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Nouveauté
Au nom des Noirs - États-Unis, 1964 : au cœur du mouvement pour les droits civiques
Valérie Le Plouhinec (traduit par)
Date de parution : 02/02/2023
Éditeurs :
le cherche midi
Nouveauté

Au nom des Noirs - États-Unis, 1964 : au cœur du mouvement pour les droits civiques

Valérie Le Plouhinec (traduit par)
Date de parution : 02/02/2023
Robert Penn Warren s’entretient avec tous les acteurs du mouvement des droits civiques aux États-Unis. Un fantastique document à la fois historique et littéraire, signé par le triple lauréat du Prix Pulitzer.
En 1964, Robert Penn Warren lance une série d’interviews des représentants du mouvement des droits civiques aux États-Unis. Il rencontre Martin Luther King, Malcolm X, James Forman mais aussi les écrivains... En 1964, Robert Penn Warren lance une série d’interviews des représentants du mouvement des droits civiques aux États-Unis. Il rencontre Martin Luther King, Malcolm X, James Forman mais aussi les écrivains James Baldwin et Ralph Ellison, sans oublier de nombreux militants locaux, actifs sur le terrain.

Pour l’auteur de Tous les hommes...
En 1964, Robert Penn Warren lance une série d’interviews des représentants du mouvement des droits civiques aux États-Unis. Il rencontre Martin Luther King, Malcolm X, James Forman mais aussi les écrivains James Baldwin et Ralph Ellison, sans oublier de nombreux militants locaux, actifs sur le terrain.

Pour l’auteur de Tous les hommes du roi, il s’agit d’une véritable quête, qui va bien au-delà du reportage ou de l’exercice journalistique. Enfant du Sud des États-Unis, Robert Penn Warren a vécu dans une société ségrégationniste. Il s’interroge sur le poids de cette éducation et sur l’avenir des relations entre communautés. Loin de tout militantisme, il retranscrit ici ses entretiens en veillant à conserver le ton exact des échanges. À l’heure où les questions d’intégration comptent parmi les sujets centraux de nos sociétés, Au nom des Noirs constitue un document exceptionnel où les dialogues sont complétés par les réflexions personnelles de l’un des derniers géants de la littérature américaine.

Historique, introspectif, porté par une exigence jamais prise en défaut et un style unique… cet ouvrage échappe à toutes les classifications. « Il s’agit de ma tentative pour comprendre ce que je pouvais comprendre. J’ai conservé la forme des conversations car je voulais que le lecteur puisse voir, écouter et ressentir ce que j’avais vu, écouté et ressenti. Ce livre devait être le plus honnête possible », résume Robert Penn Warren.
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EAN : 9782749172965
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782749172965
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • JIEMDE 15/03/2023
    « D’abord on fait tomber les murs, puis on construit les ponts ». Je connaissais Robert Penn Warren en virtuose du roman – Tous les hommes du roi, Le cavalier de la nuit… -, je ne savais pas qu’il avait aussi trempé dans le récit sociétal. C’est chose faite avec la lecture de Au nom des noirs, traduit par Valérie Le Plouhinec. La lutte pour les droits civiques aux États-Unis aura connu plusieurs tournants décisifs, et l’année 1964 en est un avec l’accès des Noirs aux inscriptions sur les listes électorales, véritable tremblement de terre symboliquement égalitaire dans les états du Deep South comme le Mississippi. Passionné par « le problème noir » comme tous les grands écrivains du Sud et conscient du point de bascule en cours, Penn Warren entreprend un vaste tour d’horizon à 360° des points de vue de l’époque, questionnant leaders engagés, universitaires, politiques, religieux ou simples protagonistes sur la question de la déségrégation. Mélangeant les interviews, les écrits de l’époque, ses notes et propres réflexions sur la question, il aborde les volets législatifs (plus faciles à voter qu’à mettre en œuvre), historiques, idéologiques ou stratégiques de la cause. Mais il met surtout en lumière la grande hétérogénéité du mouvement Noir... « D’abord on fait tomber les murs, puis on construit les ponts ». Je connaissais Robert Penn Warren en virtuose du roman – Tous les hommes du roi, Le cavalier de la nuit… -, je ne savais pas qu’il avait aussi trempé dans le récit sociétal. C’est chose faite avec la lecture de Au nom des noirs, traduit par Valérie Le Plouhinec. La lutte pour les droits civiques aux États-Unis aura connu plusieurs tournants décisifs, et l’année 1964 en est un avec l’accès des Noirs aux inscriptions sur les listes électorales, véritable tremblement de terre symboliquement égalitaire dans les états du Deep South comme le Mississippi. Passionné par « le problème noir » comme tous les grands écrivains du Sud et conscient du point de bascule en cours, Penn Warren entreprend un vaste tour d’horizon à 360° des points de vue de l’époque, questionnant leaders engagés, universitaires, politiques, religieux ou simples protagonistes sur la question de la déségrégation. Mélangeant les interviews, les écrits de l’époque, ses notes et propres réflexions sur la question, il aborde les volets législatifs (plus faciles à voter qu’à mettre en œuvre), historiques, idéologiques ou stratégiques de la cause. Mais il met surtout en lumière la grande hétérogénéité du mouvement Noir de l’époque, divisé sur le fond comme sur les formes de la lutte, à l’image d’un Martin Luther King et d’un Malcom X que tout ou presque semble opposer, notamment sur la légitimité de la violence. « Un Noir qui est victime du système peut-il échapper à la marque d’infamie collective placée sur tous les Noirs de ce pays ? La réponse est non. Eh bien, il en va de même pour la race blanche en Amérique. Individuellement, il est impossible d’échapper au crime collectif ». Il remonte aux sources, celles de Sambo, la représentation rassurante du « fidèle serviteur noir, courbé, reconnaissant, humble, irresponsable, efféminé, joueur de banjo, servile, souriant, bayant aux corneilles, docile, dépendant, lent, rieur, ami des enfants, puéril, voleur de pastèques, chanteur de gospel, fornicateur impénitent, insouciant, hédoniste (…) le stéréotype rassurant du Nègre pour l’homme blanc du Sud ». Il évoque le fantasme des liens avec l’Afrique, « aussi loin qu’un rêve » et la nécéssité d’intégrer que ce n’est pas le bon référentiel puisque « l’Américain noir est avant tout Américain ». Une assertion loin d’être partagée par les « Chevaliers blancs du Ku Klux Klan du Royaume souverain du Mississippi ». Il décrypte la difficulté d’intégrer les Blancs à la lutte des Noirs et d’y trouver leur juste place, qu’ils soient « Dixiecrates », libéraux ou Blancs engagés, victimes de « l’idée jalousement gardée que les Noirs doivent conserver le contrôle, doivent être indépendants, peuvent “accepter“ mais pas “demander“. Ne rien demander du tout ». Il rappelle l’impact accélérateur de la guerre sur « la déségrégation des forces armées, peut-être un des événements les plus importants qui soient survenus dans ce pays. On dormait avec les gars, on passait le temps avec eux, on mangeait ensemble, et il y en avait qui reconnaissaient franchement et librement qu’ils s’étaient fait des idées fausses ». Et il est aussi question de rééquilibrage scolaire dans les écoles ségréguées, d’indemnisation des esclavages d’antan, de redistribution des terres ou d’un antisémitisme supposé d’une partie des Noirs américains. Et on y croise aussi Camus ou Montesquieu… Vous l’aurez compris, ce pavé de 600 pages est extrêmement dense et riche, alternant les passages instructifs et passionnants avec d’autres moins digestes pour qui n’est pas un spécialiste du sujet. Un livre pour lequel il faut prendre son temps et savoir passer quelques pages quand la longueur s’installe. Reste surtout un livre qui, hors contexte et 60 ans plus tard, fait réfléchir et remet en perspective un combat pas toujours bien appréhendé vu d’ailleurs. Avec une dernière citation qui sonne comme évidente et glaçante : « Je pense que mon frère blanc m’est grandement redevable quand je lui permets de m’accorder mes droits petit à petit. Mes droits m’appartiennent désormais. Il a de la chance que je ne les prenne pas tout d’un coup ».
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  • MadameTapioca 15/03/2023
    En 1964, l'auteur et poète triple lauréat du prix Pulitzer, Robert Penn Warren, part avec un magnétophone interviewer des dirigeants du mouvement des droits civiques. Certains dont honnêtement je n'avais jamais entendu parler auparavant et d'autres connus de tous, comme Malcolm X et Martin Luther King. Il donne voix à toute une génération américaine en étendant son travail à des militants lambda, à des écrivains (James Baldwin, Ralph Ellison), à des hommes d’églises ou à des intellectuels. La variété et l'étendue des interviews sont une des richesses de ce livre. Robert Penn Warren radiographie tous les courants de pensées. Il met en évidence les points communs et les divergences entre les leaders. On se rend bien compte qu’il n’y avait pas un front uni, que les rivalités étaient nombreuses et que les positions pour faire avancer les droits divergeaient souvent. De plus avec le recul, il est fort intéressant d’entendre ces raisonnement datés de 1964 à la lumière de ce qui s'est passé (ou ne s’est pas passé) les 60 années suivantes. L’autre richesse de ce livre, c’est la construction surprenante. On est face à un mélange de travail journalistique, de rappels historiques et de réflexions personnelles. Dans ces dernières on retrouve... En 1964, l'auteur et poète triple lauréat du prix Pulitzer, Robert Penn Warren, part avec un magnétophone interviewer des dirigeants du mouvement des droits civiques. Certains dont honnêtement je n'avais jamais entendu parler auparavant et d'autres connus de tous, comme Malcolm X et Martin Luther King. Il donne voix à toute une génération américaine en étendant son travail à des militants lambda, à des écrivains (James Baldwin, Ralph Ellison), à des hommes d’églises ou à des intellectuels. La variété et l'étendue des interviews sont une des richesses de ce livre. Robert Penn Warren radiographie tous les courants de pensées. Il met en évidence les points communs et les divergences entre les leaders. On se rend bien compte qu’il n’y avait pas un front uni, que les rivalités étaient nombreuses et que les positions pour faire avancer les droits divergeaient souvent. De plus avec le recul, il est fort intéressant d’entendre ces raisonnement datés de 1964 à la lumière de ce qui s'est passé (ou ne s’est pas passé) les 60 années suivantes. L’autre richesse de ce livre, c’est la construction surprenante. On est face à un mélange de travail journalistique, de rappels historiques et de réflexions personnelles. Dans ces dernières on retrouve la grandeur littéraire de l’auteur. Tout cela donne un rythme fluctuant et désarçonnant. Ce livre est une contribution majeure à notre compréhension de la lutte pour les droits civiques, un travail unique, quasi précieux. Si le sujet vous intéresse, vous ne pouvez absolument pas faire l’impasse sur cette lecture. Mais attention, c’est dense, exigeant, les entretiens sont profonds, parfois philosophiques et on peut se perdre dans la nébuleuse des partis politiques.
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