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Chut !
Date de parution : 19/06/2014
Éditeurs :
Julliard

Chut !

Date de parution : 19/06/2014

«J'en saisis un que j'ouvris, c'était Dostoïevski. Gros comme deux gaufres ! Je me mis à lire la première phrase du premier livre que j'ouvrais de ma vie, Notre bagne...

«J'en saisis un que j'ouvris, c'était Dostoïevski. Gros comme deux gaufres ! Je me mis à lire la première phrase du premier livre que j'ouvrais de ma vie, Notre bagne se trouvait à l'extrémité de la forteresse, au bord du rempart. Elle était courte.
Comment l'auteur avait-il fait entrer dans une...

«J'en saisis un que j'ouvris, c'était Dostoïevski. Gros comme deux gaufres ! Je me mis à lire la première phrase du premier livre que j'ouvrais de ma vie, Notre bagne se trouvait à l'extrémité de la forteresse, au bord du rempart. Elle était courte.
Comment l'auteur avait-il fait entrer dans une phrase aussi courte le bagne, la forteresse et le rempart ?
J'étais accroché. Je poussai jusqu'à la deuxième phrase. Quand, à travers les fentes de la palissade, nous cherchions à entrevoir le monde, nous apercevions seulement un pan de ciel étroit et un haut remblai de terre, envahi par les grandes herbes, que nuit et jour les sentinelles arpentaient. Ca me plaisait. Surtout le pan de ciel étroit. Je le voyais ! C'était un miracle que les deux premières phrases du premier livre que j'ouvrais dans ma première librairie me plaisent du premier coup ! Bagne ! Forteresse ! Rempart ! Remblai ! Sentinelles ! Pour un cadeau à une jeune fille, je n'y allais pas de main morte ! Au fond je n'en revenais pas que Mathilde m'ait choisi, embrassé, aimé... Une bibliothécaire !»

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EAN : 9782260019244
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782260019244
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • catherineCM 03/09/2022
    Elle est bibliothécaire. Il est militaire. Le coup de foudre a lieu dans un parc. Elle est assise sur un banc et lit. Lui, de loin la repère, s’arrête, l’observe à tourner les pages, fasciné, ébaubi… Le hasard permet cette rencontre où l’amour s’effeuillera au gré des pages, des titres d’ouvrages, des auteurs, des grands noms de la littérature. Le livre est partout, la lecture à tous les tournants de la vie. Au fur et à mesure de l’avancée dans l’ouvrage, on se rend compte que Le Livre relie tous les personnages mis en scène et que sans doute n’est-ce pas un hasard que Mathilde et son amoureux se soient rencontrés et aimés, c’était sa destinée à Lui ! Un sujet bien original, « un hymne à l’amour de lire » écrira J.B. Harang dans Libération ! Juste deux éléments pour modérer cela : l’humour parfois facile et quelque peu grivois de l’auteur mais aussi le point de vue essentiellement du côté de l’homme. J’aurais bien aimé trouver aussi le ressenti de la femme, ce qui aurait pu tempérer sa naïveté !
  • FritzLangueur 15/07/2015
    Je connaissais Jean-Marie Gourio comme rédacteur en chef de Charlie Hebdo, mais aussi auteur de « Brèves de comptoir », ou encore pour ses collaborations aux mythiques émissions « Merci Bernard » et « Palace ». J’avoue ne m’être jamais intéressé à ses romans, et c’est franchement dommage. J’ai pris un tel plaisir à lire « Chut », l’histoire de ce lecteur faussaire, ce « bibliocon » qui pour séduire la fraîche Mathilde, va entrer subrepticement dans l’univers du livre, d’abord superficiellement, puis avec de plus en plus d’implication. Par le biais de cette pétillante histoire, Gourio échafaude un monument aux livres, pas ceux élitistes ou guindés, non… les livres qui passionnent madame et monsieur tout le monde, qui dans une rame de métro, qui dans un square ou parfois même dans la rue, semblent si absorbés, si captivés que rien ne les dérange, ou pour reprendre les mots de l’auteur, « de les tirer de leurs lectures comme on tire quelqu’un de force de son lit ». On s’amuse beaucoup à parcourir « Chut et l’on est séduit par tant de bons mots ou de réflexions désopilantes et si justes. Tout au plus, on peut reprocher une certaine trivialité superflue à l’intrigue, de même quelques lourdeurs en fin de parcours mais rien de bien méchant. « Chut » est un roman qui rassure. Je me faisais la réflexion que le tout numérique était presque venu à bout du papier, il suffit de regarder autour de soi dans un lieu public, notamment dans les transports en commun, le nombre de cous cassés, les yeux fixés sur un écran deux ou trois fois plus petit qu’un livre. Gourio l’évoque, le lecteur d’aujourd’hui, est toujours aussi présent, simplement il suffit de le dénicher dans la masse, ce n’est pas si difficile quand l’on y prête attention, puisqu’il diffuse autour de lui une espèce d’aura de sérénité venant trancher avec la nervosité des doigts gesticulant sur un clavier. « Chut » est aussi enthousiasmant par ses personnages si attachants, que ce soit le narrateur en béotien un peu manipulateur, le père dont la tendresse et la fragilité nous touchent, les nombreux personnages secondaires truculents à souhait ou encore la belle Mathilde en véritable héroïne à la François Truffaut. Ce dernier aurait adoré « Chut ». Gourio aurait d’ailleurs pu faire sienne l’une de ses réflexions : « Qu’on écrive un roman ou un scénario, on organise des rencontres, on vit avec des personnages, c’est le même plaisir, le même travail, on intensifie la vie »Je connaissais Jean-Marie Gourio comme rédacteur en chef de Charlie Hebdo, mais aussi auteur de « Brèves de comptoir », ou encore pour ses collaborations aux mythiques émissions « Merci Bernard » et « Palace ». J’avoue ne m’être jamais intéressé à ses romans, et c’est franchement dommage. J’ai pris un tel plaisir à lire « Chut », l’histoire de ce lecteur faussaire, ce « bibliocon » qui pour séduire la fraîche Mathilde, va entrer subrepticement dans l’univers du livre, d’abord superficiellement, puis avec de plus en plus d’implication. Par le biais de cette pétillante histoire, Gourio échafaude un monument aux livres, pas ceux élitistes ou guindés, non… les livres qui passionnent madame et monsieur tout le monde, qui dans une rame de métro, qui dans un square ou parfois même dans la rue, semblent si absorbés, si captivés que rien ne les dérange, ou pour reprendre les mots de l’auteur, « de les tirer de leurs lectures comme on tire quelqu’un de force de son lit ». On s’amuse beaucoup à parcourir « Chut et l’on est séduit par tant de bons mots ou de réflexions désopilantes et si justes. Tout au plus,...
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  • cdilefousseret 13/10/2014
    Quand une bibliothécaire tombe amoureuse d'un militaire qui ne lit pas mais qui se met en tête de ressembler à un lecteur. Drôle, émouvant, bref, un beau moment de lecture et de jolis passages sur le livre en tant qu'objet; et sur la posture du lecteur.
  • puchkina 11/02/2014
    Le narrateur n'a jamais lu un livre de sa vie tout comme son père mais par amour pour Mathilde, sémillante bibliothécaire, il va s'emparer des livres, placer le livre au centre de sa vie sans pour autant lire apparemment. C'est là que le bat blesse : comment un militaire parachutiste qui n'avait jamais lu de livres peut-il raconter avec autant de poésie sa vie et sa découverte de l'amour, citer Nietzsche , Shakespeare ou Colette ? Incohérence ! Malgré l'univers un peu France rêvée façon Amélie Poulain, la lecture est tout de même savoureuse. On retrouve les expressions et les personnages du café du coin croqués dans Brèves de comptoir. A rapprocher aussi de la Tête en Friche de Marie-Sabine Roger.
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