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La cité des méduses
Martin Carayol (traduit par)
Date de parution : 12/01/2017
Éditeurs :
Presses de la cité
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La cité des méduses

Martin Carayol (traduit par)
Date de parution : 12/01/2017
« Je rêve encore de l’île. 
Parfois je m’en approche par les eaux, mais le plus souvent par la voie des airs, comme un oiseau, le grand vent sous mes ailes. »
Sur une île sans nom où les vies humaines ont peu de poids, Eliana est une citoyenne modèle, tisseuse au prestigieux palais des Toiles. Elle est pourtant née avec une... Sur une île sans nom où les vies humaines ont peu de poids, Eliana est une citoyenne modèle, tisseuse au prestigieux palais des Toiles. Elle est pourtant née avec une tare indicible : elle peut rêver.
Le quotidien des tisseuses est bientôt perturbé par la venue d’une jeune femme à la langue...
Sur une île sans nom où les vies humaines ont peu de poids, Eliana est une citoyenne modèle, tisseuse au prestigieux palais des Toiles. Elle est pourtant née avec une tare indicible : elle peut rêver.
Le quotidien des tisseuses est bientôt perturbé par la venue d’une jeune femme à la langue coupée. Analphabète, cette dernière se trouve incapable d’expliquer ce qui lui est arrivé ou d’où elle vient. Le seul indice semble être le prénom tatouée sur sa main : « Eliana ».
Eliana se découvre une connexion inexplicable avec l’inconnue et toutes deux développent une amitié qui va au-delà des mots. Très vite, les deux femmes deviennent la cible de forces décidées à les exterminer, Eliana doit alors faire appel à ce don qu’elle a toujours considéré comme une malédiction : ses rêves. 
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EAN : 9782258143807
Façonnage normé : EPUB2
DRM : DRM Adobe
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EAN : 9782258143807
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DRM : DRM Adobe

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • laukat07 31/03/2024
    Nous plongeons dans un univers bien construit. Les descriptifs sont tellement précis qu’il est facile de s’imaginer ce monde particulier dans lequel évoluent les personnages. J’ai véritablement adorée l’intrigue de ce livre qui est, au fil des pages, de plus en plus mystique. La dimension politique y est également bien établie et allégorique. Je me suis laissée porter tout du long par cette écriture magique. Malheureusement, je n’ai pas adhéré à la fin, et j’en ai encore moins compris le choix de l’auteure. Tout compte fait, je crois même ne pas avoir compris la fin.
  • Ice-Queen 16/09/2017
    J’avais découvert la plume d’Emmi Itäranta grâce à son livre Fille de l’Eau. Ce livre m’avait totalement transportée et bouleversée, si bien qu’il reste parmi mes favoris à ce jour. De ce fait, en me promenant dans une librairie, lorsque je suis tombée sur son titre « la cité des méduses » (que j’ai lu en anglais, car je n’avais pas encore le niveau pour le lire en finnois à l’époque) je l’ai acheté en toute confiance. Si, je dois l’avouer, ce second ouvrage d’Emmi Itäranta m’a moins touchée, j’ai été ravie de retrouver sa plume si particulière et enchanteresse. Nous faisons la connaissance d’Eliana, tisseuse au palais des Toiles. J’avoue avoir été un peu déroutée au départ, voire même un peu perdue, car le lecteur se retrouve parachuté au milieu de cet univers étrange et inconnu, sans que l’on ne lui explique son fonctionnement. Et le fait de l’avoir lu en anglais n’a pas arrangé les choses. Cependant, au bout de quelques chapitres, tout est rentré dans l’ordre. On ne comprend donc pas où l’auteur veut nous emmener et je dois dire que sur moi cela a fonctionné, car j’ai fini par me laisser prendre au jeu. Je voulais absolument résoudre le mystère. Car le livre commence sur une énigme. Eliana retrouve une jeune femme sur la plage, qui vient visiblement d’être agressée. Malheureusement, cette dernière ne peut pas raconter ce qui lui est arrivé, car elle a la langue coupée. Pourquoi s’est-elle retrouvée dans cette situation et comment se fait-il qu’elle ait le prénom d’Eliana tatoué sur sa main, alors qu’elles ne se sont jamais rencontrées auparavant ? Au niveau des personnages, il y en a assez peu en fin de compte. On s’attarde beaucoup sur Eliana et son lien potentiel avec Valeria (la jeune femme muette). J’aime beaucoup les liens qui se tissent entre ces deux-là d’ailleurs. Elles m’ont vraiment touchée ! Les autres protagonistes tiennent parfaitement leurs rôles secondaires, sans vraiment trop se dévoiler. Et ce n’est, de toute façon, pas ce qu’on leur demande. Il s’agit d’un tome unique et il aurait été inutile d’encombrer le récit avec trop de détails ne desservant pas le fil conducteur. Pour en revenir à l’histoire, même si le début a été assez chaotique, j’ai vraiment apprécié ma lecture. J’ai passé un excellent moment et j’en garde un souvenir assez précis. J’écris d’ailleurs cet avis plusieurs mois après avoir terminé ma lecture, sans rencontrer le moindre problème de trou de mémoire (ce qui est assez rare me concernant !). La société dans laquelle notre héroïne évolue est typique de toutes les dystopies (peuple opprimé, beaucoup d’interdictions, mouvement de rébellion, etc.), pourtant elle se révèle être très originale également. En effet, tout tourne autour du rêve. Ou plutôt de l’interdiction de rêver. Car rêver est considéré comme un acte criminel et lorsque quelqu’un est pris en flagrant délit, il n’a pas le droit à une seconde chance. Je n’en dirai pas plus pour ne pas risquer de trop en révéler sur l’intrigue, mais une fois encore Emmi Itäranta nous prouve qu’elle a de l’imagination à revendre ! La fin ouverte m’a cependant laissée sur ma faim, justement. Mais bon, je respecte ce choix de vouloir faire travailler l’imagination du lecteur, même si cela peut paraître un peu frustrant sur le moment. Un dernier petit mot concernant la plume de l’auteur. Tout comme je le disais plus haut, c’est un vrai délice. Je n’ai qu’une hâte : pouvoir lire un livre d’Emmi Itäranta dans sa langue natale (j’y travaille…). Ses mots sont justes, poétiques, sans trop en faire. On se retrouve sans peine happé dans l’univers de l’auteur et je dois dire que j’attends avec impatience son prochain roman ! En résumé, malgré un début un peu difficile et une fin un peu trop ouverte à mon goût, j’ai vraiment apprécié ma lecture. J’étais plus que ravie de retrouver la merveilleuse plume d’Emmi Itäranta et serai au rendez-vous pour sa prochaine publication ! J’avais découvert la plume d’Emmi Itäranta grâce à son livre Fille de l’Eau. Ce livre m’avait totalement transportée et bouleversée, si bien qu’il reste parmi mes favoris à ce jour. De ce fait, en me promenant dans une librairie, lorsque je suis tombée sur son titre « la cité des méduses » (que j’ai lu en anglais, car je n’avais pas encore le niveau pour le lire en finnois à l’époque) je l’ai acheté en toute confiance. Si, je dois l’avouer, ce second ouvrage d’Emmi Itäranta m’a moins touchée, j’ai été ravie de retrouver sa plume si particulière et enchanteresse. Nous faisons la connaissance d’Eliana, tisseuse au palais des Toiles. J’avoue avoir été un peu déroutée au départ, voire même un peu perdue, car le lecteur se retrouve parachuté au milieu de cet univers étrange et inconnu, sans que l’on ne lui explique son fonctionnement. Et le fait de l’avoir lu en anglais n’a pas arrangé les choses. Cependant, au bout de quelques chapitres, tout est rentré dans l’ordre. On ne comprend donc pas où l’auteur veut nous emmener et je dois dire que sur moi cela a fonctionné, car j’ai fini par me laisser prendre au jeu. Je voulais absolument résoudre...
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  • mayartemis 05/04/2017
    Un résumé envoûtant qui pourrait presque faire penser à une dystopie, une couverture magnifique qui pose déjà l'ambiance : ce livre m'a tout de suite intrigué et même si le début est laborieux et la fin trop mystérieuse, j'ai beaucoup apprécié ma lecture. Merci à Netgalley et aux éditions Presses de la Cité de m'avoir permis de lire ce livre. L'auteure nous lâche sans préambule au milieu de cette société que l'on ne connait pas et qui est très différente de la nôtre. De ce fait, le lecteur ne comprend pas tout au début, les chapitres s'enchaînent, on suit le quotidien d'Eliana, tisseuse au Palais des Toiles, en étant complètement perdu. Cela peut paraître agaçant, mais l'auteure nous donne heureusement petit à petit les clés de son univers. Ce mystère nourrit aussi l'ambiance du livre. Une ambiance que j'ai adoré, à la fois très calme devant la routine des journées d'Eliana, et inquiétante car, si on ne comprend pas tout tout de suite, on se rend pourtant bien compte que certaines choses clochent dans cette société. L'histoire fait définitivement penser à une dystopie. Au fur et à mesure, on comprend qu'il existe plusieurs autres Palais qui servent plus ou moins à faire rentrer le peuple de l'île dans des cases. Rêver est considéré comme une maladie contagieuse, et ceux qui rêvent sont enfermés au Palais des Impurs. Les origines de l'île sont mystérieuses. Tous les habitants doivent aussi participer régulièrement à un étrange rituel où ils se font tatouer. Et c'est l'intruse, Valeria, qui entre soudainement dans la vie d'Eliana, qui va chambouler toutes ses croyances et ses habitudes et lui faire ouvrir les yeux. J'ai beaucoup aimé les personnages, même si j'ai parfois eu du mal à croire qu'Eliana avait 24 ans. J'ai adoré sa relation avec Valeria, la médecin Alva et son frère. La narration à la première personne est pourtant étonnement en retrait, presque pudique, mais reflète de ce fait tellement bien Eliana qu'on lui pardonne le manque de descriptions. La plume de l'auteure est très poétique, très imagée et certaines scènes vont longtemps me hanter. Je n'arrive cependant pas vraiment à savoir si j'ai aimé ce livre ou non. Trop de mystères demeurent, trop de choses restent très vague une fois le livre terminé. C'est au lecteur de réfléchir, de trouver des raisons à certaines choses, et c'est ce qui m'a un peu déçue. J'ai l'impression d'être passée à côté de certains éléments. Pourtant, j'ai été vraiment transportée durant ma lecture. J'ai aimé découvrir l'univers d'Eliana, son quotidien sur cette île. J'ai eu envie de me battre avec elle, de me rebeller et le style très imagé de l'auteure m'a vraiment marqué. Dans tous les cas, La Cité des Méduses est un livre vraiment spécial et, surtout, une dystopie très différente des autres par sa forme.Un résumé envoûtant qui pourrait presque faire penser à une dystopie, une couverture magnifique qui pose déjà l'ambiance : ce livre m'a tout de suite intrigué et même si le début est laborieux et la fin trop mystérieuse, j'ai beaucoup apprécié ma lecture. Merci à Netgalley et aux éditions Presses de la Cité de m'avoir permis de lire ce livre. L'auteure nous lâche sans préambule au milieu de cette société que l'on ne connait pas et qui est très différente de la nôtre. De ce fait, le lecteur ne comprend pas tout au début, les chapitres s'enchaînent, on suit le quotidien d'Eliana, tisseuse au Palais des Toiles, en étant complètement perdu. Cela peut paraître agaçant, mais l'auteure nous donne heureusement petit à petit les clés de son univers. Ce mystère nourrit aussi l'ambiance du livre. Une ambiance que j'ai adoré, à la fois très calme devant la routine des journées d'Eliana, et inquiétante car, si on ne comprend pas tout tout de suite, on se rend pourtant bien compte que certaines choses clochent dans cette société. L'histoire fait définitivement penser à une dystopie. Au fur et à mesure, on comprend qu'il existe plusieurs autres Palais qui servent plus ou moins à faire rentrer...
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  • Selvegem 27/03/2017
    Eliana vit sur l'Île, dans la cité des méduses. Elle y est une citoyenne modèle, tisseuse au Palais des Toiles, où elle travaille avec application. Mais un jour, une jeune fille inconnue est découverte, la langue coupée, et sans moyen de faire connaître son identité ou pourquoi elle a été battue. Le seul indice : le prénom « Eliana » tatouée avec une encre spéciale sur sa paume. Eliana va avoir du mal à s'habituer à la présence de cette nouvelle venue, mais bientôt, elle va réaliser l'importance qu'elle a dans sa vie, surtout que son arrivée signe le début des ennuis... Eliana a toujours senti quelque chose de différent chez elle, mais bientôt cette impression s'étend à toute l'île et au Conseil. Eliana va se retrouver précipitée au cours des événements, et tente d'éclaircir le mystère des cauchemars et des rêves. Je ne connaissais absolument pas Emmi Itaranta avant de commencer La cité des méduses, mais maintenant je pense que je vais m'intéresser de très près à ses écrits, étant donné que ce titre s'est révélé un petit coup de cœur ! La cité des méduses commence lentement, l'univers se présente doucement... Mais le fait d'y aller à cette vitesse permet vraiment de s'immerger en profondeur dans l'histoire, le cadre est très détaillé, très vivant, on a l'impression de vraiment tisser les toiles en compagnie d'Eliana et de ses compagnes. L'histoire se file et se tisse peu à peu, nous entraînant inexorablement. Et j'ai adoré du début à la fin ! Déjà pour l'univers, pour le moins original. Le côté science-fiction n'est presque pas perceptible, j'ai eu l'impression de déambuler dans un univers qui pourrait exister, tant il est clair et détaillé. L'histoire tient debout du début à la fin, elle est très onirique, avec ces rêves qui tiennent une place importante ? Car, sur l'île, la plus grande peur des habitants est d'être surpris en train de faire des cauchemars... (Mon avis complet sur mon blog.)Eliana vit sur l'Île, dans la cité des méduses. Elle y est une citoyenne modèle, tisseuse au Palais des Toiles, où elle travaille avec application. Mais un jour, une jeune fille inconnue est découverte, la langue coupée, et sans moyen de faire connaître son identité ou pourquoi elle a été battue. Le seul indice : le prénom « Eliana » tatouée avec une encre spéciale sur sa paume. Eliana va avoir du mal à s'habituer à la présence de cette nouvelle venue, mais bientôt, elle va réaliser l'importance qu'elle a dans sa vie, surtout que son arrivée signe le début des ennuis... Eliana a toujours senti quelque chose de différent chez elle, mais bientôt cette impression s'étend à toute l'île et au Conseil. Eliana va se retrouver précipitée au cours des événements, et tente d'éclaircir le mystère des cauchemars et des rêves. Je ne connaissais absolument pas Emmi Itaranta avant de commencer La cité des méduses, mais maintenant je pense que je vais m'intéresser de très près à ses écrits, étant donné que ce titre s'est révélé un petit coup de cœur ! La cité des méduses commence lentement, l'univers se présente doucement... Mais le fait d'y aller à cette vitesse permet vraiment...
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  • LeaneBelaqua 19/03/2017
    La première chose qui m'a intriguée est bien évidemment la couverture, que je trouve vraiment magnifique. Elle remplit son rôle à merveille : mystérieuse, évocatrice, douce, et pour ne rien gâcher, on la regarde d'un oeil nouveau une fois l'histoire achevée. Puis il y a eu le titre. La cité des méduses. Voilà un titre inhabituel pour une fiction. Avec simplement ça, j'avais déjà craqué. J'ai lu le résumé, très vite, et j'ai attendu un peu avant de me lancer dans la lecture, la faute à un début de mois plutôt surbooké. Au final, c'est tant mieux ! Le temps de commencer à lire, une partie du résumé s'est effacée de ma mémoire, la fin très exactement que j'ai coupée ici et qui en dévoile selon moi beaucoup trop, et j'ai pu vivre la magie de cette histoire sans encombres. Passons donc au plus important : l'histoire. Vous l'avez sûrement compris, j'ai été conquise. Dès les premières lignes, je me suis laissée emporter sur l'île d'Eliana. C'est elle que nous suivons, à travers un récit à la première personne. Eliana est une jeune Tisseuse, au palais des toiles. Elle est également une Songeuse, c'est-à-dire qu'elle rêve, ou plutôt qu'elle cauchemarde. Dans son monde, c'est une maladie et ceux qui en sont atteint sont envoyés au palais des Impurs et exposés à une honte indicible. Pour cette raison, Eliana garde ce secret pour elle, à l'instar d'autres songeurs qui ont eu la chance de ne pas être démasqués. Un jour, une femme mutilée arrive au palais. Sur sa paume, à l'encre invisible, est tatoué le prénom d'Eliana. Les deux femmes se trouvent alors liées. Eliana va l'aider à apprendre ce qui lui est réellement arrivée. Dans cette quête, elles vont découvrir que le monde dans lequel elles vivent est bâti sur bon nombre de mensonges dont la révélation pourrait changer le cours de l'histoire. Le récit est bien mené. Son rythme est agréable et l'auteur maintient un niveau constant de mystère. L'équation évolue sans cesse, avec un grand nombre d'inconnues qui, peu à peu se révèlent, ou en dévoilent d'autres, pour finalement donner la solution au détour des dernières pages. J'ai été surprise plus d'une fois par l'évolution de la narration, et notamment par la fin. Aux éléments qui font avancer l'intrigue s'ajoute l'univers créé par Emmi Itäranta. Celui-ci m'a totalement emportée dans son sillage. Dès le départ, on est projeté dans cette cité des méduses, quoiqu'on n'en sache rien. On découvre peu à peu ce qui le constitue et le fait fonctionner. Certes, j'aurais aimé savoir beaucoup plus de choses, comme le fonctionnement des méduses chanteuses, celui des verres-radieux, l'arrivée au pouvoir du Conseil, ou encore la raison de l'existence de cette île et à quel tout elle appartient... Mais beaucoup de ces éléments ne seraient que du superflu. L'histoire se développe assez bien comme ça et le style est efficace avec les données dont nous disposons. L'ajout d'un très grand nombre d'informations aurait probablement alourdi inutilement le récit. Ma curiosité n'a pas été totalement satisfaite mais mon imagination a pris le relais. Une fois le livre terminé, j'ai pris un moment pour combler les lacunes laissées par l'auteur. C'était plutôt plaisant ! Un élément m'a vraiment beaucoup plu : la relation entre Eliana et Valeria. Elle est arrivée là, au milieu du récit, avec un naturel et une logique délicieux. C'était doux, mené avec beaucoup de subtilité et de délicatesse. Cette relation sert l'histoire. Elle n'est pas là juste pour satisfaire du voyeurisme, elle est là pour apporter quelque chose à l'histoire, sans pour autant prendre toute la place au sein de celle-ci. Elle s'intègre dans un récit et y apporte un véritable plus. Les personnages sont touchants. Eliana a une vie compliquée, toute occupée qu'elle est à camoufler son secret. Elle est profondément bonne, tout comme Valeria, ce personnage qui, sans mot, parvient à se faire entendre. Alva, la soigneuse, est attachante. Elle inspire confiance et fait preuve d'intelligence. Janos, le frère d'Eliana, est également intéressant dans son soutien envers sa soeur et dans son évolution. Tous sont cohérents, qu'ils soient des personnages principaux ou secondaires, et ils contribuent tous à leur façon au récit, guidés par la plume d'une fluidité et d'une poésie terriblement plaisantes. A travers cette histoire riche en créativité, Emmi Itäranta aborde des thèmes variés d'une façon qui favorise la réflexion. La nature humaine est un thème principal : sa quête de pouvoir, sa peur de le perdre et sa capacité de destruction sont ici illustrés magistralement, sans pour autant ce ton moralisateur qu'on leur trouve souvent associés. Le récit baigne également dans la peur de la différence, lorsque les habitants de l'île dénoncent les songeurs parmi eux, alors qu'ils savent pertinemment que le sort qui leur est réservé est inhumain. Ce sont les deux sujet les plus représentés, mais il y en a des tas d'autres qui m'ont fait réfléchir. L'amour, pris pour ce qu'il est : pur et normal quoiqu'il arrive. La tolérance, mère de la paix, et le profit personnel, son pendant maître de guerre. Et la solidarité, la révolte, ... J'en oublie probablement, mais vous avez saisi l'essentiel : ce roman porte un message très important, d'amour et de paix. Verdict : #9829;#9829;#9829;#9829;#9829; Sous la plume d'Emmi Itäranta, l'univers qu'elle a créé trouve une réalité jusque dans nos esprits. Ses personnages et son histoire m'ont marquée par leur originalité et leur crédibilité. Il manque quelques informations sur les spécificités de cette île et du monde qui l'entoure mais les très nombreuses qualités de ce roman font oublier ces détails. Je vous conseille donc très fortement cette lecture. Quant à moi, je m'en vais acquérir Fille de l'eau, le précédent roman de cette auteur que je suivrai avec attention. La première chose qui m'a intriguée est bien évidemment la couverture, que je trouve vraiment magnifique. Elle remplit son rôle à merveille : mystérieuse, évocatrice, douce, et pour ne rien gâcher, on la regarde d'un oeil nouveau une fois l'histoire achevée. Puis il y a eu le titre. La cité des méduses. Voilà un titre inhabituel pour une fiction. Avec simplement ça, j'avais déjà craqué. J'ai lu le résumé, très vite, et j'ai attendu un peu avant de me lancer dans la lecture, la faute à un début de mois plutôt surbooké. Au final, c'est tant mieux ! Le temps de commencer à lire, une partie du résumé s'est effacée de ma mémoire, la fin très exactement que j'ai coupée ici et qui en dévoile selon moi beaucoup trop, et j'ai pu vivre la magie de cette histoire sans encombres. Passons donc au plus important : l'histoire. Vous l'avez sûrement compris, j'ai été conquise. Dès les premières lignes, je me suis laissée emporter sur l'île d'Eliana. C'est elle que nous suivons, à travers un récit à la première personne. Eliana est une jeune Tisseuse, au palais des toiles. Elle est également une Songeuse, c'est-à-dire qu'elle rêve, ou plutôt qu'elle cauchemarde....
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