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Ardoise
Date de parution : 19/06/2014
Éditeurs :
Julliard

Ardoise

Date de parution : 19/06/2014

Il y a cette idée de devoir quelque chose. D'être redevable. D'avoir une ardoise quelque part. Et un jour, il faut régler ses comptes.
Ma dette, envers certains écrivains, ne sera jamais réglée. Je ne m'en acquitte que d'une faible part, aujourd'hui. D'un cœur joyeux.
Philippe Djian

EAN : 9782260019060
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782260019060
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Errant 10/10/2019
    J'aime les livres qui parlent des livres, de l'écriture, du métier d'écrivain. Et c'est ce que fait ici Djian en se centrant principalement sur dix auteurs qui l'ont profondément marqué dans la vingtaine (alors qu'il a cinquante ans lors de la rédaction de cet ouvrage). J'ai vraiment été impressionné par cette lecture, notamment par le concept de style qu'il élabore et défend avec acharnement, sans cependant s'ériger en maître à penser. Et les auteurs dont il parle ne me sont pas étrangers bien que je n'en ai lu que la moitié, et encore, bien trop peu de leurs œuvres. Mais ceux-ci, majoritairement américains d'ailleurs, figurent dans mes listes...Non seulement c'est bien écrit, mais il y a là matière à réflexions pour tout lecteur un tant soit peu curieux. Je suis tombé sur ce livre un peu par hasard; heureux destin.
  • odulcidovul 26/07/2018
    Un livre magnifique ou Djian nous présente les oeuvres qui l'ont bouleversé. Fortement influencé par la littérature US, on découvre avec jubilation ces auteurs majeurs que sont Salinger, Miller, Hemingway, Carver, Melville et autres... Il confie hésiter à ajouter aussi Bukowski ou encore John Fante. Certains de ces auteurs sont pour moi aussi essentiels mais jamais je n'aurais su expliquer en quoi il sont si puissants à mes yeux. Avec Djian, tout devient limpide. J'en viens à comprendre pourquoi certains livres m'ont moi aussi transformés. Pour les auteurs que je n'ai jamais lu (Cendrars entre autre), une seule envie m'y précipiter. Un livre qui fait du bien, en aucun cas universitaire mais écrit avec la flamme au coeur et au crayon et qui ne s'intéresse pas tant aux histoires, ou aux thèmes mais bien au style, cette marque de fabrique que tous les auteurs revendiquent mais que si peu détiennent.
  • vibrelivre 12/05/2017
    Ardoise, Philippe Djian, Julliard Cela fait quelque temps que je tourne autour de Djian. Je l'écoute et le vois à La Grande Librairie.(François Busnel l'aime beaucoup, peut-être entre autres raisons parce que Djian s'intéresse de très près à la littérature anglo-saxonne que Busnel met en avant.) Il y dit que la lecture vient à son heure, qu'il ne faut pas presser un enfant de lire. Il insiste sur le travail de l'écriture, et il apprécie beaucoup celui de Christine Angot et de Virginie Despentes. Il admire celui de Régis Jauffret, tous auteurs qui ne m'attirent pas particulièrement. Isabelle Carré a suivi ses cours d'écriture (qui affichent complet) dans l'éblouissement et l'apprentissage du gommage de l'inutile. Je lis sur Internet qu'il se dit l'un des meilleurs stylistes français. C'est quelqu'un qui s'affirme, non sans hardiesse. Je lis sa bibliographie, je tombe sur Ardoise, subitement il me le faut, je cours à la médiathèque, il est là, je sais qu'il me comblera. Il m'a comblée. Même s'il nourrit des craintes, est-ce que finalement je sais lire? Est-ce que je peux écrire? Mais c'est un livre qui enthousiasme, et donne envie de lire. Le bouquin terminé, j'ai cherché Brautigan, j'ai trouvé Retombées de sombrero, un livre original et poétique. Brautigan est aussi un auteur qui a fasciné Thomas Vinau, qui en parle dans 76 clochards célestes ou presque. Ardoise est un titre bien choisi. Djian règle sa dette à l'égard de, ou plutôt dit son infinie gratitude à, dix auteurs et sept livres et plus, qui ont changé sa vie, parce qu'il faut se limiter, et partant faire un choix, et il choisit ses lectures de jeune homme. Parmi ces dix-là, un seul est français, et c'est Céline, et le Céline de Mort à crédit, à moi aussi mon livre préféré de Céline. Au moins un point commun avec Djian. Un autre est Suisse, Cendrars, de braise et de cendre, le globe-trotter, le poète et l'homme libre, qui transforme l'écriture de Djian, et les huit restants viennent d'Amérique, Salinger et son Attrape-Coeurs, lu en seconde et qui lui a fait découvrir ce qu'est un livre, Kerouac, Sur la route qui est un traité de savoir-vivre, de savoir comment vivre, auteur grâce à qui Djian est acceptable à ses propres yeux, Melville, Moby Dick, Miller Henry, La Crucifixion en rose, Faulkner, Tandis que j'agonise, et pour cet auteur, le bon artiste, c'est celui qui croit que personne n'est assez bon pour pouvoir lui donner un conseil, et je pense à Dali qui pensait exactement la même chose, Hemingway, Brautigan, Tokyo-Montana express, et Carver, qui est "tout ce qu['il| aime", et qui fut l'élève de John Gardner, preuve que l'écriture peut s'apprendre? Il est sûr que Philippe Djian a lu de grands, très grands, auteurs. Djian dit qu'un livre peut être un pur moment d'émotion qui vous élève vers les cimes. Le livre vous met à genoux, vous transperce le coeur. Sinon ce n'est pas un vrai livre. C'est qu'on peut lire beaucoup et ne jamais faire cette expérience. J'ai lu beaucoup, mes yeux se sont ouverts, mon coeur a été remué, j'ai été transformée, ai-je été à genoux? Un auteur, dit Djian, n'a d'intérêt que dans la mesure où il révèle ce qu'il y a de meilleur et de plus subtil en nous. C'est pourquoi il n'y a pas de honte à dire que Proust nous ennuie. Je dresse l'oreille, c'est vrai que je me demande ce qu'on lui trouve, à Proust, même s'il est très drôle. Djian ne voit pas pourquoi on écrirait une histoire canonique des grands auteurs. Le choc de Nabokov, mais sa Lolita est une pure merveille, est H.G.Wells, et il n'aime pas Cervantès. Qu'ajouter de plus? Djian donnerait mille fois Maupassant en échange de contemporains dont le nom ne figure pas au dictionnaire des auteurs. Murakami ne le cède en rien à Zola. Il suffit de lire Babélio pour constater la subjectivité dans la réception d'un livre. Djian est obsédé par le style, la phrase parfaite. Le style est à la fois une musique (qui est tout pour Fred Vargas) et une manière de regarder les choses, une attitude, une façon d'être; un point de vue dans le sens où il s'agit de choisir la place, l'emplacement à partir duquel on observera le monde -d'où tu parles, toi- comme on disait en 68. C'est ce qui l'a happé dans L'Attrape-Coeurs, cette voix unique, et il va relire le livre plusieurs fois pour essayer de comprendre comment Salinger s'y était pris. Il est en seconde, il n'y a pas à tortiller, il reçoit, sans en avoir conscience, l'appel de la littérature, la bonne, qui oeuvre pour le bien d'un pays tout entier. Les voix qui l'ont fasciné l'ont conduit à l'ivresse, cet état de confusion avancée, un sentiment d'oppression, de suffocation et de brûlure, le non-retour. Pour Djian, un écrivain est un type à qui l'on a accordé une grâce, et cette grâce est fragile, et la suite sera un dur combat pour préserver son intégrité. A défaut d'écrire, à défaut de grâce, je m'en vais lire, encore, pour mon bonheur si je n'ai pas l'ivresse, Les livres de ma vie, d'Henry Miller, ou William Saroyan, et Sherwood Anderson, ou la nouvelle d'Hemingway, Le gagnant ne gagne rien. Moi, je gagnerai, c'est sûr. Ensuite, il faudra lire Djian. Ca me paraît logique, seulement. Ardoise, Philippe Djian, Julliard Cela fait quelque temps que je tourne autour de Djian. Je l'écoute et le vois à La Grande Librairie.(François Busnel l'aime beaucoup, peut-être entre autres raisons parce que Djian s'intéresse de très près à la littérature anglo-saxonne que Busnel met en avant.) Il y dit que la lecture vient à son heure, qu'il ne faut pas presser un enfant de lire. Il insiste sur le travail de l'écriture, et il apprécie beaucoup celui de Christine Angot et de Virginie Despentes. Il admire celui de Régis Jauffret, tous auteurs qui ne m'attirent pas particulièrement. Isabelle Carré a suivi ses cours d'écriture (qui affichent complet) dans l'éblouissement et l'apprentissage du gommage de l'inutile. Je lis sur Internet qu'il se dit l'un des meilleurs stylistes français. C'est quelqu'un qui s'affirme, non sans hardiesse. Je lis sa bibliographie, je tombe sur Ardoise, subitement il me le faut, je cours à la médiathèque, il est là, je sais qu'il me comblera. Il m'a comblée. Même s'il nourrit des craintes, est-ce que finalement je sais lire? Est-ce que je peux écrire? Mais c'est un livre qui enthousiasme, et donne envie de lire. Le bouquin terminé, j'ai cherché Brautigan, j'ai trouvé Retombées de...
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  • fabbahia 21/02/2016
    Les inspirations et les auteurs qui ont marqué Djian. Quand on aime les livres de ce dernier, on ne pouvait qu'avoir envie de connaître aussi ses influences. Et cela donne envie de (re)lire certains des textes proposés, avec, peut être un autre regard.
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