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Cité
Date de parution : 06/01/2022
Éditeurs :
Julliard

Cité

Date de parution : 06/01/2022
« Ils découvrent la première photographie sur le trottoir de la rue du Faubourg-Saint-Antoine, à quelques mètres du croisement avec la rue Faidherbe, au niveau du feu, devant l’ancienne fontaine de... « Ils découvrent la première photographie sur le trottoir de la rue du Faubourg-Saint-Antoine, à quelques mètres du croisement avec la rue Faidherbe, au niveau du feu, devant l’ancienne fontaine de Montreuil. Eux, ce sont deux collégiens en survêtement, qui se trouvent à cet endroit par pur hasard, tout comme ils... « Ils découvrent la première photographie sur le trottoir de la rue du Faubourg-Saint-Antoine, à quelques mètres du croisement avec la rue Faidherbe, au niveau du feu, devant l’ancienne fontaine de Montreuil. Eux, ce sont deux collégiens en survêtement, qui se trouvent à cet endroit par pur hasard, tout comme ils trouvent la photographie par pur hasard. Ils sont partis à travers ce quartier embrasé par un deuil tacite, étouffant, dont les vigiles à l’entrée des supermarchés, et une plaque au mur d’un foyer pour femmes de la rue Faidherbe, témoignent silencieusement. Un deuil envahissant. Ils se trouvent là, à ce feu, en train de chahuter, de se bousculer quand l’un d’eux trébuche et tombe ; il se tord la cheville ; pose sa main sur le macadam. Sa main glisse, et touche la photographie. »
 
 Et si une simple image suffisait à semer la terreur ?
 Avec ce premier roman noir, à la puissance hypnotique, Nicolas Geibel, sidère par l’originalité de son univers.
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EAN : 9782260055020
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782260055020
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • La-page-qui-marque 22/04/2022
    Une photo abandonnée sur un trottoir sème la terreur. Deux adolescents sont pris de panique après l’avoir vu. Tous ceux qui ensuite poseront également les yeux dessus seront inondés d’une peur irrationnelle. Au même moment, une seconde photo arrive par l’antenne pôle emploi de Clichy-sous-Bois. Le secrétaire qui ouvre l’enveloppe succombe à son tour. Une mystérieuse chanson présente sur une playlist au nom énigmatique de « avburn » semble liée à ce désordre. Deux policiers sont chargés d’enquêter sur cette affaire complexe. Ils font partie de la Nébuleuse, une organisation des services secrets de l’État. Ils répondent aux ordres, poussés par une puissance qui les dépasse. Nous les suivons dans les salles d’interrogatoires, sur les lieux de leurs interventions mais aussi dans l’intimité de leur foyer. L’affaire imprègne chaque parcelle de leur vie, la peur se fait grandissante et le ministre lui-même semble dépassé par les événements. L’atmosphère du roman est saisissante. Nous plongeons dans un monde que nous ne comprenons pas, où des forces supérieures semblent jouer à un jeu complexe. Le récit se fait hypnotique à mesure que les pages se tournent. La terreur imprègne tout et déteint sur les personnages. Entre polar et récit fantastique, l’auteur se tient sur une ligne de crête sans jamais flancher. Il maintient cette ambiance si envoûtante et brumeuse d’un bout à l’autre du roman. Parfois on est décontenancé, on a l’impression de se perdre dans cette intrigue nébuleuse. Néanmoins, j’ai aimé m’enfoncer dans cette intrigue étrange et pleine de questions en suspens. Les personnages, à l’image de l’atmosphère du livre, portent une part d’ombre. Nous effleurons leur intériorité et leurs pensées sans jamais vraiment les connaître réellement. Des gestes, des regards ou des soupirs témoignent d’une émotion fugace qui les traverse mais ils demeurent des êtres froids et appliqués. Ils exécutent les ordres et n’expriment pas leurs opinions. Ce sont des engrenages d’une grande machine. Même si la violence n’est ici que psychologique et que la peur semble irrationnelle, l’intrigue nous évoque les attentats de Paris. La terreur qui s’empare de la ville et la possibilité d’une organisation malveillante à l’initiative nous renvoie aux traumatismes du 13 novembre. La menace semble couver dans les rues de la ville, diffuse et invisible. L’auteur nous offre un portrait marquant d’une ville pleine d’ombres et de mystères. Cité est un roman surprenant par son écriture comme par sa construction. J’ai trouvé ce roman audacieux et profond. Si pour moi cela a fonctionné, il est possible que certains lecteurs y soient hermétiques. Mais c’est une expérience de lecture que je ne peux que vous encourager à essayer. Une photo abandonnée sur un trottoir sème la terreur. Deux adolescents sont pris de panique après l’avoir vu. Tous ceux qui ensuite poseront également les yeux dessus seront inondés d’une peur irrationnelle. Au même moment, une seconde photo arrive par l’antenne pôle emploi de Clichy-sous-Bois. Le secrétaire qui ouvre l’enveloppe succombe à son tour. Une mystérieuse chanson présente sur une playlist au nom énigmatique de « avburn » semble liée à ce désordre. Deux policiers sont chargés d’enquêter sur cette affaire complexe. Ils font partie de la Nébuleuse, une organisation des services secrets de l’État. Ils répondent aux ordres, poussés par une puissance qui les dépasse. Nous les suivons dans les salles d’interrogatoires, sur les lieux de leurs interventions mais aussi dans l’intimité de leur foyer. L’affaire imprègne chaque parcelle de leur vie, la peur se fait grandissante et le ministre lui-même semble dépassé par les événements. L’atmosphère du roman est saisissante. Nous plongeons dans un monde que nous ne comprenons pas, où des forces supérieures semblent jouer à un jeu complexe. Le récit se fait hypnotique à mesure que les pages se tournent. La terreur imprègne tout et déteint sur les personnages. Entre polar et récit fantastique, l’auteur se tient...
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  • tiben 18/04/2022
    « Les soldats commençaient à appréhender. (Mais de quoi avaient-ils peur ? D’être attaqués ? De la cohue ? De l’éclat possible d’un coup de feu ou de la lame d’un couteau ? Peur des deux enfants et de leurs gestes et expressions insensés ? Peur de ce qui les faisait hurler comme ça? De l’inattendu jaillissant sur leur chemin tracé avec une précision mathématique sur une carte de la ville ? ) Contrairement à ce qu’ils avaient pu imaginer un instant auparavant, ils comprenaient qu’ils avaient affaire à quelque chose d’autre. À quelque chose qui les dépassait, tout comme les piétons radicalement arrachés aux flux des jours. » La peur La peur est omniprésente dans Cité. Nicolas Geibel en fait un acteur principal. Lancinante, implicite, saisissante…permanente ! Qu’y a-t-il donc sur cette fameuse première photographie découverte sur le trottoir de la rue du Faubourg-Saint-Antoine ? Pourquoi l’enfant se met-il à hurler ? Pourquoi son ami qui vient à son secours, se fige et crie à son tour ? Le même jour, une seconde photographie arrive au service administratif de l’antenne de Pôle Emploi de Clichy-sous-Bois… Puis, il y a cette chanson qui passe sur les ondes lors du café de monsieur le ministre. Personne ne la connaît, personne n’a entendu parler de son auteur. Elle est extraite d’une playlist portant le nom « avburn ». La suite de l’ouvrage permet au lecteur de suivre le quotidien de deux policiers de la Nébuleuse dans leur enquête. Nicolas Geibel alterne entre salles d’interrogatoires et perquisitions, entre vie professionnelle et vie personnelle, entre introspection et extériorisation. Au fil des pages, apparaît un monde d’une grande violence, l’effroi et un ministre dépassé par la tournure des évènements. La peur se mue en terreur. « Explorer des grottes. C’est le nom que Julien et Pierre ont trouvé pour désigner ce type d’opérations lors de leur première intervention pour la Nébuleuse, deux ans auparavant. » Une atmosphère Si Cité laisse présager un polar avec l’enquête de Julien et Pierre, il n’en est rien. Certes, celle-ci existe mais elle ne retient pas plus l’attention du lecteur. À l’inverse, l’atmosphère crée et maintenue par Nicolas Geibel est oppressante et marquante. Le lecteur ne s’en dépêtra pas tout au long des chapitres. Brumeuse, opaque… Aux intersections des chapitres, on croise des enfants qui font les morts pour jouer pendant la récréation, tous les élèves du collège étendus sur le dos, sur le ventre, sur le côté sur le goudron de la grande cour les paupières fermées et les membres tordus. Jamais vous ne saurez ce que pense Julien ou tout autre personnage. Nicolas Geibel prend garde de n’y prêter aucune intention. Nébuleuse… comme le nom du groupe auquel appartiennent Julien et Pierre. Oppressante et dérangeante… Le terrorisme n’est pas loin mais n’est jamais explicitement mis sur le devant de la scène. Beaucoup de passages m’ont fait penser au Bataclan, voire au massacre de Charlie Hebdo. Pour autant, rien n’est jamais nommé. « Mais ma vraie peur ne vient pas de là. Elle vient de ce qui pourrait venir après. […] Oui. Après. Un après où tu peux être désigné comme un ennemi sans même avoir besoin d’agir parce que l’ennemi agit en toi. Indépendamment de toi et de ta volonté. Un virus. Une bactérie. La radiation. La fièvre. Tu es touché par cet ennemi comme par la Grâce de Dieu. Comme par la Grâce, tu es marqué et tu ne peux rien y faire. Et une fois désigné comme ennemi, toute cette machine dont tu es un rouage pensant, se met en mouvement. » Un roman atypique et surprenant Vous l’avez sûrement compris, Nicolas Geibel nous livre un véritable OLNI, un texte atypique. L’intrigue n’est ici que secondaire. Ce n’est pas un roman classique, ce n’est pas un polar, ce n’est pas un essai… cela se rapproche davantage d’un roman noir, très noir. Le style est parfaitement maîtrisé. Littéraire et exigeant, Cité n’est pas accessible facilement. Cité ne plaira pas à tout le monde. Cité effraiera même certains lecteurs tant il apparaît incompréhensible. Et à l’inverse, Cité ravira les amateurs de littérature, d’écriture belle, riche et audacieuse. En effet, l’écriture est un point fort du roman. Brute et métaphorique, elle maintient le lecteur dans une sorte de mal-être pesant et durable. Très descriptive et figurative, elle immerge le lecteur dans les perquisitions, les interrogatoires et les HLM de la cité. Réaliste, elle dépeint une vision des plus sombres de notre société gangrenée par la violence sociale. Nicolas Geibel est un écrivain appliqué. Il nous livre une copie de haut vol, un texte d’une grande qualité. « Dans un monde de terreur, chacun peut, à tout moment, devenir l’agent d’une cause interdite., a dit Gabriel. Chacun peut, par ses gestes et pensées, être désigné comme l’ennemi. » Un roman inclassable Que conclure ? Je ressors bousculé de cette lecture, parfois sonné par la violence implicite. Ai-je aimé ce que j’ai vécu ? Je ne saurai véritablement vous répondre par oui ou par non tant Cité est original et spécial. J’ai tout d’abord été perdu par l’organisation et la trame du récit, par l’absence au premier abord de ligne directrice. J’ai apprécié le style et en même temps il m’a profondément dérangé. Psychologiquement prenant, d’aucuns disent hypnotique, Cité ne vous laissera pas de marbre. Si vous faites le choix de l’ouvrir, allez jusqu’au bout et ne baissez pas les bras aussi dur cela soit-il. Comme je le soulignais plus haut, il déplaira autant qu’il attirera. Pour ma part, j’y ai trouvé plus de points positifs que repoussants. Nicolas Geibel m’a clairement sorti de ma zone de confort en cassant les codes. Petit clin d’œil à Spinoza avec une musique issue de la playlist avrbvrn. J’ai été pris dans ce tourbillon et maintenu en apnée jusqu’à la dernière page de cet opus si réalistement noir. Nicolas Geibel m’a fait réfléchir en pointant la déshumanisation, le lien social si malmené dans notre société par cette violence totale. J’attends avec impatience le prochain roman de Nicolas Geibel. Il est un jeune auteur qui mérite d’être suivi. Continuera-t-il à nous surprendre ou rentrera-t-il dans le rang ? J’ai ma petite idée sur la réponse 😉 3,5/5« Les soldats commençaient à appréhender. (Mais de quoi avaient-ils peur ? D’être attaqués ? De la cohue ? De l’éclat possible d’un coup de feu ou de la lame d’un couteau ? Peur des deux enfants et de leurs gestes et expressions insensés ? Peur de ce qui les faisait hurler comme ça? De l’inattendu jaillissant sur leur chemin tracé avec une précision mathématique sur une carte de la ville ? ) Contrairement à ce qu’ils avaient pu imaginer un instant auparavant, ils comprenaient qu’ils avaient affaire à quelque chose d’autre. À quelque chose qui les dépassait, tout comme les piétons radicalement arrachés aux flux des jours. » La peur La peur est omniprésente dans Cité. Nicolas Geibel en fait un acteur principal. Lancinante, implicite, saisissante…permanente ! Qu’y a-t-il donc sur cette fameuse première photographie découverte sur le trottoir de la rue du Faubourg-Saint-Antoine ? Pourquoi l’enfant se met-il à hurler ? Pourquoi son ami qui vient à son secours, se fige et crie à son tour ? Le même jour, une seconde photographie arrive au service administratif de l’antenne de Pôle Emploi de Clichy-sous-Bois… Puis, il y a cette chanson qui passe sur les ondes lors du café de monsieur le ministre. Personne ne la...
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  • fuji 08/04/2022
    Cette lecture n’a pas été aussi simple que je le supposais. J’ai, tout d’abord, été intriguée par quelque chose qui pourrait être anodin, et pour cela je vais placer ce roman dans son contexte. Rue du Faubourg Saint-Antoine et du croisement de la rue Faidherbe. Deux gosses s’amusent en chahutant et l’un d’eux tombe, ce qui est à priori banal, le main du gosse à terre se saisit d’un polaroïd qui git comme lui à cet endroit. Le môme hurle à se casser les cordes vocales, imité par son copain, les passants qui veulent leur venir en aide sont pris du même délire vocal. « Son ami, figé par ce cri qui l’arrache maintenant lui aussi à leur jeu, s’agenouille pour l’aider à se relever. Lui aussi, il voit. Et il crie. » C’est la panique, les forces de l’ordre arrivent, et sèment encore plus la panique. En un mot c’est le chaos. Ce qui m’a attiré l’œil c’est qu’un ministre intervienne, et donc celui habilité à le faire serait le ministre de l’Intérieur, mais l’adresse donnée par l’auteur est celle du ministère de l’Education. Donc un mystère pour moi. « Le ministre se réveille rue Keller. » Tout l’art de l’auteur n’est pas dans la résolution de l’affaire, nous ne saurons pas ce qu’il y a sur cette photo, sinon que le terme Polaroïd nous dit que ce n’est pas une photo récente. L’art consiste à nous embarquer dans une construction comme une invitation à naviguer à l’intérieur du Darkness. C’est une atmosphère pesante, intrigante, opaque. Le mot terrorisme n’est jamais employé. Les agents qui interviennent Pierre et Julien font partie d’une brigade obscure que Julien a baptisé la Nébuleuse, les ordres arrivent par SMS, ils ne savent pas vraiment qui tire les ficelles, ils se doivent d’être efficaces et sur le pont en permanence. Pierre dérape : « Non. Parce que tu as pris ton pied à lui fracasser la gueule. Tu aurais pu le laisser aux mecs qui étaient devant la porte. Ils ont des Taser. Ça aurait été plus professionnel. » En f ait Nicolas Geibel vous fait pénétrer dans le monde de la violence, il tisse sa toile dans une construction impeccable qui vous happe, et vous ne savait plus si le bien existe. Un premier roman prometteur. Un style abrupt et réaliste pour une vision du monde très noire. Merci à Masse Critique Babelio et aux éditions Julliard pour cette lecture. ©Chantal Lafon Cette lecture n’a pas été aussi simple que je le supposais. J’ai, tout d’abord, été intriguée par quelque chose qui pourrait être anodin, et pour cela je vais placer ce roman dans son contexte. Rue du Faubourg Saint-Antoine et du croisement de la rue Faidherbe. Deux gosses s’amusent en chahutant et l’un d’eux tombe, ce qui est à priori banal, le main du gosse à terre se saisit d’un polaroïd qui git comme lui à cet endroit. Le môme hurle à se casser les cordes vocales, imité par son copain, les passants qui veulent leur venir en aide sont pris du même délire vocal. « Son ami, figé par ce cri qui l’arrache maintenant lui aussi à leur jeu, s’agenouille pour l’aider à se relever. Lui aussi, il voit. Et il crie. » C’est la panique, les forces de l’ordre arrivent, et sèment encore plus la panique. En un mot c’est le chaos. Ce qui m’a attiré l’œil c’est qu’un ministre intervienne, et donc celui habilité à le faire serait le ministre de l’Intérieur, mais l’adresse donnée par l’auteur est celle du ministère de l’Education. Donc un mystère pour moi. « Le ministre se réveille rue Keller. » Tout l’art de l’auteur n’est pas dans la résolution de l’affaire,...
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  • TambaMera 19/02/2022
    Ce texte est une belle découverte en ce début d'année 2022 dont la rentrée littéraire est dominée par Houellebecq et son projet anéantir. L'auteur, allemand de langue française, nous plonge dans une cité de la terreur. Nous suivons le quotidien de deux policiers entre salles d' interrogatoires et perquisitions. On y découvre un monde d'une violence inouïe avec des enfants qui font le mort pour jouer pendant la récréation, des "anges aseptisés", un ministre dépassé par la tournure des évènements et bien d'autres personnages, tous effrayés et menés par plus fort qu'eux: la peur. Lecture hautement recommandée.
  • musemania 16/01/2022
    « Cité » est le premier roman de Nicolas Geibel, agrégé d’allemand et enseignant en banlieue parisienne. Ce livre de la rentrée littéraire hivernale est totalement déroutant et saisissant. Un matin, une photographie tombe sur un trottoir de la rue Faidherbe à Paris. Deux jeunes garçons tombent dessus et à sa vue, après avoir poussé des cris, tombent en prostration. Des passants alertés sombrent dans la folie à la vision de cette photo insoutenable. Plus tard, une seconde photo arrive dans un bureau de Pôle Emploi et la secrétaire qui a ouvert l’enveloppe est dévastée par cette vision. La peur envahit peu à peu la population. Deux enquêteurs d’une unité spéciale sont alors envoyé pour enquêter à la demande expresse du ministre de tutelle. Doté d’un style d’écriture maîtrisé, Nicolas Geibel a choisi le français comme langue d’écriture principale. A la fois très brut et très figuratif, ce roman noir agit un peu comme lesdites photographies avec un pouvoir hypnotique. Le mystère reste entier au fil des pages quant à savoir ce qui peut bien figurer sur ces photos qui ont plongé des individus lambda dans la folie. Mais aussi sur le ou les coupable(s) et la motivation d’engendrer une telle déraison. Le thème du terrorisme n’est jamais très loin malgré l’absence de violence à proprement parler. L’aspect psychologique des personnages est mis de côté. L’atmosphère distillée dans cette enquête est oppressante et c’est tout un univers particulier que l’auteur met en forme. Une lecture qui vous hantera longtemps.« Cité » est le premier roman de Nicolas Geibel, agrégé d’allemand et enseignant en banlieue parisienne. Ce livre de la rentrée littéraire hivernale est totalement déroutant et saisissant. Un matin, une photographie tombe sur un trottoir de la rue Faidherbe à Paris. Deux jeunes garçons tombent dessus et à sa vue, après avoir poussé des cris, tombent en prostration. Des passants alertés sombrent dans la folie à la vision de cette photo insoutenable. Plus tard, une seconde photo arrive dans un bureau de Pôle Emploi et la secrétaire qui a ouvert l’enveloppe est dévastée par cette vision. La peur envahit peu à peu la population. Deux enquêteurs d’une unité spéciale sont alors envoyé pour enquêter à la demande expresse du ministre de tutelle. Doté d’un style d’écriture maîtrisé, Nicolas Geibel a choisi le français comme langue d’écriture principale. A la fois très brut et très figuratif, ce roman noir agit un peu comme lesdites photographies avec un pouvoir hypnotique. Le mystère reste entier au fil des pages quant à savoir ce qui peut bien figurer sur ces photos qui ont plongé des individus lambda dans la folie. Mais aussi sur le ou les coupable(s) et la motivation d’engendrer une telle déraison. Le...
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