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Journal du ghetto
Zofia Bobowicz (traduit par)
Collection : Pavillons Poche
Date de parution : 14/08/2013
Éditeurs :
Robert Laffont

Journal du ghetto

Zofia Bobowicz (traduit par)
Collection : Pavillons Poche
Date de parution : 14/08/2013
« Un témoignage littéraire et humaniste. » Télérama.

En 1913, Janusz Korczak, Juif polonais et pédagogue de notoriété internationale, fonde La Maison des orphelins. En 1939, lorsque l’Allemagne envahit la Pologne, il accompagne « ses » enfants dans...

En 1913, Janusz Korczak, Juif polonais et pédagogue de notoriété internationale, fonde La Maison des orphelins. En 1939, lorsque l’Allemagne envahit la Pologne, il accompagne « ses » enfants dans le ghetto de Varsovie, refusant de fuir seul et de les abandonner. Il mène alors une lutte de chaque jour...

En 1913, Janusz Korczak, Juif polonais et pédagogue de notoriété internationale, fonde La Maison des orphelins. En 1939, lorsque l’Allemagne envahit la Pologne, il accompagne « ses » enfants dans le ghetto de Varsovie, refusant de fuir seul et de les abandonner. Il mène alors une lutte de chaque jour afin de leur trouver de la nourriture et de leur dispenser de l’amour et quelques instants de joie. C’est en mai 1942, quelques mois avant d’être déporté avec ses pupilles à Treblinka, où il mourra dans les chambres à gaz, qu’il entreprend la rédaction de ce Journal, témoignage bouleversant d’humanité et de dignité qui a été miraculeusement conservé. Dans l’adversité, la fièvre et l’angoisse les plus extrêmes, Korczak y décrit l’enfer du ghetto. Il démontre en même temps quel écrivain il était, doué d’un humour cinglant et d’une plume remarquablement sensible.

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EAN : 9782221129906
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782221129906
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • karmax211 22/05/2022
    « L'enfant est reconnu comme un homme, un être avec lequel il faut compter et que l'on ne doit pas tenir en laisse… » Ces mots sont ceux de Janusz Korczak inlassable défenseur des droits de l'enfant, créateur de la Maison des orphelins, médecin, pédagogue et visionnaire. On peut voir dans cette figure universelle le précurseur, l'inspirateur des Sabina Spielrein, Anna Freud, Melanie Klein, Sophie Morgenstern et autres Françoise Dolto. Ayant émigré avec sa soeur Anka Goldszmit ( son vrai patronyme ) avant la guerre, tous deux retournent en Pologne, leur pays d'origine, et se retrouvent prisonniers du ghetto de Varsovie où tous deux vont se consacrer au sort des enfants orphelins dans ledit ghetto. Entre 1941 et 1942, Janusz Korczak va comme Emmanuel Ringelblum ( historien du ghetto ), Adam Czerniakow ( président du Conseil juif du ghetto ) et Marek Edelman ( militant socialiste dont je vous ai déjà parlé ), tenir un journal. Non pas un journal où seront scrupuleusement rapportés les "détails" de la vie du ghetto, mais un journal écrit la nuit, lorsque le sommeil s'efface devant l'impérieux besoin de dire, sur les pensées qui viennent à l'esprit du docteur en charge de deux cents âmes en loques, affamées, souvent malades, à l'agonie quelquefois, et toujours sous la menace des rafles de l'occupant, du rassemblement sur l'Umschlagplatz ( lieu d'où partent les convois de déportation pour Treblinka ). Un homme qui n'arrête pas de démarcher, de quêter dans le ghetto pour assurer la survie de ces enfants qui sont un peu les siens. Alors surgissent mille pensées, souvent des bribes. Sur son enfance, sur ses souvenirs militaires, sur le médecin et l'homme qu'il est. Des questionnements aussi sur le devenir de l'humanité, avec des réflexions sur l'eugénisme, sur l'euthanasie, sur le suicide, sur la judaité et sur l'enfant... bien évidemment ! Ses pensées sont souvent interrompues par la sordide réalité du moment. Cet homme déjà âgé ; il aura 64 ans quelques jours avant sa déportation en août 1942, est un homme usé (oedèmes des jambes, problèmes de hernie, de vessie, de coeur et pleurésie chronique ), mais jamais résigné. Tous les jours, vingt fois sur le métier il remet son ouvrage. Son journal ( pour vous donner une idée ) finit le 4 août 1942 sur ces mots : " J'arrose les fleurs. Ma calvitie à la fenêtre - quelle bonne cible cela ferait ! Il a un fusil. Pourquoi reste-t-il comme ça, à regarder tranquillement ? Il n'a pas reçu d'ordre. Peut-être était-il instituteur à la campagne, ou notaire, ou balayeur des rues à Leipzig, garçon de café à Cologne ? Que ferait-il si je lui faisais un petit signe de la tête ? Un geste amical de la main ? Il ne sait peut-être même pas ce qui se passe ? Il est peut-être arrivé hier, de très loin." Quelques heures après avoir écrit ces mots, Janusz Korczak fut déporté à Treblinka avec les 200 enfants de la Maison des orphelins. Il fut le premier à entrer dans la chambre à gaz. Une très jolie plume, un esprit brillant, un homme attachant. Un indispensable pour celles et ceux qui gardent la curiosité d'entendre ces voix qui nous reviennent en écho du ghetto de Varsovie !« L'enfant est reconnu comme un homme, un être avec lequel il faut compter et que l'on ne doit pas tenir en laisse… » Ces mots sont ceux de Janusz Korczak inlassable défenseur des droits de l'enfant, créateur de la Maison des orphelins, médecin, pédagogue et visionnaire. On peut voir dans cette figure universelle le précurseur, l'inspirateur des Sabina Spielrein, Anna Freud, Melanie Klein, Sophie Morgenstern et autres Françoise Dolto. Ayant émigré avec sa soeur Anka Goldszmit ( son vrai patronyme ) avant la guerre, tous deux retournent en Pologne, leur pays d'origine, et se retrouvent prisonniers du ghetto de Varsovie où tous deux vont se consacrer au sort des enfants orphelins dans ledit ghetto. Entre 1941 et 1942, Janusz Korczak va comme Emmanuel Ringelblum ( historien du ghetto ), Adam Czerniakow ( président du Conseil juif du ghetto ) et Marek Edelman ( militant socialiste dont je vous ai déjà parlé ), tenir un journal. Non pas un journal où seront scrupuleusement rapportés les "détails" de la vie du ghetto, mais un journal écrit la nuit, lorsque le sommeil s'efface devant l'impérieux besoin de dire, sur les pensées qui viennent à l'esprit du docteur en charge de deux cents âmes en loques, affamées, souvent...
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  • SagnesSy 25/04/2021
    Henryk Goldszmit dit Janusz Korczak (Varsovie 1878 – Treblinka 1942) fut une figure légendaire du ghetto de Varsovie, et bien plus encore. Médecin, éducateur, écrivain de talent, il a voué toute son existence à la cause des enfants, et il peut être considéré comme le grand précurseur de la Convention internationale pour la protection de l’enfance. Ce journal n’est pas une transcription du quotidien dans le ghetto, mais au contraire un texte très personnel, parfois assez déroutant (il écrivait la nuit, rognant sur un temps de sommeil déjà très court, il était âgé, affamé et immensément préoccupé, ses écrits suivent difficilement une pensée qui, elle, va très vite). En même temps, quelle leçon. Il était un humaniste, un vrai, capable en pleine furie nazi de poser l’importance pour les générations futures d’une réflexion concrète sur l’euthanasie, de décomposer ses années de vie en septennats et d’en dresser les points principaux, il observait beaucoup, les gens et les choses, les actes, et alors que tout, autour de lui, aurait dû l’amener à se recroqueviller sur la survie de base, il ne cessait d’ouvrir sa pensée et parvenait à s’élever – c’est totalement impressionnant. Il avait créé un orphelinat, s’occupait de quelques deux cent enfants, et alors qu’on lui proposait un passe-droit, a refusé de les quitter lors du départ pour Treblinka. Il a été le premier à entrer dans la chambre à gaz.Henryk Goldszmit dit Janusz Korczak (Varsovie 1878 – Treblinka 1942) fut une figure légendaire du ghetto de Varsovie, et bien plus encore. Médecin, éducateur, écrivain de talent, il a voué toute son existence à la cause des enfants, et il peut être considéré comme le grand précurseur de la Convention internationale pour la protection de l’enfance. Ce journal n’est pas une transcription du quotidien dans le ghetto, mais au contraire un texte très personnel, parfois assez déroutant (il écrivait la nuit, rognant sur un temps de sommeil déjà très court, il était âgé, affamé et immensément préoccupé, ses écrits suivent difficilement une pensée qui, elle, va très vite). En même temps, quelle leçon. Il était un humaniste, un vrai, capable en pleine furie nazi de poser l’importance pour les générations futures d’une réflexion concrète sur l’euthanasie, de décomposer ses années de vie en septennats et d’en dresser les points principaux, il observait beaucoup, les gens et les choses, les actes, et alors que tout, autour de lui, aurait dû l’amener à se recroqueviller sur la survie de base, il ne cessait d’ouvrir sa pensée et parvenait à s’élever – c’est totalement impressionnant. Il avait créé un orphelinat, s’occupait de quelques...
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  • cvd64 16/12/2019
    livre confession, livre d'anticipation, tellement actuel tant dans son écriture que dans les sujets abordés. il repasse au fil des pages sa vie, ses envies, ses déboires avec réalisme et une certaine ironie, un humour noir parfois. toute comparaison gardée sur le calvaire et la destinée de Janusz Korczak ,mais sur le fond pédagogique, ses idées éducatives me font penser à une autre" grande" en la personne d'Hannah-Arendt.
  • ChezVolodia 30/09/2018
    Certains pourront penser qu'il s'agit une énième fois de la Shoa et de ses horreurs et que nos oreilles en ont été rabattues de mille et une façons. Je réponds non, chaque témoignage est unique car il concerne une vie, une personne avec ses propres angoisses, ses propres peurs. Car si les ambitions peuvent être communes et/ou semblables, la peur, elle, est unique pour chacun et revêt différents visages. L'intérêt de ce livre est qu'il en est peu faisant état du journal tenu par ce grand humaniste qu'était Janusz Korczak. On trouve des biographies de lui, des livres ventant ses principes et méthodes d'éducation mais un journal écrit de sa main, c'est le premier que je lis. Par ailleurs, malgré toute l'empathie qu'il peut avoir sur le sort réservé à son peuple, et tout son dévouement, pour les enfants qui lui sont confiés ou qu'il ramasse dans la rue, il reste lucide tant sur leurs qualités que sur leurs défauts... Il est a noter que tant que l'orphelinat exista dans le ghetto aucun enfant n'y mourrut de faim, et peu du thypus qui faisaient des ravages dans le ghetto. Janusz Korczak força les portes des plus riches - ce qui parait une gageure dans le ghetto - et exigea du Judenrat des supplément de nourriture, de chauffage et de médicaments. Lors de l'évacuation de l'orphelinat, il faut également préciser qu'un officier allemand a proposé à Janusz Korczak, un sauf conduit qui lui aurait permis de sauver sa vie, et qu'il a refusé pour ne pas abandonner "ses enfants" dans la mort. Certains pourront penser qu'il s'agit une énième fois de la Shoa et de ses horreurs et que nos oreilles en ont été rabattues de mille et une façons. Je réponds non, chaque témoignage est unique car il concerne une vie, une personne avec ses propres angoisses, ses propres peurs. Car si les ambitions peuvent être communes et/ou semblables, la peur, elle, est unique pour chacun et revêt différents visages. L'intérêt de ce livre est qu'il en est peu faisant état du journal tenu par ce grand humaniste qu'était Janusz Korczak. On trouve des biographies de lui, des livres ventant ses principes et méthodes d'éducation mais un journal écrit de sa main, c'est le premier que je lis. Par ailleurs, malgré toute l'empathie qu'il peut avoir sur le sort réservé à son peuple, et tout son dévouement, pour les enfants qui lui sont confiés ou qu'il ramasse dans la rue, il reste lucide tant sur leurs qualités que sur leurs défauts... Il est a noter que tant que l'orphelinat exista dans le ghetto aucun enfant n'y mourrut de faim, et peu du thypus qui faisaient des ravages dans le ghetto. Janusz Korczak força les portes des plus riches - ce...
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  • camillette02 17/09/2016
    Journal d'un ghetto n'est pas un livre qui nous raconte, de manière linéaire, l'Histoire entre mai et août 1942 qui s'est déroulée à Varsovie. Ce n'est pas non plus un livre biographique. C'est un livre qui nous plonge dans les pensées de Janusz Korczak. Des pensées qui sont couchées immédiatement sur papier sans se poser la question du lecteur. A travers les écrits de l'auteur, nous ressentons, en tant que lecteur, son besoin d'écriture. Par contre, ses écrits restent parfois très énigmatiques. Parmi ceux-ci, le lecteur comprend que pour cet homme, être un bon homme ne réside pas dans sa nationalité ou ses croyances mais dans les actions qu'il accomplit vis-à-vis de son prochain. La deuxième partie du livre est plus poignante car Janusz Korczak sait que c'est la fin.
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