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Carmen
Sarah Vajda (préface de)
Date de parution : 25/10/2012
Éditeurs :
12-21

Carmen

Sarah Vajda (préface de)
Date de parution : 25/10/2012

Boulevardier parisien et haut fonctionnaire familier des salons, Mérimée aimait les femmes et était aimé d’elles. Mais jamais il n’aurait osé vivre une passion pour un personnage d’une liberté sauvage...

Boulevardier parisien et haut fonctionnaire familier des salons, Mérimée aimait les femmes et était aimé d’elles. Mais jamais il n’aurait osé vivre une passion pour un personnage d’une liberté sauvage comme Carmen, femme fatale et tragique qui conduira son amant au meurtre et au néant.
Don José est le pantin de...

Boulevardier parisien et haut fonctionnaire familier des salons, Mérimée aimait les femmes et était aimé d’elles. Mais jamais il n’aurait osé vivre une passion pour un personnage d’une liberté sauvage comme Carmen, femme fatale et tragique qui conduira son amant au meurtre et au néant.
Don José est le pantin de la gitane immortelle, de la cigarière féroce qui le mène à sa perte. Devant son regard sombre et ses accroche-cœurs, ce gaillard à l’épée facile est condamné à ramper. Elle le trompe, le nargue, le trompe encore. Carmen est un démon. Quand il s’en rendra compte, il sera trop tard.
Tous les feux brûlants de l’Espagne passent dans ce furieux chef-d’œuvre ordonné comme une corrida avec mise à mort finale. Une merveille de cruauté au style calme et impassible vers lequel l’opéra, le cinéma et le ballet ne cesseront de revenir.

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EAN : 9782266225236
Code sériel : 12359
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782266225236
Code sériel : 12359
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Lamifranz 23/11/2022
    Je ne vous apprendrai rien si je vous dis que l’amour est enfant de Bohème et qu’un toréador doit prendre garde avant d’entrer dans l’arène. « Carmen » de Bizet, pour les Français c’est l’un des trois opéras majeurs (avec « Faust » de Gounod, et « Lakmé » de Delibes) à figurer dans le panthéon mondial de l’art lyrique. Mais si l’opéra a été créé en 1875, la nouvelle de Mérimée, elle, date de 1847. Mérimée est un peu méconnu dans le paysage littéraire du XIXème siècle. Pourtant la qualité de son style, la variété de son inspiration, son goût pour l’exotisme et le fantastique auraient pu lui valoir une place meilleure que celle que l’histoire littéraire lui a allouée. Mais il est vrai qu’il y avait bousculade de génies et de talents à cette époque… Prosper Mérimée (1803-1870) nous est connu par sa double casquette : écrivain et archéologue. A ce dernier titre lui revient le mérite d’avoir confié à Viollet-le-Duc la restauration de nombreux monuments comme Notre-Dame de Paris ou la Cité de Carcassonne. Comme écrivain, on lui doit un roman historique (« Chronique du règne de Charles IX – 1829 ») mais surtout un nombre important de nouvelles... Je ne vous apprendrai rien si je vous dis que l’amour est enfant de Bohème et qu’un toréador doit prendre garde avant d’entrer dans l’arène. « Carmen » de Bizet, pour les Français c’est l’un des trois opéras majeurs (avec « Faust » de Gounod, et « Lakmé » de Delibes) à figurer dans le panthéon mondial de l’art lyrique. Mais si l’opéra a été créé en 1875, la nouvelle de Mérimée, elle, date de 1847. Mérimée est un peu méconnu dans le paysage littéraire du XIXème siècle. Pourtant la qualité de son style, la variété de son inspiration, son goût pour l’exotisme et le fantastique auraient pu lui valoir une place meilleure que celle que l’histoire littéraire lui a allouée. Mais il est vrai qu’il y avait bousculade de génies et de talents à cette époque… Prosper Mérimée (1803-1870) nous est connu par sa double casquette : écrivain et archéologue. A ce dernier titre lui revient le mérite d’avoir confié à Viollet-le-Duc la restauration de nombreux monuments comme Notre-Dame de Paris ou la Cité de Carcassonne. Comme écrivain, on lui doit un roman historique (« Chronique du règne de Charles IX – 1829 ») mais surtout un nombre important de nouvelles (dont plusieurs sont devenues très célèbres), basées sur l’exotisme, l’histoire, le fantastique, etc., d’un romantisme affirmé et d’une écriture élégante et racée, quoique peut-être manquant un peu d’émotion. La nouvelle « Carmen », écrite vers 1845, fut publiée en 1847, et contribua à diffuser l’image d’une Espagne un peu folklorique. « Carmen » est l’histoire d’un féminicide. Le narrateur, qui est archéologue comme l’auteur, fait des recherches en Espagne et se trouve pris dans des embrouilles de contrebandiers, entre Don José (un ancien policier passé du côté obscur) et une jeune et jolie bohémienne prénommée Carmen. Carmen, en latin, veut dire poème. Et cette Carmen-là, je vous jure qu’elle est épique. Aguicheuse comme pas deux, elle fait tomber tous les hommes dans ses pièges. Le pauvre Don José, du fond de sa prison, raconte son histoire au narrateur : à la suite de bagarres déclenchées involontairement par la gitane, il en vient à tuer un contrebandier, et poussé à bout par Carmen, qui fait les yeux doux à un beau picador (et non pas un toréador comme dans la chanson) il finit par poignarder la bohémienne aux yeux noirs. C’est pour cette raison qu’il est en prison et attend d’être jugé, et certainement condamné. La construction de la nouvelle est plutôt bizarre : sur les quatre chapitres, les deux premiers ne servent qu’à présenter les personnages, seul le troisième raconte l’action. Le quatrième, qui consiste à un reportage sur les us et coutumes des bohémiens, n’a strictement aucun intérêt narratif. C’est donc une histoire forte, une histoire de passion, dans la tradition du théâtre romantique. Une histoire de séduction qui se retourne contre la séductrice (jusqu’où peut-on aller trop loin ?), et de l’autre côté une histoire d’obsession sexuelle et sentimentale (les deux vont de pair), doublée bien évidemment d’une jalousie qui, chez une nature violente comme don José, ne peut déboucher que sur le meurtre. Ami lecteur, amie lectrice, tu peux en toute quiétude prendre ce livre et le savourer. Mais, prend ga-a-arde Un œil noir te regarde ! Mais pas de souci, l’amour t’attend !
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  • chboun 16/10/2022
    Une vie enflammée d'une femme qui a la liberté en valeur chevillée au corps. Les protagonistes masculins de ce petit roman sous forme de nouvelle apparaissent comme des marionettes que la Carmenita utilise au grés de ses envies. Le style de l'oeuvre est intéressant et certains passages passionnés. On regrettera seulement, mais le contexte de l'époque construit l'auteur ainsi, le racisme scientifique sur l'humanité dont les populations roms ne dessinent pas la plus glorieuse partie à leurs yeux.
  • Isa0409 07/03/2022
    #x1f525; « Un soir, à l’heure où l’on ne voit plus rien, je fumais appuyé sur le parapet du quai, lorsqu’une femme, remontant l’escalier qui conduit à la rivière, vint s’asseoir près de moi. Elle avait dans les cheveux un gros bouquet de jasmin, dont les pétales exhale le soir une odeur enivrante. Elle était simplement, peut-être pauvrement vêtue, tout en noir, comme la plupart des grisettes dans la soirée. Les femmes comme il faut ne porte le noir que le matin ; le soir, elle s’habille à la francesa. (…) Je jetai mon cigare aussitôt. » (P.24) #x2665; Andalousie. Aux portes de la mort, Don Jose se livre à l’homme qui l’a sauvé quelques mois auparavant. Étrangement, cet homme a aussi croisé la route de la femme qu’il aimait, qui lui a fait perdre la tête. Elle avait le regard noir et profond, les cheveux noirs comme l’ébène aux doux reflets bleus et l’âme aussi tourmentée que le diable. Oui, elle était créature mystique, insaisissable, n’ayant pour maître son seul désir, pour seule devise celle de ne suivre que ce que son cœur lui offrait ; des hommes, des aventures, des promesses intenables. #x1f525; « Bref, j’étais comme un homme ivre ; je commençais a... #x1f525; « Un soir, à l’heure où l’on ne voit plus rien, je fumais appuyé sur le parapet du quai, lorsqu’une femme, remontant l’escalier qui conduit à la rivière, vint s’asseoir près de moi. Elle avait dans les cheveux un gros bouquet de jasmin, dont les pétales exhale le soir une odeur enivrante. Elle était simplement, peut-être pauvrement vêtue, tout en noir, comme la plupart des grisettes dans la soirée. Les femmes comme il faut ne porte le noir que le matin ; le soir, elle s’habille à la francesa. (…) Je jetai mon cigare aussitôt. » (P.24) #x2665; Andalousie. Aux portes de la mort, Don Jose se livre à l’homme qui l’a sauvé quelques mois auparavant. Étrangement, cet homme a aussi croisé la route de la femme qu’il aimait, qui lui a fait perdre la tête. Elle avait le regard noir et profond, les cheveux noirs comme l’ébène aux doux reflets bleus et l’âme aussi tourmentée que le diable. Oui, elle était créature mystique, insaisissable, n’ayant pour maître son seul désir, pour seule devise celle de ne suivre que ce que son cœur lui offrait ; des hommes, des aventures, des promesses intenables. #x1f525; « Bref, j’étais comme un homme ivre ; je commençais a dire des bêtises, j’étais tout près d’en faire. » (P.42) Don José a perdu la tête pour elle, sauvage et indomptable lionne, et de l’amour a jailli la passion, lentement, puis la jalousie, le besoin de posséder, d’être le seul et l’unique, quitte à éliminer quiconque entraverait son chemin. Pourtant, on n’est jamais aussi désirable que lorsqu’on n’appartient à personne ; et plus il l’aimait, plus il la voulait pour lui et plus elle s’éloignait… #x1f525; « Quand on est en vue d’une femme, il n’y a pas de mérite à se moquer de la mort. » (P.60) Qu’y a-t-il de plus fort que l’amour ? Comment prouver à l’être aimé qu’il est tout, que la vie sans lui n’a aucun sens, que la mort n’est rien en comparaison ? Quand on n’est plus aimé, il n’y a plus rien à perdre : accepter d’aimer, c’est perdre une part de soi pour toujours.
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  • SaigneurDeLivres 05/01/2022
    Je ne savais pas du tout que l'opéra Carmen venait de cette petite nouvelle. Bon... J'avoue que l'opéra... Je n'aime pas du tout ça ! En tout cas j'ai bien aimé cette histoire, les personnages du narrateur et surtout celui de Don José (je serai tellement capable d'être comme lui par amour... Bon peut être pas pour la fin). Très agréable à lire.
  • MaggyM 21/11/2021
    Carmen est assez exécrable comme femme, infidèle comme compagne, un peu loyale comme amie, rusée, avide et elle mène les hommes par le bout du nez. De son côté, don José n'est pas très malin, un peu geignard, maladroit en amour, sans beaucoup de scrupules et se pose plutôt en victime. La rencontre de ces deux-là ne pouvait certainement rien faire surgir de très bon. L'auteur, qui s'octroie ici le rôle de narrateur, profite de nous raconter la rencontre et la cohabitation de ces deux-là pour glisser son érudition sur les bohémiens au lecteur. Cette nouvella reste donc une lecture intéressante par la richesse relative des informations qu'elle apporte, dans décor espagnol du 19e siècle ma foi suffisamment bien décrit pour qu'on s'y croie par moment. Par contre, la tragédie de Carmen et don José n'a suscité aucune émotion chez moi tant je n'en ai aimé aucun des deux.
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