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Classé X
Petits secrets des classes prépa
Date de parution : 12/03/2015
Éditeurs :
La Découverte

Classé X

Petits secrets des classes prépa

Date de parution : 12/03/2015

Maths sup, Maths spé, Polytechnique... Par une victime consentante, récit incisif des heurs et malheurs de la formation des bêtes à concours.
(Cette édition numérique reprend, à l'identique, l'édition originale de 2009).

Maths sup, Maths spé, Polytechnique : c’est le chemin de l’élite. Mais les bacheliers qui s’engagent dans cette voie savent-ils ce qui les attend ? Dans cet essai superbement écrit,...

Maths sup, Maths spé, Polytechnique : c’est le chemin de l’élite. Mais les bacheliers qui s’engagent dans cette voie savent-ils ce qui les attend ? Dans cet essai superbement écrit, l’auteur revient avec ironie sur son expérience de cette filière : la journée de travail du taupin commence à 8...

Maths sup, Maths spé, Polytechnique : c’est le chemin de l’élite. Mais les bacheliers qui s’engagent dans cette voie savent-ils ce qui les attend ? Dans cet essai superbement écrit, l’auteur revient avec ironie sur son expérience de cette filière : la journée de travail du taupin commence à 8 heures, finit à minuit ; la vie, l’actualité et le bruit du monde s’arrêtent à la porte de sa classe ; la réussite aux concours est une véritable question de vie ou de mort. Les épreuves sont des batailles ambiguës dont on ressort à chaque fois mi-vainqueur et mi-vaincu. Leur succession finit par façonner une véritable technique, accrocheuse, productive et maîtrisée, un art du devoir en temps limité. Ainsi se forment les bêtes à concours.
Certains deviennent brutalement taciturnes, insomniaques, obsessionnels. Les tentatives de suicide sont nombreuses mais cachées : « Si la plupart des bacheliers ont la bosse des maths en arrivant, tous repartent avec un traumatisme crânien. » À la fois stakhanoviste et passif, le taupin engrange selon une conception digestive de l’apprentissage. La conséquence en est l’oubli, noir et vengeur : « Mon cerveau a vomi ce qui lui a été inculqué, si bien que je serais aujourd’hui incapable de donner des cours en première année de fac. Lorsque je m’oblige parfois à exhumer de veilles formules, c’est avec peine, et plein du sentiment étrange et douloureux que cet élève n’était pas moi. Je préfère alors rester en deçà de la compréhension, et feuillette mes livres comme s’il s’agissait des vestiges d’une écriture disparue, ou de l’exploit sibyllin d’un artiste contemporain. »
Quel impératif national justifie qu’une partie de la jeunesse se mutile en sacrifiant ses meilleures années ? Comment ceux qui ont été ainsi formés affrontent-ils le monde du travail et s’y comportent-ils ? À lire impérativement avant de faire Maths sup !
(Cette édition numérique reprend, à l'identique, l'édition originale de 2009).

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EAN : 9782359250169
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782359250169
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • _BNFA 18/09/2014
    « Mon histoire est des plus classique. Fils de profs, bon élève, fort en maths, la question de savoir ce que je voulais faire de ma vie ne s'est jamais vraiment posée. « Maths Sup, Maths Spé, Polytechnique », disaient mes parents en plaisantant à demi lorsque j'étais au lycée. Mais la blague était une prophétie, et la prophétie s'est réalisée. » Voilà comment s’ouvre « Classé X », où Téodor Limann, désormais cadre dirigeant dans une grande entreprise, revient sur ses années passées en classes préparatoires puis à Polytechnique. Téodor Limann décrit les longues journées de cours, prolongées par les heures de travail personnel, seul dans une chambre minuscule, ses professeurs, ayant pour seul horizon le concours et non le bien-être des élèves, ses camarades, qui craquent nerveusement tant la charge de travail et la pression sont élevées. Il rappelle également la solitude et l’isolement des élèves, sans distraction, sans lien social autre que celui de la classe prépa, sans contact avec la réalité extérieure. Il se montre volontiers critique envers ce système qui impose une pression terrible et une vie quasi monacale à des jeunes gens au moment même où ils devraient profiter de la vie. L’admission dans une grande école ne justifie pas, selon lui, les deux ou trois années de souffrances et de sacrifices qu’exigent les classes préparatoires. Mais il n’oublie pas pour autant ceux qui souhaiteraient s’engager dans cette voie : avec un certain recul et une touche d’humour, il leur dispense quelques conseils élémentaires pour vivre au mieux ces années de labeur. « Mon histoire est des plus classique. Fils de profs, bon élève, fort en maths, la question de savoir ce que je voulais faire de ma vie ne s'est jamais vraiment posée. « Maths Sup, Maths Spé, Polytechnique », disaient mes parents en plaisantant à demi lorsque j'étais au lycée. Mais la blague était une prophétie, et la prophétie s'est réalisée. » Voilà comment s’ouvre « Classé X », où Téodor Limann, désormais cadre dirigeant dans une grande entreprise, revient sur ses années passées en classes préparatoires puis à Polytechnique. Téodor Limann décrit les longues journées de cours, prolongées par les heures de travail personnel, seul dans une chambre minuscule, ses professeurs, ayant pour seul horizon le concours et non le bien-être des élèves, ses camarades, qui craquent nerveusement tant la charge de travail et la pression sont élevées. Il rappelle également la solitude et l’isolement des élèves, sans distraction, sans lien social autre que celui de la classe prépa, sans contact avec la réalité extérieure. Il se montre volontiers critique envers ce système qui impose une pression terrible et une vie quasi monacale à des jeunes gens au moment même où ils devraient profiter de la vie. L’admission dans une grande...
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  • JulyF 22/09/2013
    Témoignage qui sonne très juste d'un ancien étudiant de classe prépa (puis de Polytechnique). Les petits conseils dispensés au fil des pages à ceux qui veulent tenter l'aventure d'une prépa sont effectivement ceux qu'il faut y suivre (savoir relativiser, se ménager des temps de pause, etc.). Pour moi, j'ai eu la chance que mes professeurs les donnent eux-mêmes lors de cette épreuve de la prépa. C'est probablement la principale différence entre mon expérience il y a quelques années et celle de l'auteur il y a vingt ans : les professeurs ont pris en charge ce soutien moral de leurs élèves. Pour la partie réflexion du livre, il faut admettre qu'on voit dans ce récit une analyse, un texte écrit pour se libérer du traumatisme subi par l'auteur lors de ses deux ans de prépa et trois/quatre ans d'école d'ingénieur. Ce système à deux temps, sanctionné par d'anxiogènes concours, est-il le plus adapté à former l'élite que nous voulons pour notre nation ? Sélectionner sur la capacité de travail et d'abstraction mathématique donnera-t-il des bons chefs d'entreprise et de bons ingénieurs ? Pour les ingénieurs, j'aurais tendance à dire oui étant donné la renommée du modèle d'ingénieur français à l'étranger, adaptable et polyvalent. Pou le chef d'entreprise, ben... Il paraît que les réseaux sont solides et que les anciens poussent leurs camarades plutôt que de mettre en avant des gens venus d'ailleurs. Bref, ce petit opuscule est une plongée dans le vase clos des prépas et écoles d'ingénieur des années 1990, avec une petite vue sur le monde d'aujourd'hui, qui ouvre une réflexion sur notre système d'enseignement supérieur et les dégâts provoqués en haut du spectre. Amusant mais à lire avec une pointe de sel si on veut y chercher des renseignements sur ce qu'est la prépa aujourd'hui.Témoignage qui sonne très juste d'un ancien étudiant de classe prépa (puis de Polytechnique). Les petits conseils dispensés au fil des pages à ceux qui veulent tenter l'aventure d'une prépa sont effectivement ceux qu'il faut y suivre (savoir relativiser, se ménager des temps de pause, etc.). Pour moi, j'ai eu la chance que mes professeurs les donnent eux-mêmes lors de cette épreuve de la prépa. C'est probablement la principale différence entre mon expérience il y a quelques années et celle de l'auteur il y a vingt ans : les professeurs ont pris en charge ce soutien moral de leurs élèves. Pour la partie réflexion du livre, il faut admettre qu'on voit dans ce récit une analyse, un texte écrit pour se libérer du traumatisme subi par l'auteur lors de ses deux ans de prépa et trois/quatre ans d'école d'ingénieur. Ce système à deux temps, sanctionné par d'anxiogènes concours, est-il le plus adapté à former l'élite que nous voulons pour notre nation ? Sélectionner sur la capacité de travail et d'abstraction mathématique donnera-t-il des bons chefs d'entreprise et de bons ingénieurs ? Pour les ingénieurs, j'aurais tendance à dire oui étant donné la renommée du modèle d'ingénieur français à l'étranger, adaptable et polyvalent. Pou...
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