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Et la fête continue
La vie culturelle à Paris sous l'Occupation
Gérard Meudal (traduit par)
Date de parution : 26/01/2012
Éditeurs :
Plon

Et la fête continue

La vie culturelle à Paris sous l'Occupation

Gérard Meudal (traduit par)
Date de parution : 26/01/2012

Une plongée fascinante, documentée et profonde au coeur de la vie culturelle parisienne sous l'Occupation allemande.

À quoi ressemblait la vie de Sartre et de Beauvoir sous l’Occupation allemande ? Comment Picasso contournait-il l’interdiction officielle de son œuvre ? Comment artistes et intellectuels ont-ils vécu cette...

À quoi ressemblait la vie de Sartre et de Beauvoir sous l’Occupation allemande ? Comment Picasso contournait-il l’interdiction officielle de son œuvre ? Comment artistes et intellectuels ont-ils vécu cette époque de peur et de restrictions ? Quelle liberté créatrice leur restait-il ?

La vie culturelle française ne s’est pas arrêtée...

À quoi ressemblait la vie de Sartre et de Beauvoir sous l’Occupation allemande ? Comment Picasso contournait-il l’interdiction officielle de son œuvre ? Comment artistes et intellectuels ont-ils vécu cette époque de peur et de restrictions ? Quelle liberté créatrice leur restait-il ?

La vie culturelle française ne s’est pas arrêtée après la défaite de 1940. Rapidement, théâtres, cinémas, galeries et boîtes de nuit ont rouvert leurs portes pour assurer la subsistance des artistes et divertir un peuple démoralisé. Alan Riding déploie dans ce livre l’éventail des chanteurs, écrivains, peintres ou acteurs, retrace leurs parcours et explore leurs cas de conscience. Était-ce collaborer que de se produire devant un public en partie allemand, comme le firent Maurice Chevalier et Édith Piaf ? Était-ce manquer de patriotisme que de publier des romans ou de réaliser des films pendant la guerre, comme le fi ent Albert Camus et Marcel Pagnol ? Sans céder à un moralisme stérile, cette enquête vivante et rigoureuse nous amène, à travers une mosaïque de portraits, à questionner la responsabilité de l’artiste en période de troubles.

Alan Riding a été le correspondant culturel européen du New York Times pendant douze ans. Il vit toujours à Paris, avec sa femme, Marlise Simons, qui écrit pour le Times.

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EAN : 9782259218191
Façonnage normé : EPUB2
DRM : DRM Adobe
EAN : 9782259218191
Façonnage normé : EPUB2
DRM : DRM Adobe

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • lehibook 05/01/2020
    On parle beaucoup d’exception culturelle ( dans un autre domaine) mais dans ce que décrit ce livre il s’agit d’une exception dans une situation exceptionnelle : la persistance d’une vie culturelle et mondaine en temps de guerre et ,dans ce cas précis, d’Occupation. D’où se pose le problème des rapports troubles avec la puissance occupante , de l’acceptation enthousiaste à la Résistance plus ou moins passive. C’est très intéressant aussi par rapport au devenir de tous ces personnages après la Libération . L’image de l’intellectuel et de l’artiste n’en sort pas grandie mais pas plus que celle de la population dans son ensemble. Et nous qu’aurions-nous fait ?
  • Zippo 29/05/2018
    Cet ouvrage a le mérite de traiter, avec franchise, de la vie culturelle française sous l'Occupation. Certains aspects sont durs : le gouvernement de Vichy, avant toute demande de l'occupant allemand, a édicté un statut des Juifs les excluant de quasiment toutes les activités. Et que se passa-t-il dans le domaine artistique ? La Comédie Française et l'Opéra se séparèrent rapidement des artistes et employés juifs...Les éditeurs dénoncèrent tous leurs contrats passés avec des auteurs juifs...Comme Fayard avec Irène Nemirovsky, entre autres. Le Syndicat National des Editeurs offrit de collaborer sous prétexte de maintenir en vie la culture française. Dans un accord signé avec la Propagandastaffel (censure allemande), ce syndicat demandait aux éditeurs de ne pas publier de livres interdits en France ou en Allemagne et d'assumer la responsabilité de chaque nouvel ouvrage publié. Le Syndicat National des Editeurs soulignait : "Il s'agit de livres qui, par leur esprit mensonger et tendancieux, ont systématiquement empoisonné l'opinion publique française : sont visés en particulier les publications de réfugiés politiques ou d'écrivains juifs qui, trahissant l'hospitalité que la France leur avait accordée, ont sans scrupules poussé à une guerre dont ils espéraient tirer profit dans leurs buts égoïstes." Cette dernière phrase fait penser au sketch de Pierre Desproges dans lequel il précisait que les Juifs avaient déclaré la guerre à l'Allemagne nazie. Chez Desproges, c'était de l'humour... Pour les éditeurs français sous l'Occupation, un auteur comme Stefan Zweig empoisonnait l'esprit des Français... Et l'auteur d'ajouter suite à cette notification du Syndicat National des Editeurs : "Pour leur part, les nazis étaient ravis : sans cette autocensure, il leur aurait fallu une véritable armée d'experts parlant français pour examiner des milliers de manuscrits." Et Jean Giraudoux, qui dans cinq conférences, s'est exprimé sans ambiguïté : "Des centaines de mille Askenasis échappés des ghettos polonais ou roumains, parmi les étrangers, grouillant sur chacun de nos arts ou de nos industries nouvelles ou anciennes, dans une génération spontanée qui rappelle celle des puces sur le chien à peine né." Un des rares écrivains, à se tenir en retrait pendant l'Occupation, fut Jean Guéhenno qui ne transigea jamais. Après le discours de Pétain du 17 juin 1940 proposant l'Armistice, il écrivit : " Je ne croirai jamais que les hommes soient faits pour la guerre. Mais je sais qu'ils ne sont pas faits pour la servitude." Lorsqu'il entendit de Gaulle lancer son appel du 18 juin, il nota : "Quelle joie d'entendre, dans cet ignoble désastre, une voix un peu fière." Sur les écrivains sous l'Occupation, voici sa pensée : "L'espèce de l'homme de lettres n'est pas une des plus grandes espèces humaines. Incapable de vivre longtemps caché, il vendrait son âme pour que son nom paraisse. Quelques mois de silence, de disparition l'ont mis à bout. Il n'y tient plus. Il ne chicane plus sur l'importance, le corps du caractère dans lequel on imprimera son nom, sur la place qu'on lui donnera au sommaire. Il va sans dire qu'il est tout plein de bonnes raisons. Il faut, dit-il, que la littérature française continue. Il croit être la littérature, la pensée françaises, et qu'elles mourraient sans lui." Les Français fréquentaient beaucoup le cinéma pour un moment d'évasion...et pour avoir un peu chaud, compte tenu des restrictions des charbon. L'auteur rappelle ces films merveilleux, tournés dans de mauvaises conditions et avec très peu de moyens, comme "Les Enfants du Paradis". Les autorités grincèrent des dents à la sortie du "Corbeau" (ayant échappé à la censure), qui traitait de lettres anonymes...à un moment où un nombre monumental fut envoyé, la délation étant un acte civique sous l'Occupation. Alan Ridding nous parle d'une Coco Chanel fréquentant, avec assiduité et plaisir, les milieux allemands et collaborationnistes. Il rappelle également le sacrifice de certains, comme l'écrivain Jean Prévost qui trouva la mort dans le maquis du Vercors. Un livre intéressant et utile qui porte un regard éclairant sur un moment de la vie artistique française, assez glauque par certains aspects.Cet ouvrage a le mérite de traiter, avec franchise, de la vie culturelle française sous l'Occupation. Certains aspects sont durs : le gouvernement de Vichy, avant toute demande de l'occupant allemand, a édicté un statut des Juifs les excluant de quasiment toutes les activités. Et que se passa-t-il dans le domaine artistique ? La Comédie Française et l'Opéra se séparèrent rapidement des artistes et employés juifs...Les éditeurs dénoncèrent tous leurs contrats passés avec des auteurs juifs...Comme Fayard avec Irène Nemirovsky, entre autres. Le Syndicat National des Editeurs offrit de collaborer sous prétexte de maintenir en vie la culture française. Dans un accord signé avec la Propagandastaffel (censure allemande), ce syndicat demandait aux éditeurs de ne pas publier de livres interdits en France ou en Allemagne et d'assumer la responsabilité de chaque nouvel ouvrage publié. Le Syndicat National des Editeurs soulignait : "Il s'agit de livres qui, par leur esprit mensonger et tendancieux, ont systématiquement empoisonné l'opinion publique française : sont visés en particulier les publications de réfugiés politiques ou d'écrivains juifs qui, trahissant l'hospitalité que la France leur avait accordée, ont sans scrupules poussé à une guerre dont ils espéraient tirer profit dans leurs buts égoïstes." Cette dernière phrase fait penser au sketch...
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  • BVIALLET 16/05/2012
    En 1940, Paris, ayant été déclarée ville ouverte, se retrouva occupée par les Allemands sans qu'un seul coup de feu soit tiré. Passé la stupeur et l'affolement des premiers jours, une vie culturelle très importante reprit peu à peu. Cinémas, théâtres, boîtes de nuit et galeries connurent une activité importante dans la mesure où les occupants eux-mêmes étaient souvent friands de culture française et où les Parisiens eurent envie d'oublier tristesse, souci et restrictions. Une partie des intellectuels s'exila alors que la majorité resta sur place et continua à exercer son art. Certains écrivains poussèrent l'esprit collaborationniste jusqu'à accepter de faire des voyages en Allemagne (Brasillach, Drieu La Rochelle) alors que d'autres résistèrent à leur manière (Guéhenno, Vercors). Que penser de ces heures les plus sombres de notre Histoire ? Etait-ce collaborer que de se produire devant un public en grande partie allemand comme le firent Edith Piaf, Maurice Chevalier et tant d'autres ? Etait-ce manquer de patriotisme que de publier des romans, réaliser des films ou monter des pièces de théâtre comme le firent Camus, Sartre, Guitry ou Pagnol ? Que penser de l'attitude de gens aussi célèbres et aussi admirés que Picasso, Cocteau, Montherlant, Chevalier ou Marais ? Cette étude fouillée et très exhaustive de 4 années de vie culturelle sous occupation allemande est particulièrement instructive. Alan Riding a travaillé avec une minutie exemplaire, n'oubliant aucun domaine de l'art, aucun personnage même d'importance relative, ce qui donne une véritable « somme », compacte, dense, parfois légèrement indigeste tant les faits et les références sont nombreux. L'ouvrage est extrêmement bien documenté, rien n'est avancé sans preuve. Un corpus de plus de vingt pages de notes et de bibliographie placé en fin de volume en atteste. Un ouvrage majeur et sans doute indispensable pour qui s'intéresse à l'Histoire en général et cette période particulière de la seconde guerre mondiale en particulier.En 1940, Paris, ayant été déclarée ville ouverte, se retrouva occupée par les Allemands sans qu'un seul coup de feu soit tiré. Passé la stupeur et l'affolement des premiers jours, une vie culturelle très importante reprit peu à peu. Cinémas, théâtres, boîtes de nuit et galeries connurent une activité importante dans la mesure où les occupants eux-mêmes étaient souvent friands de culture française et où les Parisiens eurent envie d'oublier tristesse, souci et restrictions. Une partie des intellectuels s'exila alors que la majorité resta sur place et continua à exercer son art. Certains écrivains poussèrent l'esprit collaborationniste jusqu'à accepter de faire des voyages en Allemagne (Brasillach, Drieu La Rochelle) alors que d'autres résistèrent à leur manière (Guéhenno, Vercors). Que penser de ces heures les plus sombres de notre Histoire ? Etait-ce collaborer que de se produire devant un public en grande partie allemand comme le firent Edith Piaf, Maurice Chevalier et tant d'autres ? Etait-ce manquer de patriotisme que de publier des romans, réaliser des films ou monter des pièces de théâtre comme le firent Camus, Sartre, Guitry ou Pagnol ? Que penser de l'attitude de gens aussi célèbres et aussi admirés que Picasso, Cocteau, Montherlant, Chevalier ou Marais ? Cette...
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