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Être, tellement
Date de parution : 17/08/2017
Éditeurs :
Julliard

Être, tellement

Date de parution : 17/08/2017

Dans un village de pêcheurs du Nordeste brésilien, Antoine Delacourt attend Everton qui le guidera dans le Sertão, une région de l’intérieur du pays. Rescapé d’un tremblement de terre en...

Dans un village de pêcheurs du Nordeste brésilien, Antoine Delacourt attend Everton qui le guidera dans le Sertão, une région de l’intérieur du pays. Rescapé d’un tremblement de terre en Asie, Antoine ne se défait pas des morts, de leurs regards… Une fin d’après-midi, il aperçoit une femme sur la...

Dans un village de pêcheurs du Nordeste brésilien, Antoine Delacourt attend Everton qui le guidera dans le Sertão, une région de l’intérieur du pays. Rescapé d’un tremblement de terre en Asie, Antoine ne se défait pas des morts, de leurs regards… Une fin d’après-midi, il aperçoit une femme sur la dune, côté mer de la maison. Louise Fabre n’a pas rejoint son fils et son mari à São Paulo. Simple fugue ? Rupture ? Quant à Everton Dos Santos, il espère de ce travail de guide qu’il sauve sa famille de la faim. A priori, rien ne relie ces trois personnages qui se retrouveront, à bord d’un pick-up, à traverser une terre vouée à la malédiction des sécheresses.
Dans Être, tellement, se révèlent des deuils inattendus, le mystère amoureux, mais aussi la mémoire tragique du Sertão. Un roman qui libère, dans un même souffle littéraire, le difficile mouvement vers l’Autre et la renaissance des êtres à eux-mêmes.

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EAN : 9782260030546
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782260030546
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • lucia-lilas 05/11/2017
    Alors là, c'est typiquement le genre de roman qu'on adore ou qu'on déteste, un livre d'atmosphère, à la Duras ou à la Modiano. Je l'ai pour ma part, malgré peut-être quelques longueurs, trouvé envoûtant et mystérieux et je sais qu'il me restera longtemps des images de villages du Nordeste brésilien battus par les vents, de terres arides et brûlées, de maisons coloniales vides et de végétation pourrissante, d'échanges à demi-mots entre des êtres qui ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes, d'errances et de désespérances. Ils sont trois : la femme, Louise Fabre, pianiste française expatriée, devait rejoindre son mari à São Paulo mais elle n'est pas partie et loge encore chez son ancien professeur de piano - une femme, mais je ne sais pas encore bien me situer par rapport à l'écriture inclusive : comprenez ancienne professeure - qui habite une maison de pêcheur sur une falaise face à la mer. Son fils, Luca, vit loin d'elle, en France, et son absence est pure souffrance. Il y a aussi Antoine Delacourt : un homme qui « voyage pour de vrai », pensent ses amis, un ingénieur en informatique qui reste plusieurs mois à l'étranger quand il part. De ce qu'il a vu au Bangladesh, à Dacca, après un tremblement de terre, il ne se remettra certainement jamais. « C'est un homme qu'il faut aller chercher dans ses absences. Il n'a pas les moyens d'être là... » pense-t-on de lui. Un ami d'enfance, Charles, producteur de documentaires de voyages, lui propose de faire des repérages dans la région du Sertão, « une région à l'intérieur du Brésil, à l'écart de tout ». L'Alliance française de Recife a même trouvé un guide qui parle français et connaît bien le coin. Alors, bourré d'anxiolytiques, Antoine est parti, sans penser, plutôt « en dehors » de ce voyage dont il est plus spectateur qu'acteur. Et maintenant, il attend dans une maison coloniale d'Ubatuba do Norte que le guide lui fasse signe. Il boit la cachaça qu'il trouve au dépôt-bar au bout de la rua Baixo. Au fond, il n'attend plus rien : « A Ubatuba do Norte, Antoine Delacourt n'attend plus la suite, il n'y a plus l'histoire de l'homme d'après. », « Cette nuit, dans la spirale de ses songes, il courait derrière un mot. Un seul s'était enfui, ouvrant une brèche par où les autres s'étaient engouffrés à leur tour. Il n'existait aucun décor précis, seulement une couleur grise, d'aube flottante. Quel était ce mot ? De quelle histoire était-il la clé, ou la somme ? Il faudrait qu'un jour, il réussisse à peler ses rêves, qu'il cherche dans les couches les plus anciennes. » Et puis, il y a Everton, le guide, Everton Dos Santos qui s'est lancé dans l'élevage de crevettes près de Cruz das Almas mais il vient d'apprendre qu'on ne lui installera pas gratuitement l'électricité, nécessaire au moteur de la pompe, il ne pourra jamais payer et ses bestioles vont crever une à une dans une eau non brassée et sans oxygène. Deviendra-t-il aussi pauvre que son père Guillermo, que sa mère Jessica, que son grand-père Zezim, ces hommes et ces femmes du Sertão vivant dans « l'aridité extrême, le bétail qui mourait, la dureté des grands propriétaires » et qui connaissaient, au quotidien, la faim, lancinante, obsédante et mortelle ? Il lui faudra se rapprocher de ses origines, savoir d'où il vient, de quels flagelados il est issu pour comprendre ce qu'il est et être capable d'avancer. Lorsque ces trois êtres se retrouvent pour ce voyage commun, espèce de quête des origines, de descente en eux-mêmes, dans le silence de leurs souffrances intimes profondément enfouies, dans la chaleur intenable des routes cabossées et du pick-up déglingué, s'exprimera progressivement leur impossibilité de vivre, d'être ce qu'ils sont sans un retour nécessaire sur leur passé, sur des choses qui n'ont jamais été exprimées et qui sont là, en eux, et qu'ils devront exhumer pour continuer à vivre. Peut-être que ce voyage leur donnera la possibilité de retrouver une certaine forme de sérénité, voire de renaissance, à travers les rencontres qu'ils feront et les lieux qu'ils traverseront. Il y a quelque chose du silence d'une tragédie dans ce texte : on ne sait pas si le pire surgira soudain de l'intérieur des êtres ou des hommes qu'ils rencontreront, des cangaçeiros, bandits des grands chemins, prêts à tuer pour manger et réparer les injustices. Je pense que l'auteur connaît très bien les régions dont il parle car on sent vraiment une intimité très forte avec les espaces décrits, leur histoire et les mœurs des gens qui y vivent. Si, comme je le disais au début de l'article, Être, tellement peut enthousiasmer ou irriter, il n'en reste pas moins un texte d'une qualité littéraire indéniable : l'évocation des ces âmes en peine en quête d'un peu de paix intérieure dans ce Brésil de terres desséchées est vraiment splendide : la langue est poétique, sensuelle, à la fois douce et violente, dense et silencieuse, elle nous prend, nous saisit. La tension est là, palpable à chaque page, contenue dans chaque silence. La phrase mime la musique du vent, des notes de piano qui s'égrènent, la musique des mots fragiles et meurtris, à peine capables de traduire les émotions, les douleurs, les plaintes. Elle dit les silences, les soupirs. Je ne peux que vous inviter à vous y plonger, peut-être même à vous y perdre… Alors là, c'est typiquement le genre de roman qu'on adore ou qu'on déteste, un livre d'atmosphère, à la Duras ou à la Modiano. Je l'ai pour ma part, malgré peut-être quelques longueurs, trouvé envoûtant et mystérieux et je sais qu'il me restera longtemps des images de villages du Nordeste brésilien battus par les vents, de terres arides et brûlées, de maisons coloniales vides et de végétation pourrissante, d'échanges à demi-mots entre des êtres qui ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes, d'errances et de désespérances. Ils sont trois : la femme, Louise Fabre, pianiste française expatriée, devait rejoindre son mari à São Paulo mais elle n'est pas partie et loge encore chez son ancien professeur de piano - une femme, mais je ne sais pas encore bien me situer par rapport à l'écriture inclusive : comprenez ancienne professeure - qui habite une maison de pêcheur sur une falaise face à la mer. Son fils, Luca, vit loin d'elle, en France, et son absence est pure souffrance. Il y a aussi Antoine Delacourt : un homme qui « voyage pour de vrai », pensent ses amis, un ingénieur en informatique qui reste plusieurs mois à l'étranger quand il part. De ce qu'il a vu au Bangladesh, à Dacca,...
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  • ChtiBaboun 05/10/2017
    Jean Luc Marty nous emmène dans le Nordeste du Brésil et plus particulièrement dans le Sertao. Le Sertao sera la toile de fond du roman et des 3 protagonistes de cette histoire. Tout d'abord il y a Antoine Delacourt , un français qui s'est échoué pour diverses raisons sur la côte du Nordeste brésilien Il y a Louise Luisa , femme de diplomate vivant à Sao Paulo et qui vient rejoindre une amie Margaret , dans une maison du Nordeste ,plantée sur une falaise face à l'océan. Il y a Everton Dos Santos , sa femme son fils. Ils vivotent de leur exploitation de crevettes. Mais il n'a pas les moyens d'acheter des grosses machines pour ventiler les eaux et ses crevettes sont en danger. Lors de ces 20 ans il a fait son service militaire dans la coopération à l'arsenal de Toulon De ce séjour il a gardé la langue française et à son retour il s'est mis en relation avec l'Alliance Française de Récife. Bien lui en a pris. Celle ci le contacte afin d'emmener dans le Sertao un Français qui doit superviser un documentaire. Ce français est Antoine Delacourt. Il n'est pas seul. Louise Luisa est aussi de cette expédition. Voila nos 3 personnages partis dans le Sertao. Le Sertao devenant le quatrième personnage à part entière. ce Road Movie dans le Sertao va permettre à chacun de se trouver , de se retrouver Ce Road Movie va aussi nous raconter l'histoire du Sertao , des flagelados , de la guerre des Canudos et de l'enferfement. L'exil intérieur existe. La géographie violente du Sertao , sa séchéresse , sa pauvreté sont à rapprochée de la violence des hommes , des fazendas et des cangaceiros La mort rode. C'est dans ce contexte qu'Antoine Delacourt , Louise Luisa et Everton Dos Santos vont faire un pas vers leur Vérité. Etre, Tellement C'est aussi un lien trés fort avec le Sertao Par son écriture qui peut être poétique , violente , visuelle Jean Luc Marty nous livre un roman plein de mélancolie où les hommes et les femmes se cherchent s'anéantissent dès fois ,se battent. Ce livre m'a rappelé qu'il y a 37 ans Bernard Lavillers avait écrit et chanté le Sertao. A travers ce désert la sèche et la boue Pour chercher quelques cruzeiros à Caruaru Un éternel été émiette le sertao Le temps s'est arrête en plein midi Il y a déjà longtemps .... Tu n'as que la poussière pour parler d'amour Aveuglé par la lumière comme dans un four Que tous les chanteurs de foire gueulent ta chanson Même si c'est le désespoir qui donne le ton Tu n'as pas peur de la mort , Même tu l'attends Avec ton parabellum au cour du Sertao Un soleil ivre de rage tombe dans le ciel Et dévore le paysage de terre et de sel Où se découpe l'ombre de Lampaio D'où viendront les cangaceiros de la libération Sertao, sertao,sertao Etre , tellement SertaoJean Luc Marty nous emmène dans le Nordeste du Brésil et plus particulièrement dans le Sertao. Le Sertao sera la toile de fond du roman et des 3 protagonistes de cette histoire. Tout d'abord il y a Antoine Delacourt , un français qui s'est échoué pour diverses raisons sur la côte du Nordeste brésilien Il y a Louise Luisa , femme de diplomate vivant à Sao Paulo et qui vient rejoindre une amie Margaret , dans une maison du Nordeste ,plantée sur une falaise face à l'océan. Il y a Everton Dos Santos , sa femme son fils. Ils vivotent de leur exploitation de crevettes. Mais il n'a pas les moyens d'acheter des grosses machines pour ventiler les eaux et ses crevettes sont en danger. Lors de ces 20 ans il a fait son service militaire dans la coopération à l'arsenal de Toulon De ce séjour il a gardé la langue française et à son retour il s'est mis en relation avec l'Alliance Française de Récife. Bien lui en a pris. Celle ci le contacte afin d'emmener dans le Sertao un Français qui doit superviser un documentaire. Ce français est Antoine Delacourt. Il n'est pas seul. Louise Luisa est aussi de cette expédition. Voila nos 3 personnages...
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