Lisez! icon: Search engine
La crise ivoirienne
De Félix Houphouët-Boigny à la chute de Laurent Gbagbo
Collection : Cahiers libres
Date de parution : 08/12/2011
Éditeurs :
La Découverte

La crise ivoirienne

De Félix Houphouët-Boigny à la chute de Laurent Gbagbo

Collection : Cahiers libres
Date de parution : 08/12/2011

Des clés indispensables pour comprendre la course vers l'abîme de l'ancien « joyau » de l'Afrique de l'Ouest, mais aussi pour envisager sa possible renaissance.

Longtemps, la Côte-d’Ivoire a été la vitrine des anciennes colonies du « pré carré » français, sa plus belle « réussite ». Indépendant depuis 1960, mais resté étroitement lié à...

Longtemps, la Côte-d’Ivoire a été la vitrine des anciennes colonies du « pré carré » français, sa plus belle « réussite ». Indépendant depuis 1960, mais resté étroitement lié à Paris, le « pays des éléphants » a bénéficié d’une longue période de stabilité, sous le règne du « père...

Longtemps, la Côte-d’Ivoire a été la vitrine des anciennes colonies du « pré carré » français, sa plus belle « réussite ». Indépendant depuis 1960, mais resté étroitement lié à Paris, le « pays des éléphants » a bénéficié d’une longue période de stabilité, sous le règne du « père de la nation », Félix Houphouët-Boigny, décédé en 1993.
Montré en exemple en Afrique de l’Ouest, ce « modèle » a viré au cauchemar quelques années seulement après sa mort. C’est la chronique de cette tourmente, aussi précise que documentée, que propose Thomas Hofnung dans ce livre nourri de nombreuses enquêtes sur le terrain. En septembre 2002, des rebelles s’emparent de la moitié nord du pays, après avoir tenté de renverser le président Laurent Gbagbo, élu en 2000. Malgré d’innombrables tentatives de médiations internationales, il faudra attendre l’automne 2010 pour organiser un nouveau scrutin présidentiel. Censée régler la crise, cette élection l’a au contraire exacerbée, Laurent Gbagbo refusant de reconnaître sa défaite face à Alassane Ouattara. Seule l’intervention militaire décisive la France, pourtant la moins bien placée en tant qu’ancienne puissance coloniale, a permis en avril 2011 de dénouer (provisoirement ?) une crise qui a fait des milliers de victimes.
Dans cette édition largement actualisée de son livre de 2005, La Crise en Côte-d’Ivoire, Thomas Hofnung offre des clés indispensables pour comprendre la course vers l’abîme de l’ancien « joyau » de l’Afrique de l’Ouest, mais aussi pour envisager sa possible renaissance.

Lire la suite
En lire moins
EAN : 9782707170798
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782707170798
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • YvesParis 28/01/2013
    Thomas Hofnung avait déjà consacré un livre en 2005 à la Côte d’Ivoire (La crise en Côte d’Ivoire. Dix clés pour comprendre). On ne peut que se féliciter que La Découverte l’ait invité à actualiser son ouvrage. Car, avec la reddition le 11 avril 2011de Laurent Gbagbo et de ses forces, c’est une page qui se tourne dans l’histoire de la Côte d’Ivoire. Tout commença en 1993 avec la mort de Felix Houphouët-Boigny, le père de l’indépendance ivoirienne. Trois hommes se disputèrent sa succession, les trois mêmes qu’on retrouvera près de vingt ans plus tard, opposés dans un duel fratricide : l’héritier officiel Henri Konan Bédié, l’opposant de toujours, Laurent Gbagbo, et l’économiste en chef Alassane Ouattara. Le premier gouverna le pays pendant sept ans, distilla le poison de l’ivoirité pour disqualifier Ouattara et fut victime d’un mouvement d’humeur de la soldatesque qui se transforma, sans que personne l’eût vraiment voulu, en putsch militaire à Noël 1999. Le deuxième remporta l’élection « calamiteuse » d’octobre 2000 et, grâce à un talent manœuvrier qui lui valut le surnom de « boulanger d’Abidjan » se maintint au pouvoir pendant près de dix ans. Persuadé qu’il allait les emporter, il finit par consentir à organiser des élections qu’il perdit, affirma contre toute évidence qu’il les avait gagnées et fut finalement délogé du pouvoir par les troupes du « président élu » soutenues par l’armée française. Le troisième prend à soixante-neuf ans la tête d’un pays exsangue : l’économie est « en panne sèche » (p. 176), la société « en lambeaux » (p. 175). Les défis sont immenses. Il faut mobiliser l’aide extérieure et rassurer les investisseurs internationaux. Il faut créer une nouvelle armée en démilitarisant les milices. Il faut juger les crimes de guerre, notamment ceux commis par les forces pro-Ouattara dans l’ouest du pays à Duékoué. Il faut enfin tourner la page de l’ivoirité et (re)construire une citoyenneté ivoirienne porteuse de sens. Quelle place pour la France dans la nouvelle Côte d’Ivoire ? Pour éviter de se retrouver prise au piège, comme elle le fut en novembre 2004 lorsque les « Jeunes patriotes » de Charles Blé Goudé prirent d’assaut l’hôtel Ivoire, la France a veillé à n’être jamais au premier plan. Son comportement durant la chute de Laurent Gbagbo fut de ce point de vue exemplaire. Elle a d’abord délégué à l’ONU le soin de contrôler le déroulement de l’élection présidentielle. Elle a ensuite laissé l’UEMOA tenter d’asphyxier économiquement le « président sortant ». Si elle a enfin prêté la main aux forces de Ouattara pour déloger Gbagbo du sous-sol du palais présidentiel, c’est à leur demande expresse et sur le fondement de la résolution 1975 du Conseil de sécurité de l’ONU. Le président Ouattara sait ce qu’il doit à la France. Mais il sait aussi que le soutien trop visible de l’ancienne puissance coloniale lui serait rapidement reproché. La France n’a d’ailleurs pas l’intention de renouer avec un quelconque « âge d’or » depuis longtemps révolu. Certes, Bouygues ou Bolloré ont des intérêts économiques à Abidjan. Mais la France n’a pas besoin économiquement de la Côte d’Ivoire. Certes, elle y maintiendra une présence militaire ; mais la réorganisation de son dispositif africain est désormais bien engagée qui fait de Libreville la dernière base française sur la façade atlantique. Certes elle ne peut se désintéresser de sa nombreuse communauté qui a dû être rapatriée en 2004 mais qui est depuis revenue en masse, manifestant sa confiance dans l’avenir du pays. Pour toutes ces raisons, la France doit avoir le triomphe modeste et, sans se départir de la retenue dont elle a su faire preuve depuis le début de la crise, savoir accompagner la Côte d’Ivoire dans sa reconstruction en gardant un profil bas.Thomas Hofnung avait déjà consacré un livre en 2005 à la Côte d’Ivoire (La crise en Côte d’Ivoire. Dix clés pour comprendre). On ne peut que se féliciter que La Découverte l’ait invité à actualiser son ouvrage. Car, avec la reddition le 11 avril 2011de Laurent Gbagbo et de ses forces, c’est une page qui se tourne dans l’histoire de la Côte d’Ivoire. Tout commença en 1993 avec la mort de Felix Houphouët-Boigny, le père de l’indépendance ivoirienne. Trois hommes se disputèrent sa succession, les trois mêmes qu’on retrouvera près de vingt ans plus tard, opposés dans un duel fratricide : l’héritier officiel Henri Konan Bédié, l’opposant de toujours, Laurent Gbagbo, et l’économiste en chef Alassane Ouattara. Le premier gouverna le pays pendant sept ans, distilla le poison de l’ivoirité pour disqualifier Ouattara et fut victime d’un mouvement d’humeur de la soldatesque qui se transforma, sans que personne l’eût vraiment voulu, en putsch militaire à Noël 1999. Le deuxième remporta l’élection « calamiteuse » d’octobre 2000 et, grâce à un talent manœuvrier qui lui valut le surnom de « boulanger d’Abidjan » se maintint au pouvoir pendant près de dix ans. Persuadé qu’il allait les emporter, il finit par consentir...
    Lire la suite
    En lire moins
Inscrivez-vous à la Newsletter Lisez!, la Newsletter qui vous inspire !
Découvrez toutes les actualités de nos maisons d'édition et de vos auteurs préférés