cru bon de faire des parallèles pas nécessairement justifiés à notre propre économie, incommensurablement plus interconnectée que celle du XIIème siècle avant notre ère et donc d'autant plus fragile à des causes similaires; de fait, l'existence d'un facteur climatique rend le parallèle tentant à l'aune de la situation actuelle. Mais, pour tenants soient-ils, les parallèles historiques sont rarement éclairants. cela ne doit pas occulter la grande qualité de l'ouvrage, scientifiquement irréprochable, et qui fait le tour d'une question mal connu de façon accessible; Une belle synthèse sur la crise du XIIème siècle, ou, pour être prudent, les circonstances de l'effondrement plus ou moins prononcé des principales civilisations de l'Age du Bronze tardif; L'auteur dresse tout d'abord un tableau de la situation avant crise en Méditerranée Orientale, et des différentes civilisations qui y coexistent plus ou moins pacifiquement: Egypte, Babylonie, Mitani, Hittites, Créte, Mycènes; il s'y ajoute une poussière de petits royaumes clients. on connait assez bien les relations, notamment commerciales, entre les différentes puissances; Ces liaisons sont importantes et contribuent à la prospérité des différents acteur (en n'oubliant pas qu'il ne faut pas surestimer l'importance quantitative du marché international avant l'époque moderne (et encore); Braudel l'estime quelque part à 1 % du volume global des biens échangés) Pour Kline, ces échanges, ajoutés à des organisations sociales stables, et à une paix relative, procurent aux différents acteurs un niveau de prospérité encore inédit, et qui ne sera plus égalé pendant plusieurs siècles, dans le cadre de ce que l'auteur définit comme une première économie-monde (terme sans doute préférable à celui de mondialisation, actuellement très connoté. La rupture ou le relâchement des relations internationales a contribué à l'effondrement civilisationnel, mais ne l'a pas provoqué, car...
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  • nanouche 16/08/2021
    "L'économie de la Grèce est en plein désastre. Des révoltes intérieures secouent la Libye, la Syrie et l'Egypte, alors que des combattants venus de l'étranger mettent de l'huile sur le feu. La Turquie craint de se retrouver impliquée, comme Israël. La Jordanie ploie sous les réfugiés. L'Iran se montre belliqueux et menaçant, tandis que l'Irak est en crise. Est-on en 2013 après Jésus-Christ ? Bien sûr. Mais on aurait pu dire la même chose de 1177 av. J.-C., il y a plus de trois mille ans, quand les civilisations méditerranéennes de l'âge du bronze s'effondrèrent les unes après les autres, changeant à jamais le cours et le futur du monde occidental." Eric H. Cline présente de façon vivante et accessible ce "moment clé de l'histoire". Entre le 15° et le 13° siècles av JC, la Méditerranée orientale est une région prospère. Le commerce est actif entre les différents Etats qui la bordent et jusqu'en Mésopotamie. Les princes nouent des alliances et échangent des courriers, des ambassades, des objets précieux dont les archéologues ont retrouvé les traces. On nous parle d'un style particulier qui "combine des éléments issus des cultures mycénienne, cananéenne et égyptienne, donnant ainsi naissance à des objets hybrides très particuliers, caractéristiques de cet âge cosmopolite". Tout cela prend fin au début du 12° siècle, autour de 1177 av JC. L'archéologie montre des traces de cités détruites par la guerre -on trouve des pointes de flèches dans les décombres- ou par des tremblements de terre -on retrouve des squelettes écrasés sous des murs effondrés. L'âge du bronze cède la place à l'âge du fer. Pourquoi les civilisations ne se sont-elles pas remises de ces destructions ? Les chercheurs ne sont pas d'accord à ce sujet. L'auteur présente les différentes hypothèses et leur évolution à travers le temps. Ce que j'ai apprécié dans cette lecture : - le parallèle amusant avec notre époque, - de découvrir cette lointaine antiquité que je connais fort peu, - la présentation de l'historiographie de cette période. Eric H. Cline montre comment la connaissance historique se construit à partir des interprétations divergentes des sources, comment une intuition peut permettre d'explorer de nouvelles pistes. "L'économie de la Grèce est en plein désastre. Des révoltes intérieures secouent la Libye, la Syrie et l'Egypte, alors que des combattants venus de l'étranger mettent de l'huile sur le feu. La Turquie craint de se retrouver impliquée, comme Israël. La Jordanie ploie sous les réfugiés. L'Iran se montre belliqueux et menaçant, tandis que l'Irak est en crise. Est-on en 2013 après Jésus-Christ ? Bien sûr. Mais on aurait pu dire la même chose de 1177 av. J.-C., il y a plus de trois mille ans, quand les civilisations méditerranéennes de l'âge du bronze s'effondrèrent les unes après les autres, changeant à jamais le cours et le futur du monde occidental." Eric H. Cline présente de façon vivante et accessible ce "moment clé de l'histoire". Entre le 15° et le 13° siècles av JC, la Méditerranée orientale est une région prospère. Le commerce est actif entre les différents Etats qui la bordent et jusqu'en Mésopotamie. Les princes nouent des alliances et échangent des courriers, des ambassades, des objets précieux dont les archéologues ont retrouvé les traces. On nous parle d'un style particulier qui "combine des éléments issus des cultures mycénienne, cananéenne et égyptienne, donnant ainsi naissance à des objets hybrides très...
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  • Lorand1 22/05/2021
    Ce livre est vraiment éclairant sur une époque, que je dois avouer, je connaissais bien mal. C'est désormais plus clair, mais aussi plus complexe. Et c'est ce que j'en retiens, c'est que le monde était déjà bien complexe il y a de ça trois millénaires. Quoiqu'il en soit, même si les parallèles, qu'il effleure plus qu'il n'engage, peuvent prêter à discussion et méritent la discussion, il en prend toutes les précautions d'usage qui sont nécessaires. Donc pour moi c'est à la fois une recherche fouillée et étayée, et clairement dans un esprit scientifique respecté, car à tour moment il nous est rappelé la différence entre une hypothèse et un fait établi à travers un large consensus. Je salue cette rigueur.
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