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Bàrnabo des montagnes
suivi de Le Secret du Bosco Vecchio
Marcel Brion (préface de), Michel Breitman (traduit par)
Collection : Pavillons Poche
Date de parution : 28/02/2013
Éditeurs :
Robert Laffont

Bàrnabo des montagnes

suivi de Le Secret du Bosco Vecchio

Marcel Brion (préface de), Michel Breitman (traduit par)
Collection : Pavillons Poche
Date de parution : 28/02/2013
« Bàrnabo des montagnes est un récit âpre et nu, qui garde la simplicité des mythes grecs, leur austérité farouche et leur prophétique gravité. » Marcel Brion.

Chargé de veiller sur une poudrière, Bàrnabo n’est pas parvenu à empêcher des bandits de s’emparer de munitions… Il est donc exclu du corps d’élite des gardes forestiers. Cinq ans...

Chargé de veiller sur une poudrière, Bàrnabo n’est pas parvenu à empêcher des bandits de s’emparer de munitions… Il est donc exclu du corps d’élite des gardes forestiers. Cinq ans durant, il travaillera dans la plaine avec la nostalgie de la montagne. Il finira par y retourner pour veiller sur...

Chargé de veiller sur une poudrière, Bàrnabo n’est pas parvenu à empêcher des bandits de s’emparer de munitions… Il est donc exclu du corps d’élite des gardes forestiers. Cinq ans durant, il travaillera dans la plaine avec la nostalgie de la montagne. Il finira par y retourner pour veiller sur la poudrière pourtant désormais abandonnée et, lorsque les bandits reviendront, il renoncera, le doigt sur la gâchette, à les abattre.
Le Secret du Bosco Vecchio, qui suit ici Bàrnabo des montagnes, est un récit « écolo » avant la lettre : c’est une fable qui dit l’enchantement devant la nature mais aussi la force corrosive du temps qui dévore tout, les éléments comme les hommes. Du Buzzati à l’état pur !

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EAN : 9782221135693
Façonnage normé : EPUB3
DRM : DRM Adobe
EAN : 9782221135693
Façonnage normé : EPUB3
DRM : DRM Adobe

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • jcjc352 07/12/2023
    Buzzati nous convie dans les hauteurs, les crêtes et les pics, à l’attente comme Mario Rigoni Sterne avec ses alpinis ou Paolo Cognetti, plus récemment, et ses huit montagnes. Là-haut lorsqu’on est garde forestier il n’y a pas grand-chose à faire mis à part surveiller une poudrière et camper dans la maison forestière en assurant le quotidien ; les repas, l’entretien du feu , l’approvisionnement en vivres, les gardes; A part ça on attend la venue hypothétique des brigands qui sont là pas loin, la soupe et la relève. L’envie d’être en bas au chaud au village est grande, faire la fête ou passer sa journée à la buvette à regarder les filles. Une vie militaire d’une très grande rusticité dans des décors somptueux avec des individus fortement imprégnés de cette vie sauvage et difficile. La montagne est là qui les attend, qui les coupe de tout, qui les provoque et les convie à se mesurer à elle et ceux qui l’écoutent partent la braver mais n’en reviennent pas toujours. Bien souvent il n’en reste quelques os blanchis sur une plateforme rocheuse. La montagne est une ogresse. Chez Buzzati les personnages sont sobres guère plus évolués que la flore ou la faune qui les entoure et même le minéral sur lequel il vivent. Ils ont des pensées simples, vivent dans un temps qui n’en finit pas, aucune hâte, ils «passent leur temps à passer le temps» (dixit Polnareff) et c’est très bien (dixit J.Clerc). Beaucoup de grâce dans cette histoire intemporelle où la montagne est le personnage principal entourée d’ hommes, éléments d’un tout, mais qui comptent si peu; une friandise littéraire comme il n’y en a peu ! Dans le début de l’ histoire suivante un colonel Procolo plutôt acariâtre qui prend possession de son domaine, s’offusque de la légèreté du chauffeur. C’est le début d’une mise au point: celle du Bosco Vecchio, forêt presque originelle un peu magique peuplée d’esprits. Une histoire où Buzzati part d’une situation bien réelle pour nous faire basculer dans un conte avec des esprits , Mattéo le vent et autres peuples de la forêt où humains réels mis devant l’évidence, la magie, l’acceptent et l’utilisent à des fins égoïstes sans état d’âmes Un récit enchanteur qui pourrait être conté aux enfants sans problème ou être mis en images par Disney, Dreamworks ou autres studios d’animation il y aurait une qualité indéniable pour les enfants et accessible aux adultes sans être bêtifiant. Ou il est question de volatile. Dans Barnabo c’est une corneille qui est blessée par le tir d’un homme dans le Bosco Vecchio c’est une pie. La corneille suit avec reconnaissance semble-t-il Barnabo mais la pie accable le colonel et pourtant elle lui récite un poème. Procolo veut dire proculus c’est à dire usurpateur. Est-ce le sens que Buzzati a voulu lui donner? Un ton dramatique mais non dénué d’humour et on se met à croire au père Noël ceci dit, car Buzzati a écrit des contes de Noël merveilleux ( c'est d'époque) et bien d’autres: Buzzati est un grand conteur. Que se soit Barnabo ou le bosco Vecchio: une oasis de merveilleux.Buzzati nous convie dans les hauteurs, les crêtes et les pics, à l’attente comme Mario Rigoni Sterne avec ses alpinis ou Paolo Cognetti, plus récemment, et ses huit montagnes. Là-haut lorsqu’on est garde forestier il n’y a pas grand-chose à faire mis à part surveiller une poudrière et camper dans la maison forestière en assurant le quotidien ; les repas, l’entretien du feu , l’approvisionnement en vivres, les gardes; A part ça on attend la venue hypothétique des brigands qui sont là pas loin, la soupe et la relève. L’envie d’être en bas au chaud au village est grande, faire la fête ou passer sa journée à la buvette à regarder les filles. Une vie militaire d’une très grande rusticité dans des décors somptueux avec des individus fortement imprégnés de cette vie sauvage et difficile. La montagne est là qui les attend, qui les coupe de tout, qui les provoque et les convie à se mesurer à elle et ceux qui l’écoutent partent la braver mais n’en reviennent pas toujours. Bien souvent il n’en reste quelques os blanchis sur une plateforme rocheuse. La montagne est une ogresse. Chez Buzzati les personnages...
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  • fulmar 26/04/2023
    Une minuscule boîte à livres sur la place d'un petit village où je me suis garé pour faire une balade sur les chemins bocagers. Maigre choix, mais un Buzzati s'y cache entre deux inconnus. Une édition de 1959, nous sommes presque du même âge, je ne peux résister à emprunter cet ouvrage. « Barnabo des montagnes », suivi de « Le secret du Bosco Vecchio », aussitôt d'autres mots me reviennent à l'esprit. Barnabo, ça sonne comme Bargabot, une des suites du Pascalet de « L'enfant et la rivière » d'Henri Bosco. Bosco, sacrée coïncidence, est-ce que l'écrivain provençal connaissait le secret du Vecchio, ruisseau italien, pays cher à ses origines ? « Barnabo des montagnes », ça me fait aussi penser à « Gaspard des montagnes », le conte d'Henri Pourrat. Deux Henri de la même époque, celle également de Dino Buzzati. Les conteurs du Sud montagnard, Luberon, Livradois, Dolomites, lieux envoûtants propices à des découvertes magiques. Il ne m'en faut pas plus pour délaisser ma lecture actuelle, qui parle aussi de bois - « Lorsque le dernier arbre... » - pour partir en Italie avec le premier roman de l'auteur du désert des Tartares. J'ai choisi de commencer par « Le secret du Bosco Vecchio », pour rester dans l'ambiance forestière. Le monde de Buzzati est kafkaïen, plein de détours, carrefour d'espace et de temps, mais aussi intimité avec les choses de la nature. Car les hommes, des villes surtout, sont méchants à l'égard des éléments. Ils gardent envers eux ce mélange de timidité et de brutalité qui est , au fond, le signe de la peur. Peur de l'invisible, de l'insolite, de ce qui se cache dans les coins obscurs. Et le surnaturel n'est qu'une autre manière qu'a la nature de se manifester. Cette histoire est une féerie cocasse, une fable, faite d'émerveillement et d'enchantement. Les vents ont des noms humains, parlent et obéissent aux hommes qui ont acquis pouvoir sur eux. Une pie récite, avant de mourir, un poème grave et solennel. Ce récit débouche en plein mystère. Ses éléments burlesques dégagent une intense beauté. On croirait revenir aux origines du monde, où il existait un langage commun aux hommes et aux choses. Mais le temps dévore les éléments naturels de la même manière que les hommes, les forêts et les vents meurent de vieillesse. Et le Bosco Vecchio, merveilleuse forêt magique où depuis des siècles on n'avait pas touché à un arbre, est tributaire d'un héritier aux goûts limités qui ferait volontiers tailler de larges coupes si la peur ne le retenait. Ce citadin ignorant soumet à ses volontés, par la violence et par la ruse, les génies des vents et des arbres. Ce qui montre à quel point la nature peut être faible et désarmée lorsqu'elle est menacée par la méchanceté et la sottise des hommes. « A quoi me sert la forêt alors ? Tous ces arbres ne me seraient plus d'aucun rapport ? M'en savoir propriétaire serait l'unique satisfaction ? » Ce texte a presque un siècle, à une époque où on ne parlait pas encore d'écologie, mais il est terriblement d'actualité. Je garderai de cette lecture le côté fable, qui permet de savoir encore comprendre le langage des arbres, des oiseaux, des fleurs et des vents, et la grande leçon qu'ils donnent.  Une minuscule boîte à livres sur la place d'un petit village où je me suis garé pour faire une balade sur les chemins bocagers. Maigre choix, mais un Buzzati s'y cache entre deux inconnus. Une édition de 1959, nous sommes presque du même âge, je ne peux résister à emprunter cet ouvrage. « Barnabo des montagnes », suivi de « Le secret du Bosco Vecchio », aussitôt d'autres mots me reviennent à l'esprit. Barnabo, ça sonne comme Bargabot, une des suites du Pascalet de « L'enfant et la rivière » d'Henri Bosco. Bosco, sacrée coïncidence, est-ce que l'écrivain provençal connaissait le secret du Vecchio, ruisseau italien, pays cher à ses origines ? « Barnabo des montagnes », ça me fait aussi penser à « Gaspard des montagnes », le conte d'Henri Pourrat. Deux Henri de la même époque, celle également de Dino Buzzati. Les conteurs du Sud montagnard, Luberon, Livradois, Dolomites, lieux envoûtants propices à des découvertes magiques. Il ne m'en faut pas plus pour délaisser ma lecture actuelle, qui parle aussi de bois - « Lorsque le dernier arbre... » - pour partir en Italie avec le premier roman de l'auteur du désert des Tartares. J'ai choisi de commencer par « Le secret du Bosco Vecchio », pour rester dans l'ambiance forestière. Le monde de...
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  • Rominath 23/04/2023
    Après avoir découvert le désert des Tartares, me voilà partie dans la découverte de l'œuvre de Dino Buzzati. On trouve déjà dans ce premier roman la pâte de l'auteur, ce style sobre mais envoûtant et mystérieux. A travers l'histoire de Barnabo, un garde forestier chassé de son corps de garde, Dino Buzzati développe la thématique du temps qui passe mais surtout celle des regrets inutiles, des vexeries si vaines et qui finalement n'ont tellement pas d'importance. Après avoir passé sa vie à ruminer un échec, Barnabo va réaliser à quel point tout cela était du temps perdu à ne pas vivre. On sent le prémisse du désert des Tartares mais c'est clairement moins poignant et moins abouti. En même temps c'est logique puisque c'est un texte antérieur. En bref, j'ai beaucoup moins été conquise par ce roman mais j'ai quand même envi de poursuivre la découverte de son œuvre.
  • HORUSFONCK 18/02/2021
    Il y a en effet, dans Barnabo des montagnes, les prémices et le ferment de l'universel Désert des Tartares. Buzzati ressent déjà le temps, la mort et la destinée dans ce premier roman déjà quasi-magistral. Buzzati hypnotise déjà son lecteur avec son personnage-titre habité par la montagne... Cette montagne qui constitue sa raison de vivre avec ce que cela comporte de honte, de renoncement et de retour. Il y a, dans la très belle fin du roman, cette douce raison (fatalité?) qui inspire au héros un geste d'une rare noblesse. À quoi bon la vengeance, si celle-ci vient gâter une plénitude retrouvée? Barnabo des montagnes, premier roman de Dino Buzzati, a de quoi rendre heureux tous lecteur babéliote ou non. Et, c'est bon.
  • gege1968 20/11/2020
    Barnabo est un garde-forestier qui, avec quelques compagnons, est affecté à la surveillance d’une poudrière, menacée par des bandits. Les gardes ne sont toutefois jamais capables de les intercepter. Et lorsque Barnabo est finalement témoin d’une attaque sur leur refuge, il a une réaction inattendue qui va avoir des conséquences décisives pour lui. Dans ce premier roman de Buzzati, le thème de l’attente, qui sera approfondi plus tard dans Le désert des Tartares, apparaît déjà, tout comme la solitude du protagoniste, aussi intime qu’infranchissable, invisible aux autres êtres humains. L’auteur y aborde également l’idée du passage inexorable du temps qui peut rendre chaque instant décisif, tout retour en arrière étant impossible. Mais la ressemblance s’arrête là. Barnabo en particulier n’est pas Giovanni Drogo. Il va tout faire pour tenter de reprendre le contrôle de sa vie, quel qu’en soit le prix. Qui plus est, le décor propre à chaque histoire est très différent. Si Le désert des Tartares présente un paysage quasi minéral, voire lunaire, Barnabo opère dans un environnement de montagnes et de forêts, qu’il admire pour son aspect sauvage et le sentiment de paix qu’il procure. Barnabo des montagnes est une ode aux paysages alpestres. Une belle et intéressante histoire, très particulière, et qui permet de considérer l’œuvre de Buzzati avec un regard nouveau. Barnabo est un garde-forestier qui, avec quelques compagnons, est affecté à la surveillance d’une poudrière, menacée par des bandits. Les gardes ne sont toutefois jamais capables de les intercepter. Et lorsque Barnabo est finalement témoin d’une attaque sur leur refuge, il a une réaction inattendue qui va avoir des conséquences décisives pour lui. Dans ce premier roman de Buzzati, le thème de l’attente, qui sera approfondi plus tard dans Le désert des Tartares, apparaît déjà, tout comme la solitude du protagoniste, aussi intime qu’infranchissable, invisible aux autres êtres humains. L’auteur y aborde également l’idée du passage inexorable du temps qui peut rendre chaque instant décisif, tout retour en arrière étant impossible. Mais la ressemblance s’arrête là. Barnabo en particulier n’est pas Giovanni Drogo. Il va tout faire pour tenter de reprendre le contrôle de sa vie, quel qu’en soit le prix. Qui plus est, le décor propre à chaque histoire est très différent. Si Le désert des Tartares présente un paysage quasi minéral, voire lunaire, Barnabo opère dans un environnement de montagnes et de forêts, qu’il admire pour son aspect sauvage et le sentiment de paix qu’il procure. Barnabo des montagnes est une ode aux paysages alpestres. Une belle et intéressante histoire, très...
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