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C'est Mozart qu'on assassine
Date de parution : 19/12/2013
Éditeurs :
Robert Laffont

C'est Mozart qu'on assassine

Date de parution : 19/12/2013

« Ce qui me tourmente... c'est un peu, dans chacun de ces hommes, Mozart assassiné... »

Cette phrase de Saint-Exupéry a inspiré le titre de ce roman, car il s'agit bien d'un...

« Ce qui me tourmente... c'est un peu, dans chacun de ces hommes, Mozart assassiné... »

Cette phrase de Saint-Exupéry a inspiré le titre de ce roman, car il s'agit bien d'un assassinat et peut-être le plus grave de tous : l'assassinat moral d'un petit garçon de sept ans, Martin, par ses...

« Ce qui me tourmente... c'est un peu, dans chacun de ces hommes, Mozart assassiné... »

Cette phrase de Saint-Exupéry a inspiré le titre de ce roman, car il s'agit bien d'un assassinat et peut-être le plus grave de tous : l'assassinat moral d'un petit garçon de sept ans, Martin, par ses parents, Marc et Agnès Lapresle. Marc Lapresle, homme d'affaires important, s'éprend à quarante ans d'une jeune femme de quinze ans sa cadette, Marion. Sa femme l'apprend et décide de divorcer. La procédure classique est engagée.

Aux parents, tout paraît simple. Mais l'enfant que l'on confie juridiquement à des gardes successives change chaque fois de planète et va faire, à l'insu de tous, l'apprentissage de la violence, de l'impureté et de l'égoïsme. Car tels sont bien les traits marquants de ce siècle si fier de lui et qui croit notamment avoir, pour les enfants, fait plus que tout autre, alors qu'en vérité, chaque jour, il « assassine Mozart » en eux.

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EAN : 9782221137390
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782221137390
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • ZiyouGen 25/07/2023
    Je ne reviendrais pas sur le personnage de Martin, l'enfant. Je voulais souligner qu'il y a ici une qualité d'écriture, qui nous permet de lire une peinture de la société française de l'époque. Nous sommes dans les années 60, avant mai 1968. Dès les premières pages, l'auteur nous emmène avec brio dans l'esprit de Marc, adultère ordinaire. Nous plongeons dans l'état d'esprit de cet homme qui se convainc du bien-fondé de ses actions. Son plaisir anticipé teinté de cette presque honte lorsqu'il rejoint sa maîtresse est, je dois dire, talentueusement décrit. Il dépeint parfaitement à travers lui, la mentalité de ces années-là, chargées d'un machisme normalisé, que l'on découvre en accompagnant Marc dans son auto conviction. Je précise que je ne suis ni pour ni contre l'adultère. Ces années 60 dont on se souvient aujourd'hui comme une révolution, et qui pourtant mettront du temps à atteindre toutes les couches de la société. La femme de Marc, Agnes, est une désoeuvrée, condamnée à plier son linge, gérante de sa maisonnée à perpétuité. Elle est mal à l'aise et ne sait pas ce qui lui manque, maintenue dans l'ignorance du monde, infantilisée par son père, son mari, la société. Elle est «#8201;La bourgeoise#8201;» par excellence de ces années-là, tandis qu'à travers la maîtresse, Marion, l'auteur propose une femme plus prolétaire, en recherche de sécurité. Elle aussi est un personnage qui décrit parfaitement la situation des femmes de l'époque : dépendantes. Ne serait-ce que pour cela, à lire absolument.Je ne reviendrais pas sur le personnage de Martin, l'enfant. Je voulais souligner qu'il y a ici une qualité d'écriture, qui nous permet de lire une peinture de la société française de l'époque. Nous sommes dans les années 60, avant mai 1968. Dès les premières pages, l'auteur nous emmène avec brio dans l'esprit de Marc, adultère ordinaire. Nous plongeons dans l'état d'esprit de cet homme qui se convainc du bien-fondé de ses actions. Son plaisir anticipé teinté de cette presque honte lorsqu'il rejoint sa maîtresse est, je dois dire, talentueusement décrit. Il dépeint parfaitement à travers lui, la mentalité de ces années-là, chargées d'un machisme normalisé, que l'on découvre en accompagnant Marc dans son auto conviction. Je précise que je ne suis ni pour ni contre l'adultère. Ces années 60 dont on se souvient aujourd'hui comme une révolution, et qui pourtant mettront du temps à atteindre toutes les couches de la société. La femme de Marc, Agnes, est une désoeuvrée, condamnée à plier son linge, gérante de sa maisonnée à perpétuité. Elle est mal à l'aise et ne sait pas ce qui lui manque, maintenue dans l'ignorance du monde, infantilisée par son père, son mari, la société. Elle est «#8201;La bourgeoise#8201;» par excellence...
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  • Achille73 26/04/2023
    Excellent livre qui raconte, à travers une narration alerte, comment des enfants surdoués sont détruits par leurs proches avant même d'avoir atteint l'âge adulte. Ce récit démontre qu'une famille, c'est souvent l'enfer sur terre, contrairement à ce que le sens commun prétend. Le style n'a rien d'exceptionnel mais j'ai été très marqué par cette histoire qui est aussi la mienne.
  • oree 18/02/2023
    J'avais redécouvert Cesbron avec "voici le temps des imposteurs", je récidive avec " c'est Mozart qu'on assassine". Voilà un auteur injustement oublié, mis au placard pour des raisons qu'il faudrait regarder en face. C'est l'histoire d'un enfant de bourgeois tiraillé et ballotté dans le conflit parental qui oppose le père, fou amoureux d'une jeune femme et la mère qui doit être hospitalisée, déprimée devant le divorce qui s'annonce. Martin, enfant de sept ans, va donc aller loger successivement loin de chez lui, chez le grand-père, la nounou pauvre de sa mère, le parrain avant de retrouver les siens après une fugue étonnante et riche d'aventures. Il grandit et murit avec la méfiance des adultes, la souffrance de ne plus avoir de chez soi, de ne plus voir sa mère malade et de n'avoir aucune explication valable. Un regard lucide sur l'évolution de la France et des classes sociales à l'heure du développement industriel et du confort qui arrive dans les habitations. Un apport réaliste sur la situation de l'enfance telle qu'elle allait se banaliser et devenir courante pour la génération suivante qui n'auraient plus la chance d'avoir deux parents aimants dans leurs premières années.
  • Lamifranz 10/09/2022
    A la fin de « Terre des Hommes », (que nous devrions tous avoir lu au moins une fois dans notre vie) Saint-Ex disait : « Je me penchai sur ce front lisse, sur cette douce moue des lèvres et je me dis : voici un visage de musicien, voici Mozart enfant, voici une belle promesse de la vie… » Puis, plus loin : « Mozart enfant sera marqué comme les autres par la machine à emboutir. Mozart fera ses plus hautes joies de musique pourrie, dans la puanteur des cafés-concerts. Mozart est condamné. » Puis encore plus loin : « Et je regagnai mon wagon. Je me disais : ces gens ne souffrent guère de leur sort. Et ce n’est point la charité ici qui me tourmente. Il ne s’agit point de s’attendrir sur une plaie éternellement rouverte. Ceux qui la portent ne la sentent pas. C’est quelque chose comme l’espèce humaine et non l’individu qui est blessé ici, qui est lésé. Je ne crois guère à la pitié. Ce qui me tourmente, c’est le point de vue du jardinier. Ce qui me tourmente, ce n’est point cette misère, dans laquelle, après tout, on s’installe aussi bien que dans la paresse. Des générations d’Orientaux vivent dans la crasse et s’y plaisent. Ce qui me tourmente, les soupes populaires ne le guérissent point. Ce qui me tourmente, ce ne sont ni ces creux, ni ces bosses, ni cette laideur. C’est un peu, dans chacun de ces hommes, Mozart assassiné. » C’est dans ce texte que Gilbert Cesbron a trouvé le titre de son roman. Cesbron n’est jamais mauvais. Il est quelquefois moins bon, mais il n’est jamais meilleur que quand il parle des enfants. Ses meilleurs romans sont souvent ceux où ils se penchent sur le cas d’enfants : malheureux, pauvres, déclassés, disgraciés physiquement ou mentalement, ou comme ici ballotés, déchirés entre deux parents en instance de divorce. Encore une fois il est inexact de dire que Cesbron traite de « cas sociaux » ou de « phénomènes de société », inévitablement, en élargissant le débat, il est vrai qu’on en arrive là, mais au départ, Cesbron parle de gens, de personnes, d’enfants qu’il a connus ou dont on lui a raconté l’histoire. Et c’est cette histoire qu’il nous raconte à son tour, avec toute sa compassion, sa tendresse et son humanité. Martin a sept ans. Ses parents sont en instance de divorce. En sortant de l’audience de conciliation, Agnès, sa maman, a un malaise et ne peut garder le petit garçon. Marc, le papa, le confie à son propre père, le grand-père de l’enfant, puis, voyant que l’état d’Agnès ne s’améliore pas, à Nounou Perraut, l’ancienne nourrice d’Agnès qui vit à la campagne. Martin est ravi de cette vie dans la nature, même si Nounou Perraut vit dans la précarité dans une ferme insalubre. Marc, horrifié, reprend Martin avec lui et le remet au grand-père. Celui-ci, âgé et malade, meurt d’une crise cardiaque. Marc se tourne alors vers Alain, le parrain de Marc. Un week-end où il se retrouve seul, Martin s’enfuit veut retourner chez Nounou Perrault, mais se perd et échoue… chez Marion, la maîtresse de Marc. Celle-ci appelle Alain, le dernier « hébergeur » de Martin. Elle leur confie le soin à tous deux de dire à Marc qu’elle ne l’aime plus. D’ailleurs, Marc et Agnès, bousculés par tous ces évènements et conscients des conséquences qu’en subit Martin, décident de se donner une deuxième chance. Une fin heureuse, finalement, dans une histoire (un divorce) où il n’y a que des perdants : le père, la mère, la maîtresse, et indirectement le grand-père, la nounou et le parrain, et surtout Martin première victime d’une bataille dont il est à la fois l’enjeu l’exclusion. Martin c’est l’incompris, c’est aussi celui qui ne comprend pas, dans toute sa pureté, dans toute son innocence ce qui se passe autour de lui. Le plus triste, dans ce divorce (et sans doute dans la majorité des divorces), c’est que ce n’est pas l’amour qui est mis en question, il y a de l’amour dans l’air et de la part de tous les personnages, mais des égoïsmes mesquins, de mauvais calculs, et de l’aveuglement. Il faut être Gilbert Cesbron pour saisir tout cela et nous le restituer avec tant d’émotion, de générosité et de tendresse. Les enfants du divorce passent aujourd’hui par les mêmes difficulté, pire même, parce que les égoïsmes sont sans doute plus pointus que dans les années 60. C’est pourquoi ce roman, même si l’écriture est un peu désuète, ne sera jamais démodé. A la fin de « Terre des Hommes », (que nous devrions tous avoir lu au moins une fois dans notre vie) Saint-Ex disait : « Je me penchai sur ce front lisse, sur cette douce moue des lèvres et je me dis : voici un visage de musicien, voici Mozart enfant, voici une belle promesse de la vie… » Puis, plus loin : « Mozart enfant sera marqué comme les autres par la machine à emboutir. Mozart fera ses plus hautes joies de musique pourrie, dans la puanteur des cafés-concerts. Mozart est condamné. » Puis encore plus loin : « Et je regagnai mon wagon. Je me disais : ces gens ne souffrent guère de leur sort. Et ce n’est point la charité ici qui me tourmente. Il ne s’agit point de s’attendrir sur une plaie éternellement rouverte. Ceux qui la portent ne la sentent pas. C’est quelque chose comme l’espèce humaine et non l’individu qui est blessé ici, qui est lésé. Je ne crois guère à la pitié. Ce qui me tourmente, c’est le point de vue du jardinier. Ce qui me tourmente, ce n’est point cette misère, dans laquelle, après tout, on s’installe aussi bien...
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  • BrevesdeCeline 28/11/2021
    Agnès et Marc, parents de Martin sont riches. Ce dernier a une belle enfance jusqu’au jour où le divorce entre ses parents est engagé mais, Agnès souffre de cette séparation et est donc suivi par des psys. Quant à Marc, sa situation « ne lui permet pas » d’avoir la garde de Martin surtout, que le divorce n’est pas encore passé devant le juge. Ainsi, Martin est « trimballé » chez son grand-père avec lequel une complicité va s’installer mais, on le déracine et on l’envoie chez une autre personne. Dès lors, on suit avec tristesse ce petit garçon souffrir, qui reprend courage quand il fait des rencontres mais qu’il quitte chaque fois pour un autre lieu. On dit « qu’il est trop jeune pour comprendre et qu’il n’en souffre donc pas ». C’est nous, lecteur qui sommes alors les seuls à le voir malheureux et à être témoin de ses pleurs, de sa solitude. Martin bien qu’il ne comprend pas très bien les histoires d’adultes sait qu’ils mentent et finit par « se dédoubler » : d’un côté il y a l’enfant avec son esprit imaginaire et de l’autre, le Martin qui ressent une certaine haine envers les plus grands. Son esprit est perdu mais il ne souhaite qu’une chose : retrouver ses parents auprès de lui, sous le même toit. Voilà un livre que j’ai lu d’une traite tant je me suis attachée à Martin et qu’il m’a ému, je voulais absolument qu’il retrouve un semblant de bonheur et de stabilité. De plus, il y a aussi une bonne morale dans cette histoire qui dénonce bien que ce n’est pas l’argent qui fait le bonheur des gens car, on peut vivre sans grand confort et être davantage heureux. Pour conclure, ce roman est un gros coup de cœur tant il est réaliste mais surtout, fort en émotion. Bref, une lecture qui nous laisse pas indemne une fois terminée !Agnès et Marc, parents de Martin sont riches. Ce dernier a une belle enfance jusqu’au jour où le divorce entre ses parents est engagé mais, Agnès souffre de cette séparation et est donc suivi par des psys. Quant à Marc, sa situation « ne lui permet pas » d’avoir la garde de Martin surtout, que le divorce n’est pas encore passé devant le juge. Ainsi, Martin est « trimballé » chez son grand-père avec lequel une complicité va s’installer mais, on le déracine et on l’envoie chez une autre personne. Dès lors, on suit avec tristesse ce petit garçon souffrir, qui reprend courage quand il fait des rencontres mais qu’il quitte chaque fois pour un autre lieu. On dit « qu’il est trop jeune pour comprendre et qu’il n’en souffre donc pas ». C’est nous, lecteur qui sommes alors les seuls à le voir malheureux et à être témoin de ses pleurs, de sa solitude. Martin bien qu’il ne comprend pas très bien les histoires d’adultes sait qu’ils mentent et finit par « se dédoubler » : d’un côté il y a l’enfant avec son esprit imaginaire et de l’autre, le Martin qui ressent une certaine haine envers les plus...
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