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Avis d'obsèques
Date de parution : 01/09/2013
Éditeurs :
L'Archipel

Avis d'obsèques

Date de parution : 01/09/2013
Un matin d'automne, dans une ville de province, le corps de Fabrice Kerbrian du Rescouet, alias « Fabulous Fab », est retrouvé en bordure d'un jardin public. L'autopsie révèle qu'il... Un matin d'automne, dans une ville de province, le corps de Fabrice Kerbrian du Rescouet, alias « Fabulous Fab », est retrouvé en bordure d'un jardin public. L'autopsie révèle qu'il a été abattu à bout portant d'une balle derrière la tête. Fait étonnant, l'arme utilisée par l'assassin est un pistolet... Un matin d'automne, dans une ville de province, le corps de Fabrice Kerbrian du Rescouet, alias « Fabulous Fab », est retrouvé en bordure d'un jardin public. L'autopsie révèle qu'il a été abattu à bout portant d'une balle derrière la tête. Fait étonnant, l'arme utilisée par l'assassin est un pistolet japonais datant des années 1940.Pour quelles raisons cet héritier d'un empire de presse régionale - au bord de la faillite - a-t-il été tué ? Et par qui ? Un mari jaloux - l'homme était coureur -, des investisseurs mécontents ? Ou un fantôme du passé au courant de quelques lourds secrets de la famille Kerbrian du Rescouet ? Sous la pression d'un procureur carriériste, les policiers de la PJ explorent de multiples pistes.En même temps, Victor Boudreaux, l'ancien lanceur de marteau devenu détective privé, enquête sur un trafic d'oeuvres d'art volées dans les églises. Ce faisant, il dérange le microcosme local, qui n'aime pas les vagues. D'autant que se profilent les élections municipales...
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EAN : 9782809812435
Façonnage normé : EPUB2
Nombre de pages : 251
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782809812435
Façonnage normé : EPUB2
Nombre de pages : 251
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • 1001histoires 02/11/2021
    Ce roman, souvenir d'une rencontre de Michel Embareck lors des premiers jours de polar à Darvoy, met en scène Victor Boudreaux un détective privé. Un privé dans la littérature policière française n'est pas fréquent. Ce n'est pas sa première enquête mais peu importe puisque dans ce roman une nouvelle vie commence pour lui après qu'il ait été victime d'un AVC. Michel Embareck a peut-être rassemblé tous ses souvenirs de journaliste en charge des faits divers et de la justice lorsqu'il a imaginé la ville de Saproville-sur-Mer. C'est une ville qui compte avec son CHU, son port, l'Université Joliot-Curie, un TGI, son commissariat central, sa foire du livre et le journal France-Océan qui règne sur trois régions administrative. "La corruption, le favoritisme, les prises illégales d'intérêts, les trafics d'influence, la concussion, les conflits d'intérêts ne prospèrent pas plus à Saproville-sur-Mer qu'ailleurs. Ils constituent seulement la norme d'un monde qui dévale tel un torrent d'eau boueuse". J'ai immédiatement pensé à ces villes américaines rongés par le crime que les plus célèbres auteurs américains de roman noir ont mis en scène dans la première moitié du 20ème siècle. Et puis, il y a Victor Boudreaux, un privé, un vrai, un dur à cuire. Autre référence de l'auteur au hard boiled, le cabinet d'enquêtes privées Fawcett Investigations Associates, spécialiste international de la traque des malversations économiques. Fabrice Kerbrian du Roscoät, l'héritier de la dynastie fondatrice de France-Océan, a été assassiné. Le grand père a été un héros de la libération de Saproville en 1944 et cela force le respect. Le père a affirmé la notoriété du journal et le fils Fabrice l'a fait entrer dans la modernité, France-Océan est désormais un tabloïd associé à un magazine, une maison d'édition et même une chaine de télé. Pauvre Fabrice, désigné manager de l'année et assassiné dans la rue après une tournée bien arrosée des boîtes de nuit ! Assassiné d'une balle derrière l'oreille, c'est un truc de pro. Tout le gratin de Saproville est inquiet. Une ville fictive mais avec Michel Embarek tout est plus vrai que nature ! L'auteur offre au lecteur une immersion érudite dans le monde de la presse, une enquête policière aux procédures très crédibles et un portrait cynique du monde social, politique et économique d'une société pas si fictive que cela. Son récit est teinté de beaucoup d'humour, les portraits sont hilarants ( comme celui du fait-diversier Schirmeck ), certaines situations pourraient faire pouffer de rire s'il n'y avait pas en arrière plan un contexte de situations sociales tragiques ( comme lors de l'interrogatoire du DRH Carvalho ). Style humoristique ponctué de mots d'argot, clins d'oeil musicaux et scènes d'action menées par Victor Boudreaux rythment ce récit. Victor a un rôle déterminant dans l'enquête même si au début il doit se débattre pour aider sa nièce adoptive impliquée depuis la Nouvelle-Orléans dans une affaire de trafic d'antiquités religieuses. Mais il est loin d'être le personnage central de ce roman. Les personnages secondaires bénéficient d'une attention particulière de l'auteur et leurs portraits approfondis servent à enrichir le récit et à étayer une critique acerbe des élites de province. Michel Embareck : Avis d'obsèques. Parution en août 2013, Éditions de L'Archipel. ISBN 9-782809-812251. Ce roman, souvenir d'une rencontre de Michel Embareck lors des premiers jours de polar à Darvoy, met en scène Victor Boudreaux un détective privé. Un privé dans la littérature policière française n'est pas fréquent. Ce n'est pas sa première enquête mais peu importe puisque dans ce roman une nouvelle vie commence pour lui après qu'il ait été victime d'un AVC. Michel Embareck a peut-être rassemblé tous ses souvenirs de journaliste en charge des faits divers et de la justice lorsqu'il a imaginé la ville de Saproville-sur-Mer. C'est une ville qui compte avec son CHU, son port, l'Université Joliot-Curie, un TGI, son commissariat central, sa foire du livre et le journal France-Océan qui règne sur trois régions administrative. "La corruption, le favoritisme, les prises illégales d'intérêts, les trafics d'influence, la concussion, les conflits d'intérêts ne prospèrent pas plus à Saproville-sur-Mer qu'ailleurs. Ils constituent seulement la norme d'un monde qui dévale tel un torrent d'eau boueuse". J'ai immédiatement pensé à ces villes américaines rongés par le crime que les plus célèbres auteurs américains de roman noir ont mis en scène dans la première moitié du 20ème siècle. Et puis, il y a Victor Boudreaux, un privé, un vrai, un dur...
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  • collectifpolar 02/10/2019
    Alors que l’héritier d’un grand groupe de presse régional vient d’être abattu d’une balle dans la tête avec un pistolet japonais des années 1940, le détective privé Victor Boudreaux enquête sur un trafic d’œuvres d’art volées dans des églises. Quel rapport entre ces deux enquêtes, me direz vous. aucune sans doute, sauf peut-être l’envie de l’auteur de les faire se rejoindre. Et ainsi dénoncer quelques dérives de notre société : magouille, fraudes, corruption et aussi collusion de la presse et du politique. Car Michel Embareck c’est un style. Il n’est pas toujours facile à aborder car porté par la langue imagée parfois truculente, parfois caustique. Victor Boudreaux est un détective mal bouché, voir grossier. C’est plutôt une brute épaisse. Son crédo vengeance et/ou justice vite expédié. Bref, un gros bourrin. J’avais lu il y a quelques années ses deux premières enquêtes paru à la série noire et j’avais aimé ce personnage pour son amoralité. Mais il semblerai que Boudreaux ait mal vieilli d’ailleurs ne se remet-il pas d’un AVC. Il reprend ici du service juste pour sauver l’honneur de sa famille. Car la préoccupation première de notre héros c’est la Nouvelle Orléans ou il rêve de retourner. Et oui chez Ambareck point de polar, même politique, sans musique. Et il plane ici un petit air de Jazz qui n’est pas pour déplaire à Boudreaux.Alors que l’héritier d’un grand groupe de presse régional vient d’être abattu d’une balle dans la tête avec un pistolet japonais des années 1940, le détective privé Victor Boudreaux enquête sur un trafic d’œuvres d’art volées dans des églises. Quel rapport entre ces deux enquêtes, me direz vous. aucune sans doute, sauf peut-être l’envie de l’auteur de les faire se rejoindre. Et ainsi dénoncer quelques dérives de notre société : magouille, fraudes, corruption et aussi collusion de la presse et du politique. Car Michel Embareck c’est un style. Il n’est pas toujours facile à aborder car porté par la langue imagée parfois truculente, parfois caustique. Victor Boudreaux est un détective mal bouché, voir grossier. C’est plutôt une brute épaisse. Son crédo vengeance et/ou justice vite expédié. Bref, un gros bourrin. J’avais lu il y a quelques années ses deux premières enquêtes paru à la série noire et j’avais aimé ce personnage pour son amoralité. Mais il semblerai que Boudreaux ait mal vieilli d’ailleurs ne se remet-il pas d’un AVC. Il reprend ici du service juste pour sauver l’honneur de sa famille. Car la préoccupation première de notre héros c’est la Nouvelle Orléans ou il rêve de retourner. Et oui chez...
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  • jeannedesaubry 14/10/2013
    Avisd’Obsèques Michel Embarek L’Archipel, 2013 C’est polar, c’est français, régional, et tout le sel réside dans le ton qu’adopte Embarek pour nous narrer de sordides histoires de gros sous et de petites ambitions. Il n’y a pas que du sel : on trouve aussi du poivre, sans compter une pincée de piment issu de la Nouvelle-Orléans. Un beau ( ?) matin, dans une ville imaginaire : Saproville sur Mer, on découvre un cadavre. C’est celui du propriétaire du journal régional et on n’a pas affaire à une mort naturelle, malgré l’acharnement à se dézinguer le foie qui faisait la réputation du patron de presse. Un quidam l’a aidé à en finir d’une balle dans la tête. C’est ennuyeux. C’est même fâcheux : cela contrarie les huiles locales et ça donne du travail à la police, à la justice, allant jusqu’à bousculer la paisible retraite d’un barbouze. Les empires familiaux recèlent leur comptant de haine recuite, ne différant en cela pas des familles dénuées de patrimoine. Le Trividic, commissaire dont les rêves tournent autour de la construction d’un escalier de bois, va cependant faire la triste expérience des pressions qu’engendre trop d’argent. Le roman plein d’une verve joyeuse, drôle, mordante, n’est sans doute pas l’œuvre majeure d’Embarek, mais il nous offre un bon exemple de son ton allègre, poliment cynique. Sa dernière sortie nous avait affranchis de son indulgence à l’égard des mauvais garçons quand ils rangent les flingues (Très Chers Escrocs – l’Ecailler 2013) : ici ils les sortent. Embarek leur pardonne cependant tout aussi facilement tant que c’est fait avec élégance. S’il n’y avait les amours en demi-teinte d’une juge, on voguerait en compagnie de l’auteur du côté des Tontons Flingueurs, relookés contemporain. Car elle a bien besoin de se consoler, Madame la Juge, elle qui songe avec une certaine amertume que la plupart du temps son boulot consiste à « coincer des têtes de nœuds dotés du quotient intellectuel du cancrelat » ... la suite sur le blog de Jeanne DesaubryAvisd’Obsèques Michel Embarek L’Archipel, 2013 C’est polar, c’est français, régional, et tout le sel réside dans le ton qu’adopte Embarek pour nous narrer de sordides histoires de gros sous et de petites ambitions. Il n’y a pas que du sel : on trouve aussi du poivre, sans compter une pincée de piment issu de la Nouvelle-Orléans. Un beau ( ?) matin, dans une ville imaginaire : Saproville sur Mer, on découvre un cadavre. C’est celui du propriétaire du journal régional et on n’a pas affaire à une mort naturelle, malgré l’acharnement à se dézinguer le foie qui faisait la réputation du patron de presse. Un quidam l’a aidé à en finir d’une balle dans la tête. C’est ennuyeux. C’est même fâcheux : cela contrarie les huiles locales et ça donne du travail à la police, à la justice, allant jusqu’à bousculer la paisible retraite d’un barbouze. Les empires familiaux recèlent leur comptant de haine recuite, ne différant en cela pas des familles dénuées de patrimoine. Le Trividic, commissaire dont les rêves tournent autour de la construction d’un escalier de bois, va cependant faire la triste expérience des pressions qu’engendre trop d’argent. Le roman plein d’une verve joyeuse, drôle, mordante, n’est sans doute pas l’œuvre majeure d’Embarek,...
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  • Apikrus 24/09/2013
    A la fin de leur ronde de nuit, des policiers découvrent un cadavre dans une rue. Son état ne laisse guère de doute sur l’origine criminelle du décès. Le corps est celui de Fabrice Kerbrian du Roscoät, dirigeant de France Océan un « grand » quotidien local. L’intense vie nocturne et amoureuse de la victime, et son statut de grand patron, font suspecter divers mobiles pour son assassinat. Victor Boudreaux, enquêteur privé, se repose suite à un accident de santé. Il se trouve cependant mêlé malgré lui à un trafic d’œuvre d’art dont il ignore pourtant tout. Son honneur et celui de sa nièce étant en cause, Victor Boudreaux décide de reprendre ses activités. Les investigations policières et l’enquête du détective privé vont chacune suivre leur propre voie mais finiront inévitablement par se croiser, ne serait-ce que parce que les méthodes de travail de Victor Boudreaux prennent beaucoup de liberté vis-à-vis de la loi. Mes impressions sur ce roman sont semblables à celles que j’ai éprouvées à la lecture de La mort fait mal, du même auteur : agréable à lire mais davantage grâce au style qu’à l’intrigue, et malgré des scènes d’action trop présentes et outrées. Le portrait dressé du quotidien France Océan m’a beaucoup fait penser au journal Presse O**** distribué dans l’ouest de la France (dont le contenu tranche avec celui plus "sérieux" du quotidien Ouest Fr**** qui appartient pourtant au même groupe) : « Il sait d’expérience que le lecteur épluche en priorité les avis d’obsèques, puis les faits divers, avant le crochet par les pages sportives, mais il faut en donner pour son argent, enrober le tout de noces d’or, de fêtes de quartier et d’un éditorial oui-non-merde… Sans oublier les articles de météo. Très importante la météo. Trop chaud, trop froid, trop sec, trop humide, voilà qui alimente le lien social au seuil des commerces et renforce la légitimité du « journal qui le dit bien, hein ? » ».A la fin de leur ronde de nuit, des policiers découvrent un cadavre dans une rue. Son état ne laisse guère de doute sur l’origine criminelle du décès. Le corps est celui de Fabrice Kerbrian du Roscoät, dirigeant de France Océan un « grand » quotidien local. L’intense vie nocturne et amoureuse de la victime, et son statut de grand patron, font suspecter divers mobiles pour son assassinat. Victor Boudreaux, enquêteur privé, se repose suite à un accident de santé. Il se trouve cependant mêlé malgré lui à un trafic d’œuvre d’art dont il ignore pourtant tout. Son honneur et celui de sa nièce étant en cause, Victor Boudreaux décide de reprendre ses activités. Les investigations policières et l’enquête du détective privé vont chacune suivre leur propre voie mais finiront inévitablement par se croiser, ne serait-ce que parce que les méthodes de travail de Victor Boudreaux prennent beaucoup de liberté vis-à-vis de la loi. Mes impressions sur ce roman sont semblables à celles que j’ai éprouvées à la lecture de La mort fait mal, du même auteur : agréable à lire mais davantage grâce au style qu’à l’intrigue, et malgré des scènes d’action trop présentes et outrées. Le portrait dressé du quotidien France Océan...
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  • encoredunoir 30/08/2013
    Fabrice Kerbrian du Roscoät, le patron de France-Océan, est retrouvé mort, abattu d’une balle dans la tête, dans une rue de Saproville-sur-Mer. Un meurtre qui fait évidemment vaciller le petit empire de la presse régionale des Kerbrian du Rascoät et met en émoi les notables de la ville. Parallèlement, Victor Boudreaux, le privé franco-cajun aux méthodes expéditives qui commence à se remettre de son AVC, se trouve mêlé, par l’intermédiaire de sa nièce chérie partie à la Nouvelle-Orléans, à un trafic d’art religieux, ce qui n’est pas vraiment pour lui plaire. Comme les policiers chargés de l’enquête sur le meurtre de Fabrice Kerbrian du Roscoät, Boudreaux va commencer à remuer la fange sur laquelle repose Saproville-sur-Mer. Troisième roman mettant en scène Victor Boudreaux, Avis d’obsèques reprend une formule éprouvée : un meurtre qui, à la manière d’une explosion de furoncle et à jour la pourriture sous-jacente d’une petite ville de province. Sapros, le mot grec qui donne son nom à Saproville-sur-mer évoque d’ailleurs, comme le rappelle Patrick Foulhoux sur son blog, la pourriture et la corruption. La Saproville d’Embareck – comme avant Bénipurhain dans Le rosaire de la douleur, et Moizy-les Beauges dans La mort fait mal – et Victor Boudreaux, pendants français de la Poisonville et du Continental Op de Hammet, est donc une allégorie du vice et de la corruption des petits décideurs de province autant que de l’impuissance de ceux qui tentent de la mettre à jour ou de l’éliminer. Porosité et collusion entre milieux d’affaires, politiques locaux, banditisme, justice, par l’intermédiaire souvent de loges maçonniques locales, sont la règle dans les sous-préfectures d’Embareck et seule l’intervention d’un élément extérieur se déliant des lois et convenances peut, si ce n’est les faire exploser, à tout le moins les faire vaciller sur leurs bases. Boudreaux dont on suit le parcours parallèlement à l’enquête de police sur le meurtre du patron de presse, est cet élément, ce chien dans un jeu de quilles qui, on s’en doute bien, va redistribuer à un moment ou un autre les cartes, fussent-elles issues d’un jeu truqué. Toujours conté avec une plume imaginative – et imagée – et ironique par un écrivain lui-même ancien fait-diversier et rompu autant aux procédures policières et judiciaires qu’aux dessous peu ragoûtant des notables provinciaux , Avis d’obsèques, au-delà de la petite histoire de meurtre ou de trafic d’œuvre d’arts, montre aussi la face cachée de nos « villes fleuries » et autres « villages de charme » et n’oublie pas de rattacher cela à des mouvements plus profonds, aux épisodes historiques peu glorieux qui les fondent, et dresse par ailleurs le portrait d’une presse en crise qui continue à s’enfoncer dans la médiocrité pour mieux laisser le champ libre à la corruption des élites et à l’apathie des masses. Sous le petit polar rigolo d’aspect anodin se cachent aussi parfois quelques vérités bonnes à dire et un travail d’écriture plus original que la masse de romans noirs et thriller à serial killers et flics déprimés qu’Embareck tacle un peu au passage. Fabrice Kerbrian du Roscoät, le patron de France-Océan, est retrouvé mort, abattu d’une balle dans la tête, dans une rue de Saproville-sur-Mer. Un meurtre qui fait évidemment vaciller le petit empire de la presse régionale des Kerbrian du Rascoät et met en émoi les notables de la ville. Parallèlement, Victor Boudreaux, le privé franco-cajun aux méthodes expéditives qui commence à se remettre de son AVC, se trouve mêlé, par l’intermédiaire de sa nièce chérie partie à la Nouvelle-Orléans, à un trafic d’art religieux, ce qui n’est pas vraiment pour lui plaire. Comme les policiers chargés de l’enquête sur le meurtre de Fabrice Kerbrian du Roscoät, Boudreaux va commencer à remuer la fange sur laquelle repose Saproville-sur-Mer. Troisième roman mettant en scène Victor Boudreaux, Avis d’obsèques reprend une formule éprouvée : un meurtre qui, à la manière d’une explosion de furoncle et à jour la pourriture sous-jacente d’une petite ville de province. Sapros, le mot grec qui donne son nom à Saproville-sur-mer évoque d’ailleurs, comme le rappelle Patrick Foulhoux sur son blog, la pourriture et la corruption. La Saproville d’Embareck – comme avant Bénipurhain dans Le rosaire de la douleur, et Moizy-les Beauges dans La mort fait mal – et Victor...
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