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La dernière à gauche en montant
Date de parution : 28/10/2010
Éditeurs :
Nil

La dernière à gauche en montant

Date de parution : 28/10/2010

On entre dans ce livre comme dans les malles de nos grands-mères, découvertes dans l'obscurité d'un grenier : pleines de souvenirs, de joies et de peines, de secrets et d'espoirs enfouis, témoins du temps qui passe. Familier et bouleversant.

Á l'origine de la maison de Neauphle dans les Yvelines, il y a l'argent laissé à sa mort par un père absent. Et il y a aussi les deux amies du...

Á l'origine de la maison de Neauphle dans les Yvelines, il y a l'argent laissé à sa mort par un père absent. Et il y a aussi les deux amies du Théâtre de l'Athénée, Françoise Spira et Marguerite Duras, qui toutes deux habitent des rues avoisinantes - elles promettent « la campagne,...

Á l'origine de la maison de Neauphle dans les Yvelines, il y a l'argent laissé à sa mort par un père absent. Et il y a aussi les deux amies du Théâtre de l'Athénée, Françoise Spira et Marguerite Duras, qui toutes deux habitent des rues avoisinantes - elles promettent « la campagne, les œufs à la coque et du fromage frais ». Il y a surtout l'envie d'une maison à soi, après avoir été ballottée d'appartements en internats, de parents en parents, d'avant en après-guerre. Un rêve surgit : Neauphle sera la maison de famille que Michèle Manceaux n'a pas eue dans son enfance. Une maison-refuge non loin de Paris, où il fera bon vivre, écrire, manger et rire, une saison après l'autre, une génération après soi.

Mais la vie, dans son mouvement, n'épargne pas toujours les rêves. Neauphle sera vidée de ses meubles, de ses livres, de ses bibelots, puis vendue en 2007 par l'auteur.

Dans ce texte, Michèle Manceaux nous raconte quarante ans d'existence ; « On peut se rappeler avec plaisir le plaisir d'avoir eu du plaisir », dit-elle. Ainsi, les jours d'été, la rue de la Gouttière voit défiler des stars sans maquillage, des militants révolutionnaires, des féministes endiablées, des émigrés en cavale, des psychanalystes qui dansent dans le grenier… C'est un lieu où flotte la présence de l'amie Marguerite, toujours prompte à l'invective, où résonnent les rires des enfants, François, Caroline et Nathalie puis Antoine et Elsa. Un lieu où l'on aime intensément. Mais Neauphle est aussi le théâtre d'une série de drames si terribles qu'une distance devient quelquefois nécessaire, via des fuites à l'étranger ou des détours par la fiction... Plus encore que dans ses précédents livres, Michèle Manceaux signe ici son texte le plus personnel, le plus intime.

 

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EAN : 9782841114856
Façonnage normé : EPUB2
Format : 130 x 205 mm
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782841114856
Façonnage normé : EPUB2
Format : 130 x 205 mm
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Marti94 03/02/2020
    Michèle Manceaux évoque sa maison dans un livre qui lui a été commandé le jour où elle l'a vendue, le 2 octobre 2007. L'exercice n'était donc pas facile mais elle s'en sort assez bien même si je trouve que ce récit est d'une grande tristesse. C'est en 1963 qu'elle achète une maison ancienne à Neauphle-le-Château en haut de la rue de la gouttière "La dernière à gauche en montant". C'est sa résidence secondaire ou maison de campagne comme on disait à l'époque. Elle se trouve dans la même rue que celle de son amie Françoise Spira et surtout dans le même village que Marguerite Duras dont la maison se trouve rue du Docteur Grellière. C'est ce qui m'intéressait, ce groupe de femmes qui se retrouvent régulièrement à Neauphle-le-Château. Mais ce n'est pas de cela dont il s'agit. Michèle Manceaux parle de ses souvenirs et surtout des mortes qui hantent les lieux. Il y a Françoise qui s'est suicidée, Irène qui est morte dans un accident de voiture comme Valérie sa belle-fille beaucoup plus tard, sans compter Marguerite Duras qui est morte à Paris en 1996. Et puis il y a sa dépression et toutes ces périodes de doutes qui donnent le cafard. Heureusement, elle revient sur son passé de gauchiste, son métier de journaliste, présente sa famille comme un assemblage hétéroclite où chacun cherche son équilibre et sa place. Surtout, il y a beaucoup d'amis étrangers qui se sentent chez eux à Neauphle-le-Château car cette maison leur rappelle leur pays parce qu'elle est hospitalière. Pourtant elle va la vendre comme pour chasser le passé douloureux même si elle souffre de devoir se séparer de tous ses livres dont personne ne veut. En somme, ce récit est comme un hommage à ceux qui ont animé cette maison. Michèle Manceaux évoque sa maison dans un livre qui lui a été commandé le jour où elle l'a vendue, le 2 octobre 2007. L'exercice n'était donc pas facile mais elle s'en sort assez bien même si je trouve que ce récit est d'une grande tristesse. C'est en 1963 qu'elle achète une maison ancienne à Neauphle-le-Château en haut de la rue de la gouttière "La dernière à gauche en montant". C'est sa résidence secondaire ou maison de campagne comme on disait à l'époque. Elle se trouve dans la même rue que celle de son amie Françoise Spira et surtout dans le même village que Marguerite Duras dont la maison se trouve rue du Docteur Grellière. C'est ce qui m'intéressait, ce groupe de femmes qui se retrouvent régulièrement à Neauphle-le-Château. Mais ce n'est pas de cela dont il s'agit. Michèle Manceaux parle de ses souvenirs et surtout des mortes qui hantent les lieux. Il y a Françoise qui s'est suicidée, Irène qui est morte dans un accident de voiture comme Valérie sa belle-fille beaucoup plus tard, sans compter Marguerite Duras qui est morte à Paris en 1996. Et puis il y a sa dépression et toutes ces périodes de doutes qui donnent le...
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  • Feuilletre 21/01/2017
    L'art de la nostalgie sous la plume douce et alerte de ce journaliste écrivain . Si vous aimez le mystère des maisons, leur histoire liée à celle des êtres vivants qui y ont vécus, vous aimerez "La dernière à gauche en montant". L'histoire à le charme des témoignages un peu décousus racontés le soir au coin du jardin, le style est fluide et vous souhaitez aller jusqu'au bout pour refermer la porte tranquillement.
  • madameduberry 11/02/2014
    C'est avec sa part réservataire, héritée d'un père volage, dépensier et quelque peu indifférent, que Michèle Manceaux achète en 1963 sa maison de Neauphle-le-Château. A l'époque ce village perché sur une colline à 35km de Paris, n'est pas célèbre. S' y est déjà installée Marguerite Duras, dont la relation avec Michèle Manceaux sera décrite par cette dernière, dans l'Amie. Plus tard, dans les années 70, y vivra aussi un réfugié politique encore peu connu: l'Ayatollah Khomeiny ! Michèle Manceaux s'est-elle séparée de cette maison lorsqu'elle en écrit les riches heures, ou bien a-t-elle eu recours à l'écriture pour fixer le passé avant de la vendre? Peu importe en somme, puisque la logique de la vie et de l'extinction des liens anciens aboutit à ce dénouement, comme on dit fort justement. Cette maison abrita des rires, des drames, des pleurs, des deuils, comme toute maison. Justement, c'était le but de Michèle Manceaux, construire un abri familial pérenne, une halte pour les amis, un hâvre d'inspiration pour les artistes, un lieu sûr où poser ses angoisses et ses peines d'éternelle apatride, à l'enfance sans toit stable et sans protection affective solide. Ce livre est généreux, car il y fait de nombreux portraits , certains touchants et tragiques, d'autres cocasses et hauts en couleurs. Sa maison est aussi la maison des autres, qui s'y arrêtent ou s'y attardent. L'enfance et l'adolescence de son fils et de ses deux filles adoptives, "les petites blondes", y sont retracées avec émotion et ce récit amène des réflexions profondes sur la solitude des souvenirs que l'on croit partagés. Car la jeune génération a vécu, elle , sous les cerisiers, des moments aussi sombres que notre écrivaine, son amour maternel ne les protégeant pas de tout, et notamment pas de l'angoisse d'exister. Les accidents d'automobile tiennent une part importante dans ce récit des trente glorieuses où l'on appuyait insouciamment sur le champignon, et où la ceinture de sécurité n'existait pas: deux mortes et une blessée grave dans ce livre, et rappelez-vous: Camus, Nimier, Sagan, Jonnhy et Sylvie, et j'en passe. Toute une époque. Les accidents de la vie, aussi: les séparations, les abandons de famille, l'alcoolisme, le suicide, les dépressions nerveuses, le chômage, déjà. Mais aussi les retrouvailles, l'amitié, les naissances, les bonheurs de l'été. On se demande alors avec l'auteur ce qui la pousse à vendre ce décor d'une, de plusieurs vies. Elle nous donne une clé en rapprochant son travail harassant de tri des objets,( car une maison c'est aussi ce qu'elle contient), du travail de deuil que fit Lydia Flem après la mort de ses parents. Travail physique et psychique rapporté dans le beau livre: "Comment j'ai vidé la maison de mes parents". Ici, Michèle Manceaux se fait assister d'un homme qui ne cesse de lui opposer un visage fermé, témoignant une hostilité à cette démarche à laquelle il apporte son concours cependant. Elle comprend à la fin la raison de son hostilité quand il finit par lui dire: "Cette maison c'était comme une personne" Ce "meurtre" ainsi qualifié est pourtant celui par lequel Michèle Manceaux doit en passer pour continuer son chemin de vie, en conservant un certain bonheur à évoquer des plaisirs qui ont été et qui ne sont plus.C'est avec sa part réservataire, héritée d'un père volage, dépensier et quelque peu indifférent, que Michèle Manceaux achète en 1963 sa maison de Neauphle-le-Château. A l'époque ce village perché sur une colline à 35km de Paris, n'est pas célèbre. S' y est déjà installée Marguerite Duras, dont la relation avec Michèle Manceaux sera décrite par cette dernière, dans l'Amie. Plus tard, dans les années 70, y vivra aussi un réfugié politique encore peu connu: l'Ayatollah Khomeiny ! Michèle Manceaux s'est-elle séparée de cette maison lorsqu'elle en écrit les riches heures, ou bien a-t-elle eu recours à l'écriture pour fixer le passé avant de la vendre? Peu importe en somme, puisque la logique de la vie et de l'extinction des liens anciens aboutit à ce dénouement, comme on dit fort justement. Cette maison abrita des rires, des drames, des pleurs, des deuils, comme toute maison. Justement, c'était le but de Michèle Manceaux, construire un abri familial pérenne, une halte pour les amis, un hâvre d'inspiration pour les artistes, un lieu sûr où poser ses angoisses et ses peines d'éternelle apatride, à l'enfance sans toit stable et sans protection affective solide. Ce livre est généreux, car il y fait de nombreux portraits , certains touchants...
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