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Colères
Date de parution : 10/03/2011
Éditeurs :
Julliard

Colères

Date de parution : 10/03/2011

Dans ce très beau roman, Lionel Duroy repose la question de la légitimité et du sens de la création littéraire.

Pour la première fois, Lionel Duroy a écrit dans l'urgence, à l'écart de tout lieu commun, loin des bégaiements de la morale ordinaire. À travers les personnages de son roman,...

Pour la première fois, Lionel Duroy a écrit dans l'urgence, à l'écart de tout lieu commun, loin des bégaiements de la morale ordinaire. À travers les personnages de son roman, il a tenté de saisir, au moment même où ils les éprouvaient, les sentiments violents qui nous traversent quand nous...

Pour la première fois, Lionel Duroy a écrit dans l'urgence, à l'écart de tout lieu commun, loin des bégaiements de la morale ordinaire. À travers les personnages de son roman, il a tenté de saisir, au moment même où ils les éprouvaient, les sentiments violents qui nous traversent quand nous sommes confrontés à des conflits douloureux avec les personnes qui nous sont le plus proches. Ici, et dans le même mouvement, un fils et la femme aimée. « Comment avons-nous pu rater à ce point notre propre aventure familiale », écrit-il, « alors qu'à chaque instant nous avons eu le sentiment de bien faire ? »  Doit-on vivre pour écrire ? Doit-on écrire pour vivre ? Ces questions hantent Lionel Duroy depuis toujours. Inlassablement, il écrit pour déchiffrer ce chaos d'émotions, de sensations dans lequel le plongent les événements de sa vie. Il écrit pour dire ce qui est vrai, et pour ne pas faiblir. Pour ne céder ni à la facilité, ni au découragement. Pour refuser les compromis, il faut traquer le mot, ciseler la phrase, trouver la musique qui permet de creuser au plus profond, d'atteindre au plus intime de soi-même l'endroit où le plaisir est le plus vif et la douleur la plus intolérable.

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EAN : 9782260019329
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782260019329
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ils en parlent

“ Colères de Lionel Duroy creuse le sillon âprement littéraire d’un écrivain sans concession. ”
Karine Papillaud, 20 minutes

"C’est l’histoire d’un séisme intérieur qui vient de loin… Pages fiévreuses, dans le vertige de l’accablement, poussées par l’urgence et la rage."
Jean-claude Raspiengeas, La Croix

“ L’écrivain a le don de rendre universels ses fièvres, ses rancoeurs, son mal-être et sa vie minuscule. Sa plume décrypte et explique nos existences à travers ses propres affres. L’essentiel pour Duroy c’est de faire œuvre d’écrivain. car il sait que la littérature peut parfois sauver un homme en morceaux. ”
Mohammed Aïssaoui, Le Figaro littéraire

“ Comme toujours en parlant de ses plaies sans fard ni complaisance, l’auteur touche à l’universel. ”
Alix Girod de L’Ain, Elle

“ De sa sensibilité dévastatrice, Lionel Duroy a su apprivoiser la singularité… Il poursuit ici sa réflexion sur l’écriture, rempart de verre qui cache et révèle tout autant. ”
Marine Landrot, Télérama

“ Un livre fort, nécessaire, bouleversant, mais sans pathos. Un cri perçant, en vérité. ”
Questions de femmes


À propos du Chagrin :


« Ce livre-là ne vous lâche pas si facilement. Vous en avez lu d’autres depuis, vous en avez lu de plus saisissants ou de plus sophistiqués, mais Le Chagrin a quelque chose de différent, qui retient, et qui reste, qui demande qu’on y revienne ! »
Claire Devarrieux, Libération


« L’auteur récapitule avec une rare sincérité toutes les étapes, les blocages, les erreurs de sa vie, pour les relier aux traumatismes de l’enfance. (…) Le récit enlevé, plein de verve et d’émotions, dresse le portrait impitoyable d’un milieu coincé par son éducation, ses peurs, ses préjugés. »
Véronique Maurus, Le Monde des livres


« Dans ce mouvement de va-et-vient se dessine, passionnante et bouleversante, une vie française. Et inflexible, obstiné, un destin d’écrivain. »
Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur


« Un témoignage bouleversant qui ne touchera pas que les naufragés de l’enfance. »
Dominique Guiou, Le Figaro littéraire


« Le naufrage familial, Lionel Duroy en livre un récit aussi foisonnant que magistral. Avec Le Chagrin, il se lance dans une entreprise autobiographique d'une rare maestria. Embrassant un demi-siècle d'histoire, cette saga bouleversante met à nu les ravages d'un héritage familial réprouvé. »
Julien Bisson, Lire


« Il y a mille choses magnifiques dans ce livre, une émotion toujours éloignée du moindre pathos, l'émerveillement devant la richesse infinie d'une vie fouillée avec intelligence. Il y a surtout la beauté de ce mot, « Chagrin », un mot sans tricherie, un mot de sang et de larmes. »
Patrice Trapier, Le Journal du dimanche


« C’est un roman poignant, sincère, franc, entier. »
Clara Dupont-Monod, Marianne


« Bon sang, quel livre ! Quel bonheur de lecture ! Ce chagrin est si émouvant, si prenant qu’il nous tire des larmes… de reconnaissance ! »
Delphine Perras, L’Express


« Le Chagrin décrit une émouvante éclosion. Celle d'un homme qui découvre l'acceptation de soi. »
Marine Landrot, Télérama


« Quelque part entre le narrateur bafoué du Pedigree de Modiano et le gamin craintif du Voleur de bicyclette, Lionel Duroy nous raconte son Histoire de France. C’est une histoire d’amour. C’est la nôtre. C’est magnifique ! »
Olivier Mony, Le Figaro magazine


« Un itinéraire chaotique, sur plus de soixante ans, à la recherche d’un signe d’amour au milieu des malheurs, des mensonges et du mépris. Reste ce chagrin qui est à la fois l’origine du mal et de la fiction, ce qui tour à tour bride et libère. »
Augustin Trapenard, Le Magazine littéraire


« Le fort et beau roman de Lionel Duroy, débordant de scènes d’anthologie qui nous renvoient à nos propres histoires, raconte au bout du compte comment il s’en est sorti malgré tout, et dit à sa manière "Famille, je vous hai-me !" Avec ce formidable récit d’une franchise et d’une honnêteté bouleversantes, il brosse une fresque sensible et réussie d’une certaine société française de la seconde moitié du XXe siècle. »
Yves Viollier, La Vie


« D’une enfance en vrac et de parents en vrille, Lionel Duroy a fait un roman tourmenté et passionnant. Il y a quelque chose de proustien et de désespéré dans sa volonté de reconstituer ce que sa mémoire a voulu oublier... Bouleversant jusqu’à la dernière ligne. »
Olivia de Lamberterie, Elle


« Formidable fresque familiale qui embrasse cinquante ans d’histoire française. Un témoignage bouleversant. »
France-Soir


« Vingt ans après son magistral Priez pour nous, Lionel Duroy continue à décortiquer l’histoire de sa famille pour notre plus grand bonheur. Il nous fait rire et pleurer en même temps. Majestueux. »
Biba

 

« Un livre magnifique et bouleversant. Superbement écrit. (…) Un roman fleuve qui ne lasse pas un instant, qui touche profondément. Celui d’une enfance gâchée qui peut résonner en chacun. »
Le Soir

 

PRESSE

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Marymay 31/10/2019
    L’auteur a eu une enfance chaotique qui a fait de lui l’homme qui ne cesse de s’interroger sur la vie. Il essaie de comprendre sa vie jusqu’à l’obstination Il ne vit que pour écrire. Il ne vit pas l’instant présent car c’est toujours dans l’optique de l’écrire. Tout le préoccupe. On rentre dans ses pensées les plus secrètes, les plus sombres. Il analyse les moindres faits de sa vie. Ses questions répondent parfois à nos propres questions et comme il cherche des réponses, nous cherchons avec lui. Cela donne des réponses ou des pistes de réponses à nos propres tourments, parfois… Il tourne beaucoup dans sa tête. Je lui conseille la méthode Vittoz pour reposer ce travail incessant de son cerveau. Il veut être un bon père mais il manque de spontanéité. Il analyse trop. Tout tourne autour de lui dans ses rapports avec sa femme, avec son fils : tous ceux qui le touchent de près. Quand on est trop préoccupé par nos problèmes, nous ne pouvons plus nous occuper des autres. Il reprend avec son fils le même comportement que sa mère avait avec son père p 65 : on reproduit de génération en génération, le transgénérationnel. C’eut été mieux avec des chapitres qui nous permettent prendre des pauses dans notre lecture. Sinon, quand s’arrêter ?L’auteur a eu une enfance chaotique qui a fait de lui l’homme qui ne cesse de s’interroger sur la vie. Il essaie de comprendre sa vie jusqu’à l’obstination Il ne vit que pour écrire. Il ne vit pas l’instant présent car c’est toujours dans l’optique de l’écrire. Tout le préoccupe. On rentre dans ses pensées les plus secrètes, les plus sombres. Il analyse les moindres faits de sa vie. Ses questions répondent parfois à nos propres questions et comme il cherche des réponses, nous cherchons avec lui. Cela donne des réponses ou des pistes de réponses à nos propres tourments, parfois… Il tourne beaucoup dans sa tête. Je lui conseille la méthode Vittoz pour reposer ce travail incessant de son cerveau. Il veut être un bon père mais il manque de spontanéité. Il analyse trop. Tout tourne autour de lui dans ses rapports avec sa femme, avec son fils : tous ceux qui le touchent de près. Quand on est trop préoccupé par nos problèmes, nous ne pouvons plus nous occuper des autres. Il reprend avec son fils le même comportement que sa mère avait avec son père p 65 : on reproduit de génération en génération, le transgénérationnel. C’eut été mieux avec des chapitres...
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  • Ademy 12/09/2014
    Très frappé par cette manière de se raconter, de raconter ses émotions emballées dans le chaos mêlé de désenchantement presque permanent...Le fil qu'il tient depuis Chagrins que j'ai lu et apprécié semble ne jamais quitter l'auteur, Lionel Duroy...Il paraît quand même difficile de penser qu'il pourraît s'agir d'une fiction tant la succession des pages révèle une justesse des mots qu'il place sur chaque évènement même les plus sommaires de la vie et surtout ce va et vient incessant entre les deux familles...Tout se comprend à travers les existences de Toto, son père, et sa conne de mère comme il le dit lui même...la dépression, les moments creux, son fils, son divorce, Hélène...lire Duroy c'est revoir, relire ce qui fait qu'il est ce qu'il est aujourd'hui...
  • Ingannmic 24/05/2014
    Je ne connaissais pas Lionel Duroy jusqu'à ce que j'ai l'occasion, il y a quelques mois, de le voir lors de l'émission "Ça balance à Paris", où il était invité suite à la parution de son dernier roman, "Vertiges". De le voir... et de l'entendre, surtout. Car les reproches d'un journaliste sur les longueurs de son récit ont suscité un coup de gueule aussi tonitruant que sincère. J'étais, je l'avoue, admirative devant la passion déployée par l'auteur pour défendre son œuvre, tout en ne pouvant m'empêcher de murmurer à mon poste de télévision "non, mais regardez-moi ce con" ! Il faut que je vous précise un élément important, sinon, vous allez me prendre pour une douce illuminée qui parle à son petit écran, et qui en plus admire des mecs qu'elle trouve con : j'ai un problème avec la violence. Je peux avaler des millions de pages glauques et noires, lire sans sourciller des descriptions de scènes de tortures, (bon, j'exagère. Parfois si, je sourcille) : tant que cela reste de la fiction, tout va bien. Mais dans la vraie vie, j'ai du mal à supporter les éclats de voix, et toute manifestation, en général, de violence verbale. Donc, sur la forme, le coup de gueule de Duroy m'a un peu choqué (je ne le lui reproche pas, hein, comprenez bien, c'est juste que je suis viscéralement incapable de gérer mes émotions face à quelqu'un qui crie). Mais sur le fond (car mon désarroi ne m'empêche pas d'écouter attentivement ce que crie le con... euh, pardon, l'individu en colère), je l'ai trouvé extrêmement intéressant. Il expliquait que l'écriture relève pour lui d'une démarche intime, presque viscérale, et qu'écrire est pour lui un besoin vital, l'unique moyen de gérer les émotions que suscitent en lui certains épisodes de sa vie. Lorsqu'il rédige une œuvre, c'est pour y analyser, décortiquer ces épisodes et leur impact, afin de pouvoir y survivre, les dépasser. Autant dire que, malgré les noms d'emprunt dont il affuble les narrateurs de ses divers romans, c'est bel et bien de Lionel Duroy dont il est question. Il ne s'en cache pas, d'ailleurs, les événements vécus par ses héros sont trop proches de sa propre biographie pour pouvoir oser un "toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite" en début d'ouvrage... Le narrateur de "Colères" se prénomme Marc, et il est écrivain -bien sûr. Il traverse une bien mauvaise passe. Son fils vient de partir à New York, après lui avoir adressé un mail accusateur et sarcastique, par lequel il rompt tout lien avec son père, et lui avoir laissé quantités de dettes à honorer. L'ambiance entre ses deux filles, nées de son second mariage, tourne au vinaigre. L'aînée arbore un soulagement blessant à l'idée de partir en Angleterre poursuivre ses études, pendant que sa cadette lui reproche à tout bout de champ de lui préférer sa sœur. Pour couronner le tout, il est pris d'une incapacité maladive à dormir avec sa femme, Hélène, qu'il aime de manière quasi obsessionnelle, mais dont il ne peut plus s'approcher sans éprouver de violents tremblements. Seules ses virées solitaires à vélo dans Paris lui procurent un peu de paix. Marc est un homme pessimiste et torturé, qui donne l'impression de se noyer dans un verre d'eau. On a régulièrement envie de le secouer, de lui crier, pour le coup, de pousser un grand coup de gueule contre ses capricieuses de filles et son ingrat de fils, ou mieux, de le pousser contre lui-même, pour enfin se sortir de ce marasme dont il est sans doute, par sa conciliante passivité, le principal responsable... Au lieu de cela, il ressasse, se rejouant les mêmes scènes, entretenant ses rancœurs et ses malheurs, non seulement cet affront que vient de lui faire son fils, mais aussi des traumatismes plus anciens, desquels il n'est jamais parvenu à s'affranchir réellement. Il revient ainsi sur la rupture d'avec ses nombreux frères et sœurs, qui refusent de lui parler depuis qu'il a publié son autobiographie, sur la façon dont sa première femme l'a quitté, sur sa hantise de ressembler à Toto, ce père gentil mais menteur et soumis... "Colères" est, vous l'aurez compris, un roman entièrement centré sur le narrateur -et donc sur l'auteur-, qui a tout pour être fastidieux. Le texte fourmille de "je", la descriptions d'actes de la vie quotidienne côtoient celles de l'ampleur du désarroi parfois irritant du héros, les dialogues souvent sans intérêt sont rapportés mot à mot. Le style n'est même pas brillant. Bref, "Colères" est le récit sans brillance d'un dépressif qui radote... Et pourtant, j'ai aimé cette lecture, qui à aucun moment ne m'a ennuyée, sans trop savoir expliquer pourquoi. Peut-être qu'à force de "je", et d'immersion dans les pensées de Marc, ai-je fini par avoir le sentiment de le connaître, que se créait une sorte d'intimité entre lui et moi. Ce qui m'a frappé, en tous cas, c'est effectivement cette urgence que Lionel Duroy éprouve à écrire, et que l'on ressent tout au long du roman. On a l'impression que son but n'est pas de réaliser quelque chose de beau, mais d'extirper une partie de lui pour la coucher sur le papier, peu importe la forme que cela prenne. Il y a dans sa démarche, dans le fait d'étaler ses blessures, une forme d'exhibitionnisme. Un exhibitionnisme involontaire sans doute, mais indispensable, car seul moyen pour l'auteur d'exorciser le mal-être qui le hante.Je ne connaissais pas Lionel Duroy jusqu'à ce que j'ai l'occasion, il y a quelques mois, de le voir lors de l'émission "Ça balance à Paris", où il était invité suite à la parution de son dernier roman, "Vertiges". De le voir... et de l'entendre, surtout. Car les reproches d'un journaliste sur les longueurs de son récit ont suscité un coup de gueule aussi tonitruant que sincère. J'étais, je l'avoue, admirative devant la passion déployée par l'auteur pour défendre son œuvre, tout en ne pouvant m'empêcher de murmurer à mon poste de télévision "non, mais regardez-moi ce con" ! Il faut que je vous précise un élément important, sinon, vous allez me prendre pour une douce illuminée qui parle à son petit écran, et qui en plus admire des mecs qu'elle trouve con : j'ai un problème avec la violence. Je peux avaler des millions de pages glauques et noires, lire sans sourciller des descriptions de scènes de tortures, (bon, j'exagère. Parfois si, je sourcille) : tant que cela reste de la fiction, tout va bien. Mais dans la vraie vie, j'ai du mal à supporter les éclats de voix, et toute manifestation, en général, de violence verbale. Donc, sur la forme, le...
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  • Latviane 02/02/2014
    Marc semble regarder sa vie comme un spectateur navré d’avoir à supporter la vision d’une pièce de théâtre désolante. Il s’indigne, s’emporte, cherche du réconfort auprès de ses « fifilles » et s’interroge inlassablement sur le pourquoi du comment de cette avalanche de problèmes qui lui tombent dessus. Mais qu'est ce qui le sépare donc des êtres qu'il aime ? Une sorte de huis clos qui m’a rapidement donné une sensation d’étouffement et l’envie pressante de prendre l’air. Ma première lecture ce cet auteur a été "Le chagrin et je l'ai apprécié. C'était nouveau, surprenant par l'originalité et le côté direct du propos. Là, j'ai ressenti une sorte de saturation et j'aime à croire que vivre peut-être autre chose qu'une interminable "prise de tête". Ceci dit, l'écriture est toujours limpide.
  • Kittiwake 24/01/2012
    L’auteur dans ce récit son cheval de bataille à savoir son univers familial, de plus en plus complexe au gré des ruptures successives et des alliances nouvelles. Le deuil à peine consommé de son premier mariage fait place à une nouvelle séparation qui ne se reconnait pas comme telle (Pourtant quand sa compagne prétend l’aimer toujours mais ne plus le désirer et se trouve un nouvel appartement : comment cela se nomme-t-il?) Mais si «Le Chagrin» avait pour objet les relations avec ses parents, c’est ici la génération suivante qui est au coeur du récit. Le fils ingrat, haineux, prenant le relais pour porter une ombre perpétuelle sur l’existence de son père, est l’objet de tous les questionnements sur la responsabilité respective de l’éducation, des blessures involontaires du destin, et de l’hérédité. Les filles, enjôleuses et séductrices envers ce papa gâteau, à la limite du chantage affectif avec pour rançon la rivalité qui les opposent. Tout cela pèse très lourd sur les épaules du narrateur qui somatise douloureusement ces conflits qui le cernent. On y retrouve aussi le thème récurrent de l’influence de l’écriture sur les relations familiales qui l’alimente. L’auteur a payé le prix fort lors de la parution de son autobiographie, et n’a pas encore acquitté sa dette (les provocations du fils en sont peut-être une répercussion tardive, c’est du moins une des hypothèses évoquées.) Ecrire reste cependant son seul exutoire, une pratique vicariante voire salutaire. L’écriture semble jetée impulsivement au fil des analyses introspectives de l’auteur : j’en veux pour preuve les redites, et l’absence apparente de fil chronologique ou thématique. Cela ne nuit pas au plaisir de lecture et renforce même les sentiments de connivence sinon de compassion, que suscite l’exposé. C’est donc sur une impression favorable que je clôturerai ces commentaires sur ce récit, dans la droite lignée de «Le Chagrin» L’auteur dans ce récit son cheval de bataille à savoir son univers familial, de plus en plus complexe au gré des ruptures successives et des alliances nouvelles. Le deuil à peine consommé de son premier mariage fait place à une nouvelle séparation qui ne se reconnait pas comme telle (Pourtant quand sa compagne prétend l’aimer toujours mais ne plus le désirer et se trouve un nouvel appartement : comment cela se nomme-t-il?) Mais si «Le Chagrin» avait pour objet les relations avec ses parents, c’est ici la génération suivante qui est au coeur du récit. Le fils ingrat, haineux, prenant le relais pour porter une ombre perpétuelle sur l’existence de son père, est l’objet de tous les questionnements sur la responsabilité respective de l’éducation, des blessures involontaires du destin, et de l’hérédité. Les filles, enjôleuses et séductrices envers ce papa gâteau, à la limite du chantage affectif avec pour rançon la rivalité qui les opposent. Tout cela pèse très lourd sur les épaules du narrateur qui somatise douloureusement ces conflits qui le cernent. On y retrouve aussi le thème récurrent de l’influence de l’écriture sur les relations familiales qui l’alimente. L’auteur a payé le prix fort lors de la parution...
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