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Chair vive
Poésies complètes
Nancy Huston (préface de)
Collection : Poésie Seghers
Date de parution : 10/02/2022
Éditeurs :
Seghers

Chair vive

Poésies complètes

Nancy Huston (préface de)
Collection : Poésie Seghers
Date de parution : 10/02/2022
« En publiant ce livre, les éditions Seghers nous offrent un cadeau rarissime : une voix poétique que l’on peut classer parmi les plus grandes du XXe siècle, mais à peu près inconnue. » (extrait de la préface de Nancy Huston)
Réunies pour la première fois en un seul volume, les poésies écrites par Grisélidis Real tout au long de sa vie (de l'âge de treize ans à sa mort) forment... Réunies pour la première fois en un seul volume, les poésies écrites par Grisélidis Real tout au long de sa vie (de l'âge de treize ans à sa mort) forment une œuvre d’une cohérence et d’une force rares. A la mesure d’une vie hors du commun.
Née dans une famille de...
Réunies pour la première fois en un seul volume, les poésies écrites par Grisélidis Real tout au long de sa vie (de l'âge de treize ans à sa mort) forment une œuvre d’une cohérence et d’une force rares. A la mesure d’une vie hors du commun.
Née dans une famille de bourgeois intellectuels de Genève, vite orpheline de père, révoltée contre sa mère et l’éducation rigide qu’elle lui fait subir, artiste peintre, mère très jeune de quatre enfants de quatre pères différents, elle emmènera deux d’entre eux en Allemagne, illégalement, pour suivre un amant qui la mettra sur le trottoir quand ils seront tombés dans la misère…
Elle vivra encore de grandes amours, passionnelles, parfois violentes, sortira de la prostitution pour y retourner finalement de façon définitive et par conviction jusqu’à devenir dans les années 70 une porte-parole très remarquée des prostituées (dont elle défend le rôle social).
Sa vie est aussi ponctuée de séjours au sanatorium (tuberculose dans sa jeunesse), en prison (un deal de shit qui tourne mal lors des années en Allemagne), et à l’hôpital (le cancer qui l’emportera).
Ces expériences extrêmes seront le terreau de sa création poétique.
On savait que Grisélidis Réal avait fait paraître un roman, des récits, des journaux, sa correspondance avec Jean-Luc Hennig (ses œuvres sont principalement disponibles aux éditions Verticales). Mais quelques rares poèmes seulement étaient apparus au fil de certains ouvrages et dans un recueil partiel publié en suisse. Pourtant cette création poétique est peut-être son œuvre fondamentale. Du symbolisme des débuts, au « récit » poétique poignant de la prostitution ou de la lutte contre le cancer, les poèmes de Grisélidis Réal racontent une vie, avec un art et une profondeur unique quand elle parle d’amour, de sexe, de maladie, de maternité… trouvant là la plus grande beauté.
Son destin sera parachevé de façon étonnante : quatre ans après ses obsèques, sa dépouille est transférée au Cimetière des Rois à Genève (où seulement les personnalités qui ont marqué l’histoire de la ville ont leur place), entre Calvin (son ennemi préféré) et Jorge Luis Borges (son modèle poétique).
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EAN : 9782232145476
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782232145476
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ils en parlent

« [Des] poésies plus puissantes les unes que les autres »
Marie-Pierre LanneLongue / Le Magazine du Monde

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Manyoth 01/12/2022
    Chair vive #x1fac0#x1fa7a Aujourd'hui j'ai des choses qui ne prennent pas beaucoup de place, le mugissement des flots de la mer, du café un prénom ! Grisélidis !! Grisélidis est un cadeau du ciel ! Femme, poétesse, écrivain, prostituée, peintre, mère, tout cela à la fois bien plus encore. Elle fut une grande figure militante pour les droits des travailleuses du sexe. Aussi ! Une femme libre dans une vie poétiquement abîmée. Issue de famille suisse d'enseignants bourgeois cultivés, elle a su briser cette image où l'on a souhaité la cantonner en se rebellant contre tous ! Femme kaléidoscope: grande voyageuse, lectrice éclectique, amoureuse passionnée, sociologue amateur, altruiste libertaire, peintre exaltée épicurienne raffinée, Grisélidis vivait intensément, fortement passionnément, empoignant chaque instant qui passe, bon ou mauvais, jamais dans la tiédeur ou l'ennui. Elle fait partie de ces écrivains marginaux, magnifiques qui ont cette façon de décrire les bas-fonds avec amour raffinement. Ces poètes qui savent créer des choses plus jolies que la réalité. Ceux qui savent s'évader du quotidien trop lourd à porter, ceux avec qui je m'envole, ceux qui m'emmènent en voyage. Grisélidis est une femme qui a tout compris de la noirceur de l'humanité, toute son horreur, mais... Chair vive #x1fac0#x1fa7a Aujourd'hui j'ai des choses qui ne prennent pas beaucoup de place, le mugissement des flots de la mer, du café un prénom ! Grisélidis !! Grisélidis est un cadeau du ciel ! Femme, poétesse, écrivain, prostituée, peintre, mère, tout cela à la fois bien plus encore. Elle fut une grande figure militante pour les droits des travailleuses du sexe. Aussi ! Une femme libre dans une vie poétiquement abîmée. Issue de famille suisse d'enseignants bourgeois cultivés, elle a su briser cette image où l'on a souhaité la cantonner en se rebellant contre tous ! Femme kaléidoscope: grande voyageuse, lectrice éclectique, amoureuse passionnée, sociologue amateur, altruiste libertaire, peintre exaltée épicurienne raffinée, Grisélidis vivait intensément, fortement passionnément, empoignant chaque instant qui passe, bon ou mauvais, jamais dans la tiédeur ou l'ennui. Elle fait partie de ces écrivains marginaux, magnifiques qui ont cette façon de décrire les bas-fonds avec amour raffinement. Ces poètes qui savent créer des choses plus jolies que la réalité. Ceux qui savent s'évader du quotidien trop lourd à porter, ceux avec qui je m'envole, ceux qui m'emmènent en voyage. Grisélidis est une femme qui a tout compris de la noirceur de l'humanité, toute son horreur, mais qui a su gardé une formidable pulsion de vie, de désir de liberté. Sa reconnaissance littéraire aura été tardive, certes, mais ses écrits ont été abondamment publiés. Les éditions Seghers, regroupent pour la première fois, et en un seul volume toute sa poésie, qui n’avait paru jusque là que de manière fragmentaire confidentielle. C’est incontestablement une des grandes surprises littéraires de cette année ! Poésie puissante, sensible, belle, terrible, déchirante, sordide, entraînante, immersive, subversive, humaine, inhumaine, morbide bouleversante. Depuis sa tombe, Grisélidis déploie, encore, des ailes d'oiseaux qui survolent ses pages ! Une poésie complètement Surréaliste !
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  • LaFeePetee 12/08/2022
    Courtisane révolutionnaire ! Connaissez-vous Grisélidis Réal? Si la réponse est non, personne ne vous en tiendra rigueur et certains vous dirons même que c’est très bien ainsi. Pourtant, Grisélidis est une personnalité Suisse incontournable. Une écrivaine majeure, une combattante, une artiste, une femme libre et selon moi: une des féministes les plus marquantes de notre petit pays. J’ai fait la connaissance de cette femme en 2009. Quatre ans après sa mort, elle défrayait encore la chronique. Le transfert de sa tombe au Cimetière des Rois créait la polémique. C’est, qu’avant d’être une artiste peintre, « Gri » était une prostituée, une péripatéticienne: profession qu’elle insistait à faire inscrire sur ses documents officiels, juste à côté de celle d’écrivain. Qu’on puisse imaginer déambuler entre les tombes de Jean Calvin, Louis Courthion, Jeanne Hersch, Adrien Lachenal, Claude Goretta ou encore Rodolphe Töpffer et tomber sur la stèle d’une putain révolutionnaire semble être inconcevable pour la bien-pensance genevoise. Pourtant j’aime à croire qu’ils doivent bien rigoler tous ensemble et que les joutes avec Calvin, son grand ennemi, doivent être passionnantes! Je peux admettre(pas vraiment mais ça fait une bonne phrase) que les revendications de « Gri » à vouloir que soit gravé « écrivain, peintre,... Courtisane révolutionnaire ! Connaissez-vous Grisélidis Réal? Si la réponse est non, personne ne vous en tiendra rigueur et certains vous dirons même que c’est très bien ainsi. Pourtant, Grisélidis est une personnalité Suisse incontournable. Une écrivaine majeure, une combattante, une artiste, une femme libre et selon moi: une des féministes les plus marquantes de notre petit pays. J’ai fait la connaissance de cette femme en 2009. Quatre ans après sa mort, elle défrayait encore la chronique. Le transfert de sa tombe au Cimetière des Rois créait la polémique. C’est, qu’avant d’être une artiste peintre, « Gri » était une prostituée, une péripatéticienne: profession qu’elle insistait à faire inscrire sur ses documents officiels, juste à côté de celle d’écrivain. Qu’on puisse imaginer déambuler entre les tombes de Jean Calvin, Louis Courthion, Jeanne Hersch, Adrien Lachenal, Claude Goretta ou encore Rodolphe Töpffer et tomber sur la stèle d’une putain révolutionnaire semble être inconcevable pour la bien-pensance genevoise. Pourtant j’aime à croire qu’ils doivent bien rigoler tous ensemble et que les joutes avec Calvin, son grand ennemi, doivent être passionnantes! Je peux admettre(pas vraiment mais ça fait une bonne phrase) que les revendications de « Gri » à vouloir que soit gravé « écrivain, peintre, prostituée » en épitaphe dérange, mais j’aime profondément sa justification: « Si vraiment les gens veulent conserver une tombe ou je ne sais quoi, […] il faut que ça serve à quelque chose. Que ça provoque encore un petit peu de scandale, et que les gens viennent baiser, forniquer, vraiment là, qu’ils se sentent libres de transgresser tous les tabous en disant : « Vraiment, cette bonne femme, elle mérite qu’on arrose sa tombe de foutre » Bref, c’est en 2009 donc que je fais la connaissance de Grisélidis Réal et depuis, une admiration sans limite a poussé dans mon cœur. Je vous invite chaleureusement à dévorer Le noir est une couleur et Suis-je encore vivante? pour découvrir cette femme incroyable et à vous intéresser à son combat pour les droits dans la prostitution au travers de son Centre des Pâquis et de l’association Aspasie. Les Éditions Seghers ont fait un travail d’orfèvre en regroupant dans ce livre les poèmes de « Gri ». Elle écrit sa première poésie à l’âge de treize ans et ne cessera jamais de composer. Le tout forme une œuvre d’une cohérence et d’une force rares, à la mesure de sa vie, hors du commun. Si ses récits, romans et correspondances ont été publiés, seuls quelques rares vers étaient apparus au fil de certains ouvrages. Pourtant cette création poétique est peut-être son œuvre fondamentale. Du symbolisme des débuts, au récit poétique poignant de la prostitution ou de la lutte contre le cancer, les poèmes de Grisélidis Réal racontent une vie, avec un art et une profondeur unique quand elle parle d’amour, de sexe, de maladie, de maternité… trouvant là la plus grande beauté. Une des dernières notes manuscrites laissées par Grisélidis déclame ceci: Écriture: métamorphose (libellule) L’écriture sera subversive ou ne sera pas donc il faut se mettre à nu. Le déguisement n’est plus de mise Reine du réel – Lettre à Grisélidis Réal par Nancy Huston Nancy Huston signe la préface du recueil Chair Vive et elle publie sa lettre à la poétesse dans la foulée. Longtemps je t’ai détestée, Gri. On eût dit que tu acquiesçais à tout ce que les hommes te demandaient. Tu semblais n’avoir aucun problème pour incarner leur fantasme : la pute au grand cœur, celle qui aime ça, celle qui comprend les messieurs et ne les juge jamais, celle qui accepte avec le sourire leur tout et leur n’importe quoi. Qu’il est étrange, quand on lit les mots de Nancy, d’imaginer qu’elle rédige une préface et qu’elle se fende d’une longue lettre de 160 pages à l’artiste. On ne peut pas dire que les relations entre les féministes et Grisélidis furent harmonieuses. Bien au contraire, un désaccord violent voir de la haine animaient les deux camps. C’est que le MLF des années 70 voulait abolir la prostitution, quintessence de l’exploitation des femmes. Impossible de concevoir que la liberté féminine puisse passer par la liberté de vendre son corps. Gri, elle, luttait pour faire reconnaitre des droits aux prostituées, des droits légaux, statutaire et moraux. Le droit d’être ce que l’on veut être: même une putain. « La prostitution est un art, un humanisme, et une science. Quoi qu’en disent nos détracteurs, ces intégristes de la morale, nous ­régnons sans partage sur notre domaine qui est de compassion, d’élégance, de connaissance durement acquise de l’âme et du corps. Nous sommes et nous resterons libres, libres de nos corps, libres de notre ­esprit, libres de notre argent gagné à la sueur de nos culs et de nos cerveaux. La seule prostitution authentique est volontaire (…). Seules la violence et la cruauté qui contraignent des êtres à se prostituer sont à proscrire, et nous condamnons cette injustice de toutes nos forces. » Carnet de bal d’une courtisane Si Nancy Huston n’est pas une militante qui brandit des pancartes, on ne peut nier son implication féministe, de part ses écrits ou ses réflexions. Pourtant, Nancy Huston lit tous les écrits de Grisélidis, la putain, dealeuse, taularde, écrivaine, mère, amante, peintre, poétesse. Elle découvre alors toute la puissance de l’indomptable « Gri » et est touchée en plein cœur. Grisélidis Réal fascine Nancy Huston qui, malgré quelques désaccords, se retrouve beaucoup en elle. A l’aune de son destin, elle questionne le sien, son rapport à la mère, aux hommes, au danger. Véritable déclaration d’admiration, cette lettre révèle une grande artiste de la fin du XXe siècle dont la modernité de pensée annonce les débats contemporains. Un texte résolument féministe, qui interroge avec puissance le rôle du corps féminin dans l’écriture et le rapport au monde. Nancy Huston termine sa lettre par ces mots: « Je te considère comme un des humains les plus lucides, joyeux, généreux et courageux à avoir foulé la surface de cette planète »
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  • krzysvanco 06/07/2022
    Un choc… Je ne connaissais absolument pas Grisélidis Réal, les Éditions Seghers ont fait paraître mais je ne sais plus où, un entrefilet présentant le recueil qu'ils lui consacrent. Celui-ci m'a intrigué et je me suis offert les poésies complètes réunies sous le nom de Chair vive. Dès les premières pages, la préface dithyrambique de Nancy Huston dresse de l'autrice un portrait complet, les malheurs qu'elle a connus, ses premiers poèmes écrits à treize ans et demi, d'un pessimisme noir, son passage en sanatorium, la discipline de fer exercée par sa mère qui l'amène à fuir à Zurich, son premier mariage, suivi d'un divorce, à trente ans elle se retrouve seule avec quatre enfants de trois pères différents, un retour au sanatorium, la prostitution, la rencontre avec Rodwell, un Africain-Américain, la prison pour trafic de drogue, les retrouvailles avec Rodwell, son roman, un nouvel amour, violent celui-là, sa lutte en faveur des prostituées, son cancer… Je m'aperçois avoir été long mais sa vie est indissociable de son oeuvre…. Chair vive reprend toutes les poésies de Grisélidis Réal : ses poèmes de jeunesse, d'une étonnante maturité, ses poèmes de prison, ses poèmes d'amour et de nuit écrits ensuite, et enfin les... Un choc… Je ne connaissais absolument pas Grisélidis Réal, les Éditions Seghers ont fait paraître mais je ne sais plus où, un entrefilet présentant le recueil qu'ils lui consacrent. Celui-ci m'a intrigué et je me suis offert les poésies complètes réunies sous le nom de Chair vive. Dès les premières pages, la préface dithyrambique de Nancy Huston dresse de l'autrice un portrait complet, les malheurs qu'elle a connus, ses premiers poèmes écrits à treize ans et demi, d'un pessimisme noir, son passage en sanatorium, la discipline de fer exercée par sa mère qui l'amène à fuir à Zurich, son premier mariage, suivi d'un divorce, à trente ans elle se retrouve seule avec quatre enfants de trois pères différents, un retour au sanatorium, la prostitution, la rencontre avec Rodwell, un Africain-Américain, la prison pour trafic de drogue, les retrouvailles avec Rodwell, son roman, un nouvel amour, violent celui-là, sa lutte en faveur des prostituées, son cancer… Je m'aperçois avoir été long mais sa vie est indissociable de son oeuvre…. Chair vive reprend toutes les poésies de Grisélidis Réal : ses poèmes de jeunesse, d'une étonnante maturité, ses poèmes de prison, ses poèmes d'amour et de nuit écrits ensuite, et enfin les poèmes de la fin où elle décrit son cancer, ses séjours à l'hôpital et la mort qui approche. Tout est sujet à poème, elle ne craint pas de tout aborder : l'amour, le sexe, la prostitution et les clients qu'elle dépeint avec mépris, l'enfermement en prison, les détenues, sa liaison avec Rodwell, ses enfants, sa fausse couche, sa maladie qui lui inspire des poèmes inoubliables consacrés au cancer et à son évolution, à la chimiothérapie, à sa fenêtre d'hôpital, à la morphine, au vomi, …, aux obsèques enfin. C'est fort, c'est écrit avec ses tripes, c'est souvent cru, c'est éminemment sombre, c'est prenant et cela m'a profondément remué. Nancy Huston la présente comme “une voix poétique que l'on peut classer parmi les plus grandes du XXe siècle”. Il me serait difficile de lui donner tort ! Elle mérite d'être mieux connue !
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