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À la recherche des Phéniciens
Corinne Bonnet (préface de), Philippe Pignarre (traduit par)
Date de parution : 29/08/2019
Éditeurs :
La Découverte

À la recherche des Phéniciens

Corinne Bonnet (préface de), Philippe Pignarre (traduit par)
Date de parution : 29/08/2019
Connus de tous mais curieusement absents de nos récits historiques, les Phéniciens ont-ils seulement existé en tant que tels ? Cette enquête menée tambour battant par l’historienne Josephine Quinn permet d’y voir plus clair et de distinguer les faits avérés, notamment par l’archéologie récente, des fantasmes parfois anciens mais persistants sur le sujet.
Qui sont les Phéniciens ? Un peuple de l’Antiquité auquel les Grecs auraient emprunté l’alphabet ? Des commerçants et des navigateurs exceptionnels partis du Levant (Tyr, Sidon, le Liban actuel)... Qui sont les Phéniciens ? Un peuple de l’Antiquité auquel les Grecs auraient emprunté l’alphabet ? Des commerçants et des navigateurs exceptionnels partis du Levant (Tyr, Sidon, le Liban actuel) pour fonder Carthage, dont l’empire concurrencera les cités grecques en Sicile ou en Sardaigne, jusqu’à sa destruction par Rome ?... Qui sont les Phéniciens ? Un peuple de l’Antiquité auquel les Grecs auraient emprunté l’alphabet ? Des commerçants et des navigateurs exceptionnels partis du Levant (Tyr, Sidon, le Liban actuel) pour fonder Carthage, dont l’empire concurrencera les cités grecques en Sicile ou en Sardaigne, jusqu’à sa destruction par Rome ? Un peuple pratiquant une religion cruelle avec un dieu exigeant l’immolation d’enfants, source d’inspiration du Salammbô de Flaubert ? Pourquoi, comparés aux Grecs et aux Romains, sont-ils finalement presque insignifiants dans nos histoires et nos récits de l’Antiquité ?
Comme dans une enquête policière, l’auteure retrace tout ce que l’on sait sur eux et qui renverrait à une « identité » phénicienne, à un peuple original. Elle explore successivement la langue, la religion, les colonies, l’influence régionale de Carthage. Elle s’appuie sur l’épigraphie, la numismatique, l’architecture, les dernières découvertes archéologiques. À chaque fois que l’on croit saisir cette identité, elle s’échappe… On n’est désormais même plus du tout certain que Carthage ait été une colonie de Tyr ou de Sidon…
Les Phéniciens constituaient-ils un véritable peuple ? Étaient-ils reconnus comme tel par leurs contemporains ? Ce qui est certain, c’est qu’ils ont fait l’objet d’une multitude d’opérations d’instrumentalisation (et de fantasmes !) : par les Grecs, les Romains et, quelques siècles plus tard, par les Irlandais puis les Anglais et, enfin, les Français !
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EAN : 9782348046346
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782348046346
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Kio971 04/01/2021
    On pense tous connaître les Phéniciens, au moins un minimum : on a tous en tête le passage des Alpes d'Hannibal avec ses éléphants, la ruse de la reine Didon fondant Carthage, les cités-états de Tyr, de Byblos et de Sidon. Dans nos esprits, les Phéniciens forment un tout, et surtout un peuple. Mais ces Phéniciens de nos souvenirs scolaires et littéraires, se considéraient-ils, eux, comme un peuple ? C'est la question que Joséphine Crawley-Quinn, professeur d'Histoire de l'Antiquité à Oxford, s'est posée; et c'est sa réponse que son livre, A la recherche des Phéniciens, nous apporte. Dans un minutieux travail d'investigation archéologique, s'appuyant sur les inscriptions, sur les monnaies de l'époque, sur les cultes, Joséphine Crawley-Quinn mène l'enquête dans tout le bassin méditerranéen. Elle cherche à savoir comment ces peuples s'identifiaient eux-mêmes, s'ils se considéraient comme un seul peuple et se comportaient comme tel, si le partage de traditions sociales et culturelles, s'appuyant sur la pratique de la langue punique, suffisait. Si, face aux Grecs et aux Romains, se dire Phéniciens n'était pas plus un moyen de lutte politique que la revendication d'une identité ethnique. Joséphine Crawley-Quinn apporte la preuve que, non seulement les Phéniciens ne s'identifiaient pas comme tels, mais, encore plus, pour la citer ,"qu'ils ne s'identifiaient d'aucune manière". Elle démontre que notre vision des Phéniciens, en tant que peuple, relève de la notion très récente de nation, née dans un XIXè siècle qui cherchait à faire un parallèle entre ces Etats-nations modernes en création et les peuples de l'Antiquité. En bonne historienne, elle conclut que, face à cette image mentale des Phéniciens que nous avons, le mieux est de s'appuyer sur les connaissances dont nous disposons, de nous en tenir aux certitudes, en évitant de vaines spéculations. Cette approche des Phéniciens fait de l'ouvrage de Joséphine Crawley-Quinn un livre dont la construction a-chronologique peut sembler d'une lecture difficile - car très différente de celle à laquelle nous sommes habitués pour les livres d'Histoire - mais on ne peut que saluer la démarche de cette archéologue qui a eut le courage de se demander si les populations qui sont à la base de ses travaux existaient vraiment.On pense tous connaître les Phéniciens, au moins un minimum : on a tous en tête le passage des Alpes d'Hannibal avec ses éléphants, la ruse de la reine Didon fondant Carthage, les cités-états de Tyr, de Byblos et de Sidon. Dans nos esprits, les Phéniciens forment un tout, et surtout un peuple. Mais ces Phéniciens de nos souvenirs scolaires et littéraires, se considéraient-ils, eux, comme un peuple ? C'est la question que Joséphine Crawley-Quinn, professeur d'Histoire de l'Antiquité à Oxford, s'est posée; et c'est sa réponse que son livre, A la recherche des Phéniciens, nous apporte. Dans un minutieux travail d'investigation archéologique, s'appuyant sur les inscriptions, sur les monnaies de l'époque, sur les cultes, Joséphine Crawley-Quinn mène l'enquête dans tout le bassin méditerranéen. Elle cherche à savoir comment ces peuples s'identifiaient eux-mêmes, s'ils se considéraient comme un seul peuple et se comportaient comme tel, si le partage de traditions sociales et culturelles, s'appuyant sur la pratique de la langue punique, suffisait. Si, face aux Grecs et aux Romains, se dire Phéniciens n'était pas plus un moyen de lutte politique que la revendication d'une identité ethnique. Joséphine Crawley-Quinn apporte la preuve que, non seulement les Phéniciens ne s'identifiaient pas comme tels, mais, encore plus, pour...
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